Marian Price (photo) a été une première fois arrêtée et emprisonnée pour son rôle dans la plus grande campagne de l’IRA sur le sol britannique: quatre voitures piégées ont frappés le parlement, le palais de justice et des casernes. 200 personnes ont été blessées et un homme est mort d’une crise cardiaque. Marian Price, sa soeur et huit autres militants de l’IRA ont été condamnés à la prison à vie, peine qui a finalement été réduit à vingt ans. Leur grève de la faim de 200 jours (avec nutrition forcée par intubation) pour obtenir leur détention en Irlande a été une cause fameuse pour le mouvement républicain.

Dans les années 90, Marian Price a manifesté son opposition à l’accord de paix signé par le Sinn Fein. A propos des Accords du Vendredi Saint, elle a déclaré: ‘Ce n’est certainement pas pour cela ce que je suis allé en prison.’ Elle avait d’ailleurs prononcé un discours d’hommage aux funérailles de Joseph O’Connor, un membre de l’IRA Véritable assassiné par l’IRA Provisoire. Elle jouait un rôle de premier plan dans le Mouvement pour la Souverainté des 32 Comtés et était porte parole d’une association de soutien aux prisonniers républicains: l’Irish Republican Prisoners Welfare Association.

Des policiers lourdement armés avaient effectué hier un raid sur sa maison à l’ouest de Belfast et l’ont arrêté parce qu’elle aurait été en relation avec une des deux personnes accusée de l’attaque contre la caserne de Masereene en Irlande du Nord en mars 2009, au cours de laquelle deux soldats britanniques ont été abattus – une action revendiquée par l’IRA Véritable. Marian Price a été libérée aujourd’hui de sa prison de la caserne d’Antrim.

Marian Price

Marian Price

Le 8 août dernier, le détenu d’origine turque Michael Tekin décédait lors de son transfert de sa cellule vers un cachot de la prison de Jamioulx. L’administration pénitentiaire avait expliqué sa mort par un étouffement dû à un problème de déglutition. Sa mort avait entraîné un mouvement d’une cinquantaine de détenus, ceux-ci refusant de regagner leur cellule affirmant que Tekin avait subi des violences de la part des gardiens et qu’elles auraient causé sa mort.

Une instruction avait donc été ouverte. L’autopsie a révélé que Michael Tekin portait la trace de violences. La juge d’instruction a également procédé à une série d’auditions qui l’ont amené à inculper trois agents pénitentiaires impliqués dans le transfert du prisonnier de sa cellule vers le cachot. Ils ont été inculpés pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Ils ont néanmoins été laissé en liberté.

Un Allemand et un Russe poursuivis pour avoir mis le feu à un bâtiment des douanes lors de la manifestation contre le sommet de l’OTAN à Strasbourg le 4 avril dernier, ont été condamnés lundi à quatre ans de prison dont un avec sursis.

Venus de Rostock, au nord-est de l’Allemagne, les deux manifestants, respectivement âgés de 23 et 18 ans risquaient quatre ans ferme requis par le parquet. Les manifestants avaient incendié l’ancien poste de douane franco-allemand, un hôtel Ibis, une pharmacie ainsi qu’un bâtiment administratif des douanes encore en activité, le seul qui n’ait pas brûlé entièrement. C’est pour ce dernier délit qu’étaient poursuivis l’Allemand et le Russe qui devront encore comparaître devant le tribunal au printemps prochain pour une audience en intérêts civils.

Il s’agit de la plus lourde sanction prononcée par la justice pour les incidents qui ont émaillé le sommet de l’Otan à Strasbourg. Moins d’une quinzaine de personnes ont été jugées depuis lors, le plus souvent pour des faits mineurs.

Bahman Moarefi, appelé ‘Shirko’ (photo), un militant du Komalah (organisation communiste des kurdes d’Iran) a été reconnu Mohareb (ennemi de Dieu) par le système judiciaire iranien! Shirko Moarefi, 30 ans, originaire de Banneh (province du Kurdistan) a été accusé de propagande contre le régime et de lutte contre Dieu et a été condamné à mort. Il a été arrêté le 1er novembre 2007 et détenu dans le bureau des renseignements de Saghez. Actuellement, il a interdiction de recevoir des visites en détention. En préparation de son exécution, Shirko Moarefi a été transféré en cellule d’isolement à la prison centrale de Saghez. Il est l’un des militants civils kurdes arrêtés à Saghez et condamné à mort après avoir été interrogé et violemment torturé. Voici la liste des militants kurdes susceptibles d’être prochainement exécutés: Shirkoh Moarefi, Habibollah Latifi, Ms. Zeynab Jalaliyan, Farhad Chalesh, Ramezan Ahmad, Rostam Arkiya, Fasih Yasamini, Rashid Akhkandi, Hossein Khaziri, Farzad Kamangar, Ali Heydariyan, Farhad Vakili.

Shirko

Shirko

Nous vous l’annoncions hier, le sort de Cesare Battisti, détenu au Brésil, est actuellement entre les mains du président de la Cour suprême du Brésil et éventuellement du président Lula. Il revient à Gilmar Mendes de décider, ou pas, d’extrader l’ancien membre des Prolétaires Armés pour le Communisme vers l’Italie, quatre de ses juges ayant voté pour et quatre contre. Jeudi, l’audience a été suspendue, lui accordant un délai de réflexion.

Dans un courrier adressé hier au président Lula, Battisti a annoncé qu’il refuserait dorénavant de s’alimenter. Le but de la grève de la faim est ‘un dernier acte désespéré‘ pour éviter l’extradition qui équivaut à ‘une peine de mort‘, écrit-il. ‘Je me suis toujours battu pour la vie, mais si cela signifie la mort, je suis prêt, mais que celle-ci ne soit pas provoquée par les mains de mes persécuteurs‘. La Cour n’a quant à elle pas précisé quand elle reprendrait son audience.

C’est avec retard que nous annonçons qu’Amadeu Casellas a arrêté fin octobre la grève de la faim qu’il menait depuis 100 jours. Il a pris cette décision suite à deux crises au cours desquelles il est pratiquement tombé dans le coma et après que le Juge ait signé l’autorisation de l’intuber et de l’alimenter de force. Il a subi différents examens pour vérifier le fonctionnement de son foie, de ses reins et d’autres organes vitaux. Il est dans un état de grande faiblesse et risque de garder des séquelles irréversibles. Il a fait une demande de grâce au Ministre de la Justice. De nouvelles actions de solidarité avec Amadeu Casellas avaient eu lieu ces derniers jours à Ségovie, Barcelone, Guadalajara et Saint-Jacques de Compostelle.

Rassemblement de solidarité avec Casellas

Rassemblement de solidarité avec Casellas

La demande d’extradition de l’ancien membre des Prolétaires armés pour le communisme est examinée depuis le 10 septembre par la Cour suprême du Brésil. Le gouvernement italien exige l’annulation de son statut de réfugié politique accordé par le Brésil pour qu’il purge sa peine de prison dans la péninsule, où il a été condamné par contumace à la prison à perpétuité.

Emprisonné en Italie, il s’était évadé en 1981 et avait rejoint une première fois le Brésil. Réfugié en France, il est arrêté en août 2004 et remis en liberté sous contrôle judiciaire. Il repart alors pour le Brésil, muni de faux papiers, sous la menace du gouvernement français de l’extrader vers son pays d’origine. Après trente mois de clandestinité, il est arrêté par la police brésilienne et mis en prison.

C’est sous la pression italienne que s’est ouvert son procès en septembre dernier. Ce jeudi soir, la Cour suprême a suspendu l’examen de son cas, après que quatre juges se soient prononcés pour, et quatre contre, son extradition. Le président de la Cour est le dernier qui devra se prononcer, mais il a déjà indiqué qu’il y était favorable. La Cour devra également décider si le président Lula aura le dernier mot, ou s’il devra respecter la décision du tribunal.

Son avocat affirme que ‘Battisti est devenu le dernier trophée de l’Italie. Pour le gouvernement Berlusconi, mal en point et qui jouit d’un grand soutien de l’extrême droite, exhiber un communiste condamné à perpétuité est un triomphe politique‘. De plus, si cela devait être le cas, des représentants de divers pays ont déjà indiqué qu’ils demanderaient au Brésil d’annuler le statut de réfugié politique accordé à leur nationaux, ce qui concerne 4.183 réfugiés, qui seraient renvoyés dans leur pays.

Cesare Battisti

Ce vendredi 13 novembre 2009, les prisonniers politiques de groupe Zhara Boudkour et du groupe Abdelhak Ettelhawi entament une grève de la faim durant six jours. En cas de non réponse à leurs exigences, ils entameront une grève de la faim ouverte, mettant le régime en place au Maroc devant ses responsabilités. Cette lutte est une réponse au refus de l’administration de la prison de l’ouverture d’un dialogue sérieux et responsable avec eux en vue de régler leur situation à l’intérieur de la prison malgré la grève de la faim qui duré 46 jours et un nombre de grèves d’alerte qu’ils ont fait, et le dépôt du dossier de leurs exigences à l’administration de la prison.

Les prisonniers du groupe de Zahra Boudkour luttent contre les mauvaises conditions dans lesquelles vivent tous les détenus politiques au Maroc, ces conditions qui se manifestent dans la privation de l’éducation, de la télémédecine et des visites ouvertes sans condition, sans parler des cellules dans lesquelles ils sont serrés qui sont remplies de prisonniers sociaux, des harcèlements et provocations auxquels ils sont soumis par l’administrations de la prison, contre les procès formels contre eux (24 ans de prison ferme pour les membres du groupe).

Manifestation à Marrakech

Manifestation à Marrakech

Sur la place Sint-Pieters, le KVHV (organisation flamande d’étudiants catho-fascistes) organise un débat sur l’islam en Europe. Un petit comité de ‘démocrates’ de la droite dure avec la présence de Dewinter (leader flamboyant du parti fasciste Vlaams Belang), Dedecker (leader d’un parti de droite) & co et les islamistes de l’AEL [organisation identitaire arabe et musulmane] en face. Un peu plus loin à Gand, dans la Haute Ecole sur l’avenue Voskes, le NSV (ce club d’étudiants officieux du Vlaams Belang) fête le début de l’année universitaire.

L’année passée, le NSV avait organisé un débat avec entre autres Filip Dewinter comme orateur invité. Le bâtiment universitaire où se déroulerait ce débat, avait alors été occupé avec succès par des antifascistes. Une attaque des fascistes avait été repoussée. Alors cette année, un dispositif policier impressionnant avait été mobilisé pour faire en sorte que les combattants de la démocratie flamande puissent procéder sans encombrements. La riposte n’est pas venue sous la forme de la contre-manifestation attendue par la police.

Gand, la nuit du 6 au 7 octobre: Des vitres qui volent en éclats, de la peinture qui dégouline, des poubelles et des distributeurs de billets en flammes. Les vitres du palais de justice détruites. Des dizaines de milliers d’euros de dégâts. Les pompiers et la police doivent se rendre en toute hâte partout au même moment, tandis que quelques étudiants fascistes (entre autres le président du NSV) ramassaient des coups.

Dans cette nuit du 6 octobre, Jürgen a été arrêté par la police, traîné devant le juge d’instruction et incarcéré à la prison de Gand. Jürgen est accusé d’avoir participé aux actions antifascistes de la nuit. Les jours suivants, nombre de gens ont été harcelés par les policiers. Une semaine plus tard, la police perquisitionne le domicile de Paulo. Il est sommé de se présenter au commissariat deux jours plus tard, le 21 octobre, pour un interrogatoire. Ce jour-là, il est arrêté en rentrant chez lui. Il est lui aussi emprisonné. Le 9 novembre, ils sont passés devant la Chambre du Conseil qui a prolongé leur détention préventive. La Chambre a renvoyé l’affaire au tribunal correctionnel. Le procès aura lieu dans deux semaines, la date exacte doit encore être confirmée.

Pour leur écrire, voici leurs adresses:

-Gian-Paolo Melis
-Nieuwe Wandeling 89
-9000 Gand

-Jürgen Goethals
-Nieuwe Wandeling 89
-9000 Gand

Du soutien financier peut être versé sur le compte 000-3244460-04 en mentionnant J+P.

Les prisonniers politiques basques étaient en 1999 au nombre de 463, dont 76 en France, alors qu’aujourd’hui, dix ans plus tard, ils sont 742, dont 167 détenus dans les prisons françaises. Ce ‘record’ historique n’empêche pas la France et l’Espagne de continuer à nier l’existence même du conflit. Plus de 150 de ces détenus basques sont maintenus en prison alors qu’ils ont fini leur peine au regard des lois françaises et espagnoles. La politique carcérale est de plus en plus cruelle, faite de mauvais traitements, isolement sous ses diverses formes, éloignement et dispersion, absence d’assistance médicale digne de ce nom, entraves incessantes au courrier et aux visites, durées de détention préventive interminables, alourdissement spectaculaire des condamnations, suppression des remises de peine, etc…

Prisonniers basques