Le 25 octobre 2006, une trentaine d’activistes de Greenpeace ont pénétré sur le terrain de la centrale nucléaire de Doel (Anvers) pour protester contre l’insécurité de cette centrale. Le 19 décembre 2006, une nouvelle action contre les centrales de charbon et nucléaire a eu lieu. A la demande d’Électrabel, ces actions ont eu des conséquences judiciaires: une perquisition policière dans des locaux de Greenpeace a eu lieu le 22 mars 2007, 50 interrogations de membres et volontaires de Greenpeace ont eu lieu de mars à août 2007. Maintenant, Electrabel s’est tourné contre une autre activiste: la journaliste indépendante Anja Hermans (29 ans). Pendant deux ans, elle a pénétré une dizaine de fois sur les terrains de la centrale nucléaire de Doel pour inspecter les lieux, y faire des photos et pour prouver que la centrale n’était pas sûre. Elle a publié le résultat de ses inspections clandestines dans un dossier illustré de 170 pages. La cour correctionelle de Termonde l’a condamnée le 2 mars 2009 à 8 mois de prison ferme, 1100 euro d’ammende et interdiction de s’approcher de la centrale dans un rayon de 500 mètres. Anja Hermans et ses avocats vont en appel.

Consultez la plateforme de protestation (en néerlandais)

Mardi 10 mars, un des témoins de l’affaire des détenus politique à Marrakech – groupe de Zahra – a été victime d’une opération d’enlèvement. Il s’agit du militant basiste Mohamed El Mouden, qui a été embarqué par quatre agents dans une voiture de police. Il s’agit du deuxième témoin enlevé dans cette même affaire, après la militante Mariem Bahmmou.

Ce vendredi 13 mars, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris s’est opposée pour la troisième fois à une demande de remise en liberté de Coupat, 35 ans, mis en examen et incarcéré depuis le 15 novembre pour direction d’une entreprise terroriste et destructions en réunion à visée terroriste. Le parquet général avait requis son maintien en détention.

Jean-Marc Rouillan est hospitalisé depuis le 6 mars dans l’Unité Hospitalière Sécurisée Interrégionale (UHSI), au sein de l’hôpital nord de Marseille, sans doute pour une pneumopathie. La très nette dégradation de son état de santé, si elle avait alarmé ses proches depuis plusieurs semaines, n’avait pas été sérieusement prise en compte par la direction de la prison des Baumettes. Les réponses médicales apportées par celle-ci à ses douleurs et à ses troubles furent de toute évidence insuffisantes. En l’absence de tout diagnostic sérieux, ces soins ne pouvaient en aucun cas empêcher l’aggravation de sa maladie, voire ont-ils pu masquer le développement d’une pneumopathie. En réalité, son état exigeait une hospitalisation immédiate dans un service disposant de moyens diagnostiques et thérapeutiques correspondant à la gravité et à l’urgence de son cas.

Il a fallu une intervention de l’extérieur pour que l’administration accepte enfin, sous la pression, de le transférer à l’hôpital. Un ami médecin qui avait pu l’examiner avait en effet adressé à l’autorité pénitentiaire un certificat établissant que son maintien dans ces conditions de détention mettait la vie de Jean-Marc Rouillan en danger.

L’occupant du bois de Lappersfort à Bruges qui avait pris de la nourriture jetée a été libéré à la suite d’une décision de la chambre des mises en accusation de Gand ce mardi. La chambre du conseil de Bruges avait décidé la semaine dernière de prolonger d’un mois son mandat d’arrêt. L’homme, qui refuse depuis le départ de révéler son identité, avait pris de la nourriture dans un container à déchets d’un supermarché. La police l’a appréhendé alors qu’il prenait la fuite à vélo. Il avait fait appel de la chambre du conseil de Bruges. La chambre des mises en accusation a encore tenté d’obtenir son identité en condition de sa libération, mais comme il ne lâchait rien, ils sont revenus au coeur de l’affaire et n’ont pas vu de raison de prolonger son mandat d’arrêt.

Un kurde, soupçonné d’être un membre important du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a été interpellé en début de semaine à Marseille. Cette arrestation fait suite aux autres arrestations survenues également à Marseille, de militants soupçonnés d’avoir collecté des fonds auprès de la diaspora kurde de la région au profit du PKK.

Une petite manifestation-chahut a eu lieu mercredi 5 autour de la prison de Bruges en soutien à Olivier, le militant vert-anarchiste défenseur du bois de Lappersforter.

Manifestation pour Olivier du Lappersfort

Manifestation pour Olivier du Lappersfort

Manifestation pour Olivier du Lappersfort
Manifestation pour Olivier du Lappersfort

-PRISIÓN de MADRID II (Meco), 28805 ALCALA DE HENARES (Madrid): Manuel Pérez Martínez.
-PRISION de HERRERA DE LA MANCHA, a.c. 77, 13200 MANZANARES (Ciudad Real): Xurxo García Vidal; Lucio García Blanco.
-PRISIÓN de A LAMA, 36830 A LAMA (Pontevedra): Francisco Javier García Victoria.
-PRISIÓN de CASTELLÓN, Crt. De Alcore, km 10 – 12006 CASTELLÓ: Juan Carlos Matas Arroyo.
-PRISIÓN de VILLANUBLA, 47071 VILLANUBLA (Valladolid): Francisco Cela Seoane.
-PRISIÓN de BOTAFUEGOS-ALGECIRAS, Ctra. Del Cobre, km. 4.5, 11206 ALGECIRAS: Israel Clemente López.
-PRISIÓN DE JAÉN, Ctra. Bailén-Motril, Km. 28 – 23071 JAÉN: Santiago David Rodríguez Muñoz; Mónica Refoxos Pérez.
-PRISIÓN DE TEXEIRO-CURTIS, Estrada de Paradelas s/n, 15310 CURTIS (A Coruña): Jesús Merino del Viejo; Carmen López Anguita.
-PRISIÓN DE HUELVA II, Carretera de la Ribera s/n – 21610 HUELVA: Marcos Martín Ponce.
-PRISIÓN DE BRIEVA, a.c. 206 – 05194 AVILA: María Jesús Romero Vega; Isabel Aparicio Sánchez; Arantza Díaz Villar.
-PRISIÓN DE VALENCIA II, a.c. 1002 – 46225 PICASSENT (Valencia): Encarnación León Lara.
-PRISIÓN DE GRANADA, a.c. 2062 – 18220 ALBOLOTE (Granada): Olga Oliveira Alonso.
-PRISIÓN DE BADAJOZ, Carretera Olivenza, km. 5 – 06008 Badajoz: Jesús Cela Seoane.
-PRISIÓN DE FONTCALENT, a.c. 5050 – 03071 Alicante: Concepción González Rodríguez; José Ortín Martínez.
-PRISIÓN DE PUERTO DE SANTA MARÍA I, a.c. 555, 11500 Puerto de Santa María (Cádiz): Laureano Ortega Ortega; Juan García Martín; Miguel Ángel Bergado Martínez.
-PRISIÓN DE MADRID I (Meco Mujeres), 28805 ALCALA DE HENARES (Madrid): Gemma Rodríguez Miguel; Victoria Gómez Méndez.
-PRISIÓN DE SEVILLA 2, Carretera Torreblanca Mairena del Alcor, km.3. Apartado 7113/23 – 41071 Sevilla: Xaime Simón Quintela; Enrique Kuadra Etxeandia.
-C.P. LA MORALEJA, Crta Local P-120 – 34210 DUEÑAS (Palencia): David Garaboa Bonillo; María José Baños Andujar.
-PRISIÓN DE VILLABONA, Finca Tabladillo Alto – 33271 Asturies: Carmen Cayetano Navarro.
-PRISIÓN DE ZARAGOZA, Carretera Nacional 338, km. 539, 50800 ZUERA (Zaragoza): Iolanda Fernández Caparrós.
-PRISIÓN DE ALICANTE II, Carretera Nacional 330 km. 66, 03400 VILLENA (Alicante): Israel Torralba Blanco; María Ángeles Ruiz Villa; Aurora Cayetano Navarro.
-PRISIÓN DE MANSILLA, Finca de Villahierro, 24210 MANSILLA DE LAS MULAS (León): Ignacio Varela Gómez.
-PRISIÓN DE Madrid VI – Aranjuez. Carretera Nacional 400, Kilómetro 28. A.c. 210 – 28300 ARANJUEZ (Madrid): Marcos Regueira Fernández; Manuel Ramón Arango Riego.
-PRISIÓN DE CÓRDOBA, a.c. 479 – 14007 Córdoba: Carmen Muñoz Martínez; Leoncio Calcerrada Fornielles.

En liberté conditionnelle: Fernando Hierro Chomón, José Luis Elipe López, Fina García Aranburu, Xoaquin Garrido González, Isabel LLaquet Baldellou, Carlos Cela Seoane, Fernando Rodríguez Blanco, Xoxe Luis Fernández González, Erlantz Cantabrana Berrio, Juan Manuel Olarieta Alberdi, Antonio Lago Iglesias.

Lire le dossier d’actualités sur les prisonniers du PCE(r) et des GRAPO

Les détenus politiques du mouvement estudiantin marocain ont fait l’objet d’une autre séance de torture le 6 mars 2009 à la prison de Ain Kadoss à Fez, suite à leur réunion pour discuter et coordonner entre eux les autres formes de résistance pour défendre leurs droits ainsi que les droits de tous les détenus politiques. L’intervention des forces répressives contre ce rassemblement des étudiants a été brutale. Au vu de la non reconnaissance de leurs droits par le régime existant au Maroc, les 10 étudiants détenus en prison de Fez ont décidés d’entrer en grève de faim de 10 jours à compter du samedi 7 mars 2009.

Le 4 février 2009, le tribunal de l’application des peines de Paris rejetait la demande de libération conditionnelle de Jean-Marc Rouillan, jugeant cette requête ‘illégale’ sous prétexte qu’il n’avait pas effectué une année complète de semi-liberté. Alors que c’est cette même justice ‘anti-terroriste’ qui avait décidé le 16 octobre dernier d’interrompre sa semi-liberté pour le remettre en prison à temps complet. De fait, Jean-Marc Rouillan a été une fois de plus l’objet d’une décision d’exception rendue par la dernière création de la justice anti-terroriste: le juge d’application des peines anti-terroriste. Et cela pour l’interprétation de trois lignes extraites d’une interview. Aujourd’hui, Jean-Marc Rouillan subit des conditions de détention d’une grande violence: dans une incertitude totale sur son sort, il n’a toujours pas été transféré en centrale, mais reste enfermé à la maison d’arrêt des Baumettes, où les parloirs et la communication avec l’extérieur sont très limités. Il n’a plus d’ordinateur, comme si l’administration pénitentiaire tentait de le briser en lui interdisant l’écriture, son instrument de résistance à la destruction carcérale. Et de récentes nouvelles nous alarment: depuis la mi-février, Jean-Marc a vu son état de santé se dégrader, sans que la direction de la prison ne prenne en compte l’urgence de sa situation. Des pressions de l’extérieur ont été nécessaires pour que celle-ci commence à apporter les réponses médicales exigées par ses douleurs et ses troubles.

Georges Cipriani vient d’entrer dans sa vingt-deuxième année d’incarcération. Condamné lui aussi à perpétuité par une cour d’assise spéciale pour des actions armées revendiquées par son organisation, Action directe, il est libérable depuis quatre ans, puisque sa peine de sûreté de dix-huit ans s’est terminée en 2005. Georges Cipriani avait déposé une demande de libération conditionnelle en novembre 2007. Elle sera examinée le 7 avril, alors qu’elle aurait dû l’être au plus tard en mai 2008. Il aura ainsi subi une année supplémentaire en prison, alors que son dossier répond à toutes les exigences d’une décision favorable et aurait déjà dû lui permettre d’obtenir une semi-liberté. Mais la loi Dati sur la rétention de sûreté, a encore allongé la procédure spéciale jusqu’alors en vigueur. S’appliquant de manière rétroactive aux condamnés à perpétuité, elle est utilisée en premier lieu, comme les autres lois d’exception avant elle, contre les militants révolutionnaires, comme Régis Schleicher, Georges Abdallah, des prisonniers politiques basques et Georges Cipriani. En juillet-août 2008, celui-ci a donc été transféré pendant six semaines au Centre national d’observation de Fresnes, dans des conditions très éprouvantes. Il y a été soumis à toute une série d’entretiens et a dû subir deux expertises psychiatriques afin notamment ‘d’analyser les dispositions de la personnalité du condamné dans les registres de l’intelligence, l’affectivité et la sociabilité et d’apprécier les dimensions pathologiques éventuelles, [ou] apprécier l’état de dangerosité actuelle du détenu‘. L’avis de la Commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté, dont le juge d’application des peines anti-terroriste devra tenir compte dans sa décision pour la libération conditionnelle, vient tout juste d’être notifié. Il est négatif. L’État instrumentalise le CNO et la Commission pour durcir encore plus sa logique répressive, pour vider de son contenu politique toute activité militante de lutte, pour individualiser la répression d’actions collectives et psychiatriser l’opposition au pouvoir.