Les prisonniers politiques sahraouis du groupe de Gdeim Izik ont été attaqué par les agents de l’administration pénitentiaires de la prison marocaine d’El Aarjat pour avoir protesté contre les dures conditions dans cette prison et la confiscation de tous leurs biens. Plusieurs prisonniers ont été blessés à cette occasion. Les autorités marocaines avaient procédé en août dernier au transfert de 21 prisonniers politiques sahraouis de groupe de Gdeim Izik depuis la prison de Salé vers celle d’El Aarjat, après l’annonce de la Cour de Cassation marocaine le 27 juillet 2016 du renvoi de l’affaire des 23 prisonniers politiques sahraouis condamnés par une cour martiale marocaine à de lourdes peines allant de 20 ans à la perpétuité, devant une juridiction pénale de droit commun.

En novembre 2010, des affrontements ont éclaté au Sahara occidental, lorsque les forces de sécurité marocaines ont démantelé un camp sahraoui à Gdeim Izik où des milliers de Sahraouis manifestaient pour des revendications sociales et économiques. Des centaines de sahraouis ont été arrêtés et 25 d’entre eux ont été condamnés par un tribunal militaire à des lourdes peines d’emprisonnement allant de 20 ans à la perpétuité.

Les prisonniers du groupe de Gdeim Izik

Les prisonniers du groupe de Gdeim Izik

En 1999, dans un maxi-procès contre la gauche nationaliste basque, 47 personnes, dont Nekane Txapartegi, seront jugées coupable de collaboration avec ETA. Lors des auditions de son procès espagnol disponibles sur Youtube, Nekane décrit les sévices sexuels et physiques qu’elle a subis dans le sous-sol d’un commissariat à Madrid. En juin dernier, le gouvernement basque a publié un rapport qui détaille plus de 4000 cas de tortures commis entre 1960 et 2013 par les Forces armées espagnoles. Parmi eux se trouvent le cas de Nekane Txapartegi.

Arrêtée en avril dernier à Zurich, la militante basque risque d’être renvoyée en Espagne pour purger la peine de six ans et neuf mois à laquelle elle a été condamnée sur base de déclarations extorquées sous la torture. Samedi, une manifestation dénonçant la procédure d’extradition a eu lieu à Berne avec la présence d’une délégation venue du pays basque. Le Secours rouge de Suisse était également présent à cette manifestation.

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Un article sur cette affaire

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Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi dans les rues d’Ajaccio pour réclamer l’amnistie des prisonniers politiques corses détenus sur le continent. De nombreux élus insulaires, des acteurs culturels, mais aussi des délégations catalanes, basques, sardes ou encore écossaises ont participé à la mobilisation. Les manifestants ont remonté l’artère principale d’Ajaccio en scandant « Amnistia è Libertà » (amnistie et liberté). Depuis le dépôt des armes du Front de libération national corse (FLNC) en juin 2014, la question de l’amnistie des recherchés et des détenus « politiques » se pose sur l’île. En mai 2015, l’Assemblée de Corse a adopté une résolution réclamant l’amnistie à une large majorité.

La manifestation d’Ajaccio

La manifestation d'Ajaccio

Les autorités paraguayennes accusent Carmen Villalba d’avoir planifié avec d’autres détenus de l’Armée du Peuple Paraguayen (EPP) une évasion. Une perquisitions dans le bloc de sécurité maximale de la prison du Buen Pastor a permis la saisie de 10 téléphones mobiles, de clés USB et cartes mémoire. Les prisonniers communiquaient avec l’extérieur un utilisant un réseau Wi Fi localité en face de la prison. Carmen Villalba a été condamné à 18 ans de prison pour un enlèvement réalisé par l’EPP, et à 7 années supplémentaires pour la prise d’otages d’un gardien.

Carmen Villalba

Carmen Villalba

Notre article d’hier indiquait par erreur que l’anarchiste extradée des Pays-Bas vers l’Allemagne était inculpée pour l’attaque de la Pax Bank à Aix-la-Chapelle en 2013. Elle est en fait soupçonnée de participation à un hold-up d’une filiale de la Aachener Bank, toujours à Aix-la-Chapelle et toujours en 2013. Elle n’est pas inculpée pour l’affaire du hold-up de la Pax Bank. Pour celle-là, deux autres anarchistes (tous les deux arrêtés à Barcelone et extradés en Allemagne) sont soupçonnés.

Banderole solidaire

Banderole solidaire

Le 1er septembre, le procès pour l’extradition d’une anarchiste accusée du braquage de la Pax Bank erratum: de l’Aachener Bank] à Aachen en 2013 ([voir notre article) a eu lieu à Amsterdam, à huit clos (voir notre article). Le jugement a été prononcé jeudi 15 aux alentours de 12h30: la demande d’extradition de l’Allemagne a été acceptée. L’anarchiste a été immédiatement emmenée. La salle du tribunal était pleine de personnes solidaires. Les initiatives solidaires n’ont pas cessé, c’est ainsi que le 31 août, l’agence d’Erfurt de la Pax Bank a été attaquée à la masse et au goudron: il y a pour 35.000 euros de dégâts. Le premier septembre, des automates bancaires ont été sabotés à Hambourg.

Affiche solidaire aux Pays-Bas

Affiche solidaire aux Pays-Bas

La date et l’heure ne sont pas connues, mais Mehmet Öcalan pourra rendre visite à son frère Abdullah Öcalan durant la semaine de Bayram qui commence lundi. Les informations concernant les conditions de vie d’Abdullah Öcalan sont de plus en plus parcellaires : sa famille n’a pas pu lui rendre visite depuis deux ans, ses avocats ne sont plus autorisés à le visiter depuis la fin du cessez-le-feu à l’été 2015. Seuls les membres d’une ONG ont pu se rendre en avril dernier sur l’île-prison près d’Istanbul, là où il est maintenu dans l’isolement. Une cinquantaine de personnes ont d’ailleurs entamé une grève de la faim la semaine dernière pour exiger plus d’informations sur ses conditions de vie.

Abdullah

La manifestation de la campagne unitaire pour exiger la libération de Georges Abdallah a eu lieu hier 10 septembre 2016 à la fête de l’Humanité. Elle a été un succès. Prochaine étape dans le calendrier d’action de la campagne : la semaine d’actions internationale pour exiger la libération de Georges Abdallah, du 15 au 22 octobre 2016 avec l’aboutissement de cette semaine pour la France à Lannemezan et pour les autres pays devant les consulats ou les ambassades de France.

La manifestation à la fête de l’Humanité

La manifestation à la fête de l'Humanité

Fin août, un tribunal chilien a finalement accepté la demande des avocats des anarchistes Juan Flores, Nataly Casanova et Enrique Guzmán qui cherchaient à rouvrir l’enquête basée sur la loi anti-terroriste. La défense veut avoir accès à une vidéo que la police affirme être essentiellement pour l’enquête, mais à laquelle ni le procureur ni la police ne veut donner accès. La période d’enquête a été prolongée de 30 jours.

De gauche à droite : Guillermo Durán Méndez, Natalie Casanova Muñoz et Juan Flores Riquelme

De gauche à droite : Guillermo Durán Méndez, Natalie Casanova Muñoz et Juan Flores Riquelme

La lutte des prisonniers politiques marocains pour des droits aussi élémentaires que le droit aux soins, aux visites, à une nourriture de base saine, à l’hygiène, à la poursuite des études se poursuit malgré le black out médiatique. Ces prisonniers subissent quotidiennement des humiliations et des mauvais traitements, plusieurs d’entre eux sont détenus sans procès, d’autres ont été condamnés dans des caricatures de procès à des peines extrêmement lourdes (jusqu’à 40 ans de prison!).
Le nombre de ces prisonniers ne cesse de grandir puisque les arrestations dans les milieux militants se poursuivent et que se multiplient aussi les situations d’enlèvement (comme cela a été le cas par exemple pour Zouhir Alaichi, enlevé le 20 août 2016, en plein jour, dans une rue de la ville de Larache).

A la mi-août 2016, parmi les initiatives de luttes des prisonniers, ont été recensés les mouvements de grève de la faim suivants, dans l’ensemble du pays :
A la prison de Toulal 2 de Meknès, Rédouan Almali, Hamza Al Hamadi, Yassin Rahal, Ibrahim Kassimi, Ibrahim Attahiri en étaient à leur 80e jours de grève de la faim ; leur état de santé a été reconnu critique, particulièrement celui d’Ibrahim Attahiri.
A la prison de Toulal 3 de Meknès, Ikram Bourhim, Zakia Biya, Fatima Ezzahra Sahik étaient en grève de la faim depuis plus de 24 jours (voir notre article).
A la prison de Marrakech, les manifestants estudiantins arrêtés le 19 mai (voir notre article) ont mené à leur tour une grève de la faim de 48 heures comme premier avertissement avant d’aller plus loin si leurs revendications n’étaient pas prises en compte. Ce sont Myriam Aamani, Lahcen Elamrani, Nabil Elkafifi, M’Barek Talibi, Mounaatif Chadi, Mohamed Boukhliki, Mohamed Elharaoui, Fouad Atouni, Badr Azahraoui, Abdelmounin Elismaili, Abdelmounin Maji, Hassan Raji et Hamid Hamza.
A la prison Aïn Kadouss, de Fès, Mounir Al Ghazoui, Zakaria Al Azouzi, Zouhair Saber, Jaber Rouijel, Ahmed Fahmi sont en grève de la faim ouverte depuis le 18 août.
A la prison de Touchka et d’Errachidia, Hassan Koukou, Mounir Aitkhafou, Soufian Esserhir, Hassan Onmouch – tous condamnés à 5 ans de prison – ont mené une grève de la faim de 48 heures.
A la prison Raas Almaa, de Fès, Bouchta Aljanati, Noaman Munbaddine étaient en grève de la faim depuis le 18 juillet.

Prisonniers politiques détenus à Meknès

EDIT: Maryam Ammani, détenue à Marrakech, est en grève de la faim ouverte depuis 10 jours.

Prisonniers politiques détenus à Meknès