Mardi 28 janvier, 6 heures du matin, expulsion surprise de l’Antiga Massana, une ancienne école transformée en centre social depuis 2020, par la police de la Guàrdia Urbana et des Mossos d’Esquadra. Bien que le bâtiment ait été vidé de ses occupants avant l’arrivée des forces de l’ordre, une centaine de personnes s’étaient mobilisées pour protéger les lieux. Lors de cette opération, de violents affrontements ont éclaté, cinq personnes ont été arrêtées et 19 agents des Mossos d’Esquadra ont été légèrement blessés. Parmi les manifestants, une cinquantaine d’entre eux ont été blessées, certains souffrent de plaies à la tête et d’autres de diverses fractures.

Depuis le 21 décembre 2024, Facebook, réseau social de META, censure les publications faisant état des attaques commises par la Turquie au Kurdistan. La page de « Kurdistan au féminin », page publiée en français, est victime des algorithmes, ces derniers suppriment systématiquement leurs publications.

Voici quelques publications censurées par Facebook:

Ali Abunimah, journaliste américo -palestinien, directeur du site « Electronic Intifada » a été appréhendé à Zurich. La plateforme publie des contenus qui critiquent les politiques israéliennes et soutient les droits des Palestiniens. Le journaliste a été arrêté brutalement samedi 25 janvier après-midi en pleine rue, juste avant une conférence prévue dans la ville. La police a justifié cette détention par une interdiction préalable d’entrée sur le territoire, pourtant, il avait été autorisé à y séjourner après avoir été interrogé pendant une heure par la police vendredi à l’aéroport de Zurich.

Connu pour son engagement en faveur de la cause palestinienne, son interpellation a suscité une vague de soutien. Son arrestation semble s’inscrire dans le cadre d’une réaction de plus en plus vive des gouvernements occidentaux contre les expressions de solidarité avec le peuple palestinien et porte atteinte à la liberté d’expression. Ce lundi soir, il a été été emmené à l’aéroport menotté avant d’être placé dans un avion à destination d’Istanbul. Il n’a pas été informé des charges dont il était accusé, et a été maintenu en « détention administrative » durant trois jours.

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Près de 60 organisations politiques, syndicales et associatives de Toulouse — dont le Secours Rouge Toulouse — appellent à manifester pour dénoncer la dissolution du Collectif Palestine Vaincra (voir notre article) et faire front face à la criminalisation de la solidarité avec le peuple palestinien. Soyons nombreuses et nombreux ce samedi 1er février dès 11H au départ du métro Jean Jaurès à Toulouse pour dire haut et fort que soutenir la Palestine n’est pas un crime !

Le 1er mai 2024, des militants d’Extinction Rebellion avaient aspergé la façade de l’immeuble de la Direction générale de l’aviation civile, avec des extincteurs et des balles de peinture (lavables à l’eau). Six d’entre eux étaient convoqués ce jeudi 23 janvier, accusés de dégradation de matériel. Ce geste avait pour but de dénoncer les taxis volants à Paris, une aberration écologique. Arrêtés, ils ont été en proie à des méthodes d’enquêtes illégales pour ce type de délit, des perquisitions injustifiées et des gardes à vue répétées, ainsi qu’une intrusion dans leur vie privée.

Le procureur avait donné carte blanche à la gendarmerie, elle avait ainsi une totale liberté et aucune limite pour retrouver les auteurs des actes. Reconnaissance faciale, réquisitions auprès d’organismes comme la CAF ( Caisse d’Allocations Familiales ), les syndics de copropriétés ou encore les caisses de sécurité sociale, les opérateurs de téléphonie ont été contactés pour obtenir une géolocalisation en temps réel des personnes.

Une militante dénonce ces mesures :« Ils ont vérifié auprès des copropriétés pour avoir les codes d’entrée de nos immeubles, ont appelé la CAF pour avoir nos adresses, EDF… Tous ces organismes qui ont été appelés ont été mis au courant qu’il y avait une enquête sur nous ». Les militants risquent 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. 

De violents affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont eut lieu dimanche 26 janvier, en marge des rassemblements de protestation à Athènes et Thessalonique. Les victimes, les politiciens de l’opposition et les syndicats avaient appelé à manifester, ils dénoncent les mensonges du gouvernement suite à un grave accident de train qui avait eu lieu près de la localité de Tempi, une collision frontale entre un train de marchandises et un train interurbain le 28 Février 2023, faisant 57 morts et 85 blessés. Le gouvernement a tout fait pour se dédouaner de sa responsabilité mettant cette charge sur le conducteur. Les forces de l’ordre ont réprimé les manifestations, faisant usage de gaz lacrymogènes et de coups de matraque, les manifestants ont répondu par des jets de cocktails Molotov et des jets de pierres. Des rassemblements de protestation ont également eu lieu dans de nombreuses autres villes grecques. Une personne a été arrêtée à Athènes.

34 personnes ont été arrêtées par les autorités turques, des personnalités politiques, des journalistes et des militants, accusés d’appartenance à une organisation « terroriste ». Une opération policière lancée le 21 janvier dans le cadre d’une enquête sur le Parti communiste marxiste-léniniste (MLKP). Parmi les personnes arrêtées figurent Hatice Deniz Aktaş, coprésidente du Parti socialiste des opprimés (ESP), Berfin Polat, coprésidente de la Fédération des clubs de jeunesse socialistes (SGDF) et Züleyha Müldür, correspondante de l’agence de presse Etkin (ETHA). Les autorités turques ont mené des raids simultanés dans 35 localités d’Istanbul et 13 autres à Ankara, ciblant des membres de l’ESP, de la SGDF et du Conseil des femmes socialistes (SKM). La police a aussi effectué une descente dans la Fondation pour la recherche scientifique, éducative, esthétique, culturelle et artistique (BEKSAV) à Istanbul, du matériel audio a été saisi dans un studio utilisé par Grup Vardiya, un collectif musical de gauche. Ces arrestations sont considérées comme faisant partie d’une répression plus large contre la dissidence. Des milliers de responsables politiques, d’activistes et de journalistes ont été arrêtés ces dernières années en Turquie.

En février 2022, le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin annonce sur Twitter/X son intention de dissoudre le Collectif Palestine Vaincra à la demande d’Emmanuel Macron pour « appel à la haine, à la violence et à la discrimination ». Le 9 mars, le décret de dissolution est adopté en Conseil des Ministres et publié le lendemain au Journal Officiel. Face à cette gravissime attaque contre la liberté d’association, le Collectif Palestine Vaincra dépose un recours devant le Conseil d’État. Saisi en urgence, le juge des référés décide de suspendre le décret le 29 avril 2022 considérant que nos prises de positions ne constituaient pas « un appel à la discrimination, à la haine ou à la violence ou des agissements en vue de provoquer des actes de terrorisme. » (voir notre article)

Après plus de 2 ans et demi d’attente, l’audience au fond du décret de dissolution du Collectif Palestine Vaincra se tiendra au Conseil d’État ce lundi 27 janvier 2025. La décision sera rendue dans un délai de 2 à 3 semaines. Dans ce contexte, l’organisation pro-palestinienne appelle à signer la pétition et organiser des actions de solidarité.

 

Après une décision collective, 7 militants antifascistes se sont livrés ce lundi 20 janvier aux autorités allemandes, ils étaient recherchés dans le cadre de l’affaire dite des «antifas de Budapest» (voir article ici). Ils se sont présentés lundi au tribunal de première instance de Kiel, aux préfectures de police de Cologne, Brême et Hamm. Les militants vivaient jusqu’à présent en clandestinité, ils sont soupçonnés d’avoir participé à des attaques contre des membres de l’extrême droite lors de la «  journée de l’honneur » à Budapest en février 2023.

Durant près de deux ans, les autorités ont harcelé et espionné les accusés, leurs proches et leur entourage, exerçant une forte pression. Des avis publics de recherche, relayés par les médias et les autorités, ont été émis, plus de vingt perquisitions domiciliaires ont eut lieu, il y a eut des descentes des unités spéciales d’intervention de la police, des surveillances et des tentatives de trouver des indicateurs, les services de renseignement ont épuisé tout l’éventail des mesures policières et judiciaires contre le milieu d’extrême gauche.

Bien qu’ils encourent une extradition vers la Hongrie, une peine pouvant aller jusqu’à 24 ans d’emprisonnement, ils ont pris la décision de se livrer « comme une étape autodéterminée vers un nouveau chapitre de cette affaire ».