Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ce dimanche 6 avril, une manifestation s’est tenue à Bruxelles pour dénoncer les assauts  génocidaires à Gaza. La manifestation a eu lieu moins de 48 heures après une déclaration du Premier ministre Bart De Wever (N-VA ) qui a annoncé qu’il n’arrêterait pas Benjamin Netanyahu lors de sa venue sur le sol belge alors qu’un mandat de la Cour pénale internationale a été délivré contre le dirigeant israélien. Les manifestants ont clairement fait part de leur position, ils réaffirment leur soutien à la Palestine, ils exigent une justice immédiate et la fin de la complicité du gouvernement belge et de l’UE avec l’État d’Israel. Alors que les manifestants tentaient de rejoindre « La Bourse », un lourd dispositif policier les a violemment chargé,  blessant un manifestant à la tête, ce dernier a dû être transporté en urgence à l’hôpital. Dès sa sortie, Il a été emmené au commissariat où il a été arrêté judiciairement et maintenu en détention jusqu’au lendemain. Un deuxième manifestant a lui aussi été interpellés, il est détenu en centre fermé et a reçu un ordre de quitter le territoire.

Le 13 mars dernier, le domicile de Arnaud Guérard, conseiller communal du parti Écolo, a été perquisitionné par la police, à la suite d’un signalement de TotalEnergies. Depuis plusieurs années, Arnaud Guérard alerte sur la pollution aux minuscules billes de plastique qui contiennent des substances toxiques (constituées de « polymères ») et émanent de l’usine TotalEnergies. Il est soutenu par les communes d’Écaussinnes et Seneffe, qui ont toutes deux déposé des plaintes pour établir la responsabilité environnementale de la société. L’attaque contre l’élu intervient alors qu’il avait récemment signalé de nouvelles observations de pollution aux autorités compétentes. TotalEnergies a déposé plainte, évoquant un signalement de sécurité pour un véhicule jugé suspect. Arnaud Guérard, est victime d’une tentative d’intimidation visant à faire taire ceux qui dénoncent les pratiques de l’entreprise.

En 2024, 993 personnes ont été exécutées en Iran, dont 915 en secret et 14 prisonniers politiques. Aujourd’hui, 57 prisonniers et prisonnières politiques attendent le même sort. La plupart ont été condamnés dans des procès opaques, à huis clos, sans la présence des médias ou d’observateurs indépendants. Des aveux ont été extorqués sous la torture. Les accusés sont souvent contraints d’accepter les avocats désignés par le gouvernement et doivent souvent faire face à des accusations vagues telles que « inimitié contre Dieu » ou « actions contre la sécurité nationale ».

Nombre d’entre eux ont été arrêtés lors des manifestations nationales de 2022, au cours desquelles les peuples d’Iran ont réclamé leur liberté. Leurs conditions de détention se caractérisent par le refus de soins médicaux (alors que plusieurs prisonniers souffrent de maladies graves) et de mise en isolement prolongée. Ces 57 prisonniers politiques reflètent l’opposition à la dictature par la diversité de leur engagement politique (membres du PJAK, des Moudjahidine du Peuple, simples manifestants, etc.), ethnique (Persans, Kurdes, Baloutches, Arabes…), de genre et d’âge : Soleiman Shahbakhsh, aujourd’hui âgé de 20 ans, a été arrêté à 12 ans; Behrouz Ehsani, un père de deux enfants, est âgé de 70 ans.

La liste des prisonniers et prisonnières condamnés à mort avec quelques informations sur leur cas

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La répression des étudiants pro-palestiniens a mis en lumière la politique sécuritaire des universités américaines. L’une des plus grandes universités publiques du pays, l’Université de l’Illinois à Urbana-Champaign (UIUC), poursuit actuellement des manifestants dans des campements en utilisant des preuves issues de logiciels d’espionnages. Sa police, le département de police de l’Université de l’Illinois (UIPD) disposait d’un budget total de 13,5 millions de dollars pour l’exercice 2022-2023. 2 300 caméras sont actuellement installées sur le campus. L’université a récemment obtenu une subvention fédérale de près d’un million de dollars pour la création d’un « centre de lutte contre la criminalité en temps réel » qui permet de visionner les caméras de surveillance, d’effectuer des recherches dans les bases de données et d’utiliser des lecteurs de plaques d’immatriculation. L’UIPD a envoyé des photos d’un étudiant manifestant au Centre de renseignement et de lutte contre le terrorisme de la police d’État de l’Illinois, qui les a analysées par un logiciel de reconnaissance faciale.

Depuis au moins 2021, l’Université de l’Illinois a conclu un contrat avec Cellebrite, l’entreprise israélienne  de technologies de surveillance. L’université a renouvelé son contrat en novembre 2024, pour l’utilisation des logiciels Digital Collector et Inspector (un outil qui recherche l’historique Internet, les téléchargements, les localisations, les recherches récentes, etc.) pour 17 464,40 $. Ce renouvellement de contrat intervient après plus d’un an de génocide à Gaza et est en opposition directe aux préoccupations des étudiants, qui tentent d’obtenir depuis 2020, en vain, un référendum sur le boycott académique d’Israël. L’université est donc une cliente fidèle d’une entreprise complice des violations des droits humains en Palestine et ailleurs. Cellebrite a récemment vendu pour 54 millions de dollars d’outils à l’ICE, qui peuvent être utilisés pour la répression migratoire de Trump.

Les forces de sécurité ont mené une opération dans la région forestière de Saranda le long de la frontière Odisha-Jharkhand dans le district de West Singhbhum. Dirigée par la Force spéciale (STF) et la Force de police de réserve centrale (CRPF), elle a démantelé une cache de la guérilla maoïste. Au cours de l’opération, les autorités ont saisi quatre engins explosifs improvisés (IED), chacun pesant 5 kilogrammes, ainsi que des détonateurs, des bannières, des affiches, une radio et d’autres documents associés aux activités des guérilleros. 16 bunkers ont été détruits.

Ce samedi, à l’occasion de la «Journée de l’enfant palestinien», les chiffres des enfants qui sont ou ont été détenus ont été rendus publics. 1200 enfants ont été arrêtés et incarcérés depuis le 7 octobre 2023. Selon le communiqué, les enfants détenus subissent «des actes de torture, la faim, une négligence médicale et des privations systématiques au quotidien». Ces conditions ont conduit à la mort d’un premier enfant prisonnier: Walid Ahmad, 17 ans, originaire de Silwad, au nord-est de Ramallah, il a été tué dans la prison de Megiddo. La Commission des affaires des détenus et la Société des prisonniers ont confirmé que les résultats médico-légaux ont révélé que la famine était la principale cause de son décès. Les campagnes d’arrestations visant les enfants ont atteint un niveau sans précédent. À ce jour, plus de 9.500 Palestiniens sont actuellement détenus dans les prisons israéliennes, dont des femmes et plus de 350 enfants.

La guérilla des Comuneros del Sur a commencé à remettre ses armes au gouvernement colombien, dans le cadre de négociations de paix qui devraient aboutir à son désarmement dans les prochains mois. Ce groupe, composé d’environ 250 combattants, opère dans la province de Nariño, dans le sud-ouest de la Colombie, et négocie avec le gouvernement depuis l’année dernière. Le groupe a remis au cours des deux derniers jours 585 mines, grenades et roquettes à une unité de l’armée chargée de les détruire. Jusqu’à récemment, les Comuneros del Sur faisaient partie de l’Armée de libération nationale (ELN), une organisation d’environ 6 000 combattants qui combat toujours le gouvernement colombien.

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Course à la militarisation et guerres inter-impérialistes, montée de l’extrême droite, génocide en Palestine, racisme et violences d’Etat, écocide planétaire, transphobie d’Etat, etc. La situation actuelle est plus que jamais préoccupante. Mais partout, des résistances s’y affrontent et ouvrent des perspectives révolutionnaires.

Dans ce contexte, nous avons besoin d’outils qui nous permettent d’organiser la résistance et passer à la contre-offensive. A sa modeste échelle, le Secours Rouge a pour ambition de participer à la construction d’un front révolutionnaire face à l’État et ses institutions pénales, organiser la solidarité de classe et internationale, se battre pour la libération des prisonniers révolutionnaires mais aussi proposer des outils pour lutter contre la répression.

Mercredi 30 avril à 19H à la Chapelle, rejoins notre soirée de présentation afin de mieux connaitre notre organisation, ses principes comme ses activités. La discussion sera suivie de la chorale révolutionnaire La Canaille du Midi. Une soirée la veille d’un 1er mai que nous voulons révolutionnaire et internationaliste afin de réaffirmer que la solidarité est notre arme !

A Toulouse, la direction du lycée Déodat de Séverac a mis à pied un étudiant. Il est accusé d’avoir collé au scotch au sein de l’établissement une affiche appelant à s’organiser contre la pression scolaire ou encore les coupes budgétaires. Le jeune homme est en attente de son conseil de discipline qui aura lieu le 10 avril. Afin de dénoncer cette répression, l’UL CGT Mirail appelle à se rassembler ce mercredi 9 avril à 12H devant le lycée au 26 Boulevard Déodat de Sévérac.

3 avril à Paris, la police anti-émeute a violemment réprimé des étudiants qui manifestaient contre les coupes budgétaires dans l’éducation, ils ont utilisé des gaz lacrymogènes et chargé à coups de matraque. Les contestataires ont scandé « Borne, rend l’argent ! », la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, étant prise pour cible. Les mesures d’austérité du gouvernement français impactent gravement l’éducation publique, elles ont été condamnées par les manifestants. Lors d’un geste symbolique anticapitaliste, certains étudiants ont brûlé une Tesla et un drapeau américain. L’année scolaire s’annonce désastreuse: 223 classes devraient fermer 170 en primaire et 42 en secondaire, 262 postes d’enseignants seront supprimés. Des coupes budgétaires importantes qui alimentent la colère croissante des étudiants et des enseignants.