Des étudiants qui participaient à une manifestation en faveur de l’autodétermination dans la partie occidentale de la Papousie (sous le contrôle indonésien), à l’extérieur de la ville de Manokwari, se sont affrontés à la police. Celle-ci a ouvert le feu sur les étudiants. Plusieurs d’entre eux ont du être hospitalisés. Cinq policiers ont aussi été blessés par des jets de pierre.

Papouasie/Indonésie: La police tire sur les étudiants

Treize syndicalistes et des militants de droits de l’homme ont été violemment interpellés par les forces de l’ordre dans la matinée du mardi 16 octobre à Sétif, 300 km à l’est d’Alger, alors qu’ils manifestaient devant le tribunal en solidarité à un autre syndicaliste jugé. Trois militants ont blessés, l’une d’elle, Mme Hireche, membre du SNAPAP (Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique), souffrirait d’une fracture au pied.

Le rassemblement se tenait devant le tribunal de Sétif où se tient le procès de Saad Bourekba, membre de la fédération nationale des travailleurs du secteur de la justice affiliée au Snapap. Saad Bourekba, père de deux enfants, est poursuivi pour sabotage du réseau informatique du tribunal où il est employé. Assigné à résidence depuis 4 mois, il est régulièrement convoqué au commissariat pour faire acte de présence.

Algérie: Syndicalistes brutalement arrêtés puis relâchés

La Colombie a suspendu 191 mandats d’arrêt visant une trentaine de membres des FARC, (dont la néerlandaise Tanjia Nijmeier) désignée par la guérilla comme délégués pour les négociations de paix avec le gouvernement. Le parquet a suspendu les mandats à l’encontre des guérilleros impliqués dans le processus de paix dont le coup d’envoi a été donné la semaine dernière en Norvège avant de se poursuivre à Cuba en novembre. La suspension est limitée géographiquement et n’est effective qu’à Oslo et à La Havane. Si un des guérilleros est surpris en dehors de l’une de ces juridictions, il pourra être interpellé immédiatement.

Comme tous les 22 du mois depuis mars dernier, une manifestation a eu lieu dans les rues du centre-ville de Montréal. La manifestation revendiquait l’amnistie pour les personnes arrêtées lors des grandes luttes étudiantes. Les manifestants ont d’ailleurs bloqué l’entrée du palais de justice de Montréal avec une banderole où était inscrit «La lutte n’est rien si elle oublie ses prisonnières». Les policiers sont alors intervenus et la marche a repris son cours. La police a arrêté finalement une personne et en a interpellé une trentaine d’autres à qui ils ont remis une amende de 494 $ pour avoir nui à la circulation.

Canada: Manifestation anti-répression

Une centaine de personnes se sont rassemblées samedi à Paris pour la libération immédiate et inconditionnée des prisonniers politiques sahraouis.
Les banderoles portaient les mots d’ordre suivants: « Assez de répression au Sahara occidental », « Libération de tous les prisonniers politiques », « Non à l’occupation marocaine du Sahara occidental » et « Respect du droit international, référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui ». Le rassemblement intervient à la veille de la tenue du procès des 23 prisonniers de Salé, prévu le 24 octobre, devant un tribunal militaire. Le Maroc détient plus de 80 prisonniers politiques. 23 d’entre eux sont détenus à la prison de Salé, près de Rabat, depuis 23 mois. Victimes de tortures, ils ont mené plusieurs grèves de la faim.

Quand ses collègues chimistes du Hinton State Laboratory Institute, un laboratoire d’analyses de Boston, financé par l’État du Massachusetts, analysaient en moyenne entre 50 et 150 échantillons par mois, Annie Dookhan parvenait à en traiter plus de 500. En juin 2011, elle a été surprise en train de retirer sans autorisation des échantillons de drogue d’une salle contenant des pièces à conviction. Une enquête a été lancée en décembre, qui a mené à son arrestation spectaculaire à la fin du mois de septembre.

Non seulement Annie Dookhan n’avait pas le diplôme de chimie qu’elle prétendait avoir mais elle a également bâclé ou trafiqué de très nombreuses analyses. Elle a dit aux enquêteurs qu’en présence d’un cas négatif, il lui était arrivé d’ajouter de la drogue à un échantillon pour le rendre positif. En raison de ces analyses bidon, des personnes ont été condamnées et mises en prison. Au cours de ses neuf ans de carrière dans ce laboratoire, Annie Dookhan a “traité” quelque 60.000 échantillons, concernant 34.000 dossiers. On a pour le moment identifié 1141 personnes détenues sur la foi d’éléments matériels passés entre ses mains. Depuis que le scandale a éclaté, les juges ont libéré des suspects ou suspendu leurs sentences dans une vingtaine de cas. Et ce n’est peut-être pas tout puisque Annie Dookhan aurait aussi eu pour fonction de veiller aux machines servant à ses collègues. Pour motiver son geste, la chimiste n’a d’autre explication que d’avoir voulu passer pour une employée modèle travaillant plus vite et mieux que les autres.

Quatre militaires appartenant au 43e bataillon d’infanterie ont été tués lors d’un violent combat avec une colonne de la NPA ce dimanche à Barangay Ramon, (province de Samar). Deux guérilleros maoïstes ont pour leur part été tués le même jour dans un autre combat, où sept militaires du 71e bataillon d’infanterie ont été blessé, à Barangay Calabcab (province de Compostela Valley).

Samedi dès 6 heures du matin une soixantaine de personnes ont bloqué la porte d’entrée du centre fermé « le Refuge » à Bruges. Par cette action ils voulaient empêcher les expulsions à partir de ce centre, montrer leur opposition aux politiques d’asile et de migration et exprimer leur solidarité avec les migrants enfermés. La police fédérale a voulu rentrer dans le centre pour « calmer la situation à l’intérieur » et en a dans un premier temps été empêchée par les activistes. Suite à ceci sept personnes ont été arrêtées. Les policiers ont finit par rentrer dans le centre.

Bruges: Manifestation devant le centre fermé

Lancée le 12 septembre par 69 prisonniers du PKK, la grève de la faim s’est étendue à 58 prisons. Le nombre des prisonniers en grève de la faim illimitée serait de 715 au 20 octobre. L’état de santé des prisonniers se détériore rapidement. Une forte préoccupation sur leur état de santé mobilise les organisations de la société civile kurde. Devant une prison de Diyarbakir, plus de 225 organisations de la société civile ont appelé, au 39e jour de la grève, les autorités à répondre positivement aux revendications des prisonniers et à lancer des pourparlers avec le PKK afin de trouver une solution politique à la question kurde.

Ils réclament la libération du dirigeant du, PKK Abdullah Ocalan, emprisonné sur l’Ile d’Imrali, qui n’est pas autorisé à rencontrer ses avocats depuis 27 juillet 2011 et la suppression complète des restrictions de l’usage de la langue kurde. Parmi les grévistes figurent plusieurs journalistes et femmes âgées, ainsi que Faysal Sariyildiz, député BDP, principal parti kurde, en grève depuis 15 octobre et Bekir Kaya, maire de Van, depuis 18 octobre. Ces deux derniers font parties de nombreux élus kurdes emprisonnés par le régime AKP. Plus de 30 maires, six députés et 56 membres du conseil du BDP sont actuellement en prisons.