Depuis le 30 juin 2009, le rédacteur en chef du quotidien turc ‘Milliyet’ Hasan Cakalkurt et un de ses journalistes Namik Durukan sont en procès pour avoir publié un article dans lequel ils donnaient la parole à Duran Kalkan, un des leaders du PKK. Celui-ci y affirmait entre autre que le PKK ne déposerait pas les armes, même s’il y avait une amnistie générale. Les eux journalistes ont immédiatement été accusés pour ‘avoir fait la propagande d’une organisation terroriste’. Mercredi, le procureur a requis 7,5 années d’emprisonnement pour chacun d’eux, déclarant qu’ils avaient été passivement impliqués dans un crime. Finalement, la Cour a déclaré hier qu’aucun élément criminel de propagande pour une organisation terroriste n’avait été trouvé dans l’article, et a acquitté les deux journalistes après plus d’un an de procédure.

Mardi, nous vous annoncions le décès de plus de 25 guérilleros lors d’une fusillade les ayant opposés aux forces de la CRPF. Aujourd’hui, les autorités ont revu leur chiffre à la baisse, affirmant que neuf maoïstes avaient été tués, ce que le CPI(M) a confirmé. Par contre, sans son communiqué, le Parti a contredit la nature de l’opération telle qu’elle a été décrite par la CRPF. Celle-ci a déclaré que les guérilleros avaient été tués lors d’une fusillade longue de plus d’une heure mardi matin à quelques kilomètres du camp policier de Jagargunda (Dantewada, Chhattisgarh). Selon elle, le combat a commencé vers 8h30 lorsqu’une centaine de cadres maoïstes ont ouvert le feu sur une de ses patrouilles. Au cours d’une conversation téléphonique, le secrétaire du Comité Régional du Bastar Sud du CPI(M) a déclaré à son correspondant que les neuf hommes étaient des membres à temps partiel du parti et qu’ils étaient de faction quand ils sont tombés dans une embuscade. « Les cadres de notre base villageoise assuraient la sécurité des fermiers alors qu’ils récoltaient leur moisson de riz quand ils ont été encerclés par la police, et abattus ». Il a ajouté que c’était une pratique courante de la part de son parti que d’assurer une protection aux agriculteurs étant donné qu’ils sont sans cesse harcelés par les forces de sécurité. « Les rapports selon lesquels cent maoïstes ont pris part à une longue fusillade sont faux. Seuls neuf cadres étaient de faction et ils sont tous tombés en martyr dans cette embuscade. Ils n’ont pas tiré un seul coup de feu ».

En février 2009, la police irlandaise a arrêté trois hommes à Letterkenny, dans le Comté de Donegal en Irlande du Nord lors d’un contrôle routier. Dans leur voiture avaient été trouvés une fausse arme, des gants en latex, neuf attaches de câble et des sacs poubelles noirs. Les autorités ayant eu vent d’un complot de ‘tiger kidnapping’ orchestré par les républicains, le trio a immédiatement été accusé d’appartenir à un groupe républicain dissident. Les trois inculpés ont toujours nié faire partie d’une quelconque organisation. Néanmoins, ils ont tous été déclaré coupables ce matin par la Special Criminal Court de Dublin. Le prononcé de la peine aura lieu le 15 décembre. Dans son arrêt, le juge a déclaré qu’il n’avait effectivement pas été établi que les objets retrouvés dans la voiture étaient reliés à un éventuel complot, mais il a ajouté que ces objets rendaient ‘matérielles’ toutes les questions auxquelles les accusés avaient refusé de répondre durant les interrogatoires.

L’Opération de « Retour à la vie », l’assaut des dortoirs où s’étaient barricadés les prisonniers politiques en grève de la faim, avait fait 28 morts dans 20 prisons, et près de 1000 blessés en décembre 2000. Le premier procès de ce massacre a commencé mardi à Istanbul: il concerne 39 anciens conscrits accusés d’avoir tué 12 détenus. Les accusés servaient dans une force paramilitaire qui a transféré des prisonniers politiques de la prison Bayrampasa d’Istanbul à de nouveaux établissements pénitentiaires à cellules d’isolement (les prison de Type F). Vingt-six accusés étaient présents mardi à la première audience. Ils sont également accusés de tentative de meurtre sur 29 autres détenus par le biais d’un recours excessif à la force. Les proches des prisonniers assassinés ont manifesté près du tribunal (photo).

Manifestation devant le palais de justice d'Istanbul

Manifestation devant le palais de justice d’Istanbul

Près d’un an et demi après le sanglant coup d’Etat contre le président réformiste Manuel Zelaya Rosales, le Honduras s’est installé dans la « routine » de la dictature réactionnaire terroriste, sous un président « démocratiquement élu » (dans des élections boycottées par 65% de la population).

En 2010, trois journalistes ont été tués avec motif confirmé au Honduras, ce qui place ce pays au troisième rang parmi toutes les nations dans le monde en ce qui concerne la quantité de journalistes tués avec un motif confirmé, derrière seulement le Pakistan (6) et l’Irak (4). Avant le coup d’État il y a eu deux meurtres à motivation confirmée au Honduras… en 17 ans! Ces meurtres ne sont qu’une des formes d’attaque des putschistes contre la presse. On recense en tout plus de 300 attaques depuis le coup, allant de l’intimidation de journaliste à la fermeture de médias.

A Tégucigalpa, le 7 novembre, deux personnes ont été arrêtées et plusieurs blessées par la police lors d’une manifestation contre le cardinal Oscar Andrés Rodríguez Maradiaga, pilier du régime putschiste, dans le quartier Oscar A. Flores. La police a attaqué violemment un groupe de personnes qui était ressemblé pour manifester contre la présence du visiteur. Ils ont reçu des coups de matraques et des bombes de gaz lacrymogène.

Cinq paysans de la communauté El Temblor, dans le bas Aguán, ont été tués par des tueurs à gage de l’oligarchie rurale. Les cinq paysans faisaient partie du Mouvement Paysan de l’Aguan. Une dizaine de personnes ont été blessées. La milice de Miguel Facussé, un gros propriétaire terrien, ont attaqué les paysans à coups de balles utilisant des armes de gros calibres. Le nombre de paysans assassinés jusqu’à aujourd’hui dans le bas Aguan, se monte à 17.

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Trois jeunes du Pays Basque nord ont été interpellés à leurs domiciles tôt ce lundi matin dans une procédure liée au jet d’un cocktail molotov qui aurait été jeté sur la gendarmerie de St Etienne de Baigorri en avril 2009. Il s’agit de Jordi Foucher à Armendaritz, William Indart à Bidarrai et Julien Counilh à Ortzaize. Jordi avait déjà été interpellé et perquisitionné en novembre 2007 dans l’affaire dite de Kalaka, du nom d’un bar associatif basque ayant motivé de multiples arrestations en septembre 2008 (toutes les personnes ayant ayant ensuite été relâchées sans charges contre elles).

Les jeunes gens tout juste majeurs auraient été dirigés vers le Commissariat de Pau, tandis que leurs ordinateurs auraient également été saisis. Cette nouvelle opération policière intervient dans une période déjà marquée par une pression judiciaire forte, sur la militante basque Aurore Martin, en attente mardi de la position française sur un mandat d’arret européen contre elle, et avec le verdict en appel attendu ce mardi également pour le militant syndical basque Jean-Michel Ayçaguer, condamné en première instance à 500 euros d’amende pour refus de donner son l’ADN.

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Alfredo Bonanno, 72 ans, figure de l’anarchisme italien, avait été appréhendé pour son implication présumée dans une attaque de banque à Trikala dans le centre du pays. Christos Stratigopoulos, 46 ans, avait été arrêté dans un barrage routier, en possession du butin, 47.000 euros, et d’une arme. Tous deux avaient déjà purgé des peines de prison en Italie à la fin des années 90 pour une série de hold-up.

Après le procès, Alfredo Bonanno a été condamné à quatre ans de prisons, ce qui veut dire qu’en tenant compte du temps déjà passé dedans et de son âge, il a été remis en liberté. Christos Stratigopoulos, qui a lui revendiqué la responsabilité pour l’attaque de la banque a été condamné à huit ans et neuf mois de prisons. Il pourrait sortir à la fin 2011 / début 2012.

Manifestation pour Alfredo Bonanno et Christos Stratigopoulos

Manifestation pour Alfredo Bonanno et Christos Stratigopoulos

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Il y a une semaine Amnesty International publiait un rapport intitulé Europe : « Open Secret : Mounting evidence of Europe’s complicity in rendition and secret detention » concernant les détentions secrètes menées par la CIA avec la complicité de certains gouvernements européens. Ces détentions secrètes sont couplées à des disparitions et des actes de torture.

Certaines de ces personnes kidnappées et maintenues secrètement en détention par la CIA, ne sont toujours pas réapparues et on est toujours sans nouvelles de ces disparus. D’autres anciens « kidnappés » ont tous affirmés avoir subi des tortures ou d’autres mauvais traitements.

Déjà les premières enquêtes menées sur le sujet et des procédures judiciaires visant à établir les responsabilités individuelles ou celles d’états ont mis à jours quelques dossiers, parmi lesquels (liste non exhaustive) :

L’Allemagne s’est rendue complice de la détention secrète de Muhammad Zammar, interrogé par des agents allemands alors qu’il était maintenu en détention secrète en Syrie. Les responsables allemands ont reconnu le recours à la torture. Zammar n’a toujours pas obtenu justice, malgré la tenue d’une enquête parlementaire allemande.

L’Italie a inculpé des agents américains et italiens pour l’enlèvement d’Abou Omar à Milan et son transfert illégal vers l’Egypte, où il a été maintenu en détention secrète et torturé. Mais ces affaires, impliquant de hauts responsables américains et italiens ont été classées sans suite, en raison du secret d’Etat ainsi que de l’immunité diplomatique. A l’heure actuelle le gouvernement Berlusconi continue d’utiliser le secret d’Etat pour faire obstruction aux injonctions du Parquet.

La Lituanie a reconnu l’existence de deux prisons secrètes de la CIA sur son territoire. L’action en justice suit son cours.

La Macédoine a participé à la détention illégale, puis à la livraison orchestrée par la CIA vers l’Afghanistan du ressortissant allemand Khaled el Masri, qui a déposé une plainte devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Une première dans l’histoire : c’est en effet la première fois que cette cour devra examiner la complicité de l’un des Etats membres du Conseil de l’Europe dans les programmes de la CIA.

La Pologne : la police des frontières a révélé mi-2010 que sept avions de la CIA, transportant des « passagers » ont atterri à l’aéroport de Szymany, près du site d’une prison secrète à Stare Kiejkuty. En septembre 2010, Abd al Rahim al Nasiri s’est vu accordé par le bureau du procureur le statut de « victime », c’est qui est une première dans toute cette affaire.

La Roumanie a hébergé une prison secrète, mais décline fermement toute implication et ce malgré que de nouveaux éléments mis à jour prouve sa participation à ce programme de la CIA.

La Suède est accusée de ne pas avoir enquêter comme il se devait sur sa complicité avec le programme de kidnapping de la CIA concernant Ahmed Agiza et Mohammed al Zari envoyés en Egypte, où ils ont été torturés. Malgré cela, ces hommes ont obtenu de la Suède des indemnisations, sans que celles-ci à l’heure actuelle soient pleines et entières.

Le Royaume-Uni a également mi-2010 reconnu l’implication de responsables britanniques dans le programme de la CIA. Le gouvernement a promis de diligenter une enquête sur ces responsables de mauvais traitements à des personnes qui auraient été détenues à l’étranger aux mains de services secrets étrangers. Le gouvernement britannique a également admis que les Etats-Unis avaient utilisé le territoire britannique pour ces opérations.

Pour accéder au rapport complet (.pdf, en anglais), cliquer ici

Au début du mois de novembre, plusieurs colis piégés avaient été envoyés à diverses ambassades européennes à Athènes, ainsi qu’aux institutions européennes et à trois chefs d’Etat. Deux militants présumés du groupe ‘Conspiration des Cellules de Feu’ avaient été placés en détention provisoire, et la police grecque avait également 13 autres membres présumés du groupe. Aujourd’hui, dans un courrier adressé au site internet Indymedia, les deux hommes en détention ont revendiqué ces envois.

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