Le président colombien Juan Manuel Santos a annoncé qu’il venait d’ordonner la suspension des bombardements aériens contre les bases et les concentration des guérilleros des FARC. Désormais, de tels bombardements ne pourront s’effectuer que sur ordre du président de la République. Les FARC observent depuis lundi dernier un cessez-le-feu unilatéral.

Une colonne de combattants des FARC

Une colonne de combattants des FARC

Lucio Alberti a été réincarcéré à la prison San Vittore le 16 juillet. Il est accusé d’avoir violé les conditions de libération sous caution en allant sur le palier de sa maison pour discuter avec quelques camarades. La mesure d’assignation à résidence lui avait été accordée après le premier procès pour la participation à l’attaque au chantier du TAV en mai 2013 (voir l’article).

Pour lui écrire: Lucio Alberti / C. C. San VittorePiazza Filangeri / 220123 Milan.

Une manifestation solidaire en décembre dernier

Une manifestation solidaire en décembre dernier

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Les services policiers de l’immigration ont voulu faire une opération spectaculaire (ils étaient accompagnés de journalistes) dans le quartier londonien de Shadwell ce mercredi 22 juillet. Ils se sont heurtés à une résistance du quartier alors qu’ils embarquaient un sans-papier bengladeshi : leurs véhicules ont été dégradés, leurs pneus ont été crevés (et le garagiste du quartier a refusé de leur en vendre de nouveaux) et les policiers ont ramassés des oeufs sur la têtes lancé des tours du quartiers. Deux personnes ont été arrêtées.

Quelques fourgons aux pneus crevés

Quelques fourgons aux pneus crevés

Suite aux bombardements de l’armée turque contre le PKK à Dohuk et à Kandil (voir notre précédent article),qui ont coûté la vie à Şervan Varto (un commandant du PKK) et blessé trois civils, le président du Kurdistan Autonome irakien, Massoud Barzani (du parti libéral PDK) a téléphoné au premier ministre turc sans lui reprocher quoi que ce soit. Les communiqués des deux gouvernements diffèrent : le communiqué turc déclare « Mr. Barzani exprime sa solidarité avec la Turquie, notant que les opérations contre […] le PKK sont justifiées » et qu’il « contribuerait à toute initiative contre le terrorisme ».

Suite à ces déclarations, des centaines de personnes ont manifesté dans les grandes villes du Sud-Kurdistan contre l’état turc et contre le PDK. A Erbil, la police a empêché les manifestants d’accéder au Consulat turc, à Kelar les manifestants ont scandé des slogans contre le PDK (le parti de Barzani). Enfin, une marche a lieu de Silêmanî à Kandil (zone de guérilla du PKK).

Du coté syrien, la police du PDK a de nouveau empêché un cortège funéraire de passer la frontière entre le Rojava et le Kurdistan Autonome irakien, au checkpoint de Sêmalka. 13 combattants des YPG/YPJ morts au combat doivent passer par là pour être enterrés en Turquie. Le PDK a précisé qu’il refusait le passage du cortège sur demande de la Turquie. Des manifestations ont eu lieu dans l’est du Rojava pour protester contre ce nouvel acte d’allégeance à la Turquie.

Enfin, du coté turc, Abdullah Özdal, 21 ans, est mort hier soir après avoir été blessé par balle par la police suite à une manifestation contre les frappes aériennes.

Manifestation à Erbil contre le PDK.

Manifestation à Erbil contre le PDK.

La police turque a dispersé ce soir à Istanbul des centaines de manifestants qui dénonçaient le groupe Etat islamique (EI) après l’attentat suicide meurtrier du début de la semaine à Suruç. Les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre un cortège de 500 personnes qui s’étaient rassemblées dans le district de Kadikoöy, sur la rive asiatique de la plus grande ville de Turquie. Les manifestants dénonçaient également la complicité du gouvernement islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002 à Ankara avec l’EI. Des milliers de personnes sont attendues dimanche après-midi à Istanbul pour une « marche pour la paix », à l’appel du principal parti kurde de Turquie.

Reflux des manifestants après une charge de police ce samedi à Istanbul

Reflux des manifestants après une charge de police ce samedi à Istanbul

A Paris, un millier de manifestants se sont rassemblés ce samedi pour dénoncer l’attentat de Suruç et la complicité du gouvernement AKP.

La manifestation de ce samedi à Paris

La manifestation de ce samedi à Paris

Plus de 200 enseignants ont été arrêtés mercredi, lors d’une manifestation dans la capitale iranienne, Téhéran. Quelque 2.000 professeurs, s’étaient réunis devant le parlement, et réclamaient la libération de collègues incarcérés (voir notre précédent article). La manifestation a été dispersée par des forces de sécurité déployées en nombre. Selon le ministère de l’Intérieur iranien, « ceux qui ont été arrêtés voulaient créer une atmosphère d’insécurité » à ce rassemblement d’enseignants, ajoutant que « certains ont été arrêtés pour quelques heures (…) puis libérés » et seuls « trois ou quatre » ont été maintenus en garde à vue.

Des Iraniens résidant au Canada se sont rassemblés le mardi 21 juillet en face du lieu du Congrès de l’International de l’Education pour protester contre les violations des droits de l’Homme auxquelles sont confrontés les enseignants en Iran, et ce jeudi 23, une centaine de personnes issues de la communauté iranienne de Belgique se sont rassemblées sur le rond-point Schuman, en face des institutions européennes, pour dénoncer le silence de l’Europe devant les violations des droits humains en Iran depuis le début des négociations nucléaires avec l’Iran.

La manifestation solidaire de ce mardi à Ottawa

La manifestation solidaire de ce mardi à Ottawa

Les guérilleros de l’Armée du Peuple Paraguayen (Ejército del Pueblo Paraguayo, EPP) ont tué deux policiers le 14 juillet dans le cadre de ce qui semblait être une vaste embuscade contre les forces de sécurité, puisque de puissants IED ont été retrouvés à proximité de l’attaque. Les deux sous-officiers ont été mitraillés alors qu’ils patrouillaient le long d’une route de campagne près de la ville frontière de Capitan Bado, proche du Brésil.

Le 17 juillet, une autre embuscade de l’EPP a coûté la vie à trois policiers dans la forêt de Yaguareté. Les victimes sont un chef de police et deux sous-officiers. Un homme identifié comme Alberto Duarte a été arrêté le même jour dans le nord du pays. Il est accusé d’être membre de la logistique de l’EPP et a été arrêté à environ deux kilomètres de l’endroit de l’embuscade du 14 juillet.

La scène de l'embuscade du 17 juillet

La scène de l’embuscade du 17 juillet

Parmi les « lanceurs de balles de défense », le plus connu est le flashball introduit en France en 1995. Il a été progressivement remplacé au fil des ans par le LBD (censé être plus précis), mais le terme « flashball » continue cependant d’être communément utilisé. Critiqué pour son imprécision et la gravité des blessures qu’il provoque, il occasionne de dramatiques mutilations lorsque certaines zones sensibles du corps sont touchées (visage, parties génitales, etc). Plus d’une quarantaine de graves blessures ont été recensées ces dernières années en France, ainsi qu’un décès après un tir en plein thorax. En mai dernier, l’Inspection générale de la police nationale – la police des polices – reconnaissait elle-même « un problème » avec « les armes de force intermédiaire de type LBD et flashball » (voir notre article sur ce rapport)

Dernièrement, un adolescent de 14 ans a été très gravement blessé au niveau des testicules, ce qui a provoqué l’intervention du Défenseur des Droits. Celui-ci a recommandé d’interdire purement et simplement le flashball lors des manifestations publiques et réclame, plus globalement, un moratoire général sur son usage. Le porte-parole du ministère de l’Intérieur a qualifié mardi de « contre-productif » un tel moratoire : « Nous ne pouvons pas (…) nous permettre de désarmer nos forces de l’ordre ». Le ministère n’exclut toutefois pas une « adaptation de [sa] doctrine d’emploi ».

Un tir au flash-ball à Nantes, en 2009

Un tir au flash-ball à Nantes, en 2009

Alors qu’Air Madagascar faisait face à une grève de quarante jours, qui s’est terminée avant-hier. Le conflit avait connu une escalade quand au début du mois le délégué du personnel de la compagnie aérienne – qui avait été arrêté en début de semaine avant de bénéficier d’une liberté provisoire – a reçu sa lettre de licenciement par huissier. Le délégué du personnel était accusé de « divulgation de fausses informations, d’association de malfaiteurs et d’atteinte à l’économie nationale ». Trois autres signataires du préavis, à savoir un mécanicien, un steward et un opérateur au sol, font également l’objet d’un licenciement. Ces syndicalistes avaient déjà été la cible de poursuites judiciaires (voir notre article). Le conseil d’État avait suspendu la décision de licenciement.

Air Madagascar

Air Madagascar

Hier vendredi, le général à la retraite Jovito Palparan et huit autres personnes ont été inculpés pour l’enlèvement et la détention illégale en février 2006 de deux frères, Reynaldo et Raymond Manalo, soupçonnés d’être membres de la NPA. Les frères Mabnalo avaient été enlevés à Bulacan, torturés et détenus plusieurs mois dans une prison secrète. Ils s’en étaient évadés en 2007. Le général Palparan, surnommé « le boucher » était un des responsables de la contre-guérilla. Il a été arrêté l’année dernière pour l’enlèvement de deux étudiantes, Karen et Sherlyn Empeño Cadapan, également soupçonnées de maoïsme, et qui sont toujours portés disparues (voir notre article). Les autres accusés sont un sous-officier de l’armée et sept membre de la CAFGU.

Le général Palparan (casquette beige) entouré de policiers

Le général Palparan (casquette beige) entouré de policiers