Dimanche 18 mai, l’occupation israélienne a transféré le prisonnier Zaher Al-Shashtri à la clinique de l’hôpital pénitentiaire de Ramla. Dirigeant du FPLP à Naplouse et arrêté plus de 30 fois, son état de santé s’est gravement détérioré en raison de la situation sanitaire dans les prisons. De la même manière, le responsable de la branche pénitentiaire du FPLP, Ahed Abu Ghoulmeh (à droite sur la photo), est la cible d’agressions par les autorités pénitentiaires qui ont provoqué plusieurs blessures. Cela intervient alors que les plus de 10000 prisonniers palestiniens subissent continuellement une dégradation de leurs conditions de détention.

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Actuellement, les caméras de surveillance individuelles (bodycams) ne font pas partie de l’équipement de base fourni à chaque agent de police, chaque unité doit financer l’acquisition de ce matériel sur son propre budget, en fonction de ses priorités opérationnelles et de son contexte local. Le gouvernement a décidé d’acheter 3.000 bodycams. Les serveurs, où parviendront les images, font actuellement l’objet de tests approfondis, avec une mise en service prévue d’ici à la fin de cette année. 

Le 7 mai, Rejaz Sydeek, journaliste indien et membre de l’organisation communiste « Democratic Student Association » a été arrêté par la police de la ville de Nagpur en vertu de l’UAPA (Unlawful Activities Prevention Act), alors qu’il se rendait à une conférence de presse à New Delhi pour soutenir les journalistes incarcérés en Inde. L’UAPA est un projet de loi composé d’une série de lois « antiterroristes » introduites en 1967, année de la révolte de Naxalbari. Plus de 97 % des personnes arrêtées en vertu de l’UAPA sont restées en prison sans que leur culpabilité ait été prouvée. Le gouvernement indien l’accuse de diffuser de la propagande anti-nationaliste, citant comme preuve sa possession d’un certain nombre de textes et de pamphlets révolutionnaires, ainsi qu’un poste Instagram dans lequel il condamnait le bellicisme de l’Inde dans le Cachemire occupé. L’un des documents trouvés en possession de Rejaz était une brochure du magazine maoïste Nazariya, qui condamne l’opération Kagaar menée par l’Inde contre les Naxalites. Il est actuellement encore détenu à Maharashtra, où il a été placé en détention provisoire jusqu’au 2 juin.

Rejaz Sydeek

Viyan Tekçe et son collègue Mehmet Sıddık Akış, du parti DEM, ont été élus co-maires de Hakkari lors des élections locales du 31 mars 2024, malgré des tentatives massives de fraude et le déploiement de milliers de soldats comme « électeurs fantômes », avec près de 49 % des voix. Tekçe était officiellement considérée comme maire adjointe, tandis qu’Akış a reçu le certificat de nomination. Ce dernier a été démis de ses fonctions deux mois seulement après les élections, soupçonné de terrorisme, et condamné à près de 20 ans de prison pour les mêmes chefs d’accusation. Depuis, le gouverneur Ali Çelik siège à sa place à la mairie, malgré la nomination de Viyan Tekçe comme maire par intérim par le conseil municipal. La nomination pat l’état d’un administrateur à la place des co-maires élus a donné lieu à plusieurs jours de manifestations dans la ville.

Viyan Tekçe, a été condamnée à deux ans et trois mois de prison pour avoir participé à ces manifestations. Le verdict a été rendu la semaine dernière par le tribunal compétent. Les chefs d’accusation sont « participation à un rassemblement non autorisé » et « outrage à fonctionnaire », notamment pour avoir scandé « L’administrateur est un voleur ».  « Le gouverneur, nommé administrateur, – explique Tekçe, nous a poursuivis en justice pour l’avoir traité de voleur. Nous avions publiquement documenté que des millions de dollars du budget municipal avaient été détournés vers la campagne électorale de l’AKP sous la précédente administration.»

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Samedi 10 mai, des membres de la campagne BDS dans la ville indienne de Pune se sont rassemblés devant Domino’s dans le quartier de Karve Nagar pour appeler à son boycott dans le cadre de la mobilisation contre les entreprises complices du génocide en cours en Palestine. Rapidement, une foule de 50 à 100 personnes s’est rassemblée sous l’impulsion de dirigeants du BJP pour dénoncer leur présence. Parti d’extrême droite, le BJP est membre de la coalition au pouvoir NDA qui est alliée à Netanyahu. Les militants pro-palestiniens ont été agressés, menacés de viol et de meurtre, et leurs vêtements ont été déchirés.

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Condamné à 22 ans de prison en 2009, Marius Mason est un prisonnier politique écologiste et anarchiste. À l’occasion de l’appel annuel pour la Journée internationale de solidarité avec Marius Mason et toustes les prisonnier·es anarchistes de longue durée (voir ici), qui a lieu chaque année le 11 juin, le militant a publié une déclaration (lire en intégralité).

[…] L’année a été intense pour toutes les communautés de résistance, qu’il s’agisse de la guerre contre Gaza ou de la guerre contre les immigrés. Nous avons eu du mal à apporter notre soutien à ceux d’entre nous qui ont souffert des attaques croissantes contre les femmes, les immigrés, les trans et les personnes queers. Les six derniers mois ont été une marche militaire en arrière dans l’évolution humaine, car même les accords sociaux les plus fondamentaux sur les droits des individus dans une société ont été violés à maintes reprises. Les droits garantis lors de la signature de la Magna Carta — droits qui étaient au cœur du conflit entre l’Angleterre et les anciennes colonies — sont systématiquement éventrés. Il a été dit que si nous ne tirons pas les leçons de l’histoire, nous sommes condamnés à la répéter. Nous avons déjà vu les prémices du fascisme et nous devrions les reconnaître aujourd’hui. Ces temps sont donc un défi pour tous ceux qui aspirent à une véritable liberté, qui épousent passionnément la justice, qui honorent et respectent la dignité humaine et qui persistent à croire que nous sommes responsables les uns des autres, les uns envers les autres et envers notre maison commune, cette Terre. La force de relever ce défi viendra de la solidarité… c’est toujours notre arme secrète contre les brutalités vénales du fascisme. […]

Samedi 17 mai, des unités avancées de l’Armée de libération populaire sahraouie (ALPS) ont mené, à l’aube, un « bombardement ciblé » contre le quartier général d’une brigade arrière de l’armée d’occupation marocaine dans le secteur d’Oum Dreiga. Le communiqué de l’ALPS fait été de pertes humaines et matérielles dans les rangs de l’armée d’occupation.

À l’occasion de la finale de l’Eurovision à Bâle, entre 800 à 1500 militants se sont rassemblés à la Barfüsserplatz pour protester contre la participation d’Israël à ce concours de chants. La police locale a mis un important dispositif de répression dès le début de la manifestation, en tentant d’intimider et dissoudre la foule. Des tirs de balles en caoutchouc et des pétards ont été lancés par la police et les manifestants, blessant trois policiers. Entre 21h et 22h, la police a nassé 500 personnes encore présentes, pendant plusieurs heures. Ces derniers ont été libérés à 4h du matin. La police reporte que 400 contrôles d’identité ont été relevés. La violence des agents de sécurité envers un membre du public protestant durant la performance d’Israël a également été filmée : ici

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À l’initiative de la Campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah, une manifestation est organisée le samedi 14 juin prochain à Paris au départ de la place de la République dès 14H en soutien au communiste libanais emprisonné en France depuis plus de 40 ans. Celle-ci a lieu alors qu’une audience décisive pour la libération de Georges Abdallah se tiendra le 19 juin prochain (voir notre article). Le Secours Rouge International sera présent et appelle à y participer largement (lire l’appel en intégralité en français, anglais, arabe, turc, allemand et italien).

[…] Tandis que le génocide sioniste se poursuit en Palestine grâce au soutien de l’impérialisme occidental, s’engager dans le combat pour la libération de Georges Abdallah c’est lier le soutien à la gauche révolutionnaire palestinienne et arabe au combat contre notre propre impérialisme ici en Europe. En ce sens, la gauche révolutionnaire européenne doit s’engager pleinement dans cette bataille qui n’est pas seulement en soutien à un camarade debout et fidèle à ses principes, mais également en défense de notre propre histoire et notre projet politique. De la même manière, le combat de Georges Abdallah lui-même pour renforcer l’unité de notre camp est une leçon pour aujourd’hui. A travers sa contribution à de nombreuses initiatives, de la plateforme des prisonniers révolutionnaires du 19 juin 1999 à sa participation à de nombreuses grèves de la faim solidaires, il met en pratique sa célèbre formule « Ce n’est qu’ensemble que nous vaincrons ». […]

Samedi soir, 17 mai, le rassemblement pour la Palestine s’organisait sur la place de la Bourse, comme elle le fait depuis des semaines, pour dénoncer le génocide en cours visant le peuple palestinien et la participation de la Belgique à ce génocide. Dans le cadre de la Pride, un DJ set était organisé sur la même place. Une trentaine de personnes étaient rassemblées au milieu de la foule qui seront rapidement rejointes par d’autres personnes queers et allié.es. Vers 19h30, la police chargera, avec coup de matraque et gaz lacrymogène, le groupe mobilisé pour le soutien à la Palestine. Et une fois de plus arrêtera des manifestants, réfugiés palestiniens. Le rassemblement sera écarté avec une présence policière importante. Les personnes arrêtées seront finalement relâchées vers 1h du matin.