Le verdict vient de tomber dans le procès contre Pola Roupa, militante de Lutte Révolutionnaire, pour le procès des attaques contre la Banque de Grèce et les bureaux du FMI à Athènes en 2014 (voir notre article). Prison à perpétuité + 25 ans pour « dirigeance d’une organisation terroriste » et « incitation physique » à la réalisation des actions. Ce procès a connu deux éléments tout à fait nouveaux qui le distingue des précédents procès « anti-terroristes » en Grèce.

Selon le procureur, si l’attaque qui a dévasté le siège de la Banque de Grèce avait totalement réussi, autrement dit, si les gardes n’avaient eu le temps de baisser les rideaux métalliques, les 75kg d’explosifs auraient détruits purement et simplement le bâtiment. Il aurait pu en résulter l’effondrement du système bancaire grec et, considérant le moment choisi par l’action, un effondrement du système économique grec. C’est la première fois qu’un procureur reconnait un tel impact potentiel aux actions de Lutte Révolutionnaire (un ministre l’avait déjà reconnu au détour d’un entretien). D’ordinaire, dans ce type de procès, les procureurs dénient tout impact politique, effectif ou potentiel, des actions armées, et ce déni est la base juridique sur laquelle ils écartent la qualification de « crime politique » prévue par la constitution grecque.

La seconde nouveauté à ce procès est que le procureur a obtenu la condamnation de Pola Roupa pour ces deux actions non pas pour sa participation personnelle, mais en tant que « dirigeante » de Lutte Révolutionnaire et « incitatrice » de ces actions.

Liberté pour les révolutionnaires emprisonné.e.s en Grèce!

Liberté pour les révolutionnaires emprisonné.e.s en Grèce!

Depuis le coup d’Etat militaire de juillet 2013, la répression n’a pas cessé en Egypte: au moins 60.000 prisonniers politiques ont été incarcérés depuis 2013, plus de 2 800 disparitions forcées entre juillet 2013 et juin 2016, et au moins 44 cas de morts sous la torture entre août 2013 et décembre 2016. Bien au-delà des islamistes, la répression vise des militants de la gauche révolutionnaire, des défenseurs des droits humains ou encore personnes LGBTI ou assimilées comme telles.

Or, dans ce contexte, les exportations françaises d’armes vers Le Caire ne se sont, elles, jamais aussi bien portées. Certains de ces équipements sont amenés à servir à la répression en Egypte avec notamment les dispositifs de surveillance de l’Internet. Nexa Technologies – successeur d’Amesys, qui fait l’objet depuis six ans d’une information judiciaire après la plainte déposée par la FIDH et la LDH pour «complicité d’actes de torture en Libye» – a vendu un système d’interception des communications au régime. Ercom a elle aussi vendu une technologie de surveillance massive à l’Egypte et le groupe Thales serait actuellement en train de développer le système de surveillance de la nouvelle capitale voulue par Abdel Fattah al-Sissi. Onpeut aussi s’inquiéter de l’impact et de l’usage par le régime du système de cartes d’identité biométriques fournies par Idemia (ex-OT Morpho).

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Hidir Gönek, révolutionnaire turc en grève de la faim, vient d’être libéré ce matin par les autorités grecques. Il était accusé de « trafic d’être humain » en essayant d’aider Turgut Kaya à passer la frontière.

Turgut Kaya vient d’être hospitalisé aujourd’hui, son état de santé se détériore rapidement alors qu’il est en grève de la faim depuis 41 jours contre la décision de la justice grecque de l’extrader vers la Turquie.

Hidi Gönek est libre !

Hidi Gönek est libre !

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Au cours d’un déplacement en Arabie Saoudite, la ministre française des armées a rencontré le prince héritier Mohammed ben Salmane, qui dirige également la politique de défense du royaume. À cette occasion, un nouvel accord bilatéral a été signé par la France et l’Arabie Saoudite, le 8 juillet. L’agence saoudienne officielle a évoqué de manière floue un texte portant sur la protection des données classées. Selon le ministère français des Armées, guère plus précis, cet accord concernerait « le statut juridique d’échanges d’informations, dans le domaine du renseignement notamment. »

La ministre française et le prince héritier

La ministre française et le prince héritier

Jeudi 5 juillet, l’état espagnol a délivré un mandat d’arrêt européen pour l’extradition de Miguel Arenas Beltran alias Valtònyc. Valtònyc est un rappeur majorquin, condamné en février 2018 à trois ans et six mois de prison pour crime de lèse-majesté et soutien au terrorisme (voir notre article). Il avait écrit une chanson qui s’en prenait à l’ex-roi Juan Carlos et qui soutenait ETA et les GRAPO. La cours constitutionnelle espagnole avait refusé son appel et Valtónyc souhaitait présenter son cas devant la Cour européenne des droits de l’homme.

Suite à la délivrance de ce mandat d’arrêt européen, Valtónyc a donné une conférence de presse. Il a expliqué qu’il vivait et travaillait en Belgique et qu’il souhaitait rester hors de l’état espagnol pour pouvoir dénoncer en sécurité les violations des droits de l’homme qui s’y passent.

Arenas Beltran AKA Valtonyc

Arenas Beltran AKA Valtonyc

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Lundi 9 juillet, une trentaine de personnes se sont rassemblées à Lyon devant le consulat de Grèce en soutien à Turgut Kaya et Hidi Gönek, révolutionnaires turcs emprisonnés en Grèce et en grève de la faim contre leur extradition.
Jeudi 12 juillet à Toulouse, l’OCML VP et le Centre de la Communauté Démocratique Kurde de Toulouse appelent également à un rassemblement à 18H30 au métro Jean Jaurès.
L’événement Facebook

Rassemblement à Lyon pour Turgut Kaya et Hidi Gönek

Rassemblement à Lyon pour Turgut Kaya et Hidi Gönek


Initiative à Toulouse

Initiative à Toulouse

Le 8 mars 2018, une campagne de solidarité pour les femmes combattantes du Rojava, de Raqqa, de Shengal et d’Afrin était lancée par le SRI. Depuis, en Belgique, Bretagne, Suisse, Allemagne et Grande-Bretagne, différents groupes s’organisent pour faire connaître la lutte de ces femmes, leur rôle central dans la révolution qui se joue dans la région actuellement, pour leur émancipation et celles des autres femmes.

Nous vous invitons à un apéro solidaire pour récolter des fonds pour l’achat de pansements hémostatiques CELOX. Tous les bénéfices de la soirée iront à l’achat de pansements CELOX. Rendez-vous ce vendredi 13 juillet à partir de 19h au Local Sacco-Vanzetti, 54, chaussée de Forest à 1060 Bruxelles (près de la gare du midi et de la station de métro « Porte de Hal »)

Table d’info, vidéos, petite restauration (végétarienne) à prix solidaire.
Évènement facebook

Soutenez les femmes combattantes au Rojava et à Shengal !

Soutenez les femmes combattantes au Rojava et à Shengal !

Hedayat Abdolahpoor a été arrêté dans la ville de Oshnavieh (Şino, en kurde) il y a deux ans. Le régime iranien l’accuse sans preuve aucune de faire de la propagande pour un parti clandestin, de ravitailler les combattants kurdes qui seraient dans la région et de participer aux combats contre les Pasdarans. Depuis toujours, la justice iranienne utilise le prétexte de la guérilla du PJAK pour condamner tous les opposants et activistes dans la région kurde, qu’ils soient membres ou non d’organisations clandestines. Il y a quelques jours, la mère d’Hedayat a tenté de se suicider par immolation.

Hedayat Abdolahpoor

Hedayat Abdolahpoor

Au cours de la manifestation intersyndicale du 16 novembre 2017, à Rennes, les forces de l’ordre observent des manifestants rassemblé autour d’une agence d’intérim, boulevard de la Liberté. L’agence est taguée d’un : « L’intérim casse la grève et nuit à votre santé ». La police interpelle un manifestant qu’elle accuse d’être l’auteur du tag. Lors de sa comparution jeudi passé, il l’a nié en expliquant : « Les bombes aérosols sont fondamentalement contre mes principes. Je n’en utilise pas à cause de leur impact écologique. » La relaxe, au bénéfice du doute, a finalement été prononcée par le tribunal.

Le palais de justice de Rennes

Le palais de justice de Rennes