Dans la nuit de samedi 23 au dimanche 24 novembre, un jeune homme a trouvé la mort dans un quartier populaire de Milan. Passager d’un scooter pris en chasse par une voiture des forces de l’ordre, Ramy Elgaml, 20 ans et le conducteur ont été percutés, le deux roues a violemment été projeté contre un mur, le conducteur est hospitalisé, le parquet a ordonné son interpellation dès qu’il pourra être entendu. Ramy a été emmené à l’hôpital où les médecins ont déclaré sa mort peu après son arrivée. Ce décès a déclenché une vague de colère dans le quartier Corvetto de Milan. Les amis du défunt ont déployé des banderoles «Vérité pour Ramy» et «Ne condamnez pas un innocent», des barricades ont été incendiées. La police a reçu des projectiles et des feux d’artifice, elle a riposté par des lancés de gaz lacrymogènes et des charges pour disperser les jeunes et les habitants du quartier. Les carabiniers ont arrêté une personne.

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Ce week-end, à Newcastle, au nord de Sydney, L’ONG « Rising Tide » a organisé une action de désobéissance civile appelée « the people’s blockade » pour lutter contre les exportations de combustibles fossiles qui a rassemblé jusqu’à 7000 personnes et bloqué durant dix jours l’entrée du plus grand site maritime de transport de charbon au monde, des millions de tonnes de combustibles fossiles y transitent chaque année. Pour parvenir à ce blocus, ils ont constitué une armada de kayaks, de planches, de pagaie et de bateaux pneumatiques. De quoi empêcher un paquebot d’entrer dans le terminal et de paralyser temporairement la navigation. Les garde-côtes australiens dépassés par les événements, ont pourchassé la flotte de canoës dans le chenal du port. Les autorités locales ont arrêté 170 militants climat dont 14 mineurs d’âge, tous ont été inculpés de « perturbations d’une installation majeure ». L’an dernier, « Rising Tide » avait déjà organisé un rassemblement similaire, suivi là aussi par de nombreuses arrestations. La répression du mouvement climat s’est accéléré dans certains États, du fait d’un durcissement de la législation.

Ce 25 novembre, la place Taksim d’Istanbul a été placée sous un important dispositif policier suite à l’interdiction de manifester et de scander le slogan « Jin, jiyan, azadî » (Femmes, vie, liberté) à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Malgré l’interdiction, les organisations féministes se sont rassemblées à 19 heures. Les forces de l’ordre avaient bloqué toutes les rues adjacentes, plusieurs femmes ont tenté de marcher vers la place Tünel, elles ont été dispersées et repoussées, plusieurs d’entre elles ont été appréhendées. Des groupes de manifestantes se sont alors dirigés vers le littoral pour se rassembler sur les quais en scandant des slogans en kurde, environ 200 femmes ont été arrêtées par les forces de sécurité.

Depuis le 18 septembre, les Équatoriens ont passé dans l’obscurité plus de 500 heures, soit le tiers de leur temps, augmentant l’insécurité, les accidents de la route et la crise économique. Une sècheresse de plus de 60 ans est à l’origine d’une gravissime crise de l’électricité (fournie à 70 % par des centrales hydroélectriques), les Equatoriens subissent des coupures de courant allant jusqu’à 14 heures par jour, des difficultés d’approvisionnement en eau potable, ou encore des menaces sur la sécurité alimentaire, le 19 novembre, le gouvernement a décrété l’état d’urgence national, cette mesure s’appliquera pour une période de 60 jours. Depuis septembre, plusieurs manifestations ont eut lieu pour dénoncer la mauvaise gestion de la crise énergétique du gouvernement en place. Ce jeudi à Quito, des centaines de personnes ont participé à une marche contre le président Daniel Noboa et ses ministres. Environ 2 000 policiers ont empêché l’avancée des manifestants vers le centre historique de la ville. Cette opération a entraîné des affrontements, douze personnes ont été arrêtées et quatre policiers ont été blessés.

Le 17 novembre est le jour de commémoration de la révolte étudiante contre la dictature – qui a eu lieu à Athènes, en Grèce, en 1973. Ces commémorations mènent à des manifestations dans les rues de presque toutes les villes de Grèce. A Thessalonique, la marche a commencé dans l’après-midi à l’école polytechnique de l’université Aristote et s’est terminée vers 20 heures. La marche s’est divisée en deux sections, se terminant à des endroits différents : la statue de Venizelos et Kamara. À Kamara, les affrontements ont éclaté lorsqu’un des manifestants masqués ont lancé des cocktails Molotov sur la police anti-émeute postée dans la rue Egnatia. La police a répondu avec des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes.

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Sept membres de la Nouvelle armée populaire (NPA) ont été tués le 21 novembre au matin par les forces gouvernementales à Barangay Gatuslao, Candoni, Negros Occidental. Ce sont des militaires de la 3e division d’infanterie qui ont accrochés et mitraillés un groupe d’une dizaine de maoïstes. L’opération anti-guérilla en cours visait des membres du Front sud-ouest de la NPA, Komiteng Rehiyon-Negros, Cebu, Bohol, Siquijor. Les militaires ont récupéré sur le terrain cinq M16, deux AK-47 et un M653 (photo).

 

Le 10 octobre, des manifestants masqués sont sorti de l’Université de Santiago, pour bloquer la circulation, dans le cadre du premier mois après l’assassinat de l’anarchiste Alonso Verdejo, assassiné par un fasciste lors de la précédente manifestation, ainsi qu’en solidarité avec les 532 ans de résistance du peuple/nation Mapuche. Au milieu de l’action, des affrontements avec la police ont été enregistrés (photo) et de la propagande a été diffusée en solidarité avec les anarchistes détenus dans le cadre de l’affaire du 6 juillet à Villa Francia et contre l’isolement du prisonnier anarchiste Francisco Solar.
Le 31 octobre, des barricades incendiaires ont été érigées à Maipù (ville de la région de Santiago), en hommage notamment aux anarchistes Luciano Pitronello et Belén Navarrete.
Le 7 novembre, des manifestants masqués ont érigé des barricades et ont affronté la police, près de l’Instituto Nacional, en solidarité avec Ayekan, prisonnier politique qui se trouve en détention préventive.

 

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Une tribune publiée sur Bruxelles Dévie analyse le regain d’intérêt policier récent sur « l’extrême gauche » à Bruxelles et son volet médiatique.

Saint-Gilles, là où les médias préparent la répression de la gauche révolutionnaire

1. Un, deux, trois…

« Saint-Gilles, là où l’extrême gauche prépare la révolution » titrait cet été le média bruxellois Bruzz. Ce très long article succède à une double page sur le même sujet dans La Libre Belgique et à une émission dédiée sur la télévision flamande. Un article dans un média, c’est un article. Deux articles dans deux médias, c’est une coïncidence. Trois articles dans trois médias, c’est une campagne. Et c’est d’autant plus flagrant que, primo, cette rafale survient après des années de black-out médiatique sur l’extrême gauche et, secundo, le thème est abordé exactement de la même manière, en reprenant tel quel le narratif policier. Lire la suite

Au Pérou, la justice a ordonné la dissolution du Movadef, (Movimiento por Amnistía y Derechos Fundamentales) au motif qu’il serait la façade du Parti communiste du Pérou (« Sentier lumineux »). Le tribunal a condamné 25 de ses dirigeants pour « terrorisme », dont six à 35 ans de prison, Parmi ces six, Elena Iparraguirre, ancienne dirigeante du PCP (et épouse du défunt fondateur du PCP Abimael Guzmán, le « Président Gonzalo »). Elena Iparraguirre est en prison depuis 1992, et a déjà été condamnée à la prison à vie. C’est d’ailleurs parce que le tribunal a indiqué qu’il y avait une impossibilité d’imposer une deuxième peine à perpétuité qu’il avait fixé une peine de 35 ans. Vingt-neuf autres accusés ont été condamnés à des peines de prison allant de 15 à 16 ans. La justice péruvienne affrime que la décision de fonder le Movadef a été pris depuis la prison par la direction du PCP.

Elena Iparraguirre

 

Le 19 novembre Nikos Romanos, arrêté hier alors qu’il rentrait chez lui, a été amené au bureau du procureur. Le motif de cette arrestation est une empreinte digitale, détectée sur l’un des objets trouvés dans l’appartement qui a explosé à Ambelókipi, à Athènes, en provoquant la mort d’un militant anarchiste et des graves blessures à une militante (voir notre article). Plus précisément, une empreinte digitale a été trouvée sur un sac contenant une arme. Un test balistique a établi que l’arme n’a jamais été utilisée.

Nikos Romanos est connu non seulement dans les milieux anarchistes, mais aussi dans la société grecque en général, puisqu’il était un ami d’Alexis Grigoropoulos et un témoin oculaire de son meurtre, qui a déclenché le soulèvement de 2008. Par le passé, il a été condamné à 18 ans de prison pour la possession et le placement d’engins explosifs, en 2012, condamnation qui a été réduite à 14 ans, et à une peine de 11 ans pour sa participation à deux braquages de banques, à Kozani. Il a finalement été libéré en juillet 2019, pour bonne conduite. En prison, il a reçu le soutien de milliers de personnes, non seulement du mouvement, ce qui a conduit à une mobilisation massive dans les rues pour soutenir sa grève de la faim, puis sa grève de la soif (voir nos articles).

Tag de solidarité avec Romanos à Bruxelles

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