Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Fondée en 2020, Palestine Action a mené une campagne d’action directe contre le principal fabricant d’armes israélien Elbit Systems causant des millions de livres de pertes pour cette entreprise et ses collaborateurs. Après une action sur une base de la Royal Air Force (voir notre article), la proposition d’interdiction a été portée par la ministre de l’Intérieur Yvette Cooper et votée à une écrasante majorité par la Chambre des communes britannique le mercredi 2 juillet puis par la Chambre des lords le jeudi 3 juillet. La Haute Cour du Royaume-Uni a rejeté ce vendredi 4 juillet la demande de suspendre temporairement la désignation de Palestine Action comme groupe terroriste. Une autre audience est prévue le 21 juillet.

Être membre ou soutenir Palestine Action sera donc une infraction pénale à partir de samedi à 00H01. L’appartenance au groupe ou l’incitation à le soutenir sera passible d’une peine maximale de 14 ans de prison. Cela signifie que cette organisation devient le premier groupe d’action directe à être interdit au Royaume-Uni en vertu de la loi sur le terrorisme. Parallèlement, 22 activistes du mouvement sont actuellement emprisonnés en raison de leurs actions militantes.

Lundi, la police du district de Kandhamal a tué deux maoïstes près de la forêt de Puranjiab, dans le périmètre de la police de Baliguda. Les paramilitaires de la Force volontaire du district (FVD) menaient une opération de ratissage dans la zone de forêt dense depuis deux jours lorsqu’ils ont accroché un groupe de maoïstes. Les maoïstes tués ont été identifiés comme étant Manku, un membre du comité de zone (ACM), et Chandan, un membre d’un groupe maoïste actif dans la région. Le Kandhamal est un district  où l’insurrection maoïste est active. Les forces de sécurité ont récupéré une cache d’armes et de matériel Toujours dans l’Odisha, deux maoïstes recherchés ont été arrêtés dans la région Kandhamal-Kalahandi-Boudh-Nayagarh (KKBN). Ils ont été identifiés comme étant Ajay et Manju (photo), qui étaient activement impliqué dans la planification des activités insurrectionnelles dans la région.

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En juin dernier, le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du département du Trésor des États-Unis a désigné Addameer Prisoner Support and Human Rights Association et d’autres organisations comme « Terroristes mondiaux spécialement désignés » (SDGT). Cette désignation fait écho à celle déjà imposée contre Samidoun, ainsi que contre l’écrivain et militant palestinien Khaled Barakat (voir notre article). Dans un communiqué publié le 2 juillet, Addameer souligne que « ce ciblage fait partie d’une attaque plus large contre la société civile palestinienne et les défenseurs des droits de l’homme, en particulier ceux qui ont passé des décennies à documenter les graves violations contre les prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes, à dénoncer les pratiques de torture et de traitements cruels et inhumains, et à œuvrer pour que l’État occupant soit tenu responsable de ses crimes en cours. »

Suite à plusieurs polémiques montées de toute pièce par les partisans d’Israël en Belgique (voir ici), le président du MR a annoncé que le ministre de la Sécurité et de l’Intérieur Bernard Quintin allait présenter dans les prochains jours un texte visant à interdire certaines associations. Dans ce cadre, il a précisé que le réseau de soutien aux prisonniers palestiniens Samidoun faisait l’objet d’une analyse prioritaire.

Marco Mezzasalma est un militant des BR-PCC (Brigades Rouges – Parti Communiste Combattant) qui a été arrêté en octobre 2004. Il est soumis au régime d’isolement carcéral 41bis depuis vingt ans. Comme tous les quatre ans, les juges ont décidé de renouveler son placement en 41bis, un régime assimilé à de la torture. Officiellement, cette décision repose sur la vérification d’éventuels liens avec l’extérieur. Celles et ceux qui s’en occupent savent pertinemment que ces contacts sont pratiquement impossibles. En réalité, ils craignent aussi la résistance de prisonniers comme Marco Mezzasalma, Nadia Lioce, Roberto Morandi ou encore Alfredo Cospito. « En refusant de capituler, [ils] demeurent des sujets politiques porteurs de sens et de valeur pour les classes opprimées et exploitées, porteuses d’un espoir irrépressible de révolution et de libération. C’est ce que craignent les tortionnaires de l’État, c’est ce qu’ils voudraient anéantir, détruire, pour ensuite exhiber la reddition et la soumission de ceux qui ont porté la lutte des classes aux plus hauts niveaux, comme preuve de l’invincibilité du système et de l’impossibilité de la révolution » soulignent les sections de Milan, Turin et Rome du Secours Rouge International dans un communiqué publié le 3 juillet 2025 (voir ici).

Dossier(s): Italie Tags: ,

La Cour suprême de justice argentine a autorisé mardi l’extradition vers l’Italie de Leonardo Bertulazzi, ancien membre des Brigades rouges. Suite à cette décision, il a été arrêté le 1er juillet lors d’une descente de police à Buenos Aires et transféré dans un centre de détention en attendant d’être emmené en Italie. Âgé de 73 ans, Bertulazzi avait été arrêté en août dernier (voir notre article) puis libéré en novembre et assigné à résidence. En Italie, Bertulazzi doit purger une peine de 27 ans de prison suite à une condamnation prononcée en 1997.

Pour apporter un soutien administratif et logistique aux raids anti-migrants de la police fédérale de l’immigration (ICE), l’administration Trump déploie 200 marines en Floride dès le jeudi 3 juin. Ce déploiement est le premier d’une série après celui du mois de juin à Los Angeles (voir notre article) pour aider l’ICE à mettre en œuvre la politique du président Donald Trump en matière de lutte contre l’immigration. “Les membres des forces armées participant à cette mission réaliseront des tâches strictement autres que celles relatives au maintien de l’ordre”, “ils auront l’interdiction spécifique d’entrer en contact direct avec les individus placés en détention provisoire par l’ICE”, déclare le commandement Nord des États-Unis. Ces marines resteront par ailleurs “dans les locaux de l’ICE”.

Manifestants contre les actions de l’ICE

José-Luis Moraguès, militant d’Urgence Palestine et de BDS, était attaqué pour « diffamation et injure publique » par plusieurs responsables politiques, dont la présidence socialiste Carole Delga de la région Occitanie. Le prétexte utilisé était la publication sur les réseaux sociaux dénonçant la complicité d’institutions locales avec le génocide en cours en Palestine (voir notre article). Ce jeudi 3 juillet, la justice a rendu son délibéré et l’activiste a finalement été complètement relaxé.

À l’aube du mercredi 25 juin à Massarosa (dans la province de Lucca), il y a eu une perquisition chez un anarchiste, en relation avec l’enquête menée par le parquet de Bologne pour l’incendie de deux voitures de la police ferroviaire, qui a eu lieu à Rimini le 20 avril 2023 (voir ici). Cette action avait été menée en solidarité avec les anarchistes chiliens Monica et Francisco, qui allaient bientôt être jugés pour plusieurs attentats à l’explosif à Santiago du Chili, et avec Alfredo Cospito, qui venait de mettre fin à une grève de la faim de six mois.

Les chefs d’inculpations sont les articles 423 (incendie), 270 bis par. 1 (association subversive avec finalité de terrorisme), 110 (participation à un crime ou délit) et 635 (dégradations). Quinze anarchistes, originaires de différentes régions d’Italie, sont sous enquête. Le lendemain, les policiers se sont présentés, toujours à l’aube, chez un autre anarchiste pour une perquisition en relation avec quelques tags qui étaient apparus dans le tribunal de Massa pendant l’une des audiences du procès Scripta Scelera en vertu de l’art. 639 du code pénal (dégradations légères et souillures).

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Zehra Kurtay est une journaliste et révolutionnaire turque qui vit en France depuis 2007. Placée récemment en Centre de Rétention Administrative puis libérée, elle est aujourd’hui sous le coup d’une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) et risque une expulsion à tout moment même si la menace d’une extradition vers la Turquie a été écartée grâce à la mobilisation (voir notre article). Jeudi 3 juillet, elle a décidé de faire une grève de la faim illimitée pour défendre son droit à l’asile politique en France.

Afin de la soutenir, ses soutiens appellent à se mobiliser largement en organisant une tente solidaire 24H/24 Porte de Saint-Denis à Paris (boulevard Saint-Denis, 75010 Paris) qui sera inaugurée lors d’une conférence de presse ce jeudi 3 juillet à 18H. Parallèlement, une quinzaine d’organisations de France ont publié un communiqué de soutien appelant à sa régularisation (voir ici).