Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La police française dit avoir découvert des armes et des composants pouvant servir à la confection d’explosifs dans une villa de Biarritz lors d’une opération visant une base d’ETA, aujourd’hui jeudi au matin. Dans le cadre de cette opération, menée par la police judiciaire de Bayonne en collaboration avec la garde civile espagnole sous l’autorité du parquet antiterroriste de Paris, ils ont placé en garde à vue une femme soupçonnée de collaboration avec ETA. Déclenchée jeudi à l’aube, l’intervention était centrée sur le garage d’une villa cossue de l’hypercentre de Biarritz. Soupçonnée de collaboration avec ETA, la propriétaire des lieux, ainsi que son mari, ont été placés en garde à vue.

ETA avait commencé début 2014 un processus unilatéral de désarmement et de mise hors d’usage de son arsenal, un premier pas vers le désarmement du groupe, très affaibli. La Commission internationale de vérification (CIV), organisme non reconnu par le gouvernement central de Madrid et censé se porter garant de ce désarmement, estimait à la fin de 2014 que le processus se poursuivait. Au début du mois de mai, ETA a encore rejeté un plan de désarmement présenté par le gouvernement régional basque espagnol et refusé de lui remettre ses armes. L’organisation a en revanche accueilli favorablement les propositions d’Euskal Herria Bildu (EH Bildu – « Réunir le Pays basque »), une coalition de partis indépendantistes qui lui sont proches. Ces propositions prévoient notamment la création d’une « commission indépendante de désarmement », avec des experts internationaux, pour recueillir et détruire les armes.

Policiers devant la villa perquisitionnée à Biarritz

Policiers devant la villa perquisitionnée à Biarritz

Patty Mark, une militante de 66 ans a été arrêtée puis relâchée dans le cadre d’une enquête contre le mouvement « Animal Liberation Victoria » qu’elle a fondé. Cette enquête fait suite à des photos et vidéos publié par le mouvement après avoir visité une ‘ferme à poulets’ et montré les conditions d’élevage et d’hygiène de cette usine (les photos disponibles ici parlent d’elles-mêmes). La firme propriétaire de l’établissement, Coldstream, a porté plainte contre le mouvement pour intrusion. Ceux-ci s’en défendent en affirmant que l’usine n’a pas de porte et qu’il est donc impossible d’y entrer par effraction.

Patty Mark à l’intérieur de la ferme de poulets.

Patty Mark à l'intérieur de la ferme de poulets.

Ce mercredi 27 mai au petit matin, 800 policiers turques ont procédé à des perquisitions dans une dizaine de quartiers d’Istanbul et de Kocaeli. 18 personnes membres du DHF (Fédération pour les Droits Démocratiques) ont été arrêtées, elles sont accusées d’être membres du MKP (Parti Communiste Maoïste), d’avoir participé au 1er Mai, et d’avoir participé aux mobilisations pour Berkin Elvan. Plusieurs militants sont recherchés mais la police n’a pas pu les trouver. En outre, lors des perquisitions, des barricades ont été construites pour ralentir la police. Des manifestations de solidarité ont eu lieu hier et se poursuivront aujourd’hui.

Perquisitions contre le DHF.

Perquisitions contre le DHF.

Jusqu’au 15 juin, le Traité de Schengen est suspendu pour tout le territoire allemand, ce qui autorisera policiers et douaniers à éventuellement contrôler ceux qui passent les frontières. Ce sont surtout la frontière autrichienne et l’aéroport de Munich qui sont visés par cette mesure. La gare de Garmisch sera également contrôlée plus que d’habitude.

Le G7 approche et la police allemande veut éviter de se retrouver -encore une fois- en désavantage par rapport aux milliers de manifestants italiens, autrichiens et européens qui font le voyage pour participer aux manifestations. Dernier fiasco en date, l’inauguration de la Banque Centrale Européenne à Francfort où les milliers de policiers déployés n’ont pas suffit à contenir les milliers de manifestants venus de partout.

Affrontements à Francfort au Blockupy.

Affrontements à Francfort au Blockupy.

Lucio, Francesco et Graziano ont été condamnés à 2 ans et 10 mois de prison qu’ils pourront purger à domicile. Le procureur avait requis 5 ans. Ils ont été immédiatement « libérés », mais sont et seront soumis à des restrictions de visites et de communications. Les 3 ont déjà été emprisonnés 10 mois dans l’attente de la condamnation. Quatre militants anarchistes -Chiara, Claudio, Mattia et Niccolò- avaient déjà été condamné à des peines de prison fermes il y a quelques mois dans la même affaire.

Affiche de solidarité avec les 3 No TAV.

Affiche de solidarité avec les 3 No TAV.

Nikos Maziotis et Kostas Gournas, les deux prisonniers de l’organisation ‘Lutte Révolutionnaire’ ont été transférés ce 21 mai au sous-sol de la prison pour femmes de Korydallos, qui sert ‘traditionnellement’ à détenir les membres des organisations armées en procès à Athènes. Le procès d’appel qui a débuté ce 22 mai concerne la première période d’action de Lutte Révolutionnaire (2003-2010). Ces actions ont déjà été jugées en octobre 2011, avant que Nikos Maziotis et Pola Roupa ne repassent à la clandestinité. Vaggelis Stathopoulos et Christoforos Kortesis sont également concernés par ce procès, ils avaient été libérés avec sursis suite au premier procès.

Un procès qui concernera uniquement Nikos et Pola (cette dernière est toujours dans la clandestinité) aura lieu plus tard concernant la seconde période d’action de LR (2012-2014).

Affiche du Secours Rouge International lors du 1er procès de LR.

Affiche du Secours Rouge International lors du 1er procès de LR.

Ce 24 mai, quatre manifestants ont été arrêtés lors d’une marche de solidarité avec le Rojava à Kadıköy, un distric d’Istanbul. La manifestation était organisée par le Syndicat des Travailleurs de la Construction et demandait l’ouverture d’un corridor humanitaire vers Kobané. Deux membres de DAF (Action Révolutionnaire Anarchiste) étaient parmi les arrêtés. Les quatre ont refusé de faire des déclarations lors de leur arrestation et ont été transféré vers le procureur.

Arrestations à Istanbul.

Arrestations à Istanbul.

Des centaines de sans-papiers manifestaient ce mardi 26 avril à la Place du Luxembourg. Un fasciste français (ancien du Front National) a décidé d’attaquer la manifestation, protégé par quelques militants de l’extrême-droite belge. Les militants fascistes ont déclenché la bagarre -où ils se sont encore une fois retrouvés en désavantage- avant de se réfugier derrière la police anti-émeute qui aurait arrêté une quarantaine de sans-papiers. Les fascistes sont partis sans êtres inquiétés.

Contre-manifestation d’extrême-droite à Bruxelles

Contre-manifestation d'extrême-droite à Bruxelles

Le président colombien Juan Manuel Santos s’est dit samedi prêt à accélérer les négociations de paix avec les FARC, quelques heures après l’annonce de la mort de sept guérilleros, dans le cadre de l’opération militaire qui a fait au total 33 morts depuis jeudi dans les rangs ds FARC. Les derniers affrontements ont opposé des militaires à des membres de front n°18 FARC dans un hameau de la ville de Segovia, dans le département d’Antioquia (nord-ouest), tuant sept guérilleros et en blessant un autre. Les militaires ont saisi des armes, des clé USB, du matériel logistique

La guérilla des FARC a suspendu vendredi sa trêve instaurée il y a six mois, critiquant l’incohérence du gouvernement Santos après les bombardements de l’armée, jeudi, contre un campement de la rébellion dans le sud-ouest du pays, qui ont coûté la vie à au moins 26 guérilleros – l’un des pires revers essuyés par la guérilla depuis le lancement des pourparlers de paix.

Opération anti-guérilla de l’armée colombienne

Opération anti-guérilla de l'armée colombienne

Deux jours après l’évacuation d’un squat qui abritait une quarantaine de demandeurs d’asile à Bourg (Ain), le collectif Solidarité Migrants 01 a entrepris jeudi matin l’occupation d’une habitation inoccupée, qui une propriété municipale. La police nationale, qui piste les militants et les migrants depuis deux jours, est intervenue rapidement après l’occupation avec plus d’une vingtaine d’hommes en tenue et en civil : en procédure de demande d’asile, une quinzaine d’hommes ont été évacués tandis que sept militants du collectif ont été emmenés au commissariat.

Arrestation lors de l’évacuation du deuxième squat à Bourg

Arrestation lors de l'évacuation du deuxième squat à Bourg