Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Une rencontre est organisée mercredi entre des ministres européens de l’Intérieur, la commissaire européenne aux affaires intérieures et des représentants de Google, Facebook et Twitter. L’Union européenne va demander aux géants d’Internet de l’aider à lutter contre l’extrémisme et le jihadisme en ligne. Les grands réseaux sociaux n’effectuent pas de surveillance, mais ferment les comptes qui vont à l’encontre des conditions d’utilisation, notamment en cas d’appels à la violence, une fois qu’ils ont été signalés.

Les manifestations prokurdes qui secouent depuis lundi soir la Turquie, notamment sa partie sud-est à majorité kurde, ont fait au moins 31 morts et 360 blessés, dont 139 policiers, a annoncé vendredi à Ankara le ministre de l’Intérieur. Les forces de l’ordre ont interpellé 1.024 personnes, dont 58 ont été inculpées et écrouées, depuis lundi soir. De nombreux bâtiments publics et commerces avaient également été endommagés.

Ces émeutes, sans précédent ces dernières années, ont débuté lundi soir, après un appel lancé par le principal parti kurde du pays à manifester contre le refus du gouvernement de venir en aide militairement à la ville frontalière kurde de Syrie Kobané, assiégée par les jihadistes du groupe Etat islamique.

Turquie/Kurdistan: 31 tués dans les manifestations kurdes

Jeudi matin, les travailleurs de l’entreprise UTI Logistics, département logistique de Dow Corning, ont décidé de débrayer pour protester protestent contre le licenciement de deux travailleurs de l’entreprise, des délégués syndicaux de la CSC Transcom. L’entreprise se situe à cheval sur Familleureux et Feluy, dans l’entité de Seneffe, et emploie près de 150 travailleurs. En 2013, la société avait déjà soulevé la colère des syndicats en voulant supprimer 500 emplois à l’échelle mondiale dont 70 sur le site de Seneffe. Finalement, seuls 20 emplois avaient été sauvés sur les 70.

Belgique: Grève contre le licenciement de deux délégués syndicaux à UTI Logistics

Ce jeudi 9 octobre, le premier ministre du gouvernement français, Manuel Valls, était à Toulouse dans le cadre de la réforme territoriale. Un comité d’accueil l’attendait, formé de militants et de syndicalistes. Le collectif Coup pour coup était présent pour rappeler à Valls que le gouvernement français détenait Georges Ibrahim Abdallah depuis 30 ans. Ce même Valls qui, en 2013, alors qu’il était ministre de l’intérieur, avait refusé de signer l’arrêté d’expulsion de Georges Ibrahim Abdallah, condition de sa libération.

Ce samedi 11 octobre au matin se tenait une pièce de théâtre en soutien à Georges Adballah à Bordeaux, au marché des Capucins.

France: Deux initiatives pour Georges Abdallah

L’espoir de revoir vivants les 43 manifestants étudiants disparus il y a quinze jours au Mexique s’est encore réduit jeudi soir après l’annonce de la découverte de quatre nouvelles fosses clandestines. A ce stade, 34 personnes ont été arrêtées dans l’affaire des étudiants disparus, dont 26 policiers municipaux d’Iguala. On ignore encore le nombre de corps que contiendraient ces nouvelles fosses situées près d’Iguala.

Un nouveau Conseil National de Sécurité, remplacera le Collège du renseignement et de la sécurité afin de lutter contre le cloisonnement et la concurrence entre services. L’accord prévoit une « flexibilité accrue » dans l’usage des nouveaux moyens technologiques, ainsi que dans l’installation des caméras de surveillance. Plusieurs mesures seront prises contre les migrants et demandeurs d’asile (le recours au privé pour les expulsions est envisagé), contre les sans-abris et des mendiants, et pour l’accélération de l’expulsion des squats.

Les négociateurs étudient encore les modalités du déploiement éventuel de l’armée « en cas de menace élevée » pour des missions de surveillance en synergie avec la police. La lutte contre les violences commises sur les policiers sera intensifiée et on s’attaquera aux plaintes « manifestement injustifiées » contre le personnel policier. La loi de 1979 concernant le service dans une armée sera revue et appliquée pour rendre punissable la participation à certains conflits étrangers et d’augmenter les sanctions prévues, notamment en ce qui concerne le retrait de la nationalité belge et pour ceux qui n’en disposent pas de l’interdiction d’accès au territoire. Enfin, une procédure de plaider coupable, soit une « comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité », sera mise en place.

La prescription sera portée à vingt ans pour « les infractions punissables de la réclusion à la perpétuité et commises en bande ». La probation et la surveillance électronique pourront être prononcées en tant que telles, comme peine autonome. Le juge pourra également, pour « certaines infractions d’une extrême gravité », assortir la peine qu’il prononce d’une période de sûreté, qui entraîne qu’aucune libération anticipée ne peut intervenir. Le gouvernement examiner également la possibilité de prononcer une peine dite « d’interdiction de territoire », à titre temporaire ou définitif, à l’encontre d’une personne non-belge. L’accord prévoit également de tester la vidéoconférence en prison avec des audiences organisées dans la prison même.

A Chilpancingo, capitale de l’Etat de Guerrero, plus de 7.000 manifestants ont partiellement bloqué la circulation sur l’autoroute vers Acapulco. Cette marche était organisée pour exiger du gouvernement fédéral et des autorités régionales le retour des 43 étudiants, probablement victimes d’un enlèvement par les policiers municipaux d’Iguala et un gangs avec lequel ils sont liés. A Mexico, des milliers de personnes ont commencé à se réunir à l’appel de plusieurs organisations civiles sur la principale avenue de la capitale, Paseo de la Reforma.

Mexique: Manifestations pour les étudiants disparus

Les autorités turques ont imposé mercredi un couvre-feu militaire dans six provinces, au lendemain de violentes émeutes kurdes déclenchées par le refus du gouvernement d’Ankara d’intervenir en faveur de Kobané, qui ont fait au moins 21 morts. Malgré ces mesures imposées pour la première fois depuis 1992, de nouveaux affrontements ont eu lieu à Diyarbakir, Mardin, Van ou Batman, ainsi que dans la capitale Ankara, où les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser des manifestants.

D’autres incidents ont éclaté en fin de journée dans plusieurs quartiers d’Istanbul, à Izmir (ouest) ou Adana (sud). Le bilan provisoire des violences de mardi s’est aggravé toute la journée pour atteindre au moins 21 morts et des dizaines d’autres personnes grièvement blessées. L’essentiel des affrontements s’est concentré à Diyarbakir, la capitale du sud-est kurde, où dix personnes ont été tuées. La plupart des victimes sont mortes par balles, tués par la police et les partisans du gouvernements. Des morts ont ainsi été recensés à Mus, Siirt, Mardin, Batman et Van (sud-est), où de nombreux bâtiments publics, véhicules et commerces ont été détruits ou endommagés lors des émeutes de la nuit.

Turquie/Kurdistan: Déjà 21 manifestants kurdes tués

Plus d’une vingtaine de personnes ont été blessées dans des heurts entre Kurdes et militants islamistes (salafistes) dans la nuit de mardi à mercredi en Allemagne. C’est à Hambourg, ville portuaire du nord de l’Allemagne, où vivent environ 35.000 Kurdes, que les affrontements ont été les plus violents avec 14 blessés, dont quatre graves. La manifestation organisée contre les massacres opéré par l’État islamique s’était déroulée sans incident, mais par la suite, des centaines de Kurdes se sont affrontés à des centaines d’islamistes armés de bâtons, de barres de fer et d’armes blanches. 22 personnes ont été interpellées.

A Celle, au nord de Hanovre, neuf personnes, dont quatre membres des forces de l’ordre, ont été blessés dans des heurts similaires. Les heurts trouveraient leur origine dans des appels lancés via les réseaux sociaux par des prédicateurs islamistes, et les affrontements y ont opposé des membres de la communauté yazidi, minorité kurdophone très présente dans cette région, à des islamistes d’origine tchétchène.

Allemagne: Incidents lors des mobilisations kurdes

Le déménagement vers l’hôtel de police de Charleroi flambant neuf a débuté hier mardi. Il va durer 3 semaines. Cette tour imposante de 20 étages ménage un espace de 42.000 m² dont 17.000 m² en sous-sol. Il est doté de douze ascenseurs et est surveillé par 38 caméras et 1.600 détecteurs d’incendie. Il comprend un auditorium, une cafetaria, 30 douches, 24 cachots, 2 cellules collectives d’une capacité maximale de 50 personnes et un parking de 400 emplacements.

Charleroi: La police déménage dans son nouveau siège