Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le gouvernement britannique va demander au parlement d’adopter une loi qui obligerait les Fournisseurs d’Accès Internet à fournir en temps-réel un accès à toutes les communications électroniques du pays, pour l’ensemble de la population, afin que les services secrets puissent réaliser une base de données qui leur permettra de savoir qui a l’habitude de parler avec qui. Jusqu’à présent, seules les personnes faisant l’objet d’une enquête pouvaient faire l’objet d’une surveillance de leurs communications, sur autorisation.

Le nouveau système devrait autoriser les agents de sécurité à vérifier l’heure, la durée et les numéros de téléphones d’un appel téléphonique, ou une adresse e-mail. Elles n’incluent pas le contenu d’une conversation téléphonique ou d’un e-mail. Les méta-données sont devenues une information extrêmement importante pour les services de renseignement ; qui les jugent au moins aussi instructives que le contenu lui-même des communications.

Suite aux arrestations massives de militants et migrants du 29 mars, un
double procès est prévu au tribunal de Boulogne sur mer le 30 mai à 8h30.
Le premier procès est pour une militante arrêtée en pleine rue de manière
très violente, qui a fait environ 24h de garde à vue. Elle est accusée par trois
CRS de la compagnie 39 de rébellion et d’outrages multiple.
Le second procès concerne 5 militants arrêtés pour s’être opposé à
l’arrestation de migrants soudanais dans un parc de Calais. Ils ont fait
environ 45h de garde à vue et certains d’entre eux ont été fortement violentés
pendant l’arrestation et durant la garde. Ils sont accusés par des agents de
la police des frontières de Coquelles de rébellions et pour l’un d’entre eux, un outrage a été ajouté en plus.

France : Nouveaux procès contre No Border à Calais

L’Espagne a connu au jeudi 29 mars une grève générale contre la réforme du travail et la politique d’austérité du gouvernement de droite, qui présente vendredi un budget 2012 marqué par de nouvelles coupes. Plusieurs centaines de milliers de personnes ont défilés à Madrid et à Barcelone, De violents incidents ont éclaté jeudi à Barcelone, lors de la manifestation organisée pour la grève générale en Espagne, entre des jeunes et les forces de l’ordre qui ont utilisé des balles en caoutchouc.
Partout ailleurs, la mobilisation était forte, avec 50.000 personnes à La Corogne selon la police, 25.000 à Saint-Jacques de Compostelle, selon les syndicats, entre 72.000 et 400.000 dans toute l’Andalousie, entre 35.000 et 250.000 à Valence, selon les estimations. Les incidents de Barcelone ont été les plus violents, mais des heurts ont également éclaté dans d’autres villes, comme à Séville et à Madrid durant les premières heures de la grève. Au total, 173 personnes ont été interpellées, cinquante-huit policiers et quarante-six manifestants ou grévistes ont été blessés à travers le pays, selon le ministère de l’intérieur.

Espagne: 173 arrestations lors de la grève générale

Selon APLP (Action pour la Paix), 200 personnes ont déjà été arretées sur un total de 500 participants. Les participants sont répartis sur une ‘zone action’ et une ‘zone d’expression libre’. Une quinzaine d’activistes pacifistes auraient déjà pénétré les barrières de l’OTAN. La police a déclaré il y a quelques minutes que tous le monde avait été arrêté et que l’action était terminée. Cette information n’a pas été confirmée par APLP. Vous pouvez suivre l’action en direct en vidéo ou sur Indymedia Bruxsel qui tient un live.

EDIT : Au total, il y a actuellement 483 personnes arrêtées. Beaucoup de photos de l’action sont disponibles. Des personnes se rassemblent autour des casernes Etterbeek, la police y est violente et agressive.

Bruxelles : En direct de Nato Game Over

31 Mars, Journée européenne d’actions contre le capitalisme, des manifestations et actions ont été organisées dans plusieurs pays européens. À Frankfort, point de départ de la plateforme, 6’000 personnes ont manifestés. Après que la BCE, le QG de la police et des agences d’intérim aient été attaqués à coup de pierres et de bombes de peinture, la police a encerclé 150 manifestants dans un kessel durant plus de 6h. La legal-team a systématiquement été niée par la police alors que les avocats étaient renvoyés d’où ils venaient. Le nombre d’arrestations reste inprécis à l’heure actuelle.

À Utrecht, 300 personnes ont manifesté, il n’y a pas eu d’affrontements.
À Milan, 10’000 personnes ont défilé, à Athènes et à Kiev plusieurs centaines de personnes également.

Dans la ville de Davao, un militaire a été tué lors de l’attaque d’une base de paramilitaires par les guérilleros maoïstes dans le village de Paradise Embac, (district de Paquibato). Dans le Nord Cotabato, un militaire et trois guérilleros ont été tués. Les troupes du 57e Bataillon d’Infanterie menaient une patrouille de sécurité dans le village Bagumbayan quand elles ont rencontré un nombre indéterminé de combattants de la NPA. Le combat a duré environ une heure. En outre, trois membres des forces de sécurité ont été blessées après un combat contre environ 15 guérilleros de la NPA dans le village Tambis (Surigao del Sur).

Du 8 avril au 20 mai prochain, Georges Ibrahim Abdallah séjournera une nouvelle fois au CNE, le centre national d’évaluation de Fresnes. En 2008, le prisonnier avait déjà subi une batterie de tests menés par une série de psychologues et de psychiatres qui avaient testé la ‘dangerosité de Georges Ibrahim Abdallah. Ils avaient conclu que ses convictions politiques étaient restées intactes, justifiant ainsi leur avis négatif, lequel avis avait été suivi par le tribunal d’application des peines qui s’était opposé à la demande de libération.

Le dirigeant maoïste Kobad Ghandy aviat été arrêté le 20 septembre 2009 en vertu du Unlawful Activities Prevention Act. Selon l’acte d’accusation, épais de plus de cent pages, Ghandy aurait été impliqué dans des activités antinationales et était un membre actif de la guérilla opérant dans différentes parties du pays. Il était également accusé d’avoir tenté de mettre en place une base urbaine du CPI(maoïste) à Delhi. En décembre 2009, la cour avait rejeté sa demande de libération sous caution. Inculpé en vertu de la loi anti-terroriste, Ghandy risquait la peine de mort ou la prison à vie. Hier, un tribunal de Delhi a abandonné les accusations de terrorisme à l’encontre du militant, mettant en avant le manque évident de preuve. Celui-ci reste néanmoins inculpé pour des faits de faux et d’usurpation d’identité. Cela fait plus de trente ans que Kobad Ghandy est engagé avec les guérilleros maoïstes. Il a par ailleurs passé plus de dix ans dans la clandestinité dans différentes zones tribales avant d’être arrêté.

Kobad Ghandy

Kobad Ghandy