Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les prisonniers palestiniens ont suspendu leur grève de la faim pour 3 jours, après que les autorités pénitentiaires israéliennes aient accepté de mettre un terme à la politique d’isolement des prisonniers. La grève avait débuté le 27 septembre en réponse à la fermeté des nouvelles conditions imposés aux détenus par les Autorités Pénitentiaires Israéliennes, qui allaient jusqu’à la confiscation des habits et des livres, la limitation des visites familiales à 30 minutes par mois, la mise en oeuvre de fouilles corporelles quotidiennes, et la mise en isolation de tous les leaders politiques palestiniens prisonniers.

Le renforcement des conditions de détention avait été imposé par Benjamin Netanyahu, qui avait décidé de révoquer les droits des prisonniers suite au refus du Hamas de laisser la Croix Rouge Internationale rendre visite au soldat israélien Gilad Shalit, capturé par le Hamas. La libération de Shalit a probablement joué un rôle certain dans la décision d’abolir la politique de l’isolement.

Les prisonniers politiques de La Voz del Amate, de l’Autre Campagne de Mitziton et du camarade de Voces Innocentes entament leur vingtième journée de grève de la faim. La répression est forte, et les pressions contre les prisonniers aussi. Une gréviste de la faim s’est vue menacée qu’on lui retire son fils, les visites sont fortement limitées… Les familles des victimes qui faisaient un sitt-ing sur la place de la cathédrale de San Cristobal, ont été priées de partir avant le « Sommet mondial pour un tourisme d’aventure » que le président Calderon doit inaugurer dans une ville intégralement repeinte pour l’occasion…

Tous ont subis actes de torture au moment de l’arrestation et continuent d’en souffrir sous la forme d’isolement et de traitement humiliants. Tous les camarades ont été brutalement battus, la plupart ont été asphyxiés avec des sacs plastique, humiliés et menacés, certains ont été soumis à des chocs électriques. Les femmes sont harcelées sexuellement ou violées. Les prisonniers souffrent tous de maladies, dues à la mauvaise qualité et au peu de nourriture qu’ils reçoivent,à l’insalubrité des prisons, au refus des autorités à l’accés aux soins médicaux, et bien sûr, dans de nombreux cas aux effets de la torture. La camarade Rosa Lopez souffre d’une hernie ombilicale, Alberto Patishtàn d’une cécité qui pourrait être en phase terminale. Seule bonne nouvelle: la libération vendredi de deux grévistes de la communauté de mitziton.

Cet après-midi, un IED a explosé au passage d’un véhicule de la police dans la ville de Güroymark dans la province de Bitlis (Kurdistan). L’explosion a tué quatre policiers ainsi que deux civils. Par ailleurs, de nombreuses personnes ont été blessées. Les autorités ont immédiatement déclenché une vaste opération dans la région pour attraper les responsables qu’elles soupçonnent d’être des membres du PKK.

Turquie/Kurdistan: Explosion d’une bombe visant la police

Le gouvernement régional du nord de l’Irak a débuté le processus d’évacuation des villages situés dans les monts Kandil. Celui-ci a été déclenché après un accord bilatéral entre la Turquie et l’Irak. Tous les habitants des villages concernés seront relogés dans des camps construits par le gouvernement régional et comprenant un total de 624 résidences. Cela faisait plusieurs mois que la Turquie réclamait cette évacuation, affirmant que les villageois fournissaient un soutien logistique au guérilleros du PKK dans la région. De son côté, le gouvernement régional a affirmé vouloir minimiser les morts civiles dues aux opérations militaires menées par la Turquie et l’Irak dans la région.

Trois guérilleros (dont une femme) ont été arrêtés hier dans le cadre de la vaste ‘Operation Thunder’ qui a été mise en place par les autorités pour tenter de décapiter la direction du CPI(Maoïste) dans les états du Jharkhand et du Chhattisgarh. Cette contre-offensive longue de trois jours était menée conjointement par les forces de sécurité des deux états et s’set principalement concentrée sur les trois villages situés à leurs frontières. Les autorités ont annoncé avoir arrêtés trois maoïstes et que tous les autres avaient fui la zone sans qu’il n’y ait de combat. Suite à leurs multiples perquisitions, les forces de sécurité ont saisi un total de six kilos de nitrate de potassium et d’ammonium, trois grenades, 54 détonateurs, un fusil, 26 cartouches, 625 sacs à dos, 24 couvertures, 17 bonbonnes de gaz, dix mètres de fil électrique et une malle remplie de survêtements et de documentation maoïste.

Samedi, de violents affrontements ont opposé les manifestants et les forces de l’ordre en marge de la manifestation des ‘indignés’ dans le centre de Rome. Au total, pas moins de 135 personnes ont été blessées et de nombreux bâtiments ont été endommagés. Ce matin, une énorme opération de perquisitions et de contrôles a été déclenchée par les autorités à travers tout le pays. Des centaines de policiers et de carabiniers sont entrés en action tôt ce matin. Ils ciblent principalement les ‘centre sociaux’ qui, en Italie, rassemblent de nombreux militants autonomes et de la gauche révolutionnaire.

Depuis vendredi, la centaine d’ouvriers de l’usine chimique Ineos à Feluy est en grève pour dénoncer les blocages dans les négociations d’une nouvelle convention collective. Après avoir mis en sécurité l’usine (qui est classée Seveso 2), ils ont donc arrêté le travail et installé un piquet. Mais 46 ouvriers ont vu débarquer la police à leurs domiciles privés pour les réquisitionner au travail, les menaçant de peine de prison en cas de refus. La direction justifie cette mesure par le fait qu’il faut garantir la sécurité de l’usine. Quatre ouvriers par pause, et donc douze par jour, ont été forcé de reprendre le travail, malgré que l’usine ait déjà été sécurisée vendredi. Le reste du personnel a maintenu le piquet ce lundi devant l’usine où ne pénètrent que les ouvriers réquisitionnés, mais les syndicats ont déjà introduit un recours au Conseil d’Etat pour annuler cet ordre de réquisition: ‘Ce sont des mesures tout à fait disproportionnées par rapport au droit de grève qui est un droit inaliénable pour les travailleurs‘.

Une manifestation avait lieu hier après-midi au centre fermé 127bis, à Steenokerzeel. 200 à 300 manifestants s’étaient rassemblés pour la fermeture du centre. Le première enceinte a été cisaillée et les manifestants ont ensuite défoncé un des battants de la porte principale. Il n’y a eu aucun affrontement direct avec la police, les policiers se limitant à « faire masse » derrière la porte défoncée pour empêcher l’entrée des manifestants dans le centre. Aucune arrestation n’a eu lieu lors de la manifestation ni, semble-t-il, par la suite.

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Voir le fil de la manif sur indymedia