Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un décret paru mardi 1er mars au Journal officiel impose aux hébergeurs et fournisseurs de services sur Internet de conserver pendant un an toute une série de données personnelles de l’internaute, comme ses codes confidentiels, ainsi que sa navigation sur le net… Ce décret pris dans le cadre de la loi du 21 juin 2004 « pour la confiance dans l’économie numérique » qui prévoit notamment que la police et gendarmerie nationale peuvent exiger ces données « afin de prévenir (…) les actes de terrorisme ».

Pour chaque connexion de leurs abonnés, les hébergeurs doivent ainsi sauvegarder les informations fournies lors de la souscription d’un contrat par un utilisateur ou lors de la création d’un compte, à savoir les nom et prénom ou la raison sociale, les adresses postales associées, les pseudonymes utilisés, les adresses de courrier électronique ou de compte associées, les numéros de téléphone ou le mot de passe ainsi que les données permettant de le vérifier ou de le modifier. Plus généralement, les hébergeurs doivent garder l’identifiant de la connexion, l’identifiant du terminal utilisé pour la connexion, les dates et heures de début et de fin de la connexion ou encore les caractéristiques de la ligne de l’abonné.

Pour chaque action d’un internaute sur le net, la nature de l’opération doit être consignée par ces prestataires, qu’il s’agisse d’écrire un e-mail ou de télécharger une image ou une vidéo, ainsi que les date et heure. Lorsque la souscription du contrat ou du compte est payante, les hébergeurs et fournisseurs de services sur la Toile doivent également conserver le moyen de paiement, sa référence, son montant ainsi que la date et l’heure de la transaction.

Plusieurs organisations avaient lancé un appel à la manifestation hier à Téhéran pour exiger la libération de deux leaders de l’opposition. Tout rassemblement avait été interdit par les autorités qui avaient massivement déployé les forces de l’ordre à travers la capitale. Celles-ci ont tenté toute la journée d’empêcher toute formation de groupes et ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les attroupements. A la tombée de la nuit, les manifestants ont profité de l’obscurité pour échapper à la police et se retrouver pour scander des slogans exigeant la démission du gouvernement et la libération des prisonniers. Les affrontements de l’après-midi ont entraîné l’arrestation d’au moins cinq personnes.

Lundi soir, une équipe de patrouille de la police est tombée dans une embuscade maoïste dans le district de Chatra (Jharkhand). Celle-ci revenait d’une tournée d’inspection lorsque les guérilleros ont ouvert le feu. Trois hommes, deux policiers et un miliciens sont décédés sur place et trois autres personnes ont été blessées. Après avoir saisi deux armes, les maoïstes ont mis le feu à la jeep et ont quitté les lieux.

A la fin du mois d’octobre 2010, Arundhati Roy a participé à une conférence intitulée ‘Où va le Cachemire – Liberté ou esclavage?’ Dans son intervention, elle a notamment relayé la demande d’autodétermination du Cachemire et affirmé qu’il ne faisait pas partie intégrante de l’Inde. Son discours a vivement dérangé le BJP, le parti au pouvoir, et plus particulièrement un de ses cadres qui a déposé plainte contre elle, notamment pour sédition. Le magazine Outlook India a publié une retranscription du texte prononcé par Arundhati Roy à la tribune, que nous avons traduite.

Le discours séditieux – format pdf

La juge en charge de l’affaire des huit inculpés du CAS a décidé hier de reporter le jugement programmé ce jeudi 3 mars. Aucune date n’a néanmoins été fixée pour clôturer cette procédure qui dure maintenant depuis presque trois ans.
La soirée de soutien qui se déroulera jeudi soir est maintenue.
47, chaussée de Wavre (à proximité de la Porte de Namur)
Ouverture des portes à partir de 18 heures 30
Repas servi entre 20 heures et 22 heures
5 euros

Samedi, les enquêteurs belges annonçaient, sous couvert d’anonymat, dans les quotidiens flamands le « probable » décès de Fehriye Erdal, militante DHKP-C accusée de l’action contre l’oligarche Sabanci et poursuivie par la justice belge pour notamment «appartenance à une organisation terroriste». Le 27 février 2006 Fehriye Erdal est passé à la clandestinité, échappant à la filature de la Sûreté de l’Etat. Interrogé par Parlemento.com, Bahar Kimyongür démonte l’intox que représente la publication de l’information sur le « probable décès » de Fehriye Erdal.

Lire toute l’interview de Bahar Kimyongur

Le PKK a annoncé ce lundi qu’il mettait un terme au cessez-le-feu unilatéral auquel il se tient depuis le mois d’août dernier. Cette annonce a été transmise par l’agence d’informations pro-kurde Firat. En outre, il signale que le cessez-le-feu ne pouvait être maintenu en raison de la réticence de l’AKP, le parti au pouvoir, à résoudre la question kurde. Le groupe accuse la Turquie d’engager des poursuites judiciaires contre les maires kurdes et d’ignorer les demandes pour que soit menée une enquête sur les allégations de fosses communes kurdes dans le sud-est du pays. Enfin, le PKK déclare que le gouvernement a manqué à ses engagements pour améliorer les conditions de détention de son dirigeant, Abdhullah Ocalan. Dès lors, le PKK annonce qu’il a pris la décision de se défendre plus efficacement tout en s’abstenant d’attaquer.

Depuis samedi, les manifestations pour exiger des réformes politiques se multiplient en Oman, plus particulièrement dans la ville industrielle de Sohar, où l’armée a été déployée. Dimanche, les forces de l’ordre ont tiré des bombes lacrymogènes et des balles en caoutchouc, tuant deux manifestants lorsqu’un groupes de 250 chômeurs a tenté de prendre un poste de police. Cinq personnes ont également été blessées. Tous se sont repliés sur le Rond-Point de la Réforme, où ils campent depuis trois jours. Les manifestants ont dressé des barricades sur les routes, et sont jusqu’à présent parvenus à résister aux tentatives policières de les déloger. A Salalah, au sud du pays, plusieurs centaines de personnes campent également devant le bureau du gouverneur provincial depuis vendredi.

Hier après-midi, plusieurs dizaines de personnes s’étaient rassemblées devant le centre fermé de Vottem pour dénoncer les politiques d’immigration en Belgique. Lorsque des renforts policiers appelés par la police d’Herstal déjà présente sur place sont arrivés, les manifestants se sont dirigés vers le quartier Sainte-Walburge. Là, une quinzaine d’entre eux ont été interpellés et écroués par mesure administrative. Vers 19h, la police a retrouvé un second groupe de manifestants qui lui avait échappé en montant sur le toit d’un immeuble abandonné. Tous les huit ont également été appréhendé par mesure administrative.

Deux procès sont en cours contre huit inculpés du Comité d’Actions et de Soutien aux « sans-papiers » (CAS). Ce jeudi 3 mars se jouera la dernière partie de cette procédure qui aura duré plus de trente mois.
En avril 2008, débutait sur le campus universitaire de l’ULB, une lutte de personnes « sans-papiers » qui allait découcher sur deux occupations. Un Comité d’Actions et de Soutien (CAS) aux sans-papiers s’est constitué autour de ces occupations pour porter avec elles une lutte politique qui durera plus de deux ans. De nombreuses autre occupations verront le jour dans d’autres endroits partout en Belgique et d’autres CAS seront également constitués. Des actions (occupations, manifestations, perturbation de meetings officiels) ont été menées contre la politique migratoire orchestrée des gouvernements belges et européens, autour de trois objectifs stratégiques : régularisation de tous les sans-papiers, arrêt des rafles et expulsions, destruction des centres fermés. Ces initiatives sont à l’origine des procédures actuelles (avec de très divers chefs d’inculpations)

Rendez-vous ce jeudi 3 mars à 8h30 sur les marches du Palais de Justice pour soutenir les inculpés du CAS !