Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ce samedi, à Strasbourg, plusieurs milliers de Kurdes ont manifester pour réclamer un Kurdistan indépendant et la libération de l’ex-leader du PKK, Abdullah Ocalan. Ce dernier purge une peine de prison à perpétuité depuis 1999 à la suite d’un procès jugé inéquitable par de nombreux observateurs internationaux. Des familles venues de Suisse, de Belgique, d’Allemagne, des Pays-Bas,… ont défilé dans les rues de la ville au départ de la gare avant de se réunir en début d’après-midi pour un pique-nique géant et des prises de parole. Les nombreux calicots affichaient, ‘Liberté pour Ocalan’, ‘Kurdistan autonome’ ou encore ‘A bas le régime fasciste en Turquie’.

Manifestation kurde à Strasbourg

Manifestation kurde à Strasbourg

Quelques 2000 personnes se sont retrouvées hier matin à Alger pour dénoncer le régime en place, et ce malgré l’interdiction de cette marche par le gouvernement. Depuis très tôt le matin, un dispositif policier de grande ampleur était déployé dans la capitale et dans ses environs. Des barrages routiers empêchaient l’accès en ville, et sur le parcours de la marche étaient disposés des véhicules blindés, des chasses-neige transformés pour dégager les barricades et des canons à eau. Les échauffourées entre les forces de l’ordre et les manifestants ont commencé bien avant 11h, heure de départ de la manifestation. La foule est parvenue à forcer brièvement le dispositif policier, avant de se retrouver bloquée à nouveau. Des témoins sur place ont affirmé que de nombreux manifestants avaient été interpellés et que la police avait eu recours à des tirs de sommation. A Oran, où une manifestation a aussi été interdite par les autorités, une dizaine d’interpellations ont également eut lieu.

Ce jeudi, les autorités ont annoncé avoir arrêté un important dirigeant maoïste dans le district de Rajnadgaon (Chhattisgarh). Sankhu – alias Biju – est le responsable de la zone Dandakaranya et membre du groupe Pipragarh. Les forces de sécurité, paramilitiaires de l’Indo-Tibetan Border Police et policiers avaient déclenché une opération de ‘recherche et embuscade’ et ont interpellé. Celles-ci ont affirmé avoir saisi quatre kilos d’explosifs, un fusil et des écrits naxalistes sur lui.

Aujourd’hui, trois guérilleros maoïstes ont été tués au cours d’une fusillade dans la dense forêt de Saranda (Orissa). Ils ont été surpris par une équipe conjointe de soldats de la CRPF et de policiers qui menaient une opération de ratissage à la frontière avec le Jharkhand. A la fin du combat, les forces de sécurité ont déclaré avoir retrouvé trois corps, dont un serait celui de Mohd Musleem, commandant de zone à Gigha, dans le Jharkhand. Elles auraient également retrouvé deux armes, une grande quantité de munitions et plusieurs ouvrages, brochures et affiches maoïstes sur place.

Le 24 décembre dernier, Binayak Sen (pédiatre et militant pour les droits humains et tribaux) a été reconnu coupable de ‘sédition’ et de ‘complot’ en vertu du Code Pénal et de plusieurs lois anti-terroristes, aux côtés de deux autres co-accusées. Les autorités l’accusent, entre autre, d’avoir entretenu des liens avec la guérilla maoïste. Les trois hommes ont été condamnés à la perpétuité par le Code Pénal et à plusieurs autres peines et amendes en vertu du CSPAS (Chhattisgarh Special Public Security Act) et du PUAA (Prevention of Unlawful Activities Act). Ses avocats ont immédiatement déclaré faire appel de cette décision, affirmant que depuis le début de l’affaire en 2007, aucune preuve formelle n’avait été produite pour soutenir l’accusation. Hier, la Haute Cour du Chhattisgarh a rejeté leur demande de libération sous caution et de suspension de mandat à vie qui a été attribué à Sen. Par contre, le tribunal a annoncé qu’il poursuivait ses auditions dans le cadre de l’appel de la condamnation à la prison à vie. En effet, hier, l’examen des preuves, dénoncées comme étant fabriquées et mensongères par les avocats, n’entrait pas dans le cadre de la procédure. Malgré un état de santé de plus en plus précaire, Sen reste donc en prison.

Mardi , l’Assemblée nationale, puis le Sénat français ont validé à une forte majorité le projet de loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi).

Avec ce texte, le gouvernement et le parlement introduisent le filtrage du net sans juge. Le blocage administratif, qui s’effectuera au niveau des fournisseurs d’accès à Internet. La Loppsi durcit également les sanctions contre le délit d’usurpation d’identité à deux ans d’emprisonnement et 20 000 euros d’amende. La loi autorise aussi, toujours dans le domaine du numérique, la police judiciaire à installer à distance des logiciels espions sur les postes informatiques des suspects, sous le contrôle du juge d’instruction.

Depuis plus d’un an, Huseyin Edemir, étudiant à la Middle-East Technical University, est détenu, soupçonné d’être membre du DHKP-C. Il a comparu ce mardi devant la Haute Cour Criminelle de Besiktas (Istanbul). A l’audience, le ministère public a requis l’acquittement d’Edemir, a suggéré sa libération sous contrôle judiciaire, et exigé qu’une enquête soit menée concernant la validité et la légalité des preuves. Néanmoins, le juge et les deux membres du conseil judiciaire ont décidé de le maintenir en détention. La prochaine audience a été fixée au 8 mars.

Les autorités allemandes ont annoncé avoir arrêté Unalkaplan D, âgé de 29 ans, ce mardi 1 février. Elles affirment que le jeune turc serait un membre dirigeant du DHKP-C en Allemagne, et ce depuis mai 2003. Elles l’accusent d’abord été chargé de récolter des fonds parmi les membres de l’organisation afin de financer la lutte armée en Turquie, avant de se retrouver à la tête de la section régionale du DHKP-C.

Un caporal de l’Armée a été blessé après une attaque effectuée à l’aube par la guérilla maoïste du PCP-SL contre la « Base Contre-terroriste Nº 42 », située à Union Mantaro, dans le district d’Ayacuchano de Llochegua dans la vallée des rivières Apurímac et Ene (VRAE).

C’est à quatre heure du matin que la guérilla a placé et fait exploser des charges contre la base qu’ils ont ensuite mitraillée à l’aide d’armes lourdes équipées de systèmes de vision nocturne. Les militaires ont riposté et de nombreux tirs ont été échangés dans l’obscurité. Le caporal blessé a été emporté à l’aube sur l’hôpital de campagne du Commandement spécial de la région VRAE (photo). Les hélicoptères de combats de l’armée effectuaient ce matin des patrouilles dans la région.

Pérou: Une base de la contre-guérilla attaquée par les maoïstes

Le procès contre 14 militants chiliens détenus depuis le 14 août (aussi bien de jeunes anarchistes que d’ancien militants de la guérilla anti-pinochetiste) commencera le 14 février à Santiago. Ils sont accusés d’environ 120 actions à la bombe contre l’Etat, les forces répressives, les multinationales.

Le blog de la solidarité (en espagnol)

Ce mardi, la police a tiré à balles réelles dans une foule de manifestants à El Khargo, à 400 kilomètres du Caire. Comme partout ailleurs dans le pays depuis plus de trois semaines, la population s’était rassemblée pour dénoncer le régime de l’actuel gouvernement égyptien. De violents affrontements se sont déclenchés entre les forces de l’ordre et les manifestants, et celles-ci n’ont pas hésité à leur tirer dessus. Trois personnes sont mortes et une centaines d’autres ont été blessées. La foule a réagi en mettant le feu à sept bâtiments officiels, dont deux commissariats, un tribunal et le siège local du parti au pouvoir.