Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La NPA a libéré un policier et un soldat et libérera un troisième captif dans le sud des Philippines pour renforcer des pourparlers de paix avec le gouvernement. Le premier prisonnier était un policier capturé par la guérilla lors de l’attaque d’un avant-poste le 1 février dans la province d’ Agusan del Sur. Le second est un officier d’armée, capturé le 6 février dans la province Bukidnon. La guérilla a annoncé la libération d’un troisième prisonnier, un policier capturé le 7 février dans la province d’Orientale Davao.

Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés cet après-midi devant l’ambassade du Maroc à Bruxelles contre le régime, sa dictature et sa corruption, pour la justice et la liberté, pour la libération des prisonniers politiques et pour soutenir les manifestants du monde arabe. A l’issue du rassemblement, les manifestants ont d’ailleurs été rejoindre un autre rassemblement devant l’ambassade de Lybie. Une dizaine de monarchistes ont tenté de détourner la manifestation en brandissant des portraits du roi et en scandant « nous soutenons le roi dans ses réformes démocratiques », mais ils ont été expulsés du rassemblement. Ils se sont rassemblés, sous la protection de la police, devant l’ambassade qui les avait probablement envoyé semer la confusion, sous les huées et les quolibets. De nombreux courants politiques progressistes, démocratiques et révolutionnaires étaient présents, ainsi qu’une importante délégation amazigh. Le Secours rouge a distribué un tract exposant la situation des jeunes communistes emprisonnés, ainsi que celle des militants sahraouis des droits de l’homme qui comparaissent devant le tribunal militaire.

Le tract du Secours rouge (.pdf)

Aujourd’hui, les guérilleros détiennent toujours le percepteur du district de Malkangiri (Orissa) qu’ils ont capturé cette semaine, et un des ingénieurs qui l’accompagnait dans sa tournée d’inspection. Deux médiateurs sont entrés en contact avec eux. En plus de l’arrêt définitif des opérations de ratissage anti-naxalite dans l’Orissa, les maoïstes exigent également le retrait de la BSF (Border Security Force), la libération de plusieurs prisonniers et l’abandon du projet de barrage polyvalent dans l’Andhra Pradesh, dont la mise en oeuvre occasionnera, entre autre, l’expropriation de milliers d’habitants.

Loin de se calmer, les heurts se sont poursuivis dans plusieurs pays arabes, les régime autocratiques hésitant entre une sévère répression, qui a déjà fait plusieurs dizaines de morts dans l’ensemble des pays, et un début de négociations avec les représentants de l’opposition « officielle ».
Ce samedi après midi, la tension était très vive à Alger, théâtre d’une nouvelle manifestation de l’opposition. Des policiers algériens ont dispersé samedi après-midi dans le centre d’Alger un demi-millier de manifestants. A Manama, capitale du Bahrein, la police vient de relever l’armée après sa sanglante intervention du milieu de la semaine. dont le bilan s’élève à au moins 4 morts et plusieurs centaines de blesses.
En Lybie, la répression aurait fait 35 morts vendredi à Benghazi, selon des sources venant des hôpitaux et des témoins, ce qui porte à 84 selon son décompte le nombre de personnes tuées ces trois deniers jours dans le pays. Au Yemen, où l’armée a tiré sur le foule, sept personnes ont été tuées dans le pays depuis le début des manifestations.

Manifestation au Yemen

Manifestation au Yemen

Le Comité pour un Secours Rouge International « Pau, Baiona et Donostia » a publié en janvier le premier numéro de son bulletin (en français) pour le Pays basque et l’Occitanie.

SRI « Pau, Baiona et Donostia » N°0 page 1
SRI « Pau, Baiona et Donostia » N°0 page 2
SRI « Pau, Baiona et Donostia » N°0 page 3
SRI « Pau, Baiona et Donostia » N°0 page 4

Alors quel les manifestations se multiplient dans tout la monde arabe (Algérie, Lybie, Yemen, Jordanie…), des manifestations de masses sont prévues dans toutes les villes du Maroc ce 20 février contre le gouvernement réactionnaire. Une manifestation solidaire aura lieu au même moment à Bruxelles: dimanche 20 février, de 14h00 à 16h00, en face de l’ambassade du Maroc au Bd. St Michel 1040 Bruxelles

Le procès de 11 activistes de Greenpeace s’est ouvert devant le tribunal correctionnel de Bruxelles. Les onze militants (dont deux Belges) sont poursuivies pour avoir fait usage, en décembre 2009, de faux badges d’identité, conçus afin de parvenir jusqu’à un tapis rouge devant l’entrée de la Commission européenne et d’y clamer leurs revendications concernant la lutte contre le réchauffement climatique. Les militants et sympathisant de Greenpeace était présente en force jeudi devant l’entrée du Palais de justice de Bruxelles. Des dizaines d’activistes ont déployé leurs banderoles et un tapis rouge, en rappel à l’action pour laquelle 11 d’entre eux vont être jugés. Le procureur du Roi a requis de lourdes peines : un mois de prison et 1100 euros d’amende par prévenu. Le verdict est attendu le 17 mars, à 14 heures.

Deux tubes, longs de 2 m et de 5 cm de diamètre, ont été retrouvés en février 2010 au fond de la Marne par les plongeurs de la Brigade fluviale. Ils gisaient à l’aplomb du pont où Julien Coupat et son amie Yildune Lévy, suivis par la police, avaient fait une pause en voiture, la nuit du 7 au 8 novembre 2008, non loin de la ligne TGV de Dhuisy, où sera retrouvé un crochet saboteur.

Les tubes avaient été reliés entre eux, par un manchon recouvert de scotch, avant d’être séparés. Les enquêteurs affirment que ces tubes en plastiques ont servi de perche de fortune aux saboteurs pour placer un crochet en fer à béton sur les caténaires de la ligne TGV. De telles gaules artisanales permettant d’atteindre les caténaires sans risque de s’électrocuter auraient été utilisées en Allemagne pour paralyser les convois de déchets nucléaires.

Les deux tubes ne comportent pas de trace ADN exploitable mais les enquêteurs, sur base des codes barres, prétendent qu’il pourrait s’agit de deux de tubes vendus, le jour-même du sabotage par le Bricorama de Châtillon. Or une filature à la balise GPS de la voiture de Coupat ce moment là avait été interrompue, par perte de signal, à hauteur de la porte de Chatillon.

Sous prétexte de s’attaquer au DHKP-C, les autorités turques ont mené une descente dans une organisation de quartier ce vendredi à 5 heures du matin. En plus de cette action au centre pour les droits du Gülsuyu/Gülensu à Maltepe, elles ont perquisitionné plusieurs domiciles dans le quartier. L’opération, appuyée par un hélicoptère de la police a duré une grande partie de la journée. Dix-huit militants associatifs ont été arrêtés et plusieurs d’entre eux ont été torturés sous les yeux de leurs proches. Tous sont membres du Front Populaire ou lecteurs de l’hebdomadaire militant Yürügüs. En outre, les autorités ont saisi une grande quantité de livres et de CD-roms.

Bruno avait été arrêté en janvier 2008 alors qu’il se rendait à une manifestation devant le centre de rétention de Vincennes et transportait un fumigène artisanal et des clous tordus. Après quatre mois et demi de détention préventive, il avait été libéré et placé sous contrôle judiciaire, auquel il s’était immédiatement soustrait, ce qui avait entraîné sa réincarcération à Fresnes le 20 décembre dernier. Bruno a été libéré le 11 février et a été à nouveau placé sous contrôle judiciaire (interdiction de quitter le territoire national, d’entrer en contact avec les autres mis en examen et obligation de pointer une fois par mois). Yvan, accusé des mêmes faits et réincarcéré au début du mois reste quant à lui détenu à Fresnes.