Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les vitres d’engins de chantiers ont été brisées, et des câblages coupés la nuit de mardi à mercredi sur un chantier de construction dans la Broekstraat. BAM est candidat pour la construction de nouvelles prisons en Belgique tandis que Valens, qui fait partie du groupe EIFFAGE, est en train de construire un nouveau centre fermé pour illégaux à Steenokkerzeel.

Après avoir arrêté deux personnes qu’elle juge responsables pour les violences survenues durant le Sommet du G20, la police de Toronto a lancé, vendredi, des mandats d’arrestation contre trois autres suspects. Mercredi, les autorités ont dévoilé la photographie des suspects les plus recherchés en lien avec ces incidents dans l’espoir que la population puisse aider à les identifier.

Le lendemain, Cody Caplette, âgé de 21, a été arrêté, puis accusé d’avoir endommagé une voiture de police le 26 juin. Il est accusé pour avoir proféré des menaces contre un policier et pour un « méfait de plus de 5000 $ ». Durant la même journée, Phillip Lee, 28 ans, a été accusé pour agression, pour « méfait et pour vol de plus et de moins de 5000 $ ». Il est aussi accusé d’avoir endommagé une voiture de police et d’avoir volé une radio de police.

Vendredi, la police de Toronto a annoncé avoir lancé un mandat d’arrestation contre trois autres personnes figurant sur la liste des suspects les plus recherchés. Kurt Roarco, un homme âgé de 22 ans qui n’a pas d’adresse fixe, est recherché pour son implication présumée dans l’incendie criminel d’une voiture de police et pour « méfait de plus de 5000 $ ». Michael Corbett, un Torontois de 29 ans, est recherché pour « méfait de plus de 5000 $ » pour avoir, semble-t-il, frappé à coup de pieds une fenêtre et les phares d’une voiture de police. Les forces de l’ordre veulent également mettre la main sur Bryan O’Handley, un Torontois de 19 ans, pour « méfait de plus de 5000 $ » et sur un mineur dont l’identité ne peut pas être identifiée. Au total, la police était toujours à la recherche de 60 personnes.

Avis de recherche après le G20 de Toronto

Avis de recherche après le G20 de Toronto

L’avocate et activiste Lynne Stewart, 70 ans, vient de voir sa peine de prison prolongée de dix ans par la Cour d’appel, qui a estimé que sa première condamnation (deux ans et quatre mois) était insuffisante. Elle avait été condamnée en octobre 2006 pour conspiration et soutien au terrorisme et se trouvait en liberté conditionnelle jusqu’en novembre dernier, quand elle a été incarcérée. La justice américaine lui reproche d’avoir contrevenu aux mesures administratives spéciales du bureau américain des prisons alors qu’elle défendait le Cheik Omar-Abdel Rahman. Notons que ces mesures sont inconstitutionnelles car elles violent les premier et sixième Amendements de la Constitution américaine selon lesquels tout accusé a droit à un avocat et à être jugé par un jury d’Etat impartial dans l’Etat même où le crime a été commis et seulement pour ce crime. Ce n’est qu’après les événements du 11 septembre 2001 que ce qui jusqu’alors avait été considéré comme une erreur administrative de l’avocate, a entraîné sa condamnation. Cette condamnation alourdie équivaut, vu l’âge et l’état de santé de Lynne Stewart (elle souffre d’un cancer), à une peine de mort.

Lynne Stewart

Lynne Stewart

Une patrouille de soldats s’est faite surprendre ce jeudi par l’explosion d’un IED attribué aux guérilleros du PKK. L’explosion a eu lieu au village de Yalinca, proche de la ville de Gurpinar dans la province de Van. Un soldat a été tué et un autre blessé. Le blessé a été conduit en hélicoptère jusqu’à l’hôpital militaire de Van pour y être soigné

La police de Toronto demande l’aide du public pour identifier les dix personnes « les plus recherchées » en lien avec les affrontements qui ont eu lieu lors des manifestations au G20. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) dispose déjà, dans sa base de données, des photos montrant des individus qui auraient aussi supposément pris part aux violences. Des agents montréalais se rendront à Toronto pour porter main forte à leurs collègues pour aider aux identifications.

En montrant au public les personnes « les plus recherchées », la police de Toronto a expliqué vouloir poursuivre ses mises à jour hebdomadaires et retrouver environ 60 personnes qui seraient à l’origine du grabuge au G20. La semaine dernière, après que six photos eurent été rendues publiques, trois personnes se sont elles-même identifiées à la police et l’une est désormais en détention et fait face à des accusations. Agé de 25 ans et originaire de Toronto, il s’est rendu à la police mercredi et est accusé d’être à l’origine d’un incendie criminel. Il fait aussi face à deux inculpations de plus de 5.000 $.

Sentry Tech, surnommé ‘Spot and Shoot’ (Repère et Tire) est l’un des derniers dispositifs d’assassinat à distance développé par la Compagnie israélienne d’armement Rafael (l’ancienne division de la recherche en armement de l’armée israélienne), et maintenant firme gouvernementale autonome.

Il est opéré par des femmes soldats de 19-20 ans, situées loin de là dans une salle d’opération, qui ont la responsabilité de cibler et d’actionner les tirs des mitrailleuses télécommandées installées sur des tours de guet tous les quelques mètres le long de la grille électronique qui encercle Gaza. Ces opératrices sont assises devant un écran de télévision à partir duquel ils peuvent contrôler l’action avec une manette de style PlayStation. Elles doivent identifier les personnes suspectes qui approchent de la clôture et, si elles y sont autorisées par un agent, les exécuter en utilisant leurs manettes. Grâce à des capteurs audio fixés sur les tours, les femmes entendent le coup lorsqu’il tue la cible.

Ces jeunes femmes été choisies pour actionner les dispositifs de meurtre à distance à cause d’une pénurie de recrues masculines dans les unités de combat d’Israël. La demande pour de tels dispositifs a été en partie alimentée par une combinaison de niveaux de recrutement en déclin et d’une population moins prête à risquer la mort au combat. Les progrès rapides de la technologie ont sonné l’alarme à l’ONU. Philip Alston, le Rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, a mis en garde le mois dernier contre les dangers qui pourraient rapidement surgir d’une «mentalité meurtrière du style PlayStation».

L’armée israélienne, qui impose à l’intérieur de la clôture une zone interdite qui va jusqu’à 300 mètres et plus dans la minuscule enclave, a été fortement critiquée pour avoir ouvert le feu sur des civils entrés dans la zone fermée. Le système a été progressivement mis en place il y a deux ans pour la surveillance, mais ce n’est que récemment que les opératrices peuvent ouvrir le feu. L’armée a reconnu s’être servi de Sentry Tech en décembre pour tuer au moins deux Palestiniens à plusieurs centaines de mètres à l’intérieur de la clôture. L’armée israélienne, qui prévoit d’introduire la technologie le long d’autres lignes israéliennes de confrontation, refuse de dire combien de Palestiniens ont été tués par les mitrailleuses télécommandées dans la bande de Gaza. Selon les médias israéliens, il y a en plusieurs dizaines.

Tueries télécommandées à Gaza

Tueries télécommandées à Gaza

Une bombe artisanale faite à partir bombonne de gaz réservoir a explosé mardi avant l’aube devant l’école de police dans la ville Cipoletti, dans le sud de l’Argentine, tuant un ouvrier municipal du service de nettoyage. Un ratissage du secteur après l’explosion a permis à la police de découvrir et de désamorcer une bombe identique posée devant les bureaux de la société Telefonica.

Bombe à l’école de police de Cipoletti

Bombe à l'école de police de Cipoletti

A l’occasion de la fête nationale française, quelque 200 personnes s’étaient rassemblées sur la place Clemenceau de Biarritz à l’appel de l’organisation de la jeunesse basque Segi. Alors qu’elles tentaient de se rendre à la mairie afin de remettre un courrier de protestation au maire de la ville, de nombreux policiers se sont interposés. Matraques en main, ils ont repoussé les manifestants et ont également fait usage de gaz lacrymogène. Finalement, ils ont pu donner leur lettre au maire avant de déployer une banderole en anglais soulignant leur appartenance au Pays-Basque. Depuis le début de l’année, plusieurs membres présumés de Segi ont été arrêtés en France à la demande des autorités espagnoles, qui considère l’organisation comme le « vivier de recrutement d’ETA ».

Manifestation de Segi à Biarritz

Manifestation de Segi à Biarritz

Le gouvernement sud-coréen vient de mettre en place un nouveau système de protection de ses frontières avec la Corée du Nord. Une série de robots armés ont été récemment installé dans la zone de sécurité démilitarisée pour servir de première ligne de défense en cas d’attaque. Ces robots stationnaires ont un système de commande semblable à celui des drones, et doivent être géré dans un centre de contrôle. Le gouvernement n’a pas dit le nombre de robots déployés, mais après une phase expérimentale de six mois, il décidera du nombre de machines nécessaires en complément de la force humaine présente à la frontière. Les robots n’ont en effet pas été installé pour supplanter l’effectif humain, mais ils prendront place au sein de l’équipe de défense, aux côtés des soldats et pour pallier à leurs défaillances (inattention, sommeil, déconcentration,…).

Robot à la frontière coréenne

Ils disposent d’un système automatique de surveillance. Lorsque le détecteur remarque une menace potentielle, une alarme s’enclenche sur l’écran du centre de commandement. L’opérateur utilise alors l’équipement de communication audio et vidéo du robot pour parler avant de décider s’il y a lieu de faire feu.

Chaque appareil coûte 200.000 dollars et nécessite un minimum de deux personnes (un opérateur et un commandant) pour être utilisé efficacement. Les robots peuvent identifier une cible à plus de trois kilomètres en journée, à un kilomètre la nuit et peuvent tirer sur une cible située à trois kilomètre de distance. Ils sont aussi capables de tirer des balles en caoutchouc, en guise d’avertissement.

Robot à la frontière coréenne

Le 16 juin dernier, le gouvernement panaméen a fait passer en force et sans débat parlementaire une loi qui criminalise la grève et réduit le financement des syndicats. Les diverses interventions arguant de son inconstitutionnalité, du non-respect des traités internationaux et du règlement du Parlement lui-même sont toutes passées à la trappe sans autre forme de procès. La réaction des travailleurs contre cette nouvelle loi ne s’est pas faite attendre, la répression de leurs mouvements non plus. Depuis dimanche, de nombreux travailleurs sont en grève illimitée et des manifestations se déroulent dans tout le pays. Le gouvernement a réagi par l’envoi de l’armée de certaines régions pour réprimer les grévistes. La répression est particulièrement violente: deux syndicalistes ont été tués, ainsi que de nombreux manifestants qui ont été asphyxiés par les gaz lacrymogènes. Des centaines de travailleurs ont été blessés et plusieurs personnes ont perdu la vue suite aux tirs des policiers dont les cartouches étaient remplies de billes à plomb. Il y a eu également des centaines d’arrestations. Samedi dernier, la police a encerclé pendant des heures un hôtel de Panama-City où s’étaient rassemblés des représentants d’ONG, de syndicats, de mouvements d’étudiants et d’organisations des droits de l’homme pour faire le point sur la situation. Plusieurs dizaines d’entre eux ont été emmené par les forces de l’ordre et leurs familles sont toujours sans de nouvelles de certains d’entre eux.

Répression policière au Panama

Répression policière au Panama