Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La grève générale politique illimitée a commencé au Népal le 1er mai (photo 1: la manifestation du premier mai à Katmandou; photo 2: la délégation népalaise au 1er Mai à Anvers). Le pays se retrouve paralysé. Le premier jour la majorité des blocages et manifestations sont restées pacifiques mais des affrontements ont éclaté dans quelques endroits. Ainsi, à Bharatpur, des affrontements ont eu lieu entre la police et des étudiants, faisant 4 blessés parmi les étudiants et 2 parmi les journalistes. La police aurait ouvert le feu sur les étudiants, blessant une personne. A Mahendranagar, des affrontements ont fait un blessé du côté des policiers. A Birgunj, une manifestation pro-royaliste a eu lieu et un affrontement majeur a été évité par la police s’interposant entre les deux manifestations (royaliste et maoïste). Une bombe a explosé, ne faisant aucun blessé. L’attentat a été revendiqué par un groupe armé anti-maoïste du Téraï. A Biratnagar, des indiens infiltrés ont attaqué les maoïstes. Le gouvernement a renouvelé ses menaces de mobiliser l’armée.

1er mai 2010 à Katmandou


Délégation népalaise au 1er mai à Anvers

1er mai 2010 à Katmandou
Délégation népalaise au 1er mai à Anvers

(Communiqué co-signé par notre Secours Rouge:)

Le 15 Avril, Costantino, Silvia et Billy ont été arrêtés en Suisse et accusés de transport et tentative d’utilisation de matériel explosif.
Nous voulons réaffirmer notre solidarité inconditionnelle à leur égard, parce que leur identité et leur lutte est celle de tous et de toutes les révolutionnaires, parce qu’avec passion, ténacité et volonté ils ont toujours lutté contre l’État et le Capitalisme qui engendrent depuis toujours guerres, mort, dévastations environnementales, exploitation des hommes, oppression et profit pour la domination.Le contrôle et la recherche bio-nano-technologiques représentent quelques-uns des instruments qui sont entre les mains du pouvoir pour continuer à maintenir cet état de choses.

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Ce matin à 9 heures s’est tenue l’audience en référé pour Luk Vervaet, au nouveau palais de justice de Bruxelles. Cet après-midi avait lieu le rassemblement devant l’ambassade du Mexique en solidarité avec les communauté indigènes victimes des paramilitaires. Une quinzaine de personnes étaient chaque fois présente – et à chaque fois une délégation de notre Secours Rouge.

Manifestation devant l’ambassade du Mexique à Bruxelles

Manifestation devant l'ambassade du Mexique à Bruxelles

Le ‘Camarade Artemio’, principal dirigeant de la guérilla du PCP-SL, a échappé à l’arrestation pendant une fusillade avec les forces de sécurité dans Pucacaca, une ville dans la région du Nord-Est de Martin San samedi. Presque 200 officiers du renseignement avaient envahi samedi Pucacaca, où vit la mère du leader guérillero. Les officiers ont pris d’assaut la maison servant de base au leader de guérillero, mais il a réussi à s’échapper pendant une fusillade féroce dans laquelle un policier a été blessé.

Plus tôt jeudi, un policier et trois guérilleros maoïstes ont été tués dans un combat dans la région du sud d’Apurimac. Le combat a eu lieu sur une route déserte près de la ville de Huancarama. Les autorités ont identifié un des guérilleros tués comme étant le ‘Camarade Gabriel’, le frère de Victor Quispe Palomino, qui dirige la guérilla maoïste dans la vallée de l’Apurimac et de la rivière Ene.

Cinq soldats ont été tués et six autres blessés vendredi en marchant dans un champ de mines installé par les FARC dans la province du Putumayo du sud, près de la frontière avec l’Equateur. Les guérilleros des FARC auraient disposé ces mines anti-personnel dans un champ proche du village d’Alto Lorenzo, en ayant appris que la patrouille militaire passerait par là. Un combat a ensuite eu lieu entre les guérilleros et les soldats (appuyé par l’aviation).

Au début du mois d’avril, 76 paramilitaires de la CRPF ont été tués lors d’une embuscade tendue par les guérilleros maoïstes dans l’état du Chhattisgarh. D’après les autorités (mais il s’agit peut-être d’une opération de guerre psychologique), il semblerait que la NPA philippine n’y soit pas étrangère. La National Intelligence Coordinating Authority, principal service de renseignements des Philippines, a convié les diplomates en poste à Manille à une réunion dans le courant du mois d’avril. En effet, la NICA disposerait de pistes indiquant que les maoïstes indiens auraient été formés militairement à la guérilla par des maoïstes philippins de la NPA. Elle collabore également avec son homologue indienne afin d’identifier les communistes philippins engagés auprès des rebelles maoïstes.

Deux guérilleros ont été capturés dans la forêt de Pallapadu (district de Gajapati) et deux autres dans la jungle de Tekguda (district de Malkangiri) lors d’opérations de ratissage conjointes de la CRPF et du groupe d’élite anti-naxal de l’Etat. Vingt-cinq détonateurs, une énorme quantité de fusibles, de détonateurs et un fusil ont été saisis lors de l’arrestation dans le Gajapati. Les deux guérilleros qui y ont été capturés ont été identifiés. Le premier serait Manas Majhi, alias Laden (30 ans), recherché pour incendies d’autobus et dynamitage de tours de téléphonie mobile. Le second serait Giffio Padhan, alias Gullu, engagé dans la collecte et la transmission d’informations aux maoïstes. Il leur fournirait également un certain soutien logistique. Lors de la seconde opération dans la jungle de Tekguda, la CRPF et le groupe d’élite anti-naxal ont fait une descente dans un camp maoïste. La plupart des guérilleros ont pu évacuer le camp à temps, mais deux d’entre eux ont été arrêtés. Il s’agirait, selon la police, de Bandi Sodi (28 ans) et de Deba Mdkami (25 ans). Sodi a rejoint la guérilla il y a quatre ans et aurait avoué être impliqué dans une attaque contre la CRPF.

Juste après le début de la manifestation officielle du premier mai à Gand, plusieurs marches alternatives ont été brutalement interrompues par la police. Cela fut le cas de la ‘procession du porte-monnaie vide’ et du défilé anarchiste. Selon les autorités, c’est parce que certains participants étaient masqués dans ces défilés que la police est intervenue.

Arrestations au Premier mai à Gand

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Arrestations au Premier mai à Gand

Le 27 avril, un groupe de paramilitaires a ouvert le feu par balle une caravane de mission civile humanitaire internationale qui se rendait à San Juan Copala (région Triqui de Oaxaca) afin d’y apporter des vêtements et de la nourriture. La communauté autonome de San Juan Copala est victime des groupes paramilitaires depuis qu’elle a proclamé son autonomie, et cette violence s’est accrue drastiquement ces derniers temps (coupure d’électricité, d’eau, harcèlement paramilitaire, …). C’est pourquoi une caravane s’est mise en place, afin de dénoncer la situation vécue par cette communauté. L’embuscade qui a coûté la vie à deux personnes: Yyry Jaakkola (Finlande) et Beatriz Cariño Trujillo.

Rassemblement de protestation lundi 3 mai à 16 heures, 92 avenue Franklin Roosevelt 1050 Bxl

Crime des paramilitaires à Oaxaca

Crime des paramilitaires à Oaxaca

À l’approche du 1er mai, célébré depuis plus d’un siècle comme le symbole du pouvoir des ouvriers, cette journée semble être devenue le symbole même de sa déchéance. Alors que le système économique a traversé des chocs et bien des secousses, les richesses sociales ont été asséchées au profit des intérêts des banques et des entreprises. Cela explique les aides financières accordées aux millionnaires tandis que les travailleuses et les travailleurs avaient à subir dans le meilleur des cas les tourments causés par des baisses de salaires, dans le pire des licenciements en masse. Parallèlement, l’économie se réorganise
dans un sens toujours plus hostile au travail.

Marx et Engels ont très justement affirmé que l’Etat moderne n’est rien d’autre que le comité exécutif de la bourgeoisie. Sinon, pourquoi les puissances financières mondiales verseraient-elles sans la moindre contrepartie des centaines de milliards dans les caisses des entreprises, quand celles-ci distribuent l’aumône aux travailleurs et à leurs familles comme on jette une pièce dans l’obole d’un clochard ?
Le 1er Mai débuta au Etats-Unis au 19ème siècle au cours des évènements décisifs de la révolte de Haymarket Square : la lutte des ouvriers pour la semaine de 40h et pour l’abolition du travail des enfants.

En Amérique, en Europe, en Afrique comme en Asie, le 1er Mai reste symbolique de la lutte des travailleuses et travailleurs contre l’oppression étatique et capitaliste. Le capitalisme se trouve fondamentalement dans une grave crise. Les guerres absurdes,
comme l’ascension bien réelle de l’économie des copains, n’en sont que le reflet. Si les travailleurs veulent vraiment changer le monde, ils doivent se tendre la main par-dessus les fausses barrières afin de construire un monde meilleur où la vie et la liberté seront autrement
plus précieuses que le profit. Cela n’est pas seulement possible, c’est nécessaire !

Merci. Ona Move !
Camarade Mumia