Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Pola Roupa, militante de l’organisation Lutte révolutionnaire, a été libérée de prison vendredi. Elle aurait  bénéficié d’une libération conditionnelle au motif qu’elle est mère d’un enfant mineur. En avril 2021, un tribunal a réduit sa peine pour l’attaque à la bombe contre la Banque de Grèce en 2014, revendiqué par la Lutte révolutionnaire.

EDIT: Lire la déclaration de Pola Roupa à sa libération

 

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Il n’y a plus de nouvelles du leader kurde Abdullah Öcalan depuis son appel téléphonique interrompu avec son frère Mehmet Öcalan le 25 mars 2021. Les avocats du cabinet d’avocats Asrın ont demandé au tribunal d’exécution de Bursa de demander une visite à Imrali le 6 novembre 2023. Après la demande, les avocats ont appris que leur client avait reçu une nouvelle interdiction de 6 mois le 31 octobre 2023. Le juge a rejeté la demande concernant le contenu de la décision d’interdiction et l’échantillon du dossier, invoquant des raisons de « sécurité ». Le recours des avocats devant une juridiction supérieure contre la décision d’interdiction a également été rejeté.

Dossier(s): Turquie-Kurdistan

Tandis que le massacre continue à Gaza, les forces d’occupation israéliennes continuent de tuer en Cisjordanie. Huit Palestiniens ont été tués mercredi dans des affrontements avec les troupes israéliennes – sept lors d’un raid sur la ville de Tulkarem, dans le nord du pays, et un près de la ville d’Hébron, dans le sud, Confronté à la résistance des habitants à un de leur raid, les forces israéliennes ont usé de frappes de drones. Au moins 180 Palestiniens et trois Israéliens ont été tués en Cisjordanie depuis le 7 octobre, selon les responsables des deux camps. Sur la photo: des jeunes habitants de Tulkarem caillassant hier les véhicules des forces d’occupation.

Dossier(s): Monde arabe et Iran Tags:

Les opposants à la « cop city » (le projet du centre d’entraînement de la police d’Atlanta qui doit s’étendre sur 5 hectares) se sont heurté à la police lors d’une manifestation lundi. Les opposants manifestent depuis plus d’un an. Certains ont installé une ZAD dans la forêt et se sont heurtés fréquemment à la police avant qu’un manifestant ne soit tué par forces de l’ordre au début de l’année (voir nos articles). Lundi, les manifestants ont ouvert la marche avec une pancarte portant l’inscription « Viva Tortuguita », en référence à Manuel Teran, le manifestant assassiné. Vers 10h50, la police a voulu barrer le chemin de la manifestation, ce qui a provoqué des affrontements. La police du comté de DeKalb a fait usage de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogènes contre les manifestants protégés par des masques et des parapluies. Les manifestants se sont finalement installés à Gresham Park, où ils sont restés tout au long de la journée.

Après des années d’interdictions policières et d’arrestations hebdomadaires (voir notre dernier article), les Mères du samedi et leurs sympathisants ont pu accéder pour la première fois à leur lieu de rassemblement traditionnel devant le lycée Galatasaray sur l’avenue Istiklal à Istanbul. Depuis plus de 28 ans, les Mères du samedi réclament des informations sur leurs proches disparus en détention par l’État. Il s’agit de la plus ancienne campagne de désobéissance civile en Turquie, qui a débuté le 27 mai 1995 avec le sit-in de la famille de Hasan Ocak, un enseignant assassiné sous la torture. On estime que 17 000 personnes ont « disparu » en Turquie dans les années 1980 et 1990, en particulier dans les régions kurdes. Leurs corps ont souvent été jetés dans des fosses communes secrètes sur des bases militaires, mais aussi dans des décharges ou des puits. Ni la police ni la justice n’ont pris de mesures pour enquêter.

Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont mené de nouvelles attaques contre les retranchements des forces d’occupation marocaines dans les secteurs dans les régions d’Amegli El Gaa, Amegli El Hara, Amegli Bengarat et Amegli Lebkar (secteur d’Amgala). Des unités sahraouies ont concentré leurs attaques sur des positions des forces d’occupation marocaines dans la région de Ross Oued Lethel (secteur de Farsia).

Quatorze régions de la province kurde de Şırnak ont été déclarées « zones de sécurité spéciales temporaires » par les autorités turques. La mesure ordonnée samedi par le bureau du gouverneur a pour contexte les opérations anti-guérilla militaires de l’armée turque dans la région. Pour la population locale, cette mesure signifie de facto un état d’urgence. Les zones interdites en question, notamment les montagnes Cudi et Gabar et la région de Besta, sont situées dans les districts de Cizre, Silopi, Uludere, Güçlükonak et Beytüşşebap. L’ordonnance est initialement valable pour la période du 12 au 26 novembre.

 

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25 antifascistes  ont été arrêtés aujourd’hui dimanche à Gand alors qu’ils tentaient de saboter le du congrès du Vlaams Belang sur les questions migratoires. Plusieurs d’entre eux s’étaient infiltrés et cachés il y a plusieurs jours dans le bâtiments. Une demi-heure avant le début du congrès, ils ont surgit sur le toit, déployé une banderoles « congrès nazi » et allumé des flares. Une unité spéciale de la police est intervenue pour les déloger (photo). Ils ont placés en détention administrative. La police a une nouvelle fois fouillé le bâtiment et le congrès n’a pu commencer qu’avec du retard. Une manifestation antifasciste avait lieu à proximité.

La manifestation a eu lieu devant le Palais du Gouvernement de Tuxtla Gutiérrez, lorsqu’un les élèves de l’École Normale Rurale de Macumatzá ont manifesté pour exiger que les autorités de l’État et le Bureau du Procureur de l’État annulent les poursuites contre 90 d’entre eux. Ceux-ci avaient été arrêtés et emprisonnés en mai 2021, après avoir bloqué l’autoroute Chiapa de Corzo-San Cristóbal, près d’un péage, où des affrontements avaient eu lieu. Ce vendredi 10 novembre, les manifestants ont pris le contrôle de deux camions de l’entreprise FEMSA et des affrontements ont eu lieu avec les forces de sécurité.

Mariam Abudaqa était venue en France, à l’invitation de plusieurs organisations et collectifs, pour une tournée de conférences sur son combat féministe et la situation à Gaza. Alors qu’elle était entrée en France avec un visa parfaitement régulier délivré par les autorités françaises, elle s’était vue signifier un arrêté d’expulsion en plein milieu de sa tournée, un arrêté que le tribunal administratif avait suspendu par une ordonnance le 20 octobre (voir notre article). Le gouvernement français s’était acharné contre elle en faisant appel de cette décision devant le Conseil d’Etat : celui-ci avait finalement, dans la journée du 8 novembre, annulé la décision du Tribunal administratif (voir notre article). Mariam Abudaqa a été interpellée pendant la nuit de mercredi à jeudi à Paris, quelques heure après cette décision. Jeudi soir, un manifestation de solidarité avait eu près de la préfecture de police à Paris pour réclamer sa libération et dénoncer les conditions de son interpellation. Mariam Abudaqa  a été expulsée vers l’Egypte vendredi soir.