Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Si vous avez activé les paramètres nécessaires sur votre smartphone pour activer celui-ci à la voix, il vous est peut-être déjà arrivé d’entendre votre smartphone réagir « tout seul » en comprenant mal un son environnant. Sur les smartphones Android, il est en effet possible de demander quelque chose en disant « OK Google », alors que l’écran est verrouillé. C’est sur cette ‘faille’ que des chercheurs des universités de Georgetown et de UC Berkeley se sont basé pour tenter une attaque vocale alors même que la commande est à priori incompréhensible pour une oreille humaine. Dans la vidéo ci-dessous, on peut les voir énoncer plusieurs commandes (qui sont écrites à la suite et paraissent alors évidentes). Cette expérience vise surtout à démontrer qu’il est apparemment possible de faire effectuer des tâches à distances à un smartphone, aux conditions que son propriétaire ne soit pas dans la pièce pour s’en rendre compte, que l’attaquant ait la possibilité de jouer le son nécessaire (à travers une vidéo Youtube par exemple), et qu’il soit possible d’exécuter une commande intéressante. Ça fait beaucoup de ‘si’, mais ça fonctionne en théorie. Notons que l’expérience a également fonctionné avec Siri, l’équivalent iOS de Google Now.

IT: Il est possible de ‘pirater’ un smartphone à l’aide de commandes vocales inaudibles par les humains

Une déléguée CGTM de Martinique Catering, société de restauration collective, est en arrêt de travail, après avoir été victime d’une agression la semaine passée de la part d’agents de la Police de l’Air et des Frontières, lors d’un mouvement de grève. Elle et plusieurs collègues s’apprêtaient à manifester sur leur lieu de travail jeudi dernier, quand une vingtaine d’agents de la Police de l’Air et des Frontières sont entrés dans l’entreprise et ont brutalisé plusieurs grévistes. La déléguée s’en sort avec plusieurs blessures et douleurs au cou, aux côtes, et à la poitrine. Une plainte sera déposée par le syndicat.

Manifestants de la CGTM

Manifestants de la CGTM

Quatre militants anti-loi travail étaient convoqués devant la justice en début d’après-midi à Saint-Étienne. Agés de 24 à 29 ans, ils comparaissaient en début d’après-midi au palais de justice de Saint-Étienne pour s’être introduits dans la permanence du député socialiste de la Loire le 12 mai dernier, en marge d’un autre rassemblement contre la loi travail. Des violences leur sont également reprochées à l’encontre de policiers intervenus lors de cette manifestation. Lors de l’audience, il a été décidé de juger trois des prévenus ensemble, et le quatrième ensuite.

Concernant le cas des trois premiers prévenus, l’avocat du député demande 700€ de dommages, l’avocat des cinq policiers qui se sont portés partie civile, demande lui à l’encontre d’un seul des prévenus, soupçonné de violences envers les forces de l’ordre, un total de 8500€ d’amende. Le procureur requiert lui à l’encontre de ce militant soupçonné de violences, un an de prison avec sursis, 600€ d’amende et l’interdiction d’exercer dans la fonction publique pendant cinq ans. Pour les deux autres prévenus jugés en même temps, le procureur demande quatre mois de prison avec sursis, 500€ d’amende et deux ans d’interdiction d’exercer dans la fonction publique. Les avocats des prévenus ont demandé la relaxe pour tous les faits reprochés à leurs clients. Avant l’audience au tribunal, un rassemblement de soutien aux jeunes militants a été organisé entre la Bourse du travail et le palais de justice a réuni plus de 400 personnes.

L’occupation de la permanence du député PS de la Loire Jean-Louis Gagnaire le 12 mai dernier

L'occupation de la permanence du député PS de la Loire Jean-Louis Gagnaire le 12 mai dernier

La commission temporaire « Lutte contre le Terrorisme » de la Chambre a adopté aujourd’hui mercredi à l’unanimité le projet de loi visant à supprimer l’anonymat des cartes de téléphonie mobile prépayées. Le projet avait franchi le cap du Conseil d’Etat et de la commission de protection de la vie privée qui examine actuellement l’arrêté royal d’exécution. Le projet de loi doit encore être examiné en séance plénière. Les nouvelles règles devraient entrer en vigueur à l’automne. Actuellement, les opérateurs téléphoniques conservent uniquement les données d’identification des clients dont la carte sim est liées à un abonnement. A l’avenir, la règle s’appliquera aux cartes prépayées, qui seront activées lorsque l’utilisateur s’est identifié.

L’identification se déroulera de plusieurs manières. Lorsque la carte est achetée dans un magasin, la carte d’identité sera scannée et les données seront transmises à l’opérateur ou il sera fait une copie de la carte et les données seront également communiquées à l’opérateur. En cas d’achat en ligne, l’identification se fera via la carte d’identité électronique, la signature électronique, un service de contact certifié ou une transaction de paiement électronique. Les nouvelles règles s’appliqueront également aux cartes prépayées qui sont déjà en service. Leurs utilisateurs disposeront d’un délai de 6 mois pour s’identifier. Les opérateurs conserveront les données qui ne seront accessibles qu’aux services de police et de renseignement, aux mêmes conditions que pour les abonnements.

Fin de l’anonymat des cartes SIM

Fin de l'anonymat des cartes SIM

Le 29 juin, une opération de déplacement de populations installées sur un terrain privé avait dégénéré en affrontement avec la police. En plus des protestataires arrêtés le jour même, des cadres de l’ONG anti-esclavagisme IRA (Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste) avaient été arrêtés à leur domicile ou dans la rue les jours suivants, les autorités les accusant d’être à l’origine des heurts qui ont fait plusieurs blessés parmi les policiers.

Lundi 11 juillet, des soutiens de l’IRA s’étaient rassemblés au centre de la capitale mauritanienne pour demander la libération des membres de l’ONG anti-esclavagisme. Une manifestation dispersée par la police, qui aurait procédé à une dizaine de nouvelles interpellations. Face à cette mobilisation, ce n’est que dans la nuit de lundi à mardi, vers 4h30 du matin, que 23 personnes, militants et dirigeants d’IRA pour la plupart, interpellées au cours des douze derniers jours dans le cadre des heurts du 29 juin, ont été entendues par le parquet. Le procureur a opté pour une procédure de flagrant délit et inculpé ces 23 personnes pour plusieurs motifs, dont agression envers les dépositaires de la force publique et incitation à la violence. Les 23 inculpés ont été placés sous mandat de dépôt et incarcérés à la prison de Dar Naim.

La prison de Dar Naim, à Nouakchott

La prison de Dar Naim, à Nouakchott

Huit distributeurs automatiques de billets ont été détruits la nuit du 8 au 9 juillet à La Haye en solidarité avec les anarchistes accusés d’une attaque de banque à Aachen. Le 6 juillet, une anarchiste avait été arrêtée à Amsterdam et elle est maintenant détenue en attendant son extradition vers l’Allemagne. La semaine précédente, une anarchiste détenue en Espagne pour la même affaire était extradée (voir notre article).

Affiche solidaire aux Pays-Bas

Affiche solidaire aux Pays-Bas

La police zimbabwéenne a recouru aux tirs de semonce et aux gaz lacrymogènes pour disperser les grévistes qui manifestaient la semaine passée contre la crise économique. Dans des banlieues d’Harare mercredi, des manifestants ont brûlé des pneus et bloqué des rues. A Bulawayo, deuxième ville du pays et bastion de l’opposition, les magasins, les banques et même les tribunaux étaient fermés, tandis que les transports en commun étaient paralysés. La police a eu recours aux gaz lacrymogènes contre des manifestants. Dans le sud-est du pays, à Masvingo, la police a dispersé à coups de tirs de sommation des manifestants qui s’étaient rassemblés près d’une gare routière.

Ce débrayage général, à l’appel de plusieurs syndicats et organisations de la société civile, fait suite à plusieurs jours de manifestations dans tout le pays. Mardi passé, les fonctionnaires avaient entamé une grève pour protester contre le non-paiement de leur salaire. Seuls les membres de sécurité ont été payés. La veille, les chauffeurs de bus protestaient contre la corruption policière. Bilan: 113 arrestations et des blessés mordus par les chiens policiers. Et vendredi, 71 personnes ont été interpellées après avoir bloqué le poste-frontière de Beitbridge, limitrophe de l’Afrique du Sud, pour protester contre l’interdiction de l’importation de certains produits de première nécessité.

Barricade lors des manifestations au Zimbabwe

Barricade lors des manifestations au Zimbabwe

Quatre membres du PCI(M) clandestin ont été tués à un check-point dans la région de Bastar (état de Chhattisgarh) dimanche soir. La fusillade a eu lieu sur une grande route, à hauteur du village de Tumnar dans le district de Bijapur. Un détachement de policiers a intercepté un SUV qui se déplaçait sans plaque d’immatriculation. Les occupants du SUV ont voulu se soustraire au contrôle de police. Les policiers ont ouvert le feu, tuant quatre militants maoïstes, ceux-ci ont à peine pu répliquer, blessant un policier d’une balle dans la cuisse. Trois des quatre maoïstes morts ont été identifiés comme Ukesh, le commandant de l’unité locale de guérilla, Raju, le commandant de la 2e compagnie de l’Armée Populaire de Libération de Guérilla, et Sadru, membre dirigeant du Comité zonal de Gangaloor du PCI(M).

Combattantes de l’APLG

Combattantes de l'APLG

Nardy Gunnawa, 36 ans, membre présumé de la NPA, a été tué hier dimanche par les militaires du 50e Bataillon d’infanterie dans la localité de Sitio Viga (Tanudan, Kalinga). Les militaires prétendent être tombés dans une embuscade et avoir riposté, mais l’affaire se présente plutôt comme un nouveau cas d’exécution extra-judiciaire.

Guérilleros maoïstes aux Philippines

De grandes manifestations contre les violences policières après la mort de Philando Castile, 32 ans, dans la banlieue de Minneapolis, dans le Minnesota, et d’Alton Sterling 37 ans, mardi à Bâton Rouge, capitale de la Louisiane, deux Noirs tués par les forces de l’ordre.

À Minneapolis, les manifestants se sont vus interdire l’accès à un festival de musique, puis ont bloqué un grand axe de circulation en début de soirée pendant environ deux heures. En dépit des consignes de dispersion de la police, les manifestants ont jeté pierres, bouteilles, armatures de construction sur la police, blessant au moins trois agents. Plusieurs personnes ont été arrêtées et la police a fait usage de fumigènes, de gaz lacrymogènes, de balles en caoutchouc et de cartouches de marquage pour disperser la foule. À Bâton Rouge, des altercations ont eu lieu entre la police et des militants des Black Panthers, dont certains portaient une arme, comme la loi le permet. Près de 30 personnes ont été arrêtées.

À Nashville, dans le Tennessee, les manifestants ont momentanément bloqué une route, comme à San Francisco, en Californie, où le trafic a été interrompu sur une bretelle d’autoroute, rapportent les médias locaux. À New York, où les manifestants ont rejoint Union Square sous la pluie depuis le City Hall, certains dans la foule chantaient : « Pas de police raciste, pas de justice, pas de paix. » La police de New York a annoncé avoir arrêté une dizaine de manifestants qui bloquaient un axe autoroutier.

Arrestation ce dimanche

Arrestation ce dimanche