Ce 24 octobre à 17h30, 42 Boulevard du Régent, Métro Arts-Loi

Le 24 octobre, Georges Abdallah entamera sa 32e année de détention. Il est enfermé depuis 1984 pour sa participation aux ‘Forces Armées Révolutionnaires Libanaises’ qui avaient répliqué à l’invasion du Liban et aux massacres de Sabra et Chatila par des actions armées contre des agents américains et israéliens en Europe. Georges est libérable depuis 1999, mais des pressions continues de l’administration américaine ainsi que l’amitié franco-israélienne ont saboté toutes les demandes de libération qu’il a pu faire jusqu’à aujourd’hui.

Malgré cet interminable enfermement, Georges reste fidèle à ses convictions communistes et antisionistes, c’est son engagement et sa détermination que l’état français veut miner avant d’envisager sa libération.

D’autres manifestations auront également lieu en France, au Liban, à New-York… Voir la liste des rassemblements.

Aujourd’hui : rassemblement pour Georges Abdallah à Bruxelles !

Depuis l’attentat de Suruç, la guérilla du TKPML, le Tikko enchaîne les actions armées contre l’état turc et ses forces armées, notamment aux cotés des HPG, la guérilla du PKK. Hier soir, l’armée turque a attaqué le village de Mercan Şahverdi (région de Pulur/Ovacık, province du Dersim/Tunceli). Trois combattants de Tikko ont été tués lors des affrontements. L’opération militaire a commencé vers 23h et s’est terminée vers 3h du matin, elle était soutenue par l’aviation militaire turque. Quatre villageois ont également été arrêtés.

Guérilleros du TKP/ML - TIKKO

Dans le cadre de la semaine d’action pour la libération du secrétaire général du FPLP Ahmad Sa’adat, de la campagne BDS, et du 32eme anniversaire de l’arrestation du combattant communiste libanais Georges Abdallah en France, un rassemblement aura lieu à New-York devant les bureaux de G4S, principal société privée impliquée dans la gestion des personnes sionistes. Le rassemblement demande également la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens.

À Bruxelles, un rassemblement aura lieu le 24 octobre pour la libération de Georges Abdallah. Plus d’infos.

Semaine d'action pour Ahmad Sa'adat

Comme chaque année, les soutiens de Georges Ibrahim Abdallah manifesteront le 24 octobre, date à laquelle il a été arrêté il y a 32 ans. La manifestation reliera la gare de Lannemezan jusqu’à la prison où Georges est emprisonné.

Voir l’appel à manifester sur le site de Coup pour Coup 31.
Voir notre dossier ‘Qui est Georges Abdallah ?’.

Libérez Georges Abdallah !

Aziz Güler (nom de guerre : Rasih Kurtuluş), commandant du Quartier Général des Forces de Libération Unies (BÖG) est mort ce 21 septembre au Rojava, lors d’une opération contre les islamistes dans la région de Raqqah. Les BÖG sont l’une des composantes du Bataillon International de Libération (IFB), ils comprennent principalement les membres des organisations turques qui n’ont pas de branches armées. Aziz avait participé à de nombreuses luttes sociales en Turquie avant de rejoindre l’IFB et de participer à la Bataille de Kobané.

La mort de Aziz a été commémorée à Istanbul, dans le quartier de Kadikoy, le rassemblement a été attaqué par la police turque.

Extrait du communiqué des BÖG :
Nous promettons au camarade commandant Rasih, ton sang ne restera pas au sol, ton drapeau ne restera pas au sol, ton fusil ne restera pas au sol ! Le commandant Rasih a rejoint la lutte durant ses années à l’Université Technique Yıldız, puis est devenu l’un des leaders les plus importants des jeunes de notre mouvement. Il était en première ligne dans la lutte de la classe ouvrière et des oppressé-e-s, et a fait peur à l’Oligarchie au point d’être pris pour cible par les chaines de télévision.

Aziz Güler (nom de guerre : Rasih Kurtuluş)
La police attaque la commémoration à Istanbul.

Khalida Jarrar, parlementaire du FPLP, féministe et ex-présidente d’Addameer (principale organisation de solidarité avec les prisonniers politiques) est emprisonnée depuis le 2 avril par les forces d’occupations israéliennes. Dans un premier temps, elle était emprisonnée sous le régime de détention administrative, donc sans aucun motif d’inculpation, elle a ensuite été inculpée de 12 accusations liées à son soutien aux prisonniers politiques. L’ouverture du procès a été reportée à deux reprises avant d’avoir finalement lieu ce 24 août. L’accusation avait amené trois témoins dont deux ont été arrêtés pour l’occasion (le troisième était déjà en prison…) Deux témoins ont déclaré qu’ils avaient été torturés, privés de sommeil et menacés d’arrestations contre leurs familles. L’accusation militaire a donc fait déclaré les deux témoins comme ‘hostiles’ par le juge. L’avocat de Khalida (membre d’Addameer) a fait valoir que des confessions obtenues sous la torture ne pouvaient pas être retenues. Le troisième témoin sera entendu le 20 septembre, lors de la prochaine audience.

Le procès contre Andreï Sokolov pour « la création d’une organisation terroriste» (art. 258-3 du Code pénal) se poursuit en Ukraine. Le délit est passible de 8 à 15 ans de prison. Les deux premières audiences ont eu lieu par vidéoconférence, la cour siégeant au tribunal et Andreï restant dans sa prison (voir notre article). Les séances suivantes ont eu lieu au tribunal de la ville Berdiansk, dans la province de Zaporozhye, à 60 km de Mariupol. Ces audiences ne portent pas encore sur le fonds de l’affaire. Elles doivent notamment établir si il y a besoin d’un complément d’enquête.

Andreï est un communiste, son opposition révolutionnaire aux régimes de Eltsine et de Poutine lui a valu un total de neuf années de prison en Russie. Il a depuis le début fortement soutenu l’insurrection dans le Donbass, en travaillant comme technicien bénévole. Andreï a été enlevé à un checkpoint sur la ligne de front entre les forces ukrainiennes et celles de la République populaire de Lougansk le 16 décembre 2014, détenu dans un prison secrète où les prisonniers étaient torturés (voir notre article), il n’a été officiellement arrêté que le 29 décembre, à Mariupol, dans le bâtiment du SBU (Service de sécurité ukrainien).

Andreï Sokolov

Dans la province largement peuplée d’Alévis et de Kurdes du Dercim (dont le nom turc est Tunceli), le Tikko et le HPG (qui sont respectivement les branches armées du TKP/ML et du PKK) organisent des actions conjointes contre les opérations de l’armée turque. L’armée turque vide les villages pour couper le soutien aux guérillas et brûlent les forêts -auxquelles les populations sont très attachées- pour forcer les guérilleros à en sortir. Le 11 août, Tikko et HPG ont attaqué le poste de gendarmerie de Çiçekli -à 20km de la ville de Dercim- en lançant deux roquettes, puis ont fait feu au sniper et à la mitrailleuse sur deux hélicoptères Cobra qui tentaient de les débusquer en les bombardant.

D’autre part, le groupe HPG/Tikko a prit le contrôle les routes de Dercim et de Hozat. Ils fouillent entre autres les poids lourds et empêchent les contra de faire de la propagande pro-turque dans la région. Le contenu d’un camion de cigarettes a été réquisitionné.

Voir nos notes sur le Kurdistan.

TKP/ML et PKK contrôle les routes de Dersim et Hazot

Une nouvelle législation en Ukraine interdit aux partis communistes de se présenter aux élections d’octobre prochain. Cette mesure vise en particulier le Parti Communiste d’Ukraine, le Parti Communiste des Ouvriers et Paysans d’Ukraine et le Parti Communiste Réformé d’Ukraine. Le gouvernement accuse ces partis de soutenir le régime russe dans le conflit qui l’oppose à l’Ukraine.

En avril, c’est la propagande communiste qui avait été interdite ainsi que l’usage de tout symbole communiste, voir notre précédent article. L’Ukraine réprime régulièrement des communistes en les taxant de pro-russes.

Le Parti Communiste ukrainien

Arrêtée le 2 avril dernier par les forces d’occupation, Khalida Jarrar était détenue en détention administrative depuis. Le régime de détention administrative est une loi britannique récupérée par le système judiciaire israélien qui permet d’emprisonner une personne pour une durée indéfinie, sans inculpation et sans procès. Finalement elle est inculpée à 12 reprises, tous concernant son activité politique, et surtout son activité en faveur des prisonniers palestiniens. Elle passera au tribunal aujourd’hui, le 13 juillet.

Khalida est députée parlementaire du FPLP, présidente de la commission parlementaire concernant les prisonniers politiques palestiniens, elle a été auparavant présidente de Addameer, la principale association de soutien aux prisonniers palestiniens, pendant 13 ans.

La lettre écrite par Khalida en juin dernier, traduit par Coup pour Coup.