Le leader du FPLP a été transféré depuis la prison de Gilboa vers la prison de Nafha, déclenchant une grève de la faim solidaire de la part des prisonniers palestiniens emprisonnés à Gilboa. Son dernier transfert datait du début du mois de mai. Le 23 juin dernier, le tribunal de Nazareth a examiné la demande de Sa’adat de dévoiler ou de révoquer le dossier secret qui est utilisé par les autorités israéliennes pour le priver de visites, notamment de sa femme et de ses enfants.

Sa’adat a annoncé qu’il attendrait 45 jours la décision du tribunal, suite à quoi il ferait sa demande à la Cour Suprème et se mettrait en grève de la faim. Ahmad Sa’adat est privé de visite depuis le 14 septembre 2014.

Ahmad Sa'adat

Mazlum Akdaş, représentant arabe du Bataillon Internationaliste Liberté, a été tué le 18 juin avec trois autres combattants kurdes lors de l’explosion d’une mine à Suluk -ville qui venait d’être prise aux islamistes- tout près de Tal Abyad. Le Bataillon Internationaliste Liberté est l’une des nombreuses brigades internationales composées de guérilleros révolutionnaires turques et de soutiens étrangers. Mazlum Akdaş était membre du MLKP.

Mazlum Akdaş

Sadi Özpolat et Gülaferit Ünsal ont obtenu une victoire après avoir observé respectivement 43 et 54 jours de grève de la faim contre la censure de leur courrier, contre les uniformes de prison et contre l’intimidation. Sadi et Gülaferit sont emprisonnés via la loi 129bis qui les accuse d’être membres du DHKP-C. 6 autres prisonniers politiques en Allemagne (Ahmet Düzün Yüksel, Muzaffer Dogan, Özgur Aslan, Sonnur Demiray, Yusuf Tas et Özkan Güzel) se sont également mis en grève de la faim en solidarité. A l’extérieur, plusieurs manifestations ont eu lieu à Berlin et ailleurs en Allemagne, réunissant l’immigration turque et la gauche solidaire. L’Allemagne est l’un des états les plus coopératifs avec la politique répressive de la Turquie, notamment via la loi 129bis qui permet d’emprisonner des personnes suspectées d’être membres d’organisations considérées comme terroristes à l’étranger (mais pas forcément en Allemagne). Récemment, le journal de gauche turc Yürüyüs (La Longue Marche) a été interdit en Allemagne alors qu’il n’est pas (encore?) illégal en Turquie.

Sadi Özpolat et Gülaferit Ünsal sont régulièrement en grève de la faim contre leurs propres conditions de détention mais également en solidarité avec d’autres prisonniers. Dernièrement, ils avaient participé à la grève de la faim des prisonniers révolutionnaires en Grèce.

Manifestation de solidarité avec Sadi Ozpolat en décembre 2012.

Sıla Abalay, 16 ans, a été arrêtée le 1er avril lors des perquisitions qui ont fait suite à la séquestration du procureur par le DHKP-C. Depuis le 2 avril -cela fait 4 jours ce 17 mai- elle est en grève de la faim pour réclamer le statut de prisonnière politique et pour être retirée du régime d’isolement. Elle sera convoquée devant le juge et le procureur ce 22 mai à 13h au tribunal Çağlayan d’Istanbul. Elle fait face à des accusations d’appartenance à un groupe terroriste et de participations à des actions illégales.

Sıla Abalay

Nidal Naeem Abu Aker, membre dirigeant du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) est détenu depuis juin 2014 par l’état israélien qui vient de renouveler pour une période de 4 mois supplémentaires, et pour la quatrième fois, sa détention administrative. La détention administrative est un régime que Israël utilise régulièrement pour détenir des militants sans procès pour une durée indéterminée. Abu Aker a lui-même subit 9 ans de détention administrative sur 12 années d’emprisonnement totale au cours de sa vie. Lorsqu’il était libre, Abu Aker présentait un programme sur les prisonniers politiques palestiniens sur la radio publique Al-Wihda. Plusieurs mouvements et syndicats de journalistes palestiniens ont dénoncé cette prolongation de détention.

Nidal Naeem Abu Aker

A l’occasion du 70ème anniversaire de la libération de l’Italie, plusieurs milliers de manifestants ont défilé à Turin. La ‘Charge Prolétaire pour le Communisme’ a distribué 600 tracts contre le régime 41bis, le régime d’isolement le plus dur du pays dans lequel 3 membres des BR/PCC sont encore emprisonnés.

Voir le tract.

Rassemblement contre 41bis à Turin.

Savvas Xiros pourrait être libéré très rapidement suite au vote d’une loi allant dans ce sens. Emprisonné depuis 13 ans dans un état de santé grave suite à l’explosion de sa propre bombe, les prisonniers grecs en grève de la faim avait fait de sa libération une revendication prioritaire.

Savvas Xiros était membre de l’Organisation Révolutionnaire du 17 Novembre, organisation marxiste armée née en 1973. Active durant 30 ans, 17N est l’une des seules organisations armées issues des années 1970 à avoir survécut aussi longtemps sans qu’aucun de leurs membres ne soient arrêtés. En 2002, la bombe que portait Savvas Xiros explose prématurément le laissant gravement blessé. Des agents du FBI dépêchés sur place pour démanteler l’organisation avant les jeux olympiques l’interrogeront alors que sa vie est en danger et qu’il a été drogué. L’agent du FBI qui a interrogé Savvas dans cet état a d’ailleurs été grassement décoré. En prison, l’état de santé de Savvas s’est encore aggravé : il est aujourd’hui aveugle, paralysé et handicapé à 98%.

17-N avait frappé durement les intérêts américains et turques en Grèce durant sa période d’activité, exécutant plusieurs agents de la CIA, anciens collabos, diplomates et militaires impérialistes. Les gouvernements américain et turque ont donc réagit rapidement à l’annonce de la libération prochaine de ce prisonnier révolutionnaire. Une rencontre doit avoir lieu prochainement entre John Kerry -Affaires Etrangeres US- et le ministre des affaires étrangères grec, la libération de Savvas sera probablement à l’ordre du jour.

Savvas Xiros

Ce 12 avril, un rassemblement a eu lieu à Rabbat au Maroc en solidarité avec les prisonniers maoïstes en grève de la faim pour réclamer une amélioration de leurs conditions de détention, très dures actuellement. La manifestation se voulait également solidaire de Georges Ibrahim Abdallah.

Rassemblement solidaire à Rabbat.

Très régulièrement inquiétée par les forces sionistes, Khalida Jarrar a été arrêtée il y a 5 jours à son domicile par une soixantaine de soldats israéliens. Elle a été « condamnée » à 6 mois de détention administrative, c’est à dire sans aucune forme de procès. Israël justifie cette détention en disant que Khalida ‘incite au terrorisme et à la violence’. De très nombreuses organisations ont appelé à sa libération, y compris l’Autorité Palestinienne qui l’avait pourtant fait arrêter en 2010.

Khalida est députée du FPLP (Front Populaire pour la Libération de la Palestine), féministe, activiste des droits de l’homme et ex-responsable de l’ONG pour les prisonniers palestiniens Addameer.