D’après les chiffres publiés par le Ministère de la Justice britannique ce jeudi, près de 1000 personnes ont été envoyées en prison pour une moyenne de 14 mois pour avoir pris part aux émeutes de l’été dernier. Les chiffres officiels indiquent qu’au 1er février, 1483 personnes ont été reconnues coupables et condamnées par les tribunaux pour des délits liés à ces événements. Cela représente 55% des 2710 personnes appelées à comparaître jusqu’à présent. Les chiffres confirment l’approche punitive adoptée par les tribunaux à l’égard des accusés, 945 d’entre eux ayant été condamnés à des peines de prison d’une moyenne de 14,2 mois. Cela correspond à quatre fois la longueur moyenne d’une peine prononcée par les tribunaux pour des accusations similaires en 2010 (cambriolage, troubles violents, vols et dommages criminels). La majorité des affaires impliquait des actes commis à Londres, mais également dans les West Midlands, à Manchester, à Merseyide et à Nottingham. Enfin, la majorité des personnes ayant comparu avaient moins de vingt ans, et 27% d’entre elles moins de 18.

Hier, plusieurs centaines de jeunes s’étaient rassemblés devant un collège de la ville de Valence pour dénoncer l’attitude du gouvernement régional. Suite au plan de rigueur adopté début janvier, celui-ci a effectué des coupes budgétaires dans divers secteurs, dont celui de l’éducation. Depuis plusieurs semaines, certains établissements scolaires sont privés de chauffage, les autorités n’ayant pas réglé les factures auprès des fournisseurs. Un cordon policier était disposé devant le collège, et les forces de l’ordre sont rapidement intervenues pour empêcher le rassemblement. Les policiers ont également fait usage de leurs matraques dans les rues voisines lorsque les jeunes se sont dispersés, certains étant traînés au sol. Les autorités ont procédé à une série d’arrestation, mais leur nombre n’a pas été communiqué.

Manifestation estudiantine à Valence

Des dizaines de milliers de kurdes venus principalement d’Allemagne, France, Pays-Bas et de Belgique ont manifesté samedi 18 février à Strasbourg pour demander la libération du chef du PKK et dénoncer l’inaction de l’Union Européen face à la répression anti-kurde en Turquie. Il s’agit de l’une des plus grandes manifestations de ces dernières années. Des drapeaux à l’effigie du leader kurde Abdullah Öcalan, emprisonné sur l’Ile d’Imrali depuis 13 ans sous totale isolation, et des drapeaux du PKK étaient brandis, ainsi que des pancartes avec des inscriptions telles que « Non au complot international contre Ocalan », « Liberté pour Ocalan, paix au Kurdistan ». Des femmes en tenue noire en signe de protestation et des jeunes en tenue guérilla du PKK étaient présents dans les cortèges.

France: Gigantesque manifestation kurde

Hier, des dizaines de milliers de kurdes se sont rassemblés à l’occasion du 13ème anniversaire de l’arrestation de Abdullah Ocalan (dirigeant du PKK) et pour protester contre son isolement ainsi que contre la répression dont est victime la population kurde en Turquie. Ces rassemblements, à l’appel du parti pro-kurde BPD (Peace and Democracy Party), se sont déroulés dans une cinquantaine de villes à travers la Turquie. En outre, dans la région kurde, une grève générale a été suivie par la majorité des habitants, ceux s’étant vêtus de noirs pour mener une grève de la faim durant 24 heures. La police est intervenue pour disperser les rassemblements dans la plupart des villes. De violents affrontements l’ont opposée aux manifestants à Diyarbakir, à Mardin, à Sirnak, à Istanbul et à Adana, où elle a fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau. Au moins 89 personnes ont été arrêtées, dont trente à Istanbul, dix à Diyarbakir, quinze à Mersin et onze à Batman.

Dans le même cadre, une association kurde avait organisé une marche aux flambeaux à Anvers. Celle-ci avait été annoncée, mais les autorités ne l’avait pas autorisée. Celles-ci ont procédé à 37 interpellations, précisant qu’il n’y avait eu aucune émeute, ni aucun blessé lors du rassemblement, mais que les interpellations avaient eu lieu ‘par précaution’.

Répression d'une manifestation kurde à Istanbul

« Smily » est un membre actif du RASH et a été arrêté le 8 février par l’unité spéciale de la police du land. Plusieurs initiatives solidaires ont eu lieu, notament dans les tribunes du match opposant St Pauli et le VFL Bo­chum le 12 février.

Une mobilisation aura lieu le 17 février à 9H00 au palais de justice de Stutt­gart, 5 Hauffstrasse.

Lien vers le site du RASH Stuttgart

FC ST Pauli vs Bochum antifa
RASH Stuttgart

Suite à des embuscades aux premières heures du 13 février (cordes tendues en travers de la route pour faire tomber les Voltigeurs Delta, policiers solitaires pris à parties,…) des balles réelles correspondant à des armes policières ont été retrouvées aux abords de la Clinique Insurgée.
À Thessalonique, au moins 4 personnes sont en attentes de procès. À Athènes, au moins 20 membres d’AK (Αντιεξουσιαστική Κίνηση – ‘Mouvement Antiautoritaire’) ont été arrétés.

Grèce: Des balles réelles…

Suite à une plainte de l’Association des employeurs indonésiens, l’organisation patronale du pays, qui avait argué qu’une hausse des salaires allait faire fuir les investisseurs étrangers, un tribunal indonésien a annulé une augmentation du salaire minimum local de 13%, pour le faire passer à 1,49 million de roupies par mois (127 euros). Les ouvriers indonésiens ont alors multiplié les actions spectaculaires. 20.000 ouvriers travaillant à Bekasi, dans la banlieue de la capitale indonésienne, qui ont déposé leurs outils pour bloquer une autoroute à péage (photo).

Dix heures de bouchon: même pour la mégapole Djakarta, habituée à une circulation infernale, l’embouteillage était historique. L’action des ouvriers de Bekasi a payé: le gouverneur local a réinstauré la hausse du salaire minimum. Les Honda, Nike ou autres Samsung se sont rués ces dernières années à Bekasi, coeur industriel de la capitale, pour profiter des salaires encore plus avantageux qu’en Chine ou en Inde. Le salaire minimum, qui varie en fonction des provinces, évolue entre 75 et 150 euros par mois en Indonésie, contre une moyenne de 230 euros en Chine et 205 en Inde.
Tandis que le pays connaît une croissance annuelle supérieure à 6% depuis 2005, le nombre d’Indonésiens vivant sous le seuil de pauvreté a augmenté de près de trois millions en trois ans, pour atteindre 43,1 millions en 2010, soit près de 20% de la population. L’archipel est ainsi le seul pays d’Asie du Sud-Est à ne pas réduire la pauvreté.

Indonésie: Un tribunal contre la hausse des salaires

Des manifestations ont eu lieu vendredi à Smara et Boujdour (Sahara occidental sous occupation marocaine) pour appeler à la libération immédiate et inconditionnelle des prisonniers politiques sahraouis et exprimer leur solidarité avec ceux de Gdeim Izik, qui se trouvent à la prison marocaine de Salé depuis plus de 15 mois sans jugement. Les manifestants ont brandi des banderoles sur lesquelles on peut lire : « l’Etat sahraoui indépendant est la solution ».
Les forces marocaines ont procédé au verrouillage des lieux et ont dispersé brutalement les manifestants, ainsi qu’au saccage des domiciles des sahraouis.

Maroc/Sahara occidental: Mobilisation pour les prisonniers politiques

100‘000 manifestants à Athènes et à Salonique, des rassemblements allant jusqu’à 15‘000 personnes ailleurs en Grèce, 11 grands bâtiments en feu à Athènes, la police anti-émeute reculant (pour la première fois) sur les marches du Parlement avant de noyer littéralement la Place -et le cortège des retraités qui passait à ce moment là- de gaz lacrymo , 20 blessés dont une bonne majorité de policiers, Indymedia Athènes et plusieurs radios révolutionnaires saturées une grande partie de la journée : l’appel à la ‘chute du régime’ lancé ce dimanche par les révolutionnaires grecs a été largement suivi.
Pourtant ce matin, rien ne semblait gagné : la police a encerclé en masse la faculté de droit occupée (reconvertie en ‘clinique insurgée’) et plusieurs autres positions stratégiques des anarchistes. Le KKE/Pame a tenté sans succès d’éviter les zones à risque pour conserver la pacificité de son rassemblement. Malgré tout, les black-blocs on su se retrancher dans les rues avoisinantes et prendre la police de revers, brûlant et cassant fast-foods, banques et sièges de multinationales sur leurs passages.

EDIT: Un groupuscule revendique aux premières heures du 13 février le piratage de tous les plus gros sites gouvernementaux et policiers grecs, de quelques sites militaires ainsi que celui de la NASA.
Liste détaillée : athens.indymedia.org/front.php3?lang=el&article_id=1377640

Athènes en flammes ce 12 février 2012

Quelques 25.000 manifestants ont convergés dans le centre d’Athènes ppour s’opposer au nouveau plan gouvernemental d’austérité. des groupes de manifestants ont rompus les cordons policiers. Des affrontements s’en sont suivis.

EDIT
Les affrontements ont pris une dimension inaccoutumée pendant la nuit à Athènes. La bibliothèque nationale d’Athènes, un bâtiment voisin du siège du FMI, un immeuble de l’Eurobank, et même un café Starbucks ont été attaqués et incendiés par des manifestants qui ont essayé sans succès de forcer les portes de la mairie. 34 bâtiments au total ont pris feu. La télévision publique a fait état d’affrontements dans l’île touristique de Corfou, en Crète, à Thessalonique, dans le nord de la Grèce, et dans des villes du centre du pays, Volos et Agrinio. Pendant ce temps les parlementaires votaient les nouvelles mesures d’austérité dictées par le FMI et l’UE.

Grèce: Affrontements à Athènes