Le Comité Populaire Contre des Atrocités de Police (PCPA), a mené une marche de protestation à Midnapore contre les violences et la détention illégale de leurs villageois par le Parti Communiste d’Inde (Marxiste) – un parti légaliste participant au gouvernement à Jhargram, dans le le Bengale occidental. Le PCPA accuse force combinée (parmi lesquels des militants du PCIM, d’avoir mis à sac les villages de Asanbani, Kurasol, Garpal, Bagjhapa, Didiha, Sonamukhi villages, torturé des villageois innocents, et emmenés trois villageois.

La semaine dernière s’est terminé le procès de premier degré pour les 11 personnes accusées « d’apologie de crime » pour avoir participé à la manifestation du 3 juin 2007 à L’Aquila, contre la prison et le régime d’isolement 41 bis. Le cortège avait emprunté les rues de la ville et avait été sous les murs du pénitencier local, où la militante des Brigades Rouges PCC, Nadia Desdémone Lioce, est détenue sous le régime 41bis.

Les inculpés ont subi une condamnation lourde à 2 ans et sans suspension de la peine pour 4 d’entre eux. La condamnation se base sur le fait que les manifestants ont scandés des slogans faisant allusions aux dernières actions des Brigades Rouges contre des responsables de l’Etat. 13 autres personnes doivent encore être jugées pour des dégradations et des tags sur les murs.

Dimanche, en Suisse, 52,9% des votants ont accepté l’initiative de la droite conservatrice pour le renvoi systématique des criminels étrangers. L’initiative acceptée dimanche par le peuple suisse touche aussi les immigrés de deuxième et de troisième génération, étant donné que les enfants d’immigrés ne reçoivent pas automatiquement la nationalité suisse. Ainsi, des personnes nées et élevées en Suisse seront susceptibles d’être renvoyées dans des pays dont elles ne connaissent rien. Selon l’initiative, les criminels purgeront leur peine en Suisse, avant d’être systématiquement renvoyés.

Après l’acceptation de l’initiative sur le renvoi des criminels étrangers, le siège de ’Union démocratique du centre (UDC / droite conservatrice qui a dépensé des millions pour une campagne en faveur de cette initiative) à Berne a été la cible d’actes de vandalisme dans la nuit de dimanche à lundi. Plusieurs vitres ont été brisées, des stores endommagés et des murs souillés, (photo). Trois voitures parquées dans les environs ont également été touchées. A Zürich, plusieurs centaines de personnes ont protesté dimanche soir. Des déprédations ont eu lieu en marge de cette manifestation non autorisée. Divers objets ont été lancés en direction des forces de l’ordre et des vitrines ont été brisées. La police a fait usage de balles en caoutchouc, de gaz irritant et de lances à eau. Un individu a été arrêté. Les dommages se chiffrent en dizaines de milliers de francs.

Suisse: Incidents après l’acception d’une loi xénophobe

Les étudiants britanniques sont de nouveau descendus dans les rues ce mercredi, pour manifester contre la hausse des frais de scolarité universitaires. Des milliers de personnes ont manifesté, dès 11 heures à Londres et dans toutes les grandes villes du pays. Des collégiens et lycéens se sont joints à cette journée d’action. Les incidents ont commencé vers 13 heures. Dans le centre de Londres, alors que des milliers d’étudiants étaient contenus par la police, des manifestants sont montés sur un fourgon de police, en ont détruit le pare-brise, et l’ont tagué. Des pancartes en feu ont aussi été jetées vers les agents de police.

Au total, onze personnes ont été blessées dans la capitale, trois ayant été hospitalisées pour des blessures mineures, selon le London Ambulance Service. La police métropolitaine a en outre indiqué au quotidien britannique que deux agents avaient été blessés dans la capitale, l’un deux avec un bras cassé, l’autre ayant perdu conscience. Le porte-parole a ajouté que quinze personnes avaient été arrêtées pour vol et atteinte à l’ordre public durant la manifestation. Mercredi soir, la situation était toujours tendue, avec des milliers de manifestants bloqués dans le centre de Londres par des cordons de police. Des échauffourées entre manifestants et policiers ont également éclaté à Bristol, après que des manifestants ont forcé un cordon de sécurité visant à éloigner le cortège du centre-ville

manifestation étudiante à Londres

Selon le Portuguese Foreigners and Borders Service (Service Portugais des Frontières et des Etrangers), 168 militants étrangers se sont vus refuser l’accès au territoire portugais ces derniers jours. Issus de France, de Suède, de Finlande et d’Espagne, ils font partie de mouvements non-violents tels que le ‘Alternativa Antimilitarista – MOC’ espagnol ou le ‘CIRCA’ (Clown Army) français. Ces militants se rendaient à Lisbonne pour rejoindre les différentes actions organisées en marge du sommet de l’OTAN qui se tenait vendredi et samedi dernier: manifestations, actions de désobéissance civile non-violentes, contre-sommet… Diverses actions ont néanmoins eu lieu durant tout le week-end à Lisbonne.

Action contre le sommet de l'OTAN à Lisbonne

Deux militants anarchistes ont été arrêtés mardi matin en possession d’armes blanches et de tracts à la frontière portugaise, où les contrôles ont été rétablis en prévision du prochain sommet de l’Otan. Un Espagnol de 27 ans et une Portugaise de 33 ans ont été interpellés à l’aube à la frontière de Caia/Elvas (est du Portugal). selon les gendarmes portugais, ils transportaient des « tracts anarchistes et anti-policiers » ainsi que plusieurs armes blanches. Ces deux personnes aux autorités espagnoles.

Quelque 30.000 personnes selon les organisateurs, près de 10.000 d’après la presse, ont manifesté ce samedi à l’appel de la campagne de la plateforme « Paz Sim, Nato Nao » (« Oui à la paix, non à l’Otan ») qui avait organisé un service d’ordre pour « d’empêcher l’infiltration de gens venus créer des troubles ». Ce service d’ordre a tenu à distance du cortège principal une centaine de manifestants, dont quelques jeunes brandissant des drapeaux anarchistes ou déguisés en clowns. Ce groupe a suivi le cortège, entourés d’un large cordon de policiers anti-émeutes, sans qu’il y ai eu d’incident.

Le Comité des libertés a organisé un rassemblement ce lundi 15 novembre de 14h à 16h sur la place du Luxembourg à Bruxelles pour attirer l’attention sur le sort des militants politiques turcs en Allemagne poursuivis en vertu de l’article 129b du Code pénal allemand qui étend le champ d’application de la loi antiterroriste allemande (art. 129) aux « organisations étrangères ». Une petite délégation composée de parents de prisonniers politiques turcs incarcérés en Allemagne était présente, ainsi qu’une délégation de notre Secours Rouge.

Rassemblement à Bruxelles contre le §129b
Affiche SRI-RHI Europe/Turquie/Kurdistan version web

Une conférence-discussion aura lieu à Montréal sur les prisonniers politiques et de guerre aux USA. La discussion portera sur les prisonniers issus des mouvements révolutionnaires des années 1960 jusqu’à aujourd’hui, c’est-à-dire les mouvements de libération nationale, de lutte armée, les anti-impérialistes blancs et, plus récemment, les accusés du «Green Scare». On discutera du rapport entre la lutte des prisonniers et nos propres luttes, un bref historique du travail d’appui aux prisonnières et prisonniers politiques, ainsi que les différentes définitions de qui est un prisonnier politique? On parlera aussi de certains cas particuliers, par exemple Mumia Abu-Jamal, Marilyn Buck et Kevin «Rashid» Johnson. Les conférenciers sont du projet Certain Days Freedom for Political Prisoners Calendar et de Kersplebedeb Publishing

Le vendredi 19 novembre à 19h00, Maison Norman Bethune, 1918 rue Frontenac, Montréal (métro Frontenac). Entrée libre.

Canada: Pour les prisonniers politiques aux USA

Une manifestation sauvage d’une cinquantaine de personnes contre le nouveau centre fermé et toutes les prisons est partie d’Anderlecht. Des tracts ont été distribués, des feux d’artifice et des fumigènes allumés et des slogans scandés. Des patrouilles de police ont été reçues avec des jets de peinture, de farine et de pierres. Les vitres d’un véhicule de Carlson Wagonlit (qui collabore aux expulsions) et d’un bâtiment de la SNCB (qui participe aux rafles de sans papiers) ont été cassées. Un fumigène a été jeté sous un véhicule de la télévision. Entrant dans Saint-Gilles, voyant que la police cherchaient à les encercler, les manifestants se sont dispersés. La police n’a pu arrêter personne.

Récit complet et texte du tract

Noé Chambon est paysagiste à Paris et Joachim Devillers, étudiant en musicologie à la Sorbonne. Le 16 octobre, ils ont défilé contre le projet du gouvernement sur les retraites. La manifestation dispersée, ils s’attardent place de la Nation. Des jeunes jettent des bouteilles sur les forces de l’ordre qui encerclent progressivement le groupe. «On a fini par rentrer dans une bouche de métro, raconte Joachim. Arrivé sur le quai, j’entends derrière moi quelqu’un qui crie : “Ils arrivent !” Je me retourne, je vois un militant CGT qui court, du coup je cours aussi. Et je me retrouve par terre, menotté dans le dos : le militant était en fait un policier avec un autocollant CGT.» Noé et Joachim sont emmenés en garde à vue. Ils en sortiront une cinquantaine d’heures plus tard, pour gagner les cellules du dépôt du Palais de justice, où ils passent encore près de dix heures. Convocation chez le procureur, puis direction le juge des libertés et de la détention (JLD), qui leur notifie le contrôle judiciaire : obligation de pointer chaque semaine au commissariat et interdiction… de paraître dans une manifestation.

Ils comparaissaient hier. Selon leur avocate : «Un contrôle judiciaire peut interdire de se livrer à certaines “activités de nature professionnelle ou sociale”. Aller au cinéma est une activité sociale, mais la manifestation n’en est pas une ! Manifester, c’est l’exercice d’un droit politique reconnu et protégé par la Constitution ! On a voulu faire un exemple, intimider. Je vous demande un contre-exemple pour ces jeunes qui commencent leur vie citoyenne.» Le contrôle judiciaire «ne peut être ordonné qu’à titre de sûreté». Pour éviter, notamment, que les prévenus prennent la fuite avant la date de leur procès. Mais dans ce cas «Cette mesure est inadaptée, démesurée.» Sur ce point, la représentante du parquet à l’audience contredit ses confrères parquetiers et JLD, et le procureur refuse l’affrontement et déclare qu’il s’en remet «à la sagesse de la cour.»

Le cas de Noé et Joachim n’est pas isolé. Un autre manifestant arrêté, âgé de 30 ans et vivant à Paris, a eu pour obligation d’habiter chez sa mère, en banlieue, et de ne pas retourner dans la capitale avant son procès. «Il s’agit surtout de l’empêcher de participer au mouvement social », estime l’avocate. Il y a aussi l’histoire de Franck Breuil, 47 ans. Scénographe et décorateur télé, il a été interpellé «sur les marches de l’opéra de la Bastille», pour jet de bouteille. Lui aussi conteste. Après une vingtaine d’heures de garde à vue, il a été convoqué par le procureur et transféré au dépôt. «C’est toujours la même chose : “jet de bouteille”, prétendus “rébellions ou outrages”. En réalité, on attrape ceux qui courent moins vite que les autres», conclut l’avocate.

France: Premières comparutions pour les manifestations contre la loi sur les retraites