Nikos Maziotis, 39 ans, Evanguélia Roupa, 41 ans, ainsi que Costas Gournas, 30 ans, arrêtés le 9 avril, revendiquent leur appartenance au groupe ‘Lutte Révolutionnaire’, actif depuis 2003, dans un long texte publié par l’hebdomadaire Pontiki. Ils y expliquent que Lambros Fountas, un laborantin de 35 ans, tué le 10 mars lors d’un échange de tirs avec des policiers au cours d’un vol de voiture, faisait aussi parti du groupe. ‘Nous sommes très fiers de notre organisation, ‘Lutte révolutionnaire’, nous sommes fiers de notre histoire à chaque instant de notre activité politique’, soulignent les trois signataires. Dans leur document, ils attaquent ‘les faucons du FMI et de l’Union européenne’ et ‘les sociaux-fascistes’ du parti socialiste au pouvoir (PASOK) qui ‘veulent sauver les capitalistes grecs, les banques, les grandes entreprises, les armateurs’.

C’est après la mort de Lambros Fountas que les policiers ont procédé le 9 avril à l’arrestation de six personnes, qui ont été placées en détention provisoire et inculpées de participation à l’organisation. Les policiers ont depuis découvert plusieurs bases du groupe à Athènes, qui contenaient notamment un pistolet mitrailleur MP5, deux Kalachnikov, cinq roquettes et un lanceur RPG-7, trois pistolets et trois grenades, des munitions, divers explosifs et mécanismes de mise à feu.

Ces 23 et 24 avril, la ministre française de la Justice a effectué une visite au Liban. Elle y a rencontré son homologue avec lequel elle s’est entretenue pour envisager de nouvelles pistes pour la coopération entre la France et le Liban. A la demande de l’Ordre des Avocats, elle a également donné une conférence sur le thème ‘Quel droit pour les défis du 21ème siècle?’. C’est lors de cette prise de parole qu’elle a été chahutée par un groupe de militants dénonçant la situation de Georges Ibrahim Abdallah. Ils ont scandé différents slogans: ‘Libérez Georges Ibrahim Abdallah’, ‘Vous ne pouvez pas parler de justice tant que Georges Ibrahim Abdallah est en prison’ avant de se faire évacuer par les agents de sécurité.

Le président fondateur du PCP-SL, Abimael Guzman, le « président Gonzalo », et sa compagne, Elena Iparraguirre, elle-même dirigeant du PCP-SL, ont commencé, mardi 20 avril, une grève de la faim dans leur prison respective, a rapporté leur avocat.

Emprisonnés depuis dix-huit ans, ils protestent contre les autorités péruviennes qui ne leur donne pas les documents nécessaires pour réaliser les démarches administratives à leur mariage. Le mariage leur donnerait un droit de visite que les autorités veulent éviter. Il y a déjà plusieurs mois que l’avocat a annoncé la volonté d’Abimael Guzman, 75 ans et d’Elena Iparraguirre, 62 ans de se marier. Ensemble, ils ont mené la guerre populaire. Ils étaient aussi ensemble le 12 septembre 1992, lorsque la police perquisitionna la base où ils logeait le président Gonzalo. Jugés pour « terrorisme aggravé contre l’Etat » et « d’homicides qualifiés » (la photo les montre à leur procès, en novembre 2004), ils purgent aujourd’hui, chacun de leur côté, une peine de prison à perpétuité.

Abimael Guzman, le

Abimael Guzman, le

Les prisonniers politiques sahraouis incarcérés dans la prison de Salé, au Maroc, ont été arrêtés en octobre 2009 à leur retour d’une visite à leur famille dans les campements de réfugiés Sahraouis et pour cette raison. Certains parmi eux sont des défenseurs des droits de l’homme internationalement reconnus. Détenus sans raison, maltraités, torturés, sans procès ni jugement, à l’encontre de toutes conventions internationales, ils ont commencé la grève de la faim de protestation le 18 mars. Des dizaines d’autres prisonniers politiques sahraouis dans la prison de El Aaiun au Sahara Occidental et dans les prisons Taroudant, Tiznit, Ben Sliman, Kénitra et Marakech au Maroc, sont ensuite entrés en grève de la faim illimitée en solidarité, et pour protester contre les mêmes traitements inhumains. Leurs états de santé après 37 jours de grève de la faim sont des plus alarmants et leurs souffrances à la mesure de leur opiniâtreté et leur certitude de la justesse de leur revendication. Les organisations saharouies de solidarité et de défense des droits de l’homme ont appelé les prisonniers à suspendre leur grève et à préserver leur vie.

Une opération policière a conduit mercredi à l’interpellation d’une dizaine de personnes au Pays basque espagnol. Ces personnes, parmi lesquelles quatre avocats, ont été interpellées par la garde civile sur ordre du juge anti-terroriste espagnol Fernando Grande-Marlaska pour ‘appartenance à ou collaboration’ présumées avec ETA.

Les quatre avocats interpellés qui ont pour habitude de défendre des membres de l’ETA, sont soupçonnés d’avoir agi en tant ‘qu’agents de liaison’ entre des militants incarcérés et les responsables de l’organisation clandestine. Arantza Zulueta (photo), une des avocates les plus connues de la gauche indépendantiste et qui a défendu à de nombreuses reprises des membres de l’ETA, figure parmi les personnes interpellées. Au moins cinq autres personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette opération conduite simultanément à Bilbao, Saint-Sébastien et Hernani.

Arantxa Zulueta

Arantxa Zulueta

Samedi 17 avril, un rassemblement au lieu à Paris pour la reconnaissance du statut de prisonnier politique, le rapprochement immédiat et inconditionnel de tous les prisonniers détenus loin de leurs proches, l’abolition du statut de DPS et des quartiers d’isolement pour tous les prisonniers, la fin des longues peines pour tous les prisonniers. Le rassemblement au lieu devant l’Administration Pénitentiaire, à l’angle de la rue du Renard et de la rue de la Verrerie (Paris 4) à 14h.

Une soirée de solidarité aura lieu dimanche 18 avril, avec projection d’extraits de ‘Retour sur mon parcours militant’ (dernier entretien avec Joëlle Aubron) et projection d’un entretien réalisé dans le cadre de la campagne avec Miguel Benasayag, psychanalyste et philosophe, sur le thème de ‘la légitimité de la lutte armée’, débat avec les collectifs de soutien et musiques avec: René Binamé (anarcho punk disco song – Belgique) et Mopish Moment (dub punk reggae hardcore – Bordeaux). La soirée se tiendra au CICP de 17 heures à 22 heures précises. Entrée: 5 euros.

Les détenus politiques du Groupe de Zahra Boudkour entament une grève de la faim d’alerte de 72 heures. Ces détenus ont été condamnés à des peines de deux à quatre ans de prison. Ils ont été dispersés dans différentes prisons: Mourad, Otman Chouini et Alae Eddarbali vers la prison locale de Souira le 5 avril, Mohamed El Arbi Jeddi, Khalid Miftah et Youssef Machdoufi vers la prison locale de Klaat Sraghna le 7 avril, Abdellah Errachdi et Youssef El Alaoui vers la prison d’agriculture d’Azilal le même jour, tandis que Jalal Lkotbi et Zahra Boudkour étaient amenés à la prison local de Bengruir. Zahra Boudkour va être détenue dans la section des femmes de cette même prison dans laquelle il n y a qu’une seul femme (c’est-à-dire une autre forme d’isolement). Les détenus ont été accueillis par des menaces.

Les prisonniers se sont donc engagés dans une grève de la faim d’avertissement pendant 72 heures à partir du mercredi 14 avril pour dénoncer le procès, les transferts visant à la dispersion de leur groupe, le régime de détention restrictif, et leur détention elle-même.

Le Tribunal de Bari a suspendu la décision de refus de la Commission territoriale qui avait rejeté la demande d’asile politique introduite par Avni Er. Grâce à cette décision, Avni Er a été transféré du centre fermé appelé CIE (Centre d’Identification et d’Expulsion) vers un établissement au régime plus souple. Du Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile (CARA) de Bari où il est désormais maintenu, Avni Er peut sortir le jour mais il est obligé de rentrer pour y passer la nuit. Le 6 mai prochain, le tribunal de Bari devra statuer sur la demande de protection internationale introduite par Avni Er. A peine Avni avait-il été transféré vers son nouveau centre d’accueil que le sous-secrétaire du ministère de l’intérieur Alfredo Mantovano a tiré au boulet rouge sur les magistrats dans une interview accordée au quotidien italien Il Giornale…

Dans le cadre de la Journée internationale de solidarité avec les prisonniers politiques, le comité « Libérez-les ! » et une dizaine d’organisations appellent à une rencontre-débat sur ce thème à Lille et à Mont-saint-Eloi, près d’Arras, ces vendredi 16 et samedi 17 avril.

Voir l’appel des rencontres pour les prisonniers politiques

Après le transfert systématique et les représailles contre le groupe de Zahra Boudkour, les militants sont sujets aux provocations de la part des directeurs des prisons qui les ont notamment privés de leur droit aux lits : depuis leur arrivée, ils ont été obligés de dormir par terre. Ils ont été aussi privés du droit à la visite et à l’utilisation des téléphones. Encore plus ils reçoivent des insultes et des agressions verbales. Les prisonniers vont entamer une grève d’avertissement de 48 heures.