Kanchan Narnaware, alias Bhoomi, une prisonnière politique de 37 ans qui avait été emprisonné deux fois en 2008 et 2014, est décédée le 24 janvier. Elle était le membre fondateur et dirigeante de l’organisation socio-politique Deshbhakti Yuva Manch, basé à Chandrapur, que les autorités indiennes ont réprimée en la considérant comme une « organisation de front » du parti communiste maoïste clandestin. Bhoomi était connue pour avoir thématisé les nombreux suicides d’agriculteurs alors qu’elle était activiste étudiante en 2004, ce qui avait dès cette époque fait d’elle une cible du gouvernement.

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Le 20 janvier à 12h30, Gökhan Güneş, militant connu du Parti Socialiste des Opprimés, a été enlevé par 5 policiers en sortant de l’hôpital du district d’Ikitelli à Istanbul. Depuis, les autorités niaient le détenir et prétendaient même ignorer où il se trouvaient (voir notre article). Une forte mobilisation a eu lieu, en Turquie, où un rassemblement des proches de Gökhan a été violemment dispersée hier par la police, mais aussi en Europe. Finalement, la police a contacté les parents de Gökhan pour reconnaître qu’il était en détention.

EDIT: Gökhan Güneş a été mis en liberté provisoire le 23. Il a été torturé à l’électricité pendant sa détention.

Collage à Bruxelles

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Vaggelis Stathopoulos et Polycarpos Georgiadis, deux prisonniers anarchistes détenus à la prison de Larissa, ont commencé lundi 18 une grève de la faim de cinq jours en solidarité avec Dimitris Koufontinas, militant de l’organisation révolutionnaire « 17 Novembre » en grève de la faim depuis le 8 janvier (voir notre article).

Initiative solidaire à Berlin, hier mercredi

 

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Dimitris Koufontinas, combattant de l’Organisation 17 Novembre, a entamé le 8 janvier une grève de la faim à l’occasion de son transfert à la prison de Domokou des prisons rurales de Kasavvetia. Il exige son retour à la prison de Korydallos où il a passé 16 de ses 18 années de détention. Il a été transporté, samedi, d’urgence à l’hôpital général de Lamia cet après-midi, officiellement pour des « raisons de précaution », en raison de problèmes de santé liés à sa grève de la faim. Koufontina est emprisonné depuis le 5 septembre 2002 pour plus de 200 actions et 23 exécutions attribuées au 17-N depuis 1975. Il avait été condamné à 11 fois la perpétuité plus 25 ans pour 11 actions (voir nos articles ici et ici).

Dimitris Koufontinas à la sortie de la prison.

Dimitris Koufontinas à la sortie de la prison.

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Deux jours après avoir refusé l’extradition de Julian Assange vers les Etats-Unis (voir ici), la justice britannique s’est opposée mercredi 6 janvier à sa libération sous caution, en attendant que soit examiné l’appel formé par les Etats-Unis contre le refus de son extradition. La juge a en effet estimé qu’il existait «des motifs sérieux de croire que si Julian Assange était libéré aujourd’hui, il ne se rendrait pas au tribunal pour faire face à la procédure de recours». Elle a invoqué à cet égard l’aide apportée par Assange dans la fuite du lanceur d’alerte Edward Snowden, réfugié en Russie.

Rassemblement pour Assange à Bruxelles (archives)

Idir, jeune homme de 22 ans, est mort  le 9 septembre 2020 dans une cellule du quartier disciplinaire de la maison d’arrêt de Lyon-Corbas. L’administration pénitentiaire a alors parlé de suicide du jeune homme, alors que celui-ci devait sortir de prison 2 semaines plus tard. Sa famille et ses proches se battent pour obtenir toute la vérité sur la mort d’Idir. Une marche blanche en sa mémoire et pour la vérité est organisée le samedi 9 janvier 2021 à Brignais, rue des quatre saisons.

L’événement Facebook.

Loujain Al-Hathloul a été condamnée, lundi 28 décembre, à cinq ans et huit mois de prison par un tribunal antiterroriste saoudien. La militante féministe a été reconnue coupable « d’intelligence avec des parties étrangères » et de « diverses activités prohibées par la loi antiterroriste ». La peine étant assortie d’un sursis de deux ans et dix mois, la jeune femme pourrait toutefois être libérée en mars. L’activiste saoudienne, qui avait revendiqué le droit des femmes à conduire elle avait été arrêtée en mai 2018, en même temps que d’autres activistes, soit un mois avant la levée de l’interdiction faite aux Saoudiennes de conduire. Pendant sa détention, la militante féministe a été victime de torture, dont des chocs électriques, et de harcèlement sexuel. « L’un de ses tortionnaires n’était autre que Saoud Al-Qahtani, le conseil du prince héritier, qui a menacé plusieurs fois de la violer, de la découper en morceaux et de jeter son corps dans les égouts », accuse sa sœur Lina.

Privée de contacts avec sa famille et de la possibilité de consulter un avocat, Loujain Al-Hathloul a entamé deux grèves de la faim pour dénoncer ses conditions de détention. Le verdict de lundi, en apparence clément alors que le procureur avait requis la peine maximale de vingt ans de prison, est considéré comme une stratégie de sortie tout en gardant la face devant les fortes pressions internationales pour la libération de la militante. Loujain Al-Hathloul n’est toutefois pas sortie d’affaire. Elle est interdite de voyager à l’étranger pendant cinq ans, et la suspension d’une partie de sa peine d’emprisonnement est conditionnée à son silence pendant les trois années à venir.

Loujain Al-Hathloul

Le médecin palestinien Issam Bassalat s’est une nouvelle fois vu refusé une libération conditionnelle. Le Dr Bassalat, qui est un éminent représentant de la communauté palestinienne en Écosse, avait été arrêté avec neuf républicains irlandais suite à une enquête menée par le MI5 britannique visant la Nouvelle IRA (voir notre article).

Le Dr Bassalat

En Grèce, chaque 6 décembre les militants commémorent l’assassinat d’Alexandros Grigoropoulous, jeune de 15 ans tué par la police, à cette date, en 2008. Cette année, la mobilisation était interdite par les autorités qui ont procédé à l’arrestation de plus de 400 personnes dans la journée (voir notre article). Un militant anarchiste français était dans le lot mais il n’a pas été relâché comme tous les autres à l’issue de sa garde à vue. Il s’est vu notifier un avis d’expulsion en tant que « danger à l’ordre public » ainsi qu’une interdiction de territoire de 7 ans. D’abord transféré dans les cellules des services de l’immigration à Petrou Ralli, il a depuis été envoyés dans le centre de rétention d’Amygdaleza dans la banlieue d’Athènes. Le tribunal administratif à entérinée l’avis d’expulsion et le compagnon est aujourd’hui dans l’attente de son recours en justice. Un rassemblement de solidarité a eu lieu. Voir un message d’Errol

Errol

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Saioa Sanchez Iturregi est une militante indépendantiste révolutionnaire basque incarcérée à Nantes. Elle purge depuis 2013 une peine de 28 ans de prison pour l’exécution de deux gardes civils par ETA, elle doit faire face à d’autres procédures judiciaires dans l’état espagnol pour ses activités dans la clandestinité. Elle est incarcérée à la prison pour femmes de Rennes comme d’autres femmes basques car c’est une des deux seules prisons pour femmes qui accueillent les longues peines. Si elle a été transférée à Nantes c’est pour accoucher, cet établissement étant plus adapté. Son enfant est né en septembre. Le 30 novembre dernier elle devait être transférée pour un examen gynécologique. L’escorte lui a signifié qu’elle ne pouvait faire ce transfert en compagnie de son enfant, puis lui a dit, après un premier refus de sa part, que ce transfert pouvait se faire en compagnie de son enfant si elle acceptait d’être entravée aux jambes reliées à la taille par une chaine. Saoia a refusé cette humiliation, l’examen n’a pu avoir lieu. Plus d’infos ici.

Saioa Sanchez Iturregi

Saioa Sanchez Iturregi