Pavel Grigorchuk, militant communiste, a été emprisonné à plusieurs reprises en Moldavie par le régime de l’oligarche Plahotniuc, notamment en tant que membre du «groupe Petrenko» de prisonniers politiques. Grigorchuk est une nouvelle fois emprisonné, depuis maintenant trois mois, pour une altercation mineure avec un membre du parti de Plahotniuc. Celui-ci a perdu les élections face à des partis de gauche, mais ne veut pas céder le pouvoir. Pavel Grigorchuk a rendu compte des violations des droits de l’homme perpétrées au centre de détention PU-13 de Chisinau, où sont détenus plusieurs prisonniers politiques de l’ancien régime, avec lesquels Grigorchuk a formé une association de prisonniers politiques. Différentes initiatives de solidarité ont eu lieu Pavel Grigorchuk, dont un rassemblement devant la Mission moldave auprès de l’ONU avant-hier, le 13 juin.

Pavel Grigorchuk lors d’une célébration de la victoire contre le fascisme nazi

Pavel Grigorchuk lors d'une célébration de la victoire contre le fascisme nazi

Il y a quelques jours, le prisonnier anarchiste Giannis Michailidis (parfois appelé Yannis et surnommé Mihailidis) s’est échappé de la prison rurale de Tyrintha dans le Péloponnèse.

Arrêté en 2013, Giannis Mihailidis purgeait une peine de 16 ans et 4 mois suite au double cambriolage de la Banque agricole et de la poste à Velventos (dans la région de Kozani) avec trois autres militants anarchistes (Nikos Romanos, Dimitris Politis et Andreas-Dimitris Bourzoukos). En outre, en 2015, il a été condamné à 15 ans de prison, accusé d’avoir participé à un affrontement armé contre des policiers à Pefki. Deux policiers ainsi qu’un anarchiste, Theofilos Mavropoulos, avaient été blessés à l’occasion d’une tentative de contrôle par la police. Les deux autres militant·e·s s’étaient échappés en volant un véhicule de police et en capturant un policier.

Giannis Mihailidis est également connu comme « l’archer de Syntagma » puisqu’en février 2011, il a été arrêté pour avoir tiré à l’arc sur la police anti-émeute qui protégeait le parlement grec. Enfin en 2015, il avait participé à une grève de la faim aux cotés d’autres prisonniers anarchistes (voir notre article)

L’archer de la place Syntagma

L'archer de la place Syntagma

Kiran Kumar, cadre du PCI(maoïste) et sa femme Narmada ont été arrêté par la police de Maharashtra dans l’état voisin du Telengana ce mardi. Le couple était recherché par les autorités qui l’accusent d’avoir orchestré l’attaque contre le parlementaire du BJP Bhima Mandavi dans le district de Dantewada (Chhattisgarh) le 9 avril dernier ainsi que d’avoir été partie prenante d’une attaque contre les forces de sécurité le 1 mai dans le district de Gadchiroli. Un fonctionnaire de police a déclaré que Kumar (63 ans), également connu sous le nom de Kiran Dada, et Narmada (60 ans) alias Krishna Kumari qu’ils étaient membres du comité régional du parti maoïste, et leur tête était mise à prix depuis de nombreuses années. Narmada vivait dans la clandestinité depuis 22 ans et était responsable du Krantikari Adivasis Mahila Sanghatan (KAMS – brigade culturelle du PCI(maoïste)). Kumar était lui dans la clandestinité depuis 20 ans.

Véhicule blindé du parlementaire du BJP Bhima Mandavi attaqué par la guérilla

Véhicule blindé du parlementaire du BJP Bhima Mandavi attaqué par la guérilla

Lundi 10 juin, les Mossos (la police catalane) ont arrêté un jeune homme qui recherchaient depuis plus de deux mois parce qu’il ne s’était pas présenté devant le tribunal d’instruction n °4 de Gérone lorsqu’il l’avait cité pour les manifestations de l’anniversaire du 1-O, le réferendum d’indépendance. Il a été arrêté alors qu’il collait des autocollants sur l’Audiencia de Girona (un tribunal de la ville).

Il est accusé d’attaque contre un agent de l’autorité, de troubles de l’ordre public et de dégradation. Il est le dernier de tous les accusés qui ont dû passer devant les tribunaux dans le cadre de l’occupation des voies du TGV (voir notre article). Une cinquantaine de personnes étaient rassemblées ce lundi après-midi devant le commissariat de police d’Esquadra, dans le quartier de Vista Alegre de Girona, pour soutenir le militant prisonnier.

Rassemblement de soutien au prisonnier du 1-0

Rassemblement de soutien au prisonnier du 1-0

La grève de la faim pour la fermeture de la section AS2 (« Haute Surveillance 2 ») de la prison d’Aquila, lancée par les prisonnières anarchistes Anna Beniamino et Silvia Ruggeri le 29 mai (voir cet article) se poursuit et s’étend. Les prisonniers anarchistes Salvatore Vespertino, Giovanni Ghezzi, Alfredo Cospito, Marco Bisesti et Luca Dolce ont rejoint la grève de la faim.

Anna et Silvia AS2

Anna et Silvia AS2

Les autorités israéliennes viennent de renouveler la détention administrative de Ghassan Zawahreh pour une durée de 6 mois renouvelable parce qu’il « constitue une menace pour la sécurité de la région dans laquelle il vit et qu’il est un responsable du Front populaire de libération de la Palestine ». Ghassan Zawahreh, 34 ans, est un résident du camp de réfugiés de Dheisheh à Bethléem, il a passé près de dix ans en détention à la suite d’arrestations multiples. Sa main droite est handicapée après avoir été battu lors d’une précédente arrestation par les forces d’occupation israéliennes. Il a également été blessé à la jambe et au genou gauche après avoir été battu lors de sa première arrestation en 2002, pour laquelle il s’est vu refuser un traitement pendant trois ans.

Arrêté le 4 août 2014, il a été envoyé en détention administrative, qui a été renouvelée trois fois. Après 40 jours de grève de la faim, ses camarades et lui-même ont mis fin à leur grève avec un accord de libération le 30 novembre 2015. Pendant son séjour en prison, son frère Moataz a été abattu par les forces d’occupation israéliennes alors qu’il participait à une manifestation dans le camp de Dheisheh. Ghassan Zawahreh a de nouveau été arrêté le 19 juillet 2016.

Ghassan Zawahreh

Ghassan Zawahreh

Ce vendredi, la police de Bhadradi Tothagudem (Hyderabad, Telengana) a arrêté Ranjit Rao, un étudiant de troisième cycle de la Osmania Universisty pour ses prétendus liens avec la guérilla maoïste. Les autorités l’accusent de travailler pour le secrétaire du Telangana Committe du PCI(Maoïste). Les policiers ont affirmé l’avoir arrêté lors d’un contrôle routier, déclarant que Rao ne pouvait répondre à leurs questions. Ils ont saisi une clé USB ainsi que des textes maoïstes en sa possession. Ils ont en outre affirmé qu’il aurait avoué avoir des liens avec certains leaders maoïstes locaux.

Arrestation de Ranjit Rao

Arrestation de Ranjit Rao

Mardi 4 juin, un militant de l’organisation indépendantiste et socialiste occitane Libertat a été victime d’un enlèvement policier pendant 3 jours. Les policiers sont arrivés chez lui au matin, alors qu’il y était seul et l’ont emmené au commissariat de Pau puis à celui de Tarba, où il fut gardé à vue en incommunication totale, sans même pouvoir appeler un·e avocat·e ou un·e proche. Après trois jours à dormir par terre et sans presque pouvoir manger, eu lieu son procès pour l’attaque de la loge maçonnique de Tarbes pourtant condamnée par Libertat elle-même dans un communiqué.

Au cours d’un procès sans la présence d’un·e avocat·e, le procureur a demandé 2 000 € d’amende et 2 ans d’interdiction de participer à une manifestation. Finalement, il a été condamné par le tribunal français à 140 heures de Travail d’Intérêt Général et 6 mois sans pouvoir manifester.

Plus d’infos ici

Logo de l’organisation Libertat

Logo de l'organisation Libertat

Le 28 mai, la cour d’appel de Toulouse a pris la décision de maintenir en détention préventive un gilet jaune d’origine suisse. Arrêté en marge d’une mobilisation en février dernier à Toulouse alors qu’il ne participait pas aux manifestations, il lui est reproché d’avoir déclaré une fausse identité lors d’un contrôle. Il a par la suite refusé de se soumettre au prélèvement ADN. La justice lui reproche aussi le fait d’avoir été en possession d’une clef passe partout. L’avocat général a appuyé le maintient en détention de l’accusé par sa vraisemblable appartenance à « l’ultragauche » suite au matériel trouvé (tract, affiches, brochures, banderoles, … ) lors des perquisitions à son domicile. Le risque de fuite en cas de libération conditionnelle a aussi été évoqué.

Manifestation de gilets jaune à Toulouse

Manifestation de gilets jaune à Toulouse (archive)

Marina Bernadó était une des deux dernières prisonnières politiques catalanes incarcérées pour avoir prit part à la lute d’ETA. Clandestine en France entre 2001 et 2006 , puis incarcérée jusqu’à la fin de la semaine dernière à la prison des femmes de Rennes , elle a été extradée vers l’Espagne qui vient de la relâcher sans peine supplémentaire. Il ne reste qu’une prisonnière catalane détenue pour avoir participé à l’action d’ETA, Dolores « Lola » López Resina, toujours détenue à la prison de Brieva (Àvila).

La libération de Marina Bernadó


Le comité d’accueil à Barcelone

La libération de Marina Bernadó
Le comité d'accueil à Barcelone