C’est le deuxième jour que la direction de la Fonderie du Poitou Aluminium (FDPA), à Ingrandes (Vienne), affrète un car pour amener les non-grévistes sur leur lieu de travail, après les avoir fait pointer à l’extérieur du site auprès d’un huissier. Le car a pénétré dans la cour de l’usine à 9h19 ce jeudi, sous les huées et les sifflements de quelque 250 grévistes, postés à l’entrée. Il n’y avait qu’une vingtaine de personnes dans le car, des cadres, des techniciens et des ouvriers qui ne sont plus grévistes parce qu’ils n’en ont pas les moyens. La grève est entrée, lundi 10 octobre, dans sa sixième semaine, contre le « plan de compétitivité » qui prévoit, notamment une baisse de près de 25 % des salaires. FDPA, dont 85 % des commandes proviennent de Renault, fabrique des culasses pour les moteurs de voitures.

France: Les jaunes de FDPA entrent sous la couverture des huissiers

Israël et le Hamas ont révélé avoir conclu un accord sous médiation égyptienne pour échanger le soldat franco-israélien Gilad Shalit, détenu à Gaza depuis 2006, contre 1027 prisonniers palestiniens dont 27 femmes, de nos héroïques détenus, qui seront libérés en deux phases: 450 détenus seraient libérés dans une semaine et 550 autres dans deux mois, après la libération du soldat israélien.

Marwane Barghouthi, dirigeant de la deuxième Intifada, et Ahmad Saadat, le chef du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, gauche radicale), ne seraient pas libérés dans le cadre de ce pacte. Des dizaines de milliers de Palestiniens se sont rassemblés dans le nord de la bande de Gaza pour célébrer l’accord. Plus de 6.000 Palestiniens sont toujours en détention dans les prisons israéliennes, dont 38 femmes, 280 enfants, 270 en détention administrative et 22 membres du CLP (Conseil législatif palestinien).

Les troupes gouvernementales ont abattu, dans un combat de six heures, huits guérilleros de la NPA, parmi lesquels un responsable de haut rang et une infirmière, à Tineg (province d’Abra), ce lundi. Le responsable tué a été identifié comme Loverito Bernal, alias « Oxy »; il commandait le Kilusang Larangang Gerilya (KLG) du Comité régional Northeast of the Ilocos-Cordillera. Un soldat a également été tué dans l’affrontement.

Ce mercredi, deux aux guérilleros maoïstes ont été tués dans un combat avec des forces gouvernementales dans Mindoro Occidental. Les militaires ont récupérés les corps et les armes des guérilleros, qui appartenaient à une unité d’une vingtaine de combattants. D’après les autorité, le groupe s’apprêtait à attaquer un détachement de police près de la ville Sablayan.

Un gréviste a été tué hier à la mine du groupe Freeport située en Papouasie indonésienne, une de plus grandes au monde (cf. photo), lors d’affrontements entre la police et des employés en grève depuis près d’un mois. Par ailleurs, la police avait plus tôt indiqué qu’au moins six membres des forces de l’ordre avaient été blessés. Le nombre des ouvriers blessé est inconnu.

Les heurts ont éclaté alors qu’un millier d’employés tentaient de pénétrer dans le complexe minier de Grasberg, détenu par le géant américain Freeport-McMoRan Copper & Gold Inc. (FCX). La police a tiré un coup de sommation tandis que les grévistes lançaient des projectiles en direction des forces de l’ordre. Les employés ont endommagé l’entrée du site et brûlé trois camions. Les mineurs de FCX sont en grève depuis le 15 septembre afin de demander une augmentation salariale. Le salaire minimum à la mine Grasberg est de 1,50 dollar de l’heure (1,1 euro)…

Indonésie/Papouasie: La police tire sur les grévistes

Sept militaires (dont deux sous-officiers) et onze guérilleros sont morts lundi en Colombie lors d’un regain de violence à moins de trois semaines d’élections municipales et régionales. Les FARC ont attaqué à l’IED et à l’arme automatique un convoi de l’armée à Caloto, dans le sud-ouest, tandis que l’armée de l’air a bombardé un camp occupé par environ 80 guérilleros des FARC à proximité de Sardinata, non loin de la frontière vénézuélienne, dans le Nord. La police colombienne a investi le camp après le bombardement, elle affirme y a trouvé les corps de 11 guérilleros tués dans l’attaque aérienne. Les autorités colombiennes ont arrêté lundi trois membres des FARC qui ont été accusés d’avoir lancé une grenade la semaine dernière à Bogota. ,

Un juge d’instruction de Marche en Famenne a pris dans son collimateur un membre de Désobéissance Civile suite à un affichage massif dans les Ardennes. De manière tout à fait inhabituelle, l’activiste n’est pas seulement poursuivi pour l’art. 526. du code pénal (qui concerne la « dégradation » du mobilier urbain par ces affiches), mais aussi pour infraction au décret sur la presse de 1831. Pour rappel, ce Décret stipule que « Quiconque aura méchamment ou publiquement attaqué la force obligatoire des lois, ou provoqué directement à y désobéir, sera puni d’un emprisonnement de six mois à trois ans. Cette disposition ne préjudiciera pas à la liberté de la demande ou de la défense devant les tribunaux ou toutes autres autorités constituées. »

Les hackers du Chaos Computer Club ont rendu public ce week end un rapport détaillé sur le programme «mouchard» que les enquêteurs allemands implantent sur les disques durs de suspects. Cette application doit théoriquement permettre d’intercepter les conversations téléphoniques passées par des logiciels tels que Skype, comme en a décidé la Cour constitutionnelle fédérale dans un verdict de février 2008. L’utilisation par les forces de sécurité est supposée être réservée aux cas où des vies humaines ou la sécurité de l’État sont menacées, et seulement après le feu vert d’un juge.

En analysant son code source, les hackers ont découvert que l’outil permettait aussi d’enregistrer des sons par le micro, d’activer la webcam, d’archiver les frappes sur le clavier et même d’installer d’autres programmes à distance, voire des preuves falsifiées. D’après le Chaos Computer Club, le logiciel a d’autres travers. Ainsi, son système de commande n’est pas crypté, ce qui pourrait permettre d’en détourner la mission. «Le niveau de sécurité de ce cheval de Troie est comparable au fait de choisir 1234 comme mot de passe», ironise le Chaos Computer Club. Plus grave encore, le logiciel communique avec un serveur situé aux États-Unis, pour brouiller les pistes, ce qui poserait un risque de détournement incalculable.

Lire le rapport du Chaos Computer Club (en anglais)

Allemagne: Analyse d’un logiciel espion policier

Le 28 et 29 septembre 2011, quatre anarchistes (deux jeunes hommes et deux jeunes femmes) ont été arrêtés à Moscou sous l’accusation de « vandalisme » et de « destruction de propriété avec l’incendie criminel ». Ils sont soupçonnés d’avoir posé la bombe qui a explosé contre un commissariat de police de la région de Moscou le 7 juin et d’avoir incendié un excavateur dans le chantier d’autoroute à Volokamski le 5 juin. Les arrestations, des recherches et des interrogatoires ont été faits conjointement par l’UGRO (la Police judiciaire), le FSB (la sécurité d’Etat) et le Centre E (le Centre pour l’Action Contre l’Extrémisme).

Un a été arrêté le 28 septembre, tard dans la soirée. Comme il rentrait à la maison, trois agents déguisés comme des auxiliaires médicaux, l’ont attaqué par surprise. Il a été emmené à une forêt par des policiers masqués, qui l’ont menacé et tabassé, en exigeant des aveux. Les papiers sur son arrestation ont été remplis seulement le jour suivant et officiellement il a été arrêté seulement le 29 septembre. Le 29 septembre autour 9h30, trois agents, également déguisés, ont attaqués une autre anarchiste sans se présenter comme policiers. L’anarchiste s’est défendue et a blessé un policier d’un coup de couteau. Comme les blessures n’étaient pas sérieuses et la légalité de la méthode d’arrestation était douteuse, aucune charge n’a été retenue pour ce fait. La troisième personne a été arrêtée le même jour, et elle a aussi été passée à tabac. Les conditions de l’arrestation de la quatrième personne sont inconnues. Comme la police n’avait pas de preuve de leur participation, ils ont été libérés le 3 octobre tous ont été sortis, après une détention provisoire qui a largement dépassé les limites légales.