Jeudi 4 avril, Rut, une militante antifasciste a entrait dans son 6ème jour de détention préventive suite à son arrestation lors d’une contre-manifestation contre le groupe d’extrême droite Vox. Le 29 mars elle avait en effet participé à un rassemblement antifasciste rue Valencia à Barcelone pour protester contre le groupe d’extrême droite qui célébrait une fête. Des affrontements ont eut lieu avec les Mossos (la police catalane) qui protégeait les fascistes avec, semble-t-il, des jets d’objets comme des pierres, des bouteilles ou des canettes. La police a chargé et plus tard ils ont arrêté la militante.

Ruth bénéficie du soutien de Jordi Cuixart , un des prisonniers politiques issus de l’organisation du référendum d’indépendance (voir notre article) et une plateforme a été crée pour son libération .

Logo de la

Logo de la

Les soldats israéliens, stationnés à la frontière, ont tiré des dizaines de cartouches de gaz lacrymogène, de balles en caoutchouc et de balles de guerre contre les manifestants de Gaza. 83 manifestants ont été blessés, dont la plupart avaient été emmenés par ambulance à l’hôpital pour y être soignés. Des dizaines d’autres ont été légèrement blessés et soignés par des ambulanciers paramédicaux sur le terrain.

Les manifestations de vendredi faisaient partie des manifestations hebdomadaires anti-Israël, mieux connues sous le nom de « Grande Marche du Retour », qui a débuté le 30 mars de l’année dernière. 271 Palestiniens ont été tués, dont 57 enfants, et plus de 30 000 blessés par les tirs de soldats israéliens depuis le début de la « Grande Marche du Retour ».

Manifestants hier vendredi à Khan Younis, au sud de Gaza

Manifestants hier vendredi à Khan Younis, au sud de Gaza

Jeudi 4 avril, José Arcila Ramírez, un résident états-unien passait devant un tribunal de Floride, de soutenir l’ELN en lui fournissant des armes, des pièces d’arme et du matériel.
Les étiquettes de la chaîne de magasins américaine Home Depot, découvertes dans des compresseurs d’air ainsi que des pièces d’armes à longue portée saisis dans le quartier El Valle, dans le district de Suroccidente à Barranquilla, ont permis de retrouver la trace du fournisseur. Celui-ci livrait depuis la Floride, des armes et accessoires à son frère en contact avec l’ELN.

Après les perquisitions, le juge pénal a ordonné l’assignation à résidence de la femme, tandis que le frère a été envoyé en prison. Francisco José Arcila a quant-à-lui été arrêté en janvier avec deux hommes du sud de la Floride (Asilah et Ortega) et accusé de conspiration visant à soutenir une organisation terroriste étrangère et d’autres accusations liées à la contrebande d’armes à feu ». Le réseau aurait été actif pendant 12 mois et aurait été découvert parce que Asilah et Ortega utilisaient un intermédiaire (nom de code « James Smith ») qui avait commencé à coopérer avec des agents du Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) et avait enregistré plusieurs conversations sur l’achat d’armes et leur expédition en Colombie ».

La guérilla ELN continue le combat contre le gouvernement colombien mais laisse la porte ouverte aux négociations. Ainsi lundi 1 avril Pablo Beltran a annoncé que l’équipe de négociation resterait à Cuba malgré l’échec des dernières négociations.

Matériel saisi chez le frère d’Arcila

Matériel saisi chez le frère d’Arcila

Une brigade de guérilleros maoïste a tendu une embuscade à des membres de la Border Security Force ce jeudi. Un sous-inspecteur ainsi que trois soldats sont décédés dans l’attaque qui a eu lieu dans le district de Kanker (Chhattisgarh). La brigade de la BSF menait une opération de routine dans une zone forestière lorsque les maoïstes les ont encerclé avant d’ouvrir le feu. Cette action s’est déroulée alors que doivent se tenir des élections dans l’état, élections à propos desquelles le PCI(maoïste) a lancé un vaste appel au boycott. Il y a quelques jours sont également apparus des tracts et des banderoles dans certaines régions des districts du Bastar et de Kanker appelant au boycott.

Guérilleros maoïstes

Guérilleros maoïstes

Florian L., avait été condamné en première instance à 6 mois d’emprisonnement avec sursis pour des violences, outrage et rébellion à l’encontre de policiers, au cours d’une manifestation contre la loi travail organisée le 15 septembre 2016, à Nancy. En garde à vue, il avait refusé de se soumettre à un prélèvement salivaire destiné à le faire inscrire au Fichier national automatisé des empreintes génétiques. De même, il s’était opposé à la prise de ses empreintes digitales en vue d’une inscription au Fichier national automatisé des empreintes digitales. Pour ces deux infractions, Florian L. avait écopé de deux mois supplémentaires, également assortis du sursis.

Un arrêt récent de la cour d’appel de Nancy confirme sa condamnation pour son comportement violent envers les forces de l’ordre, mais le relaxe pour les deux délits de refus de se soumettre aux relevés d’empreintes. La cour reconnaît que les délits de violences, d’outrage et de rébellion entrent bien dans le champ d’application de l’article du Code de procédure pénale autorisant les relevés pour une inscription au Fnaeg. Mais la cour estime que ces mesures ne respectent pas, en l’espèce, le principe de proportionnalité qui doit prévaloir entre l’atteinte au respect de la vie privée, et le but poursuivi (la sûreté et l’ordre public).

« Le prévenu n’a jamais été condamné, il a été arrêté dans le cadre d’une manifestation contre une loi sociale et son identité a pu être vérifiée. […] En l’absence de durée maximale de conservation des données au sein du fichier Fnaeg, et en l’absence de procédure d’effacement […], les poursuites engagées constituent une atteinte disproportionnée à son droit au respect de la vie privée », soutient l’arrêt. S’agissant des empreintes digitales, les magistrats lorrains considèrent que leur relevé était inutile, n’étant pas nécessaire à l’enquête ; ils rappellent à cet égard que l’article préliminaire du Code de procédure pénale dispose que les mesures de contrainte doivent être strictement limitées aux nécessités de la procédure et proportionnées à la gravité de l’infraction reprochée. Relaxé partiellement, le prévenu a vu, au final, sa peine ramenée à deux mois avec sursis. L’arrêt de la cour de Nancy reprend presque mot pour mot les termes d’un arrêt contre France, rendu en 2017 par la Cour européenne des droits de l’homme et condamnant le pays pour atteinte disproportionnée à la vie privée.

Le palais de justice de Nancy

Le palais de justice de Nancy

Arrêté en 2017 pour avoir critiqué les autorités palestiniennes sur Facebook, Issa Amro a été maintenu en détention pendant sept jours, dont cinq jours à l’isolement pendant lesquels il a été frappé et menacé de mort par ses interrogateurs du Comité conjoint de sécurité (un organe appartenant à différentes forces de sécurité). Il a ensuite été libéré en échange d’une caution d’un montant de 1 400 dollars. Le mois dernier, un tribunal palestinien d’Hébron a rouvert ce dossier, manifestement dans le but de l’intimider et de l’amener à abandonner ses activités consistant à attirer l’attention sur les violations commises par les autorités israéliennes ET palestiniennes.

Il a été accusé de « troubles à l’ordre public » au titre de la draconienne loi palestinienne relative aux infractions électroniques, et aussi d’« incitation à un conflit » et d’« insulte visant une haute autorité » au titre du Code pénal jordanien de 1960 qui est toujours en vigueur en Cisjordanie. S’il est déclaré coupable, il risque jusqu’à deux ans d’emprisonnement assortis d’une amende. Issa Amro a reçu des menaces de mort sur les réseaux sociaux et au téléphone de la part de sympathisants du Fatah, le parti politique palestinien au pouvoir en Cisjordanie. Les autorités palestiniennes en Cisjordanie utilisent la Loi relative aux infractions électroniques, très répressive, pour persécuter ceux qui les critiquent.

Issa Amro

Issa Amro

Récemment, de nombreux articles et vidéos ont été publiés sur un certain « Ravachol », un Français qui avait rejoint les YPG kurdes en Syrie mais qui est rentré en France depuis. Des Français qui l’ont connu en Syrie dénoncent l’imposture et demandent de mettre les choses au clair.

Abdourahmane Ravachol, alias Abdourahmane Kurdî, alias Pîling a passé 5 mois en 2017, en partie sur le front de Deir-Ezzor, est revenu au Rojava une seconde fois en 2018, pour quelques mois de nouveau, avant d’être finalement invité à quitter le Kurdistan suite aux différents problèmes qu’il posait. Pîling a notamment pour habitude d’inventer de toute pièce des récits de batailles épiques et de les raconter aux journalistes et de prendre des selfies en uniforme. C’est un indicateur de la DGSI à qui il fournissait notamment diverses informations sur les internationalistes, notamment des détails sur la formation, les organisations, et les identités des internationalistes leur ont valu des ennuis judiciaires à leur retour (c’est au moins le cas pour les volontaires français). Pîling continue ses opérations de nuisance en contactant des camarades pour les « recruter » pour les YPG prétendument, et faciliter leur fichage par la DGSI !

L’article et le témoignage complet ici

Abdourahmane Ravachol

Abdourahmane Ravachol

La plate-forme de soutien aux grévistes de la faim organise un rassemblement ce jeudi 4 avril à 14 h place du Luxembourg. Le 7 novembre, Leyla Güven, députée HDP, entamait, en prison, une grève de la faim illimitée avec comme demande principale la fin de l’isolation d’Abdullah Öcalan. Depuis, plus de 7 000 prisonnier.ère.s ont suivit dont plus de 300 en grève de la faim illimitées mais également une quinzaine de militant.e.s et représentant.e.s politique kurdes en Europe.

Rendez-vous, le jeudi 4 avril à 14 h, Place du Luxembourg (1050 Bruxelles)

Campagne de soutien à Leyla Güven et aux grévistes de la faim

Campagne de soutien à Leyla Güven et aux grévistes de la faim

La semaine dernière, les autorités néerlandaises ont arrêté un volontaire néerlandais, connu sous le nom de guerre Andok, qui s’était battu avec les YPG contre l’État Islamique à Raqqa. Il aurait été identifié en septembre 2017 dans l’émission de télévision néerlandaise « EenVandaag ». Bien que n’ayant ni montré son visage ni révélé son nom durant l’interview pour se protéger de l’État islamique, il s’est retrouvé sur une liste de surveillance. Andok a été arrêté à son arrivée à l’aéroport de Schiphol après vérification de son identité. Il était cependant rentré aux Pays-Bas un mois auparavant (le voyage ayant mené à son arrestation n’étant donc semble-t-il pas son voyage de retour du Rojava). Mardi, il a été traduit devant le juge d’instruction de Rotterdam, qui l’a placé en garde à vue pour deux semaines.

Andok est le quatrième citoyen néerlandais poursuivi pour avoir pris part à la lutte des YPG contre l’État islamique. En 2016, la justice néerlandaise avait abandonné, faute de preuves, les poursuites contre Jitse Akse, un volontaire néerlandais des YPG (voir notre article). En 2018, Devin, un kurde néerlandais de 28 ans, faisait lui aussi l’objet d’un procès pour avoir combattu avec les YPG lors de la bataille de Tabqa en 2016.

Andok

Andok

Aujourd’hui c’est le 68ème anniversaire de Georges Abdallah qui a déjà passé 34 ans enfermésen France, ce qui fait de lui le plus vieux prisonnier politique d’Europe. Plusieurs initiatives étaient organisées dans le cadre de la campagne de soutien pour sa libération.

A Marseille et sa région, des militant·e·s solidaires ont organisé une vaste campagne pour un « tsunami de carte de vœux en ce jour d’anniversaire pour le chibani révolutionnaire ». A Toulouse, le collectif Palestine Vaincra a organisé la veille un feu d’artifice surprise. A Lannemezan, une cinquantaine de personnes se sont réunies à l’appel du Collectif 65 pour la libération de Georges Abdallah devant la prison. Une délégation du Collectif Palestine Vaincra, membre du réseau Samidoun, ainsi que le Comité tunisien pour la libération de Georges Abdallah étaient présents. A Beyrouth, un comité de soutien a distribué des tracts devant le ministère des affaires étrangères et l’ambassade de France.

Plus d’infos ici

Rassemblement devant la prison de Lannemezan du 02 avril 2019 pour la libération de Georges Abdallah

Rassemblement devant la prison de Lannemezan du 02 avril 2019 pour la libération de Georges Abdallah