Une centaine de prisonniers palestiniens s’était jointe mercredi à une grève de la faim de masse dans les prisons israéliennes. Les détenus ont lancé le jeûne en solidarité avec trois grévistes de la faim pour protester contre leur détention sans procès – Bilal Kayed, qui jeûne depuis 44 jours, et Muhammad et Mahmud al-Balboul, qui a lancé une grève de la faim il y a 23 jours (voir notre précédent article). Le Service pénitentiaire israélien tente de mettre un terme à la grève de la faim des prisonniers, en les sanctionnant avec des amendes de 600 shekels (142 euros), en les isolant et en les empêchant de voir les membres de leur famille.

Palestiniens détenus dans une prison militaire israélienne

Palestiniens détenus dans une prison militaire israélienne

Une présumée maoïste a été abattue par la police dans le district de Gadchiroli, dans la région orientale de l’État de Maharashtra. Elle a été tuée par une force spéciale de la police qui effectuait une opération anti-guérilla dans la zone de jungle de Bhimapur. La police affirme avoir récupéré une arme et découvert une importante cache de matériel.

Guérilla maoïste en Inde

Guérilla maoïste en Inde

Eylem Atas à été tuée le 27 juin dernier sur le front de Manbij , elle avait 23 ans et était membres des BÖG, l’une des composantes du Bataillon International de Libération. Eylem était d’origine turque, elle militait depuis des années à Cukurova, Istanbul et Ankara où la police lui avait fait perdre l’usage d’un oeil. Elle à milité pour les droits des Femmes, pour les droits des personnes LGBT, elle a manifesté dans la ville de Cizré rasée par l’armée turque. Son corps est à présent coincé à la frontière (probablement à Kobané), puisque la préfecture de Suruc refuse de la laisser entrer pour qu’elle puisse être enterrée à Cukurova.

Eylam Atas

Eylam Atas

Mercredi soir, un rassemblement était prévu en hommage aux migrants décédés en tentant de franchir la frontière à Calais. En face de ce rassemblement, une manifestation fasciste devait se dérouler, en mémoire du prêtre assassiné par les jihadistes à Saint-Étienne-de-Rouvray. Invoquant l’état d’urgence, la préfecture du Pas-de-Calais a interdit les deux rassemblements. Malgré l’interdiction, une vingtaine de personnes se sont tout de même rassemblées. Elles ont rapidement été dispersée par la police. L’une d’elle a été placée en garde à vue au commissariat de Calais, et libérée hier jeudi. Elle est convoquée le 18 octobre devant le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer pour participation à une manifestation interdite, port d’arme (un couteau) et rébellion.

Le précédent hommage aux migrants décédés (Calais, 22 juillet)

Le précédent hommage aux migrants décédés (Calais, 22 juillet)

La justice espagnole souhaite poursuivre Maria Natividad Jauregui Espina (58 ans) pour l’exécution en 1981 par ETA, à Bilbao, d’un lieutenant-colonel de l’armée espagnole. En 2013, la chambre des mises en accusation avait refusé de rendre exécutoire un premier mandat d’arrêt européen délivré pour les mêmes faits, craignant que Maria Espina soit victime de violation des Droits de l’Homme en Espagne. La Cour de cassation s’était prononcée dans le même sens en novembre 2013, permettant la libération de la Basque. Mais en août 2015, la justice espagnole a délivré un nouveau MAE, dans lequel elle réfute le risque de violations des Droits de l’Homme. Ce nouveau mandat d’arrêt européen a été lui aussi rejeté avant-hier, tant par la chambre du conseil de Gand que par la chambre des mises en accusation. Le parquet général près la Cour de Cassation ne voit aucun motif justifiant de casser cet arrêt.

Maria Natividad Jauregui Espina

Maria Natividad Jauregui Espina

Le 14 novembre 2014, un groupe de personnes armées entre dans l’agence de la Pax Bank à Aix-la-Chapelle (Aachen), vident le coffre, attachent les employés de la banque, et abandonnent les lieux sans blesser personne. La police relie cette attaques à deux autres ayant eu lieu précédemment à Aachen, et envoie une note au niveau international, faisant circuler les profils génétiques extraits d’échantillons d’ADN trouvés sur les lieux. En mars 2015, la police catalane répond en indiquant que l’échantillon extrait d’une perruque trouvée près de la Pax Bank, coïnciderait avec celui extrait d’un gant trouvé dans la rue après une action directe politique ayant eu lieu à Barcelone en juin 2009.

Une enquête conjointe germano-catalane commence alors et après avoir ramassé furtivement une canette abandonnée dans la rue par une anarchiste de nationalité italiano-autrichienne et en avoir extrait des échantillons d’ADN, la police conclu à la concordance l’échantillon de Aachen. Le 12 avril, un MAE est émis, et le 13 avril l’arrestation est opérée. Elle sera suivie d’une extradition le 30 juin (voir notre article) et d’une mise en détention à la prison de Cologne. Une autre arrestation est opérée aux Pays-Bas, la deuxième inculpées état mise en liberté provisoire en attendant son éventuelle extradition (voir notre article). Plusieurs initiatives de solidarité ont eu lieu. C’est ainsi que dans la nuit du 24 au 25 juillet, les vitres et les distributeurs de billets de deux banques de Hambourg ont été détruits, et des slogans écrits au spray en solidarité avec les deux accusées.

Kamara (Grèce) :

Kamara (Grèce) :

Deux militants CGT, accusés de violences contre des policiers lors de la manifestation nationale du 14 juin contre la loi travail à Paris (voir notre article), ont été relaxés de ces faits mercredi, mais l’un a été condamné pour rébellion. Le tribunal correctionnel de Paris a condamné ce docker du Havre, âgé de 33 ans, à un mois d’emprisonnement avec sursis pour s’être rebellé lors de son interpellation. Également jugé pour avoir lancé des projectiles sur la police, il a été relaxé faute de preuves. Le second prévenu, 39 ans, élu à Sorbiers (Loire), agent territorial de Saint-Etienne et représentant CGT, était jugé pour avoir lancé un fumigène vers les policiers et résisté violemment à son interpellation. Il a été relaxé «au bénéfice du doute».

La manifestation du 14 juin

La manifestation du 14 juin

Des heurts ont éclaté à Séoul jeudi entre la police et des manifestants sud-coréens qui voulaient perturber la cérémonie d’ouverture d’une fondation pour les femmes contraintes à l’esclavage sexuel par l’armée impériale japonaise durant la Seconde guerre mondiale. Les deux pays ont conclu en décembre un accord « définitif et irréversible » aux termes duquel le Japon offre ses « excuses sincères » et verse un milliard de yens (7,5 millions d’euros) à une fondation afin d’aider les « femmes de réconfort » sud-coréennes toujours en vie. Cet accord est dénoncé par ceux qui dénoncent le refus de Tokyo de reconnaître sa responsabilité légale. « Vous ne pouvez faire taire les victimes avec de l’argent », ont lancé les manifestants lors de la cérémonie d’ouverture jeudi de la fondation. Certains ont réussi à forcer l’entrée de la fondation où devait se tenir une conférence de presse. Ils ont été évacués par la police.

Les incidents ce jeudi à Séoul

Les incidents ce jeudi à Séoul

La semaine passée, des militants accusés d’avoir participé à l’occupation des locaux de Turkish Airlines à l’aéroport de Caselle, Turin, en septembre 2015, ont été une nouvelle fois été harcelée à leur domicile par la police. Dix participants à la manifestations de Caselle étaient astreints à pointer au commissariat deux fois par jour. Ils ont déclaré le lendemain de la dernière opération policière (le 22 juillet) de refuser les mesures restrictives.

Ils en donnent deux raisons: « Tout d’abord, parce que – comme indiqué dans l’ordonnance restrictive elle-même – elle nous empêche de réitérer l’attitude en question, à savoir le soutien à la résistance du PKK et du combat révolutionnaire au Kurdistan, soutien aujourd’hui plus nécessaire que jamais et pour lequel, s’il fallait jamais blâmer quelque chose chez nous, ce serait de ne pas en faire assez.
Ensuite, parce qu’il est temps de réagir à ce filet de mesures répressives par lequel ils tentent de réprimer les mouvements qui luttent. Du Val Susa à Turin, on ne comptent plus les personnes soumises à des restrictions. C’est assez! Une réaction collective ne peut plus être reportée, chacun sur la base de sa possibilité. Par conséquent, la plupart d’entre nous ne coopèreront plus à la restriction de leur liberté et n’iront plus au commissariat. Si vous voulez, prenez la responsabilité de nous traîner en prison. Nous sommes ici. Au pire, nous allons aller rejoindre ces camarades – Luca et Giuliano – purgeant encore peine pour leur refus courageux de l’assignation à résidence, et à qui nous saisissons l’occasion d’envoyer une accolade. Si vous pensez à nous faire peur, vous avez attaqué la mauvaise cible. »

La manifestation à l'aéroport de Caselle (Turin)

La manifestation à l’aéroport de Caselle (Turin)

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