Près de 10 000 personnes ont assisté aux funérailles de Ganesh Uike, membre du Comité central du Parti communiste d’Inde (maoïste), inhumé dans sa ville natale de Pullemla, dans le district de Nalgonda au Telangana, après avoir été tué le 25 décembre lors d’une attaque de l’État indien ayant coûté la vie à six maoïstes (voir notre article). Des représentants de partis politiques et d’organisations démocratiques de masse ont participé au cortège et à la cérémonie, au cours desquels la foule brandissant des drapeaux rouges a porté le cercueil en scandant « Ganesh est immortel ! ». Les discours ont salué son engagement politique et son rôle dans le mouvement maoïste, tout en condamnant l’attaque, avant que sa dépouille ne soit inhumée selon les rites hindous.

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Le 28 décembre 2025, la prisonnière pro-palestinienne Heba Muraisi en est à son 56ᵉ jour de grève de la faim pour dénoncer la complicité du Royaume-Uni avec le principal fabricant d’armes israélien, Elbit Systems, et pour exiger son transfert à la prison de HMP Bronzefield. Actuellement détenue à HMP New Hall, elle souffre d’un profond isolement, ayant été éloignée de sa famille et de ses proches de Londres. Sa mère, en raison de problèmes de santé, ne peut pas parcourir les plus de 286 km jusqu’à Wakefield et n’a pas vu sa fille depuis plus de quatre mois, tandis que les visites sont rarement autorisées, y compris pour les proches en mesure de se déplacer. Un appel à l’action invite à contacter HMP Bronzefield et les autorités compétentes afin qu’elles acceptent sans délai sa demande de transfert (plus d’infos).

Parallèlement, la mobilisation se poursuit en soutien aux grévistes de la faim qui luttent pour la libération sous caution de toutes les personnes réprimées pour leur engagement contre le génocide en Palestine au Royaume-Uni : Heba Muraisi, Teuta Hoxha, Kamran Ahmed et Lewie Chiaramello. Ces derniers jours, plusieurs rassemblements ont été organisés au Royaume-Uni, notamment devant les prisons des détenus, mais aussi à Paris, Madrid, Ramallah ou encore Bruxelles (voir photo).

Du 28 novembre au 9 décembre 2025, une marche de 166 km de Philadelphie à la prison de Frackville a été organisée pour soutenir Mumia Abu-Jamal et dénoncer la politique de négligences médicales contre lui, notamment le refus de soins indispensables à sa vue (voir notre article). Cette mobilisation a contribué à renforcer le combat pour sa libération et a été accompagnée d’initiatives similaires aux États-Unis et dans le monde, ainsi que de l’envoi de près de 3 000 cartes postales aux autorités pénitentiaires de Pennsylvanie. Mumia bénéficie désormais de rendez-vous médicaux réguliers, reprend ses études et remercie ses soutiens pour leur engagement.

En France, le collectif Libérons Mumia appelle à poursuivre la mobilisation avec un prochain rassemblement à Paris, place de la Concorde, le mercredi 7 janvier 2026 à 18h.

En 2026, la zone de police de Liège renforcera son dispositif de sécurité avec l’achat de 14 nouvelles caméras fixes, dont 8 à vision panoramique à 360°, capables d’assurer une surveillance globale et un suivi dynamique des suspects. Ces caméras, composées de quatre capteurs couvrant chacun 90°, seront installées dans plusieurs quartiers stratégiques (Jupille, Chênée, Sainte-Walburge, Outremeuse, centre-ville et axes de ponts) afin de compléter un réseau existant déjà dense. Avec cet investissement, Liège portera son parc à 283 caméras fixes, en plus de neuf dispositifs mobiles, confirmant l’intensification progressive de la vidéosurveillance urbaine.

Du 10 au 17 décembre 2025, la Chine et Singapour ont mené l’exercice militaire conjoint Cooperation 2025, axé sur les opérations antiterroristes urbaines, au cours duquel les forces des deux pays ont déployé des drones et des robots loups dans des entraînements coordonnés. Cet entraînement illustre l’intégration accrue des technologies sans pilote dans les combats urbains et témoigne de l’investissement continu dans l’innovation militaire de la part de Pékin et Singapour.

Samedi 27 décembre, une marche était organisée jusqu’à la prison de Zaballa, en Álava, pour dénoncer la situation des prisonniers politiques basques et appeler à intensifier la lutte pour l’amnistie globale. Des dizaines de personnes ont participé, sous une forte surveillance policière : tous les manifestants ont été fouillés individuellement, la mobilisation a été filmée et contrôlée par drone et hélicoptère, et les autorités ont imposé des contrôles stricts tout au long du parcours. Les organisateurs dénoncent une tentative de criminalisation du réseau de solidarité, évoquant des amendes pouvant atteindre 153 600 euros pour les mobilisations devant les prisons, et affirment que ces mesures visent à affaiblir le mouvement basque.

L’ICE avait prévu une rafle massive le samedi 29 novembre sur Canal Street. Dans la semaine avant la rafle, des activités groupes communautaires et nombreux groupes anti-ICE ont été informés de ce projet. La plupart de ces groupes utilisent des méthodes d’organisation autonomes/décentralisées, organisées par secteur géographique, avec un effort à l’échelle de la ville pour coordonner le partage des ressources (données sur les plaques d’immatriculation, etc.) et le partage des informations sur les rafles de l’ICE. Ce samedi là, des groupes d’activistes ont mis en garde les personnes menacées (notamment les vendeurs·euses ambulant·es) près de Canal Street. Puis de nombreuses personnes ont commencé à se rassembler devant un garage appartenant au gouvernement, où les agents de l’ICE se préparaient.

Quand l’ICE a ouvert la porte du garage pour évaluer la situation, la foule a commencé à scander « ICE hors de New York ». Des barricades légères ont commencé à apparaître derrière les premiers rangs de la foule. Les policiers de la ville (NYPD) ont commencé à s’interposer entre les agents de l’ICE et la foule qui accumulait du matériel de blocage (poubelles, palettes, etc.). Les agents de l’ICE sont restés piégés à l’intérieur du garage de 10h jusqu’en début d’après-midi. Pendant ce temps, le NYPD a fait plusieurs interpellations et disposé des grillages antiémeutes. Quand les voitures ont enfin commencé à sortir du garage, plusieurs personnes courageuses ont courru pour sauter devant le convoi. Cela l’a ralenti suffisamment pour que d’autres personnes puissent placer des objets en travers de la route. Le convoi, protégé par les policiers anti-émeutes du NYPD, a pu difficilement se dégager en raison des obstacles et des jets de projectiles. Finalement, une moitié du convoi est retournée au garage et l’autre moitié a quitté New-York, se dirigeant vers Jersey City. Après la fin de l’action, des groupes communautaires ont continué à surveiller le quartier de  Canal Street, au cas où l’ICE auraient essayé de revenir, et des groupes anti-ICE ont patrouillé le reste de la journée et le lendemain. Le NYPD a fait une dizaine d’arrestations, tout au long de la journée, et a accusé deux de ces personnes de violences contre des policiers. Plus de détails ici

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A l’occasion de la Conférence internationale de soutien aux prisonniers politiques organisée à Paris par la Plateforme Voix des Prisonniers, le prisonnier anarchiste Nikos Maziotis a adressé un message de salutations aux 300 participants venant de 18 pays (lire en intégralité).

[…] Dans cette guerre sociale et cette lutte de classes, le système international de domination actuel, l’État et le Capital, ne se contente pas de nous éliminer physiquement ou de nous emprisonner. Il exige que nous renoncions à notre identité politique, à notre lutte, à notre organisation, aux choix de confrontation que nous avons faits, à la révolution, à la lutte armée. Il exige que nous reconnaissions être des criminels, des terroristes et des éléments antisociaux, alors que ce sont précisément là les caractéristiques propres du système qu’il incarne. Notre devoir, en tant que prisonniers/prisonnières politiques, est donc de rester fidèles et cohérents avec les choix de lutte que nous avons faits. C’est là notre victoire morale et politique face aux criminels étatiques et capitalistes et à leurs appareils. Aucune révision, donc. Aucune repentance pour nos choix. […]

Détenus depuis plusieurs semaines pour avoir protesté contre la mort d’enfants et les accidents du travail dans des centres de formation (voir notre article), seize jeunes membres du Parti des travailleurs de Turquie (TİP) ont été libérés le 26 décembre dernier des prisons de Bakırköy et Silivri. Après leur sortie, les porte-paroles du TİP ont dénoncé l’injustice de leur détention, affirmant que leur lutte pour la protection des enfants et contre les conditions de travail dangereuses continue, et qu’ils poursuivront leurs actions jusqu’à la fermeture de ces centres et la démission des responsables concernés.

Le même jour, l’activiste Ozan Deniz Ödemiş a été libéré. Membre des Gençlik Komiteleri (Comités de jeunesse, en turc), il avait été arrêté et détenu le 23 décembre dernier pour « insulte au président » (voir notre article). Suite à cette annonce, son organisation a réagi en affirmant :  « Nous briserons les attaques et le blocus imposés à la jeunesse et nous libérerons tous les prisonniers révolutionnaires ».

Pour le réveillon 2025 à Bruxelles, les six zones de police de la capitale, sous un commandement unifié dirigé par Michel Goovaerts, déploieront des moyens supplémentaires, en coordination avec la police fédérale, les pompiers, les services de secours et les transports publics. Cette décision fait suite aux incidents de l’année précédente, qui avaient entraîné 159 arrestations, des interventions pour des incendies de véhicules et des dégradations de bus et trams. Des mesures ciblées incluent l’assignation à résidence de six personnes et l’analyse systématique des alertes incendie pour déterminer la nécessité d’escortes policières.