Un tribunal d’Ankara a condamné, ce mercredi, Joakim Medin arrêté fin mars à l’aéroport d’Istanbul dès son arrivée en Turquie pour couvrir les manifestations antigouvernementales ( notre article ici ) , à onze mois de prison avec sursis pour «insulte au président ». Présent pour un reportage sur les lieux d’une manifestation où l’effigie d’Erdogan pendu par les pieds avait été exhibée, le journaliste a bien signé des articles sur l’événement mais, le choix des photos pour les illustrer ne lui incombe pas. Le reporter restera en détention provisoire jusqu’à son procès pour «appartenance à une organisation terroriste», dont la date n’a pas encore été fixée. La justice turque l’accuse d’avoir participé en janvier 2023 à une manifestation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) à Stockholm, ce que dément Joakim Medin, affirmant «n’avoir jamais participé à cet événement» étant en Allemagne ce jour-là. Il risque jusqu’à 9 ans de prison.

La place Taksim, dans le quartier central de Beyoğlu à Istanbul, a été bouclée par la police à l’approche de la Fête des Travailleurs, le 1er mai. Tous les accès ont été fermés par des barrières métalliques. Comme chaque année, toute manifestation est interdite sur la place où un massacre a eu lieu le 1er mai 1977. Les grandes organisations syndicales (dont la Confédération des syndicats révolutionnaires, la DISK) ont annoncé un rassemblement à Kadıköy cette année. Mais de nombreux appels ont lieu pour une marche sur Taksim. De nombreuses personnes ayant appelé à des rassemblements sur Taksim ont d’ailleurs été arrêtées. La police a commencé ce mercredi à ériger des barrières autour de la place Taksim, du parc Gezi et du Monument de la République. De plus, les routes menant à Taksim seront fermées à la circulation automobile et piétonne à partir de demain matin.

Sept membres de la Nouvelle Armée du Peuple (NPA) ont été tués 5 h 30 le 27 avril à Purok Maghiropay par les forces conjointes des 47e, 15e, 11e et 94e bataillons de l’armée philippine. Les maoïstes tués ont été identifiés comme étant Jhonrey Mejares, alias Jai/JR, instructeur politique ; Glendel Tinio Mejares, alias Ayin, médecin ; et Charity Amacan, alias Cha/Leah, chef d’escouade. Tous trois étaient membres du Front Sud-Est du Komiteng Rehiyon — Negros, Cebu, Bohol et Siquijor. Reniel Locsin Cellon, alias Kumpol/Adie, chef d’escouade a également été tué, ainsi queMary Jane Maguilat, alias Shonie/Chinchin/Shedi, vice-chef d’équipe ; Jhon Isidor Supelanas, alias Dalia, instructeur politique ; et une personne connue sous le nom de Pitong, médecin militaire – tous faisant partie du front sud-ouest de la NPA sur l’île. Les troupes gouvernementales ont récupéré six fusils M16, dont l’un était équipé d’un lance-grenades M203, ainsi qu’un pistolet-mitrailleur KG9 et des effets personnels.

Combattants de la NPA
Combattants de la NPA

Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur français, a annoncé à l’Assemblée nationale l’ouverture d’une procédure de dissolution contre la Jeune Garde antifasciste. Né à Lyon en 2018 et présents dans plusieurs villes, ce mouvement a participé activement aux récentes mobilisations sociales, antifascistes et anticolonialistes. Le même jour, le porte parole d’Urgence Palestine Omar Alsoumi a déclaré sur les réseaux sociaux que les autorités avaient également engagé la dissolution de l’organisation pro-palestinienne fondée en novembre 2023. Présente partout en France, elle joue un rôle central dans la mobilisation contre le génocide en Palestine. Ces procédures interviennent après la dissolution de plusieurs organisations, comme la GALE ou le Collectif Palestine Vaincra (voir notre article).

Lire la déclaration du Secours Rouge Toulouse

 

Tout est parti de l’affaire des colis piégés à Genève, associés à des demandes de rançon ciblant l’entreprise horlogère Patek Philippe. La police fédérale suisse (Fedpol) est en effet en charge de l’investigation, comme le prévoit la loi en cas de présence d’explosifs. Or sa gestion de l’enquête et l’arrestation erronée de deux frères ont fait émerger plusieurs reproches de la part membres de la police judiciaire et de la justice de différents cantons.

Fedpol recruterait des enquêteurs cantonaux qui n’ont pas assez d’expérience dans la police judiciaire et parfois les enquêteurs sont des policiers dont les cantons ne veulent plus. Elle travaillerait à charge et orienterait ses enquêtes en fonction de ce qu’elle veut trouver. Enfin, les cantons proches de Berne sont sur-représentés dans Fedpol, au détriment des cantons excentrées et l’expertise des polices locales serait souvent dénigrée par leurs homologues venus de Berne. Ces reproches émanant du terrain recoupent plusieurs études récentes. L’Autorité de surveillance du Ministère public de la Confédération  et des experts externes ont pointé un manque d’enquêteurs qualifiés au sein de Fedpol, un manque de formation et des lacunes dans l’échange d’informations entre les cantons.

Dossier(s): Non classé Suisse Tags:

Une salariée et syndiquée CGT de l’entreprise Magellium Artal est menacée de licenciement par une direction qui lui reproche une « insuffisance professionnelle » sur base d’un dossier sans fondement. « Ce que la direction vise réellement, c’est une salariée engagée, qui a osé parler, résister, s’organiser » dénonce le communiqué de la CGT Magellium-Artal. Pour justifier sa menace de licenciement, la direction s’appuie sur des témoignages que la travailleuse avait donnés en tant que victime lors d’une enquête interne menée suite à l’alerte donnée par les salariés sur des conditions de travail extrêmement dégradées : surcharge chronique de travail, altercations répétées avec le responsable d’unité, humiliations, encadrement défaillant, etc.

Six mois auparavant, la direction avait aussi tenté, en vain, de licencier un membre de cette même unité qui avait lancé l’alerte avec elle et 14 autres salariés. Ainsi, la CGT dénonce une répression qui vise « à faire un exemple, à briser un syndicat combatif, et à dissuader toute dynamique collective ». Face à cette situation, une soixantaine de travailleurs se sont réunis en assemblée générale solidaire avant l’entretien disciplinaire. Cette répression antisyndicale se comprend à la lumière du rachat de l’entreprise par le fonds d’investissement Eiréné de Weinberg Capital Partners, lié à l’industrie de défense. Un rassemblement solidaire aura lieu mercredi 30 avril à 12h30 devant le site de Magellium Artal à Ramonville Saint-Agne (1 rue Ariane) appelé par de nombreuses organisations, dont le Secours Rouge Toulouse.

Le 14 mars dernier, l’Unité Opérationnelle Franco-Allemande (UOFA) « Daniel Nivel », composée de membres du personnel de la Gendarmerie nationale et de la Police fédérale allemande, est officiellement entrée en service. Créée sur la base du Traité d’Aix-la-Chapelle sur l’intégration et la coopération franco-allemande, l’UOFA intervient notamment lors d’événements et de manifestations de grande ampleur. Elle n’est pas uniquement opérationnelle dans la région frontalière, mais peut être déployée à l’échelle nationale dans les deux pays. Des premières collaborations de ce type avaient eu lieu en 2019 lors du sommet du G7 à Biarritz et du Tour de France. L’UOFA porte le nom d’un gendarme blessé par des hooligans allemands lors de la Coupe du monde de football 1998.

La police de Mesa (Arizona) est intervenue peu avant 2 heures du matin, hier lundi 28 avril, suite à une explosion signalée au centre de service Tesla de la ville. C’était un Cybertruck Tesla fraîchement livré au concessionnaire qui brûlait (photo). Les policiers ont remarqué une camionnette suspecte garée à proximité et avoir vu un homme à vélo s’approcher et ouvrir la portière. Les agents ont immédiatement arrêté l’homme, Ian Moses, 35 ans. Les enquêteurs ont pu établir un lien entre lui et les photos de sécurité prises par le centre de sécurité Tesla lors de l’incendie. Ian Moses a été incarcéré pour « incendie criminel ». C’est la septième arrestation pour des actions similaires aux USA (voir notre article)

Dossier(s): Amérique du Nord Tags:

Les opérations anti-maoïstes dans la région de la frontière entre le Chhattisgarh et le Telangana prennent de plus en plus d’ampleur (photo). Ce sont maintenant 24 000 policiers et paramilitaires qui ratissent une zone de 700 km² – ce qui en fait la plus grande opération anti-guérilla de l’histoire du pays. Des escouades de chiens, des drones sans pilote et des hélicoptères de l’armée de l’air indienne interviennent en appui. À ce jour, six maoïstes auraient été tués lors de divers accrochages (voir notre article). Un paramilitaire de la Special Task Force a été blessé par l’explosion d’IED le 24 avril (voir notre article) et un autre (de la District Reserve Guard, DRG) le 26. Un des objectifs de l’opération est de capturer d’importants dirigeants maoïstes tels que Madvi Hidma Damodar, Bandi Prakash, Azad, Chandranaje, Sujata, Kattaram Chandra Reddy, Vikalp, Vijjo, Urmila, Ganga, Mangdoo, Abhay et Paparao, tous membres clés des comités maoïstes central.

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Nouvelles inquiétantes de la colonie pénitentiaire IK-10 de Krasnokamensk, où est incarcéré Alexandr Snezhkov, l’un des accusé.es dans l’affaire des « anarchistes de Tchita », condamné à  des peines de prison en avril 2024 avec Lyubov Lysunova pour des tags anti régime et avoir administré des canaux anarchistes sur Telegram ( notre article ici ). Depuis plus de 58 jours, il est détenu en isolement en SHIZO, un quartier d’isolement punitif. Durant les premières semaines, Alexandr a été maintenu en isolement complet, ensuite, un autre détenu l’a rejoint. De faux rapports sur des « violations » présumées du règlement maintiendrait l’anarchiste en isolement, l’administration pénitentiaire souhaite faire transférer Alexander au SUS, sous conditions de détention strictes, c’est le régime le plus sévère d’une colonie à régime général.

Pour lui écrire ( en russe obligatoirement ):
Snezhkov Aleksandr Evgenevich (né en 2003) [Снежков Александр Евгеньевич (2003 г.р.)]
FCU IK-10 UFSIN [Service pénitentiaire fédéral] de Russie [ФКУ ИК-10 УФСИН России]
674673, Krasnokamensk, kraï de Transbaïkalie [г. Краснокаменск, Забайкальский край] (Russie)