Une manifestation a eu lieu mercredi, au cours duquel des orateurs ont dénoncé le fait que des militaires du 27e bataillon d’infanterie d’Iguala ont contribué à l’enlèvement et au massacre  des normaliens d’Ayotzinapa, le 26 septembre 2014. Des centaines de membres de la Fédération des étudiants paysans socialistes du Mexique ont lancé des dizaines de pétards ainsi que des pierres et défoncé, avec une camionnette appartenant à la société Sigma, la porte principale de la caserne du 27e bataillon d’infanterie. La véhicule a été incendié, d’autres portes ont été dégradées, et les murs tagués. Après environ 30 minutes d’affrontements, les manifestants sont retournés à Chilpancingo. C’est la deuxième fois, des normaliens d’Ayotzinapa attaquent une caserne dans le cadre des activités commémorant le huitième anniversaire de la disparition des 43 étudiants de l’école normale.

 

 

 

Bilal al-Saadi, président du Freedom Theatre, a été arrêté dimanche 11 septembre par l’armée israélienne au checkpoint Zaatar, alors qu’il rentrait à Jénine en compagnie de Mustafa Sheta, le directeur du théâtre, après avoir participé à Ramallah à l’assemblée générale du réseau des arts vivants de Palestine. Aucune explication n’a été donnée ni à lui, ni à Mustafa Sheta qui était avec lui, ni à sa famille. Nous savons qu’il va être traduit mardi devant un tribunal militaire et qu’il sera sans doute placé en détention administrative sans accusation ni procès, pour 3 ou 4 mois renouvelables sans justification. Le Freedom Theatre a été créé en 2006 par Juliano Mer Khamis, Zakaria Zubeidi et quelques autres. Juliano a été assassiné en 2011 devant le théâtre et cet assassinat n’a jamais été élucidé. Zakaria Zubeidi, après de multiples arrestations est encore aujourd’hui en prison. Bilal al-Saadi, président du Conseil du théâtre, est avec le Freedom Theatre depuis sa création en 2006. Son arrestation s’inscrit dans la tentative acharnée de faire taire les voix palestiniennes et d’écraser leur culture.

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Plusieurs affrontements ont eu lieu dans le centre de Santiago. Ces confrontations entre des manifestants cagoulés et des carabiniers on eu lieu dans le cadre du traditionnel pèlerinage au Cimetière Général, lors d’une nouvelle commémoration du coup d’état. Des feux d’artifice, des cocktails Molotov et des objets contondants ont été lancés sur les forces de sécurité, qui utilisaient des canons à eau et à gaz pour disperser les manifestants et faire tomber les barricades érigées dans le centre de Santiago. Par ailleurs, dans le secteur de Cerro Blanco, une foule a attaqué et détruit un restaurant de restauration rapide appartenant à la chaîne de pizzas Papa John’s.

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Figen Yüksekdag est cofondatrice du Parti socialiste des opprimés (Ezilenlerin Sosyalist Partisi, ESP), dont elle a été la présidente jusqu’en septembre 2014, année où son parti a rejoint le HDP. Au deuxième congrès du HDP, le 22 juin 2014, Figen Yüksekdag est élue coprésidente du parti avec le député kurde Selahattin Demirtaş. Aux élections législatives de juin 2015, elle est élue à Van. L’année suivante, le 4 novembre 2016, elle est arrêtée avec de nombreux autres députés du HDP, dont Demirtas. Depuis, elle est détenue dans la prison de haute sécurité de Kandıra, dans la province de Kocaeli, à l’ouest de la Turquie. Elle fait partie des 108 accusés poursuivis dans le cadre du procès dit de Kobanê et encourt à ce titre la prison à vie.

Elle a écrit en prison un recueil de poèmes,  « Yıkılacak Duvarlar » (« Les murs s’écrouleront »), qui a été publié en 2020 par la maison d’édition Ceylan à Istanbul. Un tribunal d’Antalya l’a désormais interdit, les éditions de ce livre ne peuvent plus être vendues depuis jeudi. La prochaine étape consistera pour les représentants de la sécurité de l’Etat à se rendre dans les librairies et la maison d’édition afin de confisquer tous les recueils de poèmes disponibles en vue de leur destruction. Pour justifier l’interdiction du livre, la justice turque a choisi une ligne du poème « Bulutlu Başım » (en français : Ma tête trouble). «L’humanité se tortille au bord du néant tandis que les sous-sols brûlent, emmaillotées dans l’obscurité, que l’on tire dans la tête des bébés dans les maisons isolées.» C’est une allusion aux massacres perpétrés par l’armée turque en 2016 dans la ville de Cizre, dans des sous-sols d’immeubles où de nombreuses personnes s’étaient réfugiées pendant le siège militaire. Au moins 177 personnes ont été brûlées ou abattues par les forces de sécurité dans les sous-sols.

Le journaliste et militant Ghassen Ben Khélifa, en détention pendant 5 jours sur instructions du parquet du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, a été libéré ce dimanche. Le syndicat des journalistes a dénoncé « la facilité du ministère public à émettre des mandats de dépôt contre des citoyens et des journalistes sans qu’il y ait de soupçons ou éléments de crimes ». Le journaliste, arrêté dans une affaire terroriste liée à une page Facebook qui publie des contenus contre le président Saïed, avait entamé le 9 septembre une grève de la faim en signe de protestation contre les conditions de sa détention. Une marche de protestation avait été organisée vendredi dernier à partir du siège du syndicat national des journalistes tunisiens en direction de l’avenue Habib Bourguiba pour revendiquer la libération de Ghassen Ben Khelifa. D’autres rassemblements avaient eu lieu, notamment à Montréal.

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Un groupe d’habitants du quartier de Brasilia, au sud de Bogota, a attaqué, après une journée de protestations, les installations du Centre d’Attention Immédiate (CAI) de la Police Métropolitaine de Bogota. Il s’agit du deuxième CAI à être attaqué en moins de 24 heures à Bogotá (vendredi après-midi, un CAI de Santa Librada avait fait l’objet d’une attaque incendiaire). L’escadron mobile anti-émeute est intervenu pour contrôler la situation et dégager plusieurs des routes qui étaient recouvertes de pneus et d’autres éléments ne permettant pas le passage. Pendant ce temps, dans le sud de Bogota, les manifestations de citoyens exigeant la réforme de la police se poursuivent.

Au moins 37 Palestiniens ont été blessés lors d’affrontements avec des soldats israéliens en Cisjordanie. Le Croissant-Rouge palestinien a dû prendre en charge trois blessés touchés par des balles réelles et neuf par des balles en caoutchouc, tandis que les 25 autres avaient inhalé des doses massives de gaz lacrymogènes. Dans la ville de Sinjil, au nord-est de la ville de Ramallah, les soldats ont tiré de nombreuses balles réelles, des balles en acier recouvertes de caoutchouc et des bombes à gaz sur les Palestiniens avant de les agresser physiquement. Cela s’est produit après que plusieurs colons israéliens aient envahi les terres palestiniennes dans la zone d’ar-Rafid. Deux Palestiniens ont été touchés par des balles réelles, deux par des balles en acier recouvertes de caoutchouc, et des dizaines de personnes ont subi les effets de l’inhalation massive de gaz lacrymogènes. À Kufur Qaddoum, à l’est de la ville de Qalqilia, les soldats ont attaqué la manifestation hebdomadaire et ont tiré sur quatre jeunes hommes avec des balles en acier recouvertes de caoutchouc. Les soldats ont tenté d’enlever plusieurs Palestiniens. La manifestation de cette semaine à Kufur Qaddoum s’est également tenue en solidarité avec Nasser Abu Hmeid, un détenu palestinien gravement malade et atteint d’un cancer et privé d’un traitement médical spécialisé.

Les soldats des forces d’occupation ont également attaqué une manifestation près de l’entrée principale du village d’al-Jeeb, au nord-ouest de Jérusalem, et ont blessé cinq Palestiniens qui ont été aspergés de gaz poivré et agressés ; parmi les blessés se trouvaient Moayyad Sha’ban, le chef de la Commission de résistance au mur et à la colonisation à Jérusalem, et le militant non-violent Omar Maw’ed. À Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, les soldats ont tiré sur deux Palestiniens avec des balles en acier recouvertes de caoutchouc et ont fait subir à des dizaines de personnes les effets de l’inhalation massive de gaz lacrymogènes dans le village de Beit Dajan, à l’est de la ville. Dans la ville de Beita, au sud de Naplouse, les soldats ont blessé cinq Palestiniens lors de la manifestation hebdomadaire près de l’entrée principale de la ville.

Diverses manifestations d’étudiants ont eu lieu le matin et l’après-midi de vendredi. Certaines dans le centre-ville de Santiago, d’autres de la Plaza Italia à l’est, et d’autres encore de Providencia à Santiago, menées par des lycéens et des étudiants. La manifestation qui avait lieu sur l’Avenida Providencia a été dispersée par les Carabiniers, notamment à l’aide d’autos-pompes. Les manifestants ont lancé des projectiles divers sur les forces de l’ordre et érigés un barricade. Ces affrontements ont généré des perturbations dans les rues de la commune du secteur est de la région métropolitaine, et la fermeture de certaines stations de métro.

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Dans la banlieue nord de la capitale de la Guinée, les manifestations d’opposition et de protestation et leur répression se succèdent. De nouveaux affrontements ont eu lieu après l’enterrement d’un jeune tué hier, dans le quartier Carrière hier jeudi. C’est au retour des jeunes du cimetière après l’enterrement de Gadiri Diallo, 16 ans, tué par balle hier que les heurts ont recommencé, vers 12 heures. Les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), en grand nombre, ont à nouveau tiré sur les jeunes manifestants, faisant plusieurs blessés.

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