Plus d’une centaine de personnes, étudiantes et académiques, ont signé une lettre ouverte appelant à la libération d’un universitaire maoïste arrêté le mois dernier. Zhang Yunfan, diplômé en philosophie à l’Université de Pékin a été arrêté le 15 novembre dernier lors d’une lecture, il a été inculpé pour avoir « rassemblé une foule afin de perturber l’ordre public » après avoir émis des opinions sur « certains événements historiques ». On ne sait pas où il est détenu et où il sera détenu durant les six prochains mois de sa condamnation. Zhang aurait également organisé une visite d’un groupe d’étudiants de l’Université de Pékin à Shaoshan, le lieu de naissance de Mao, en 2014. Il était également actif aux côtés des travailleurs immigrants et participait à des programmes d’éducation pour les enfants pauvres.

Zhang Yunfan

Zhang Yunfan

Un des dirigeants les plus recherchés du PCI(maoïste), Jampanna, alias Jinugu Narasimha Reddy, s’est rendu aux autorités du Telengana. Membre du Comité Central du parti, il fut l’un des premiers à rejoindre le People’s War Group (dont la fusion avec le MCC a engendré le parti actuel) à Eturunagaram il y a près de 35 ans. Vivant dans la clandestinité, sa tête était mise à prix pour une somme très importante depuis de longues années. Jampanna est connu pour son expertise en matière d’opérations militaires et avait été à la tête de la commission militaire de l’Odisha State Committee. Il a également dirigé la division Kalahandi-Kandhamal-Boudh-Nayagarh du PCI(maoïste). Selon les autorités, il travaillait actuellement et depuis longtemps à la frontière entre le Chhattisgarh et l’Oidsha. Il a, entre autre, joué un rôle important dans le déploiement de l’influence maoïste dans la ceinture forestière reliant les districts de Kandhamal et de Kalahandi dans l’Odisha. Jampanna avait échappé à une opération de contre-insurrection menée par la police spéciale à la frontière entre le Kalahandi et le Kandamahal (Odisha) en décembre 2014. La police le recherchait dans le cadre de nombreuses affaires d’attaques contre la police et les forces de sécurité.

Jampanna, alias Jinugu Narasimha Reddy

Jampanna, alias Jinugu Narasimha Reddy

Les affrontements continuent dans la bande de Gaza entre des soldats israéliens et des Palestiniens qui protestent contre la décision des États-Unis de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël. Le nombre de victimes des affrontements avec l’armée israélienne parmi les Palestiniens a atteint 12 personnes depuis l’annonce de Trump.

Zakaria Al-Kafarneh, 24 ans, et un autre homme non identifié, tous deux atteints à la poitrine par les balles israéliennes dans la bande de Gaza lors de heurts distincts dans le nord et l’est du territoire le long de la barrière de sécurité israélienne. Six Palestiniens ont été blessés par des balles réelles lors de ces heurts auxquels ont pris part des centaines de personnes, lançant des pierres en direction des soldats postés de l’autre côté de la barrière en différents points du territoire. Un Palestinien de Gaza, Sharif al Abed Shalash âgé de 28 ans, est décédé samedi après avoir été blessé dimanche dernier lors d’une manifestation à Jabaliya.

Affrontement à Jerusalem

Affrontement à Jerusalem

Le CPP a annoncé un cessez-le-feu unilatéral de huit jours (du 23 décembre au 2 janvier) pour les vacances de Noël. Ka Oris, porte-parole de la New People’s Army a fait cette déclaration via un communiqué sur le site du parti ce vendredi. Cette trêve fait suite à un ordre du Comité Central du parti « pour observer les vacances traditionnelles du peuple philippin et le 49ème anniversaire du parti » le 26 décembre. Ka Oris a déclaré que durant cette période, « toutes les unités de la NPA et des milices populaires doivent cesser de mener des campagnes et des opération militaires offensives contre les forces du gouvernement et ses paramilitaires ». Il a néanmoins insisté pour que tous les guérilleros et leurs alliées doivent rester sur mode défensif actif afin de défendre la population et les forces révolutionnaires « Toutes les unités de la NPA doivent rester en état d’alerte maximale et prêtes à affronter toute action ou tout mouvement hostile des forces armées ennemies, de la même manière que lors du cessez-le-feu de six mois observés l’an dernier au cours duquel l’AFP a occupé et déployé ses troupes dans au moins 500 hameaux à travers le pays, commettant de nombreuses violations des droits de l’homme contre les civils et leurs communautés ».

Guérilleros de la NPA

Guérilleros de la NPA

Nikos Maziotis, prisonnier de l’organisation Lutte Révolutionnaire, a été l’objet d’une agression aux intentions manifestement homicides de la part d’un gang de prisonniers. Ceux-ci se sont présentés à dix dans sa cellule et, après avoir lui avoir demandé, « c’est toi Maziotis qui joue aux durs? », l’on agressé. Maziotis, qui était en grand état de faiblesse en raison de la grève de la faim de 36 jours qu’il venait de terminer (voir notre article), a résisté à l’agression mais n’a dû son salut qu’à l’intervention rapide et solidaire des prisonniers turcs et kurdes détenus dans la même aile. Nikos a été blessé à la tête, aux côtes et à l’abdomen et a dû être transféré à l’hôpital de la prison. Nikos ne connaissait pas ses assaillants.

Nikos Maziotis

Nikos Maziotis

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De nouvelles manifestations de l’opposition avaient lieu mercredi au Honduras pour protester contre la réélection du président de droite Juan Orlando Hernandez, alors que les Etats-Unis ont estimé ne voir « rien » qui permettrait de remettre en cause le résultat officiel mais contesté du scrutin. L’opposition, qui conteste ce résultat et demande une nouvelle élection, a appelé ses partisans à descendre dans la rue. Quelque 3.000 personnes ont manifesté devant le siège du haut commandement des forces armées dans la capitale pour protester contre les assassinats, les agressions physiques, les persécutions commises selon l’opposition par les forces de sécurité depuis l’élection présidentielle du 26 novembre (voir notre dernier article sur le sujet[->]). Des manifestants portaient des croix de bois sur lesquelles étaient inscrits des noms des 12 personnes tués par les forces de l’ordre dans la répression des manifestations.

Manifestation au Honduras

Manifestation au Honduras

Une bombe à retardement a explosé ce vendredi matin devant la cour d’appel d’Athènes provoquant d’importants dommages matériels à la façade du bâtiment. L’explosion s’est produite vers 01h15 GMT après des appels à deux quotidiens grecs pour provoquer l’évacuation des alentours. Une demi-heure avant l’explosion, une fourgonnette s’est garée devant la cour d’appel. Deux personnes en sont sorties et ont posé la bombe devant le bâtiment alors que le chauffeur du véhicule a tiré contre le gardien du tribunal sans le blesser. Une douille a été découverte près de la guérite du gardien tandis que la fourgonnette a été retrouvée carbonisée dans un quartier proche.

L’action survient à un moment de vives protestations contre une loi qui a durci la répression contre les personnes qui tentent de s’opposer aux ventes forcées de biens immobiliers appartenant à des Grecs endettés. Elle n’a pas encore été revendiquée mais évoque celles réalisées par l’Organisation des combattants populaires (OLA) actif depuis 2013.

La police scientifique devant le tribunal attaqué

La police scientifique devant le tribunal attaqué

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Les forces israéliennes ont réprimé jeudi des manifestations contre la décision du président Trump à Jérusalem. Les forces d’occupation ont ouvert le feu sur les manifestants à Sair, à l’est d’Hébron, blessant deux personnes et provoquant l’étouffement de plusieurs autres personnes par inhalation de gaz lacrymogène. Un manifestant a été atteint d’une balle dans la jambe alors que l’autre a été touché par une balle en acier enduite de caoutchouc.

Dix-huit jeunes Palestiniens ont été blessés jeudi dans des affrontements qui ont éclaté lors d’une manifestation à l’ouest de Qalqilya. Les équipes d’ambulanciers ont soigné 18 blessés, dont 17 dus à l’inhalation de gaz lacrymogènes à trop hautes doses, et un jeune avait été blessé après avoir été touché par une balle en acier enduite de caoutchouc dans le quartier d’Al-Naqar.

Manifestations à Naqoura

Manifestations à Naqoura

Cinq personnes ont été tuées et 96 autres blessées mardi dans des manifestations survenues dans la région semi-autonome du Kurdistan irakien, suite à un vaste mouvement de colère contre les salaires impayés et la corruption. Le plus lourd bilan a été enregistré dans la ville de Rania, dans la province de Souleymanieh, où les forces de sécurité ont ouvert le feu sur la foule et employé des gaz lacrymogènes lorsque des manifestants ont mis le feu aux bureaux de plusieurs partis kurdes. Les heurts ont fait cinq morts et 80 blessés.

Des affrontements se sont également produits dans la ville de Souleymanieh, où les forces de l’ordre ont tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. A Koysinjaq, les manifestants ont mis le feu au bureau du maire ainsi qu’au siège du Parti démocratique du Kurdistan (PDK de Massoud Barzani). A Kifri, des centaines de manifestants ont pris le contrôle du siège du même parti après avoir jeté des pierres sur le bâtiment. Exaspérés par la détérioration de la situation économique après le référendum d’indépendance du 25 septembre initié par Barzani, les protestataires avaient incendié la veille les permanences du PDK, de l’UPK, du parti Goran, de l’Union islamique et du Groupe islamique à Piramagroun, à 30 km de Souleimaniyeh

Scène d'émeute au Kurdistan irakien

Scène d’émeute au Kurdistan irakien

Erdal Gokoglu, qui était emprisonné à Liège depuis le 13 novembre a été extradé ce matin vers Aix-la-Chapelle (Aachen). Ni son avocat ni ses proches n’étaient au courant, et le dernier recours en cassation n’a pas même été possible. Depuis son arrestation il y a 38 jours, Erdal avait été soumis à un régime d’exception : interdit de droit de visite, de droit de cantiner et même d’échanger du courrier et d’obtenir des timbres. L’Allemagne l’accuse d’appartenance au DHKP-C avec pour « preuves » qu’il a distribué des revues, organisé des concerts du groupe de musique Grup Yorum et participé à une conférence à l’Université de Berlin.

Liberté pour Erdal Gokoglu !

Liberté pour Erdal Gokoglu !