La cour d’appel d’Aix-en-Provence a condamné ce mardi matin Cédric Herrou à quatre mois de prison avec sursis. Ce militant, principale figure de l’association d’aide et de défense des migrants Roya Citoyenne, près de Vintimille en Italie, était poursuivi pour « aide à l’immigration clandestine ». Cédric Herrou, qui hébergeait des migrants et les conduisant demander l’asile en France, avait été condamné en première instance à 3.000 euros d’amende avec sursis et relaxé pour le squat d’un bâtiment SNCF désaffecté où il avait abrité une cinquantaine d’Érythréens. N’avait été retenu contre lui que le fait d’avoir, en 2016, pris en stop des migrants côté italien. En appel, le parquet d’Aix-en-Provence avait requis huit mois de prison avec sursis à l’issue d’une audience le 19 juin.

Cédric Herrou

Cédric Herrou

Il a fallu une longue lutte juridique et militante pour que Mumia puisse recevoir des soins (voir notre article). Cette lutte a porté ses fruits, comme en témoigne cette lettre de Mumia:

« J’ai récemment été informé que le niveau d’infection (hépatite C) était nul selon les derniers tests de laboratoire. Ceci est dû à l’efficacité de mon traitement dont j’ai enfin pu bénéficier. J’en remercie encore mes avocats qui ont agi en justice pendant que j’étais en proie à un coma diabétique, inconscient et donc incapable de me défendre. Je n’oublie pas mes nombreux amis qui ont accompagné ce combat sans relâche avec de l’argent et des protestations. Ne pouvant pas m’adresser individuellement à chacun d’entre vous, c’est par ma voix ou à la lecture de ce message que je vous renouvelle mes plus sincères remerciements. Vous avez montré une fois de plus le pouvoir du peuple lorsqu’il se mobilise. La bataille pour moi contre la maladie n’est toutefois pas terminée car le cadeau le plus cruel, faute de traitement durant une trop longue période, est le diagnostic d’une cirrhose du foie. Je voudrai enfin souligner mon immense joie de savoir que notre combat, votre combat, a ouvert l’espoir à des milliers de prisonniers de Pennsylvanie de se soigner et de se prémunir contre les ravages de l’hépatite C. Mumia Abu-Jamal depuis la prison de Frackville. »

Le 29 juin, le procureur principal de Philadelphie Seth Williams, en charge de l’affaire de Mumia, a plaidé coupable dans un procès pour corruption et pots de vin (29 délits retenus). Il a dû immédiatement démissionner de son poste et a été aussitôt emprisonné.

Mumia Abu Jamal / Seth Williams

Mumia Abu Jamal / Seth Williams

La police du Gujarat a arrêté un ancien membre du comité central du PCI(maoïste) près de Nagpur (Maharashtra) ce mardi matin. Tushar Kanti Bhattacharya, 62 ans, qui fut également en charge des divisions de l’Uttar Pradesh, de l’Uttarakhand et du North Bihar durant plusieurs années, revenait du Bengale occidental en train lorsqu’il a été interpellé. Sa femme, Soma Sen, professeur à la Nagpur University, a dit qu’il s’était rendu à Kolkata pour rendre visite à sa soeur. Son avocat Prakash Meghe a déclaré qu’il avait été interpellé dans le train par des policiers. Ceux-ci l’ont contraint à couper son téléphone avant de lui montrer un mandat d’arrêt émis par un tribunal de Surat en lien avec une affaire datant de 2010. Meghe a ajouté qu’il avait été autorisé à lui passer un coup de fil depuis l’aéroport de Nagpur « Il a dit que la police du Gujarat l’emmène à Surat, et qu’il comparaitra demain mercredi ».

Bhattacharya avait déjà été arrêté par la police du Bihar en septembre 2007 en connexion avec les quatre décennies de raids maoïstes contre les propriétaires fonciers du village de Tappalpur aujourd’hui situé dans le Telengana. Il avait été incarcéré dans la prison de Cherlapally, à Hyderabad. Après avoir été libéré sous caution il y a deux ans, il s’était installé à Nagpur avec sa femme. Il avait rejoint le PCI(maoïste) dans les années ’70.

Prison de Cherlapally à Hyderabad

Prison de Cherlapally à Hyderabad

Le 24 juillet, quatre conducteurs de train participant à une grève ont été arrêtés à Rawalpindi, au Pakistan et accusés de « terrorisme ». Les 4 conducteurs ont été présentés devant la Cour antiterroriste et en vertu, en autre, de l’article 7 de la Loi antiterroriste, ils ont été condamnés, lors de cette première audience, à 14 jours de détention préventive. Les conducteurs sont accusés d’avoir incité les autres conducteurs à rejoindre la grève et auraient téléphoné aux conducteurs d’autres gares pour arrêter le travail entraînant des perturbation du trafic ferroviaire.

Plus de 270 conducteurs ont suivit la grève demandant une augmentation de salaire, le paiement des heures supplémentaires et la réintégration des conducteurs licenciés par les autorités.

Grève des travailleurs des chemins de fer pakistanais (archive)

Grève des travailleurs des chemins de fer pakistanais (archive)

La Direction du Renseignement de la Préfecture de Police (DRPP) a acheté un nouveau IMSI Catcher pour 15.000€. Un IMSI Catcher est un dispositif qui imite une antenne relai de téléphonie mobile afin d’identifier tous les numéros de téléphone qui se trouvent à proximité. Un cas classique d’utilisation est donc de lister des personnes se trouvant dans ou aux alentours d’une manifestation. Les engins peuvent être dissimulés dans un véhicule, dans un sac à dos ou même dans des vêtements. Certains modèles peuvent aller jusqu’à intercepter des conversations. La DRPP a donc cherché à acquérir l’un de ces dispositifs tout en se tournant vers un nouveau fournisseur. C’est cette nouvelle source d’approvisionnement qui explique que personne à la DRPP ne soit actuellement capable de faire fonctionner l’engin, des fonctionnaires volontaires pourraient néanmoins recevoir une formation en septembre ou en octobre prochain.

Une application Android existe pour tenter de se prémunir de ces engins et de détecter leur présence. Voir pour cela l’article que nous avions rédigé en avril 2015.

Fonctionnement d'un IMSI Catcher

Fonctionnement d’un IMSI Catcher

Une équipe d’observateurs de la mission des Nations Unies, des membres de la police nationale et des les membres des FARC, qui participaient aux travaux de démantèlement d’une dépôt d’armes et de munitions des FARC, ont été pris dans une embuscade à 8H heure locale près de Caloto dans le département de Cauca (sud-ouest). Lors de l’attaque, un policier de 31 ans a été blessé. Il a été transporté à Cali et son pronostic est réservé. L’embuscade serait l’oeuvre des dissidents des FARC.

La mission de l’ONU en Colombie a annoncé fin juillet avoir vidé plus de dépôts caches d’armes des FARC dans le cadre de la dernière phase du désarmement de cette guérilla qui comptait plus de 7.000 combattants, mais a mis en doute son achèvement avant la date prévue du 1er septembre. La mission a précisé que la guérilla avait communiqué des informations sur 779 dépôts, bien que les FARC aient déclaré en compter plus de 900. Plusieurs centaines de membres des FARC ne se reconnaissent pas dans l’accord de paix signé avec le gouvernement du président Juan Manuel Santos et sont entrés en dissidence.

Agent de l'ONU pour le désarmement des FARC en Colombie

Agent de l’ONU pour le désarmement des FARC en Colombie

Un sous-inspecteur de police a été tué et un policier grièvement blessé au cours d’une fusillade avec la guérilla maoïste dans le district de Rajnandgoan du Chhattisgarh ce dimanche. « Une fusillade s’est déroulée entre des guérilleros et une brigade de la District Reserve Guard du district de Rajnandgoan à environ 13h à proximité du village de Bhave. Le sous-inspecteur Yugalkishor Verma a été abattu et un policier blessé selon des informations en provenance du commissaire locale » peut-on lire dans une déclaration publiée par le quartier général de la police du Chhattisgarh. D’autres sources affirment que le policier blessé serait décédé durant son transfert à l’hôpital, mais cela n’a pas été confirmé. Le combat a eu lieu alors que l’équipe de la DRG menait une opération de ratissage dans la région.

Le sous-inspecteur Yugalkishor Verma

Le sous-inspecteur Yugalkishor Verma

Ce jeudi 3 août 2017, la police a défoncé les portes de plusieurs maisons à Florence, Rome et Lecce, pour arrêter huit anarchistes de Florence. Il s’agirait du résultat de l’enquête menée par la DIGOS et l’antiterrorisme pour deux épisodes. Le premier, un engin explosif déposé devant une librairie liée à Casapound pendant la nuit du nouvel an dernier, où le policier-artificier a perdu une main et un œil au cours de l’opération de déminage (Voir notre article). Le second pour le jet d’un cocktail Molotov contre une caserne des carabiniers à Florence le 21 avril dernier. La police dit avoir procédé à l’identification par le biais d’écoutes téléphoniques, de filatures et de prélèvements ADN. Les chefs d’inculpation sont : tentative d’homicide pour les cinq de la première affaire, fabrication, détention et transport dans un lieu public d’un engin explosif ou incendiaire, ainsi que dégradation aggravée pour tous et association de malfaiteurs. La police serait encore à la recherche d’autres personnes.

Durant la perquisition du squat de la Riottosa, les anarchistes sont allés sur le toit pour résister pendant plusieurs heures aux arrestations et à l’expulsion du lieu, occupé depuis dix ans, tandis que d’autres personnes manifestaient leur solidarité aux abords du lieu assiégé par la police.

Le lieu de l'explosion à Florence

Le lieu de l’explosion à Florence

Deux comptes Facebook liés à la page « Soutien au Bataillon International de Libération au Rojava » ont été momentanément suspendus ainsi que la page elle-même. Facebook a conditionné la remise en ligne des comptes et de la page à la suppression de deux contenus jugés comme « non-respectueux des standards de la communauté ». Les deux contenus:

– une photo et un extrait traduit de la fondation de la TQILA (L’Armée de Libération et d’Insurrection Queer), un sous-groupe de l’IRPGF (Forces de Guérilla Populaires Révolutionnaires Internationales), une composante anarchiste de l’IFB (Bataillon International de Libération).
– une vidéo « Soutien au Bataillon International de Libération au Rojava ». Cette vidéo avait déjà été brièvement censurée par Youtube en mai dernier, mais avait été rapidement remise en ligne après avoir fait appel.

Aucune de ces deux publications (ni aucune publication de la page en général) ne contient de contenu ‘graphique’ pouvant heurter la sensibilité de qui que ce soit. Le Bataillon International de Libération ainsi que ses composantes (MLKP, TKPML, BÖG, IRPGF,…), le Tabûra Enternasyonal (anciennement appelé Antifa Tabur) sont en ce moment même au front à Raqqah, pour déloger l’Etat Islamique de la ville qui fût sa capitale. L’ensemble des Forces Démocratiques Syriennes (QSD) lutte contre l’Etat Islamique et garantit à la ville une autonomie administrative du reste de la Fédération du Nord de la Syrie (Rojava) afin de ne pas lui imposer une énième occupation militaire. Ce n’est pas la première fois que Facebook censure du contenu lié à la résistance contre l’Etat Islamique, contre les groupes rebelles islamistes et contre les puissances impérialistes et réactionnaires en Syrie.

Censure de la page de Soutien au Bataillon International de Libération au Rojava

Censure de la page de Soutien au Bataillon International de Libération au Rojava


Facebook censure la page de Soutien au Bataillon International

Facebook censure la page de Soutien au Bataillon International