Le gouvernement libéral a déposé le projet d’une loi spéciale pour forcer le retour au travail des enseignants de l’Ontario en grève, après que la Commission des relations de travail en éducation eut statué que les grèves des enseignants mettaient en péril l’année scolaire des élèves. Les libéraux n’ayant pas obtenu le consentement unanime de l’Assemblée législative pour faire adopter le projet, le gouvernement majoritaire devra suivre les règles parlementaires, ce qui signifie que la loi sera votée vendredi au plus tôt.

Enseignants grévistes de l'Ontario

Enseignants grévistes de l’Ontario

Un exploitant d’un mine d’or illégale, qui a été indicateur de police (au moins dans une affaire de fusillade remontant à janvier 2013), a été abattu dans sa maison par des membres présumés de la guérilla maoïste lundi à Jose Panganiban, dans la province de Camarines Norte. Dix personnes en uniforme et lourdement armées ont emmené l’indicateur. Quatre policiers sont intervenus mais ils sont tombés dans une embuscade et ils ont été désarmés. L’indicateur a été abattu d’une balle dans la tête par le commando qui est parti en laissant des engins explosifs pour ralentir d’éventuels poursuivants. Trois des bombes ont explosé tandis que huit ont été découverts par des soldats. Par ailleurs l’armée mène une opération anti-guérilla dans la région de Bicol. Deux soldats ont été blessés par l’explosion d’un IED.

Le nouveau cadre organique de la police fédérale prévoit un affaiblissement de ses services centraux au profit des forces présentes dans chaque arrondissement, notamment la police judiciaire (PJF). Il s’agira de décentraliser des centaines d’agents. Bruxelles et Anvers surtout seront renforcés. Officiellement, ce plan, dessiné par l’état-major de la fédérale et avalisé par le ministre de l’Intérieur, vise à rendre les effectifs plus opérationnels et efficaces. Si l’arrêté royal (en cours de rédaction) appelé à valider cette nouvelle organisation devait être signé, il pourrait cependant être contraire à la loi sur l’optimalisation des services de police. Un recours en annulation auprès du Conseil d’Etat n’est donc pas exclu.

Des affrontements ont éclatés à Yüksekova (Gever), dans le district kurde de Hakkari, entre policiers et manifestants hostiles à la présence du président turc Erdoğan et du Premier ministre Davutoğlu venus inaugurer un aéroport. La police est intervenue contre les manifestants qui ont répliqués avec des jets de pierres et construits des barricades avec des conteneurs. La police a déployé des véhicules blindés et des canons à eau, a fait usage de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes.

Affrontements à Yüksekova

Affrontements à Yüksekova

Une cinquantaine de personnes ont manifesté en solidarité avec les prisonniers révolutionnaires en grève de la faim au Chili et au Maroc. La manifestation a défilé du Cinquantenaire à l’ambassade du Chili en passant par l’ambassade du Maroc. Des chansons et messages de solidarité avec les prisonniers sahraouis et turques ont été lus en face des ambassades ainsi que des textes pour expliquer la situation des prisonniers.

Texte lu devant l’ambassade du Maroc

Entre temps, plusieurs groupes de prisonniers en grève de la faim ont arrêté leur grève au moins momentanément : c’est le cas des prisonniers mapuche, des prisonniers marocains, des anciens-prisonniers de Pinochet.

Voir les photos du rassemblement.

Manifestation pour les prisonniers politiques au Chili et au Maroc.

Manifestation pour les prisonniers politiques au Chili et au Maroc.

Le syndicaliste colombin Gilberto Torres a été enlevé par les paramilitaires pendant quarante-deux jours en 2002 dans l’est de la Colombie, avant d’être libéré grâce à une mobilisation de ses collègues qui avaient menacé d’une grève nationale dans le secteur pétrolier. Il a porté plainte, vendredi 22 mai à Londres, contre le géant pétrolier BP, qu’il accuse de complicité dans son enlèvement et sa torture par des paramilitaires il y a treize ans. Le syndicaliste et son avocate affirment avoir des preuves incriminant pour cet enlèvement le propriétaire et gestionnaire d’une compagnie d’oléoduc colombienne, Ocensa, dont BP était actionnaire.

Gilberto Torres avait été kidnappé peu après avoir organisé une grève en protestation du meurtre d’un autre syndicaliste, il avait reçu plusieurs menaces les jours avant son enlèvement. Torres affirme notamment avoir vu comment ses ravisseurs, qui ont par la suite déclaré avoir été payés pour protéger l’oléoduc, ont interrogé un membre présumé des FARC. Ils l’avaient frappé jusqu’à lui faire avouer qu’il appartenait aux FARC, puis l’avaient abattu, et coupé son cadavre en morceaux. Il pensait alors qu’il allait subir le même sort, mais après six semaines de captivité, il avait été remis à la Croix-Rouge. Il est l’un des deux seuls leaders syndicaux à avoir survécu à un enlèvement en Colombie. Selon les estimations de l’ONU, environ 3 000 syndicalistes ont été assassinés et 6 000 ont disparu dans la région de Casanare au cours des trente dernières années.

Gilberto Torres au moment de sa libération par les paramilitaires

Gilberto Torres au moment de sa libération par les paramilitaires

De violentes émeutes ont éclaté samedi 23 mai dans le centre d’Athènes en marge d’une manifestation contre l’Union Européenne et ses mesures d’austérité. Quatre cents anarchistes ont tenté d’atteindre l’ambassade allemande. Ils ont été stoppés par les forces de l’ordre. Les manifestants se sont alors repliés dans le quartier d’Exarchia où plusieurs dizaines d’entre eux ont affrontés une centaine de policiers anti-émeute avec des jets de pierres, et de bombes artisanales.

Un autobus incendié ce samedi à Exarchia

Un autobus incendié ce samedi à Exarchia

Vendredi dernier, un haut tribunal du Kerala a statué qu’être maoïste n’était pas un crime et qu’une personne ne pouvait pas être arrêtée pour le simple fait d’en être un. Réagissant à une requête de Shyam Balakrishnan, lequel affirme avoir été illégalement interpellé par la police du Kerala l’an dernier car suspecté d’être un maoïste, le juge a déclaré que quelqu’un ne pouvait être arrêté que s’il était impliqué dans des activités illégales. ‘Etre un maoïste n’est pas un crime. La liberté de pensée et la liberté de conscience sont des droits fondamentaux. La liberté ne devient qu’illégale que quand elle concerne la loi de l’état’ a affirmé le juge. Suite à cette décision, le gouvernement de l’état a été condamné à payer une compensation financière à Balakrishnan. Ce dernier a d’ores et déjà annoncé son intention de faire appel de cette décision, affirmant que sous ces conditions, il serait impossible de mettre en oeuvre le Unlawful Activities Prevention Act, loi antiterroriste accordant de nombreuses prérogatives aux autorités de le cadre de leur lutte contre la guérilla maoïste.

Dossier(s): Archives Inde-Népal

Le pentagone de Bruxelles a été reconnu comme ‘zone touristique’, ce qui autorise les magasins situés dans cet endroit à ouvrir le dimanche. Une centaine de membres du front commun syndical ont manifesté ce dimanche matin vers 11.30 dans la Rue Neuve pour protester contre cette première « ouverture du dimanche ». les policiers sont intervenus et ont prit les identités de plusieurs manifestants sans raison apparente.

Des manifestants contre l'ouverture des magasins le dimanche.

Des manifestants contre l’ouverture des magasins le dimanche.

Ce lundi 25 mai à 14h, plusieurs organisations -dont le Secours Rouge- manifesteront du Parc du Cinquantenaire (Sortie du métro Mérode) jusqu’à l’ambassade du Maroc, en passant par l’ambassade du Chili, en solidarité avec les prisonniers maoïstes et anarchistes en grève de la faim au Maroc et au Chili, en solidarité avec les anciens détenus du régime de Pinochet qui sont également en grève de la faim, et en solidarité avec les prisonniers mapuche qui viennent de terminer eux aussi une grève de la faim.

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Manifestation pour les prisonniers politiques au Chili et au Maroc.

Manifestation pour les prisonniers politiques au Chili et au Maroc.