L’Union europĂ©enne a dĂ©cidĂ© vendredi de renforcer l’agence Frontex, qui comptera d’ici 2027 un contingent de 10 000 gardes-frontiĂšres et gardes-cĂŽtes. Jamais l’UE n’avait investi autant pour fermer ses frontiĂšres. Frontex disposera donc d’ici 2027 d’un contingent permanent de 10 000 gardes-frontiĂšres et gardes-cĂŽtes, dont 700 agents recrutĂ©s directement par l’agence. Une premiĂšre puisqu’il s’agira du tout premier service en uniforme propre Ă  l’Union europĂ©enne. Ces agents disposeront d’un mandat Ă©largi. Ils auront l’habilitation pour contrĂŽler les documents d’identitĂ©, surveiller les frontiĂšres et expulser les migrant·es. De plus, le nouveau rĂšglement permettra pour la premiĂšre fois Ă  des agents employĂ©s par Frontex elle-mĂȘme de recourir Ă  la force.

Frontex a d’ores et dĂ©jĂ  lancĂ© sa campagne de recrutement. Le contingent de permanents sera mis en place progressivement Ă  partir de 2021 et sera composĂ© de membres du personnel opĂ©rationnel de Frontex (3 000 Ă  l’horizon 2027), ainsi que de personnes dĂ©tachĂ©es par les États membres pour de longues et de plus courtes durĂ©es. Une force de rĂ©serve de rĂ©action rapide sera maintenue jusqu’à fin 2024. Les plus gros contingents seront fournis par l’Allemagne avec plus d’un millier d’agents Ă  l’horizon 2027. Parmi les trente pays participants, la France prĂȘtera prĂšs de 800 agents et l’Italie prĂšs de 600.

Frontex compte actuellement 700 employĂ©s permanents au siĂšge et dĂ©ploie aux frontiĂšres extĂ©rieures en Italie, en GrĂšce, en Espagne et dans les Balkans occidentaux entre 1 200 et 1 500 agents mis Ă  disposition par les pays membres et associĂ©s Ă  l’espace Schengen. Frontex dispose en outre d’une rĂ©serve de 1 500 agents fournis par les États membres et mobilisables en cas d’urgence.

Affichette contre Frontex
Affichette contre Frontex

Vendredi 15 novembre, Ă  Cochabamba, fief politique de l’ancien prĂ©sident Evo Morales, des violents affrontements ont opposĂ© des milliers de manifestants aux forces de l’ordre tuant 5 personnes et faisant de nombreux blessĂ©s. À La Paz, ce sont 4 personnes qui ont Ă©tĂ© tuĂ©es par les forces de l’ordre. Depuis le coup d’état, au moins 24 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es lors d’affrontements avec les forces de l’ordre. Les manifestant.e.s demandent le retour de Morales, exilĂ© au Mexique depuis sa dĂ©mission dimanche dernier et dĂ©noncent un coup d’Etat fomentĂ© par l’opposition. La sĂ©natrice issue de l’extrĂȘme-droite chrĂ©tienne, Jeanine Añez, s’est, depuis, auto-dĂ©clarĂ©e prĂ©sidente de la Bolivie, en l’absence de la majoritĂ© parlementaire nĂ©cessaire pour le faire, et aprĂšs que les quatre autres personnes en ligne pour la succession aient Ă©tĂ© contraintes Ă  la dĂ©mission.

Affrontements Ă  Cochabamba
Affrontements Ă  Cochabamba

1° Introduction

Lors d’arrestations de masse, les deux endroits les plus utilisĂ©s sont « Les casernes Â» (complexe de la police fĂ©dĂ©rale) et « L’amigo Â» (commissariat central de la police de Bruxelles).
A ces deux endroits s’ajoutent parfois: Le « RAC Â» (siĂšge notamment de la police judiciaire) et le palais de justice qui disposent de nombreuses cellules.
En cas d’arrestation judiciaire un transfert peut vite avoir lieu vers la prison de Saint-Gilles, de Forest ou de Berckendael (pour les femmes).
Des dĂ©tentions peuvent aussi se produire dans un des commissariats de la zone de police oĂč l’arrestation a Ă©tĂ© opĂ©rĂ©e.
Voici la répartition des zones de police:

2° « L’Amigo Â»

C’est le commissariat central de la zone de police Bruxelles Capitale Ixelles. Il se situe prĂšs de la Grand Place, 30 rue du MarchĂ© au charbon.
C’est un immeuble assez ancien, partie pierre, partie brique, les personnes arrĂȘtĂ©es y pĂ©nĂštrent souvent par le garage.
Il y a un accueil téléphonique: 02 279 79 79

3° « Les casernes Â»

La Caserne Lieutenant Général Baron de Witte et la Caserne Major Geruzet sont des anciennes casernes de cavalerie du XIXe siÚcle, en briques ornées de pierres. Excentrées, elles sont occupées par la Police fédérale et recÚlent un complexe de vastes cellules équipé et adapté aux arrestations de masse.
294 boulevard Général Jacques, 1040 Bruxelles (Etterbeek).

3° Le « RAC Â»

C’est le siĂšge de la police judiciaire, mais il s’y trouve un complexe cellulaire exploitĂ© par la zone de police locale Bruxelles-capitale/Ixelles.
C’est un bĂątiment moderne de la dite « citĂ© administrative Â», dans le centre ville.
BĂątiment « Polis Â», 202 rue Royale 202A Ă  1000 Bruxelles.

4° Le Palais de justice

Dispose aussi de nombreuses cellules, dans lesquelles sont transfĂ©rĂ©es les personnes en arrestations judiciaires devant ĂȘtre entendues par un juge d’instruction.
Place Poelaert 1, 1000 Bruxelles.

5° La prison de Forest

Totalement évacuée au profit de la prison de Haren (novembre 2023).

6° La prison de Saint-Gilles

Presque totalement évacuée au profit de la prison de Haren.
La prison de Saint-Gilles est une maison d’arrĂȘt.
Toutefois, elle héberge également un nombre limité de condamnés.
Avenue Ducpétiaux 106, 1060 Saint-Gilles
Accueil téléphonique: 02 543 58 26
Lien pour des renseignements supplémentaires (heures des visites etc.)

7° La prison de Berkendael

C’était la prison pour femmes jusqu’à ce qu’elles soient transfĂ©rĂ©e Ă  Haren aprĂšs l’ouverture de la nouvelle prison.
C’est dĂ©sormais une maison de dĂ©tention destinĂ©e aux personnes condamnĂ©es Ă  de courtes peines.
Les dĂ©tenus y bĂ©nĂ©ficient d’un rĂ©gime moins strict qu’au sein d’une prison ordinaire.
Rue de Berkendael 42-44, 1190 Forest
Accueil téléphonique: 02 349 32 11
Lien pour renseignements supplémentaires (heures des visites etc.)

8° La prison de Haren

Nouveau complexe pĂ©nitentiaire de Haren, destinĂ© Ă  remplacer les prisons de Forest, Saint-Gilles et Berkendael. Le centre comptera finalement 1190 places (ce qui ne permet pas d’accueillir le nombre de dĂ©tenus actuels dans les trois prisons) rĂ©parties en plusieurs institutions: certaines rĂ©servĂ©es aux hommes, d’autres aux femmes, avec des rĂ©gimes plus ou moins stricts, la structure pour la dĂ©tention prĂ©ventive,

Adresse: R22, Woluwelaan, 1130 Bruxelles

9° Les commissariats de la zone de police Bruxelles Capitale et Ixelles

Outre l’Amigo dĂ©jĂ  citĂ©:
Direction de ProximitĂ© et d’intervention « Laeken Â», 246 Boulevard Emile Bockstael Ă  1020 Laeken: plus d’info
Direction de ProximitĂ© et d’intervention « Ixelles-Louise Â», 1 rue du CollĂšge Ă  1050 Ixelles: plus d’info
Direction de ProximitĂ© et d’intervention « Neder-over-Hembeek/Haren Â», 130 avenue de Versailles: plus d’info
Commissariat de quartier « Europe Â», 10 boulevard Clovis: plus d’info
Commissariat de quartier « Dansaert Â», 6 rue du Houblon: plus d’info
Commissariat de quartier « Vieux MarchĂ© Â», 15 rue de l’Hectolitre: plus d’info
Commissariat de quartier « Nicolay Â», 8 rue Nicolay: plus d’info
Commissariat de quartier « Houba Â», 141 avenue Houba de Strooper: plus d’info

9° Les commissariat de la zone de police « Midi Â» (Saint-Gilles, Anderlecht et Forest)

Commissariat central de Saint-Gilles, 104 rue Antoine BrĂ©art: plus d’info
Commissariat central d’Anderlecht, 36 rue DĂ©mosthĂšne: plus d’info
Commissariat central de Forest, 30 rue du CurĂ©: plus d’info
Commissariat de quartier, 2C avenue des Droits de l’Homme à 1070 Anderlecht: plus d’info
Commissariat de quartier, 2 rue Van Lint à 1070 Anderlecht: plus d’info
Commissariat de quartier, rue Victor Rauter à 1070 Anderlecht: plus d’info
Commissariat de quartier, 1 Parvis Saint-Gilles à 1060 Saint-Gilles: plus d’info

10° Les commissariats de la zone de police « Nord Â» (Schaerbeek, Saint-Josse et Evere)

Commissariat de police 1 « Rodenbach Â», 15 avenue Georges Rodenbach Ă  1030 Schaerbeek: plus d’info
Commissariat de police 2 « Hoedemaekers Â», 9 Square S. Hoedemaekers Ă  1140 Evere: plus d’info
Commissariat de police 3 « Roodebeek Â», 66 avenue de Roodebeek Ă  1070 Anderlecht: plus d’info
Commissariat de police 4 « BĂ©riot Â», 2A rue de BĂ©riot Ă  1210 Saint-Josse-ten-Noode: plus d’info
Commissariat de police 5 « Brabant Â», 82 rue de Brabant Ă  1210 Saint-Josse-ten-Noode: plus d’info
Antenne « Koban-Brabant Â», 2 rue Brichaut Ă  1030 Schaerbeek: plus d’info
Antenne « Haut-Evere Â», 52  v. du CimetiĂšre de Bruxelles Ă  Evere : plus d’info

11° Les commissariats de la zone de police « Ouest Â» (Molenbeek, Jette, Ganshoren, Berchem-Sainte-Agathe et Koekelberg)

Commissariat « Centre Â», 2 rue du Facteur Ă  1080 Molenbeek-Saint-Jean: plus d’info
Commissariat « Canal Â», 30A quai des Charbonnages Ă  1080 Molenbeek-Saint-Jean: plus d’info
Commissariat « Marie-JosĂ© Â», 3 avenue De Rooveres Ă  1080 Molenbeek-Saint-Jean: plus d’info
Commissariat « Maritime Â», 22-24 rue François Mus Ă  1080 Molenbeek-Saint-Jean: plus d’info
Commissariat « Mettewie Â», 535 chaussĂ©e de Gand Ă  1080 Molenbeek-Saint-Jean: plus d’info
Antenne de quartier « Liverpool Â», 33 rue de Liverpool Ă  1080 Molenbeek-Saint-Jean: plus d’info
Commissariat de Jette, 11 place Cardinal Mercier à 1090 Jette: plus d’info
Commissariat de Ganshoren, 163 avenue Van Overbeke à 1083 Ganshoren: plus d’info
Commissariat de Berchem-Sainte-Agathe, 15 rue des Alcyons à 1082 Berchem-Sainte-Agathe: plus d’info
Commissariat de Koekelberg, 4 rue de la SĂ©curitĂ© Ă  1081 Koekelberg: plus d’info

12° Les commissariats de la zone de police Uccle/Watermael-Boisfort/Auderghem

Commissariat central « Marlow Â» (Uccle), 17 rue Rouge Ă  1180 Uccle: plus d’info
Commissariat Tritomas (Watermael-Boisfort et Auderghem), 7 rue des Tritomas à 1170 Watermael-Boitsfort: plus d’info
Antenne Fort-Jaco, 22 avenue du Fort Jaco à 1180 Uccle: plus d’info

13° Les commissariats de la zone de police « Montgommery Â» (Etterbeek, Woluwe-Saint-Pierre et Woluwe-Saint-Lambert)

Maison de police Etterbeek, 122 chaussĂ©e Saint-Pierre Ă  1040 Etterbeek: plus d’info
Maison de police Woluwe-Saint-Lambert, 15 rue François de Belder à 1200 Woluwe-Saint-Lambert: plus d’info
Maison de police Woluwe-Saint-Pierre, 100 rue François Gay à 1150 Woluwe-Saint-Pierre: plus d’info

14° Hors Bruxelles

Les Ă©trangers en situations irrĂ©guliĂšres peuvent ĂȘtre placĂ© (s’il ne leur est reprochĂ© que leur situation irrĂ©guliĂšre) au:
Centre de rapatriement 127bis, 300 Tervuursesteenweg Ă  1820 Steenokkerzeel
Téléphone: 02 759 42 99

ConsidĂ©rant les manifestations qui s’y dĂ©roulent en raison de la proximitĂ© du centre 127 bis nous ajoutons Ă  cette liste:
Commissariat de Zaventem, 20 Hoogstraat à 1930 Zaventem: plus d’info

L’aĂ©roport international de Zaventem possĂšde son propre commissariat.
Les services de police de l’aĂ©roport sont joignables en permanence via le numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone centralisĂ© : 02 709 66 66.

 

Dossier(s): Non classé

Voici les initiatives prises lors du mois d’agitation pour Georges Abdallah: 30/10: Affichages en Seine-Saint-Denis ; 29/10: Tags Ă  Bruxelles ; 29/10: Rassemblement Ă  La Haye ; 29/10: Stand d’information Ă  Paris ; 28/10: Initiative Ă  SaĂŻda ; 28/10: Affichages Ă  Milan ; 27/10: Rassemblement Ă  Beyrouth ; 26/10: Manifestation et tags Ă  Lille ; 26/10: Rassemblement Ă  MontrĂ©al ; 24/10: Rassemblement Ă  AthĂšnes ; 24/10: Tags Ă  Clermont-Ferrand ; 24/10: Initiative Ă  Toulouse ; 24/10: Rassemblement Ă  Patra (GrĂšce)21-22-23/10: Trois journĂ©es solidaires Ă  Bir-Zeit23/10: SoirĂ©e de soutien Ă  MontrĂ©al23/10: Affichages Ă  Paris et en Seine-Saint-Denis23/10: Rassemblement Ă  Milan22/10: Initiative Ă  Alger20/10: Intervention Ă  Thessalonique20/10: Initiatives Ă  Tripoli ; 19/10: Initiative Ă  Göteborg ; 19/10: SoirĂ©e de soutien Ă  GenĂšve ; 19/10: Rassemblement et tags Ă  Tunis ; 19/10: Initiatives Ă  Beyrouth ; 19/10: 500 manifestants Ă  Lannemezan ; 19/10: Initiative Ă  Rafah ; 19/10: Rassemblement Ă  Istanbul.

18/10: Tags Ă  Milan ; 18/10: Grande soirĂ©e de soutien Ă  Toulouse ; 18/10: Affichages et stickers Ă  ZĂŒrich ; 17/10: Initiative Ă  La Corogne ; 17/10: SoirĂ©e de soutien Ă  Hambourg15/10: Stand d’information Ă  Toulouse14/10: Tags Ă  GenĂšve14/10: Initiative Ă  l’ambassade de France Ă  Beyrouth13/10: Nouvelle vidĂ©o “Georges Ibrahim Abdallah, prisonnier des raisons d’Etats”12/10: SoirĂ©e de soutien Ă  Montpellier11/10: Rassemblement Ă  Bruxelles11/10: SoirĂ©e de soutien Ă  Bordeaux11/10: Salut solidaire de Gaza10/10: ConfĂ©rence Ă  Nanterre9/10: DĂ©bat Ă  Toulouse9/10: Intervention Ă  Bruxelles6/10: Stand et expo Ă  Charleroi5/10: Intervention Ă  ZĂŒrich5/10: Rassemblement Ă  Göteborg4/10: Banderole et fumi Ă  LiĂšge3/10: SoirĂ©e solidaire Ă  Toulouse2/10: Tag gĂ©ant et collages Ă  Toulouse01/10: Manifestation Ă  ZĂŒrich29/9: Brunch Ă  Toulouse26/9: ConfĂ©rence Ă  GenĂšve24/9: Stand d’information Ă  Toulouse21/9: Collage gĂ©ant Ă  Bruxelles21/9: ConfĂ©rence Ă  Bruxelles.

Manifestation pour la libération de Georges Abdallah à Lannemezan
Manifestation pour la libération de Georges Abdallah à Lannemezan

Lire l’appel au mois d’agitation

Au moins 69 Palestiniens ont Ă©tĂ© blessĂ©s vendredi lors d’affrontements avec des soldats israĂ©liens dans l’est de la bande de Gaza. Ces affrontements ont Ă©clatĂ© dans l’aprĂšs-midi entre des milliers de manifestants palestiniens et de soldats israĂ©liens lors des manifestations hebdomadaires anti-israĂ©liennes, Ă©galement connues sous le nom de « Grande marche du retour Â». Des manifestants de Gaza ont brandi des drapeaux palestiniens, se sont approchĂ©s de la clĂŽture des frontiĂšres avec IsraĂ«l, ont scandĂ© des slogans contre IsraĂ«l et lancĂ© des pierres et des grenades artisanales sur les soldats et leurs vĂ©hicules stationnĂ©s Ă  la frontiĂšre. Depuis le dĂ©but des manifestations hebdomadaires Ă  la fin du mois de mars de l’annĂ©e derniĂšre, l’armĂ©e israĂ©lienne avait tuĂ© 312 manifestants et en avait blessĂ© plus de 19 000 par des tirs Ă  balles de guerre.

Manifestant palestinien Ă  Gaza (archive)
Manifestant palestinien Ă  Gaza (archive)

Quatre policiers de la zone de Bruxelles-Ixelles (qui les soutient) ont demandĂ© jeudi matin devant la 4e chambre du tribunal civil de Bruxelles 20.000 euros de dommages-intĂ©rĂȘts au collectif Krasny, Ă  la Ligue des droits humains (LDH), Ă  Zin-TV et au photographe FrĂ©dĂ©ric Moreau de Bellaing, auteur d’images illustrant, selon les organisateurs de l’exposition « Don’t Shoot », les violences policiĂšres. Une plainte antĂ©rieurement dĂ©posĂ©e au pĂ©nal avait Ă©tĂ© classĂ©e sans suite. Les policiers reprochent aux organisateurs et au photographe d’avoir portĂ© atteinte Ă  leur honneur, Ă  leur rĂ©putation et Ă  leur vie privĂ©e en exposant des images oĂč ils sont identifiables. L’argument de leur avocat est que ses clients sont qualifiĂ©s d’auteurs de violences policiĂšres, ce qu’aucune dĂ©cision judiciaire n’a Ă©tabli. La prise de photos dans l’espace public de policiers dans l’exercice de leurs fonctions est un droit, sauf lorsqu’elle « participe Ă  l’infraction » ou « incite Ă  un trouble de l’ordre public ». Des restrictions existent aussi pour la prise d’images concernant des affaires soumises au secret de l’instruction.

L'affiche de l'expo
L'affiche de l'expo

Mardi 8 septembre, le prĂ©sident Ă©quatorien Lenin Moreno a ordonnĂ© un couvre-feu nocturne autour des lieux de pouvoir suite Ă  des Ă©meutes massives Ă  Quito. Les manifestant·e·s protestent contre la hausse massive du prix de l’essence dĂ©cidĂ©e par le prĂ©sident en Ă©change d’un prĂȘt financier du FMI. La libertĂ© de circulation a Ă©tĂ© restreinte entre 20h00 et 05h00 locales pour « les zones adjacentes aux bĂątiments et aux installations stratĂ©giques telles que les bĂątiments qui abritent la puissance publique Â». Face Ă  l’ampleur de la mobilisation, Moreno avait dĂ©jĂ  du dĂ©placer lundi le siĂšge du gouvernement dans la ville Guayaquil et avait proclamĂ© l’état d’urgence pendant 60 jours pendant lesquelles les forces armĂ©es pourront rĂ©primer le mouvement. Le couvre-feu s’étendra sur la mĂȘme durĂ©e.

L’Équateur connaĂźt depuis dĂ©but octobre un mouvement social inĂ©dit depuis 2007, marquĂ© par des blocages de routes et de puits pĂ©troliers en Amazonie. Des manifestations, des Ă©meutes et des grĂšves paralysent le pays. Ce mardi les affrontements ont continuĂ© dans la capitale et le Parlement a Ă©tĂ© briĂšvement envahi par les manifestant·e·s qui ont ensuite Ă©tĂ© repoussé·e·s par des policiers et des militaires. On compte 570 arrestations. Lundi, les manifestant·e·s avaient pĂ©nĂ©trĂ© dans le bureau du contrĂŽleur gĂ©nĂ©ral et avaient incendiĂ©s plusieurs vĂ©hicules militaires. Des milliers de personnes continuaient d’affluer vers Quito pour participer mercredi Ă  une grande manifestation aux cĂŽtĂ©s des syndicats.

Émeutes massives à Quito
Émeutes massives à Quito

 

Des manifestations ont eu lieu ce dimanche 29 septembre dans le centre-ville de Beyrouth et d’autres rĂ©gions du Liban pour dĂ©noncer une classe politique accusĂ©e de corruption et de dilapidation des fonds publics. RĂ©pondants Ă  des appels Ă  manifester lancĂ©s sur les rĂ©seaux sociaux, des personnes de tout Ăąge se sont rassemblĂ©es dans le centre-ville de Beyrouth, brandissant des pancartes dĂ©nonçant l’incurie des autoritĂ©s et scandant des slogans hostiles Ă  la classe politique. Des Ă©chauffourĂ©es ont Ă©clatĂ© avec les forces de l’ordre lorsque des groupes de manifestants ont tentĂ© de s’approcher du Grand SĂ©rail, le siĂšge du Premier ministre. Des groupes de jeunes ont alors coupĂ© plusieurs routes du centre-ville en mettant le feu Ă  des pneus et Ă  des bennes Ă  ordures. Des manifestants, dont la plupart ne sont affiliĂ©s Ă  aucun parti politique, ont coupĂ© des artĂšres principales dans plusieurs autres rĂ©gions du Liban. Cette explosion de colĂšre intervient dans un contexte de crise Ă©conomique et financiĂšre sans prĂ©cĂ©dent depuis plus de 25 ans. Cette crise a culminĂ© ces derniers jours avec un recul de la valeur de la monnaie nationale, une pĂ©nurie de dollars dans un pays Ă  l’économie fortement dollarisĂ©e et une grĂšve des pompistes.

La police anti-émeute a repoussé les manifestants qui tentaient de franchir les barriÚres de sécurité devant le siÚge du gouvernement Place des Martyrs
La police anti-émeute a repoussé les manifestants qui tentaient de franchir les barriÚres de sécurité devant le siÚge du gouvernement Place des Martyrs

Dans le cadre de la JournĂ©e mondiale d’action pour la lĂ©galisation de l’IVG, plus de 2.000 femmes sont descendues dans les rues de Mexico avec des Ă©charpes vertes et un vĂȘtement violet, sous le slogan « Avortement oui, avortement non, j’en dĂ©cide! Â». La marche a commencĂ© Ă  17h00 Ă  partir du Monument Ă  la MĂšre. Des manifestantes cagoulĂ©es ont taguĂ© plusieurs bĂątiments. Pusieurs journalistes ont Ă©tĂ© pris Ă  parti. Un groupe de plusieurs dizaines de personnes cagoulĂ©es a mis le feu Ă  la porte de la Chambre de commerce. En arrivant Ă  Avenida Juarez, la manifestation s’est arrĂȘtĂ©e Ă  l’ « antimonument Â» fĂ©ministe dĂ©diĂ© aux femmes victimes de fĂ©minicide et Ă  celles qui sont dĂ©cĂ©dĂ©es suite Ă  un avortement clandestin. La manifestation, menĂ©e  par un groupe de mĂšres, avec leurs enfants dans les bras, et favorables Ă  la dĂ©criminalisation de l’avortement, s’est avancĂ©  jusqu’à la Plaza de la ConstituciĂłn. Devant la cathĂ©drale, des personnes ont allumĂ© un feu, qui a Ă©tĂ© Ă©touffĂ© par la police. Au Mexique, l’IVG n’est autorisĂ© qu’à Mexico et, depuis une semaine seulement, dans  l’État d’Oaxaca. Des femmes sont encore emprisonnĂ©es au Mexique pour avoir pratiquĂ© un IVG.

A la manifestation féministe de Mexico
A la manifestation féministe de Mexico