Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Suite à la demande de déclassification de plusieurs documents secret-défense effectuée en février dernier par la juge d’instruction chargée de l’affaire, la Commission consultative de la défense nationale a publié son avis au Journal officiel. Et celui-ci est positif. Il s’agit cette fois du volet concernant les écoutes dans l’épicerie de Tarnac. La juge d’instruction aimerait savoir qui en a donné l’ordre dans la mesure où celle-ci ont débuté avant même l’ouverture d’une enquête judiciaire et déterminer si elles se sont déroulées dans un cadre légal. La déclassification complète de la demande d’interception permettrait de le découvrir. Même si les détenteurs des documents ne sont pas obligés de se plier à l’avis de la Commission, ils ont pour habitude de le faire. Cette requête de la juge d’instruction s’ajoute à l’enquête toujours en cours sur le procès-verbal de filature (cf notre article). Rappelons que toute cette procédure fait suite à la mise en examen de dix personnes accusées d’avoir saboté des voies TGV en novembre 2008. Certaines, parmi lesquelles Julien Coupat, ont passé plusieurs mois en détention avant d’être libérées sous conditions. Toutes sont poursuivies pour ‘association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste’.

Vendredi, une brigade de membres du CPI(maoïste) a déclenché une attaque dans le district de Gadchiroli (Maharashtra). Les guérilleros ont ouvert le feu sur une équipe de contre-guérilla qui effectuait une opération de ratissage dans les forêts de Nurgunda. Selon les autorités, les maoïstes ont pris d’assaut une équipe de commandos C-30 en patrouille. Ceux-ci ont répliqué, et la fusillade a duré plus d’une demi heure avant que les guérilleros ne battent en retraite. D’après les rapports officiels, aucun soldat n’aurait été blessé tandis que deux maoïstes auraient été emmenés par leurs camarades après avoir été touchés par balle, information non confirmée par le CPI(m). Lors de l’opération de ratissage qui a suivi, les forces de sécurité ont découvert une cache contenant une grande quantité d’armes et de munitions.

Guérilleros maoïstes

Samedi, un soldat de la CRPF a été abattu dans un combat qui s’est déroulé à proximité du village de Khallari, dans le district de Dhamtari (Chhattisgarh). La brigade de la CRPF menait une opération de recherche lorsqu’elle s’est retrouvée face aux guérilleros, entraînant un intense combat qui a duré plus de deux heures trente. Les maoïstes, qui étaient douze dont deux femmes, ont battu en retraite après avoir abattu le commandant SK Das, tué de deux balles. Les autorités ont annoncé avoir la certitude qu’il y a des blessés parmi les guérilleros.

Guérilleros maoïstes

Le parquet de Milan vient d’introduire une demande de prolongation de la détention préventive pour cinq militants poursuivis suite à l’opération Ardire. Celle-ci avait été menée il y a près d’un an par les services anti-terroristes italiens dans plusieurs régions d’Allemagne et d’Italie. Alessandro, Stefano, Sergio, Elisa et Peppe sont accusés d’être membres d’un réseau anarcho-vert et d’avoir organisé diverses actions, notamment contre des infrastructures gouvernementales et privées ainsi qu’en solidarité avec le prisonnier Marco Camenish. Le parquet demande que leur préventive soit prolongée de six mois. Il justifie sa requête par le fait que depuis qu’ils sont en prison, ‘ils ont continué à communiquer avec des personnes du même milieu et à organiser des campagnes de solidarité contre la répression’.

Les mains devant:


Les mains derrières:

Au Secours Rouge, on a essayé. Ce n’est pas aussi facile qu’il y semble mais, effectivement, ça marche.
On y est arrivé avec les poignets colsonnés par devant.
Par derrière, on n’y est pas encore arrivé (mais on s’entraîne).
Protégez vous les poignets pour l’entraînement! Parfois, ça coupe…

La police londonienne sera bientôt dotée d’un dispositif capable d’extraire les historiques d’appels, les sms, les photos, vidéos, email, bref, toutes les données contenus dans un mobile en 20 minutes maximum. Plus de 300 policiers sont déjà en formation pour apprendre à utiliser l’appareil.

Grande-Bretagne: Outil d’extraction de données des gsm

Quatre cents personnes ont manifesté, samedi, de 17 heures à 19 heures, place du Luxembourg, à Bruxelles, pour dénoncer les violences policières en Turquie. Deux musiciens du groupe Yorum, Muharrem Cengiz et Caner Bozkurt, ont témoigné, dès 13 heures, au Sazz n’Jazz, rue Royale, à Saint-Josse Ten Noode, des émeutes de la place Taskim, à Istanbul. Plusieurs musiciens de Yorum ont participé aux manifestations du parc Gezi, à proximité de la place Taksim, à Istanbul. Les musiciens du groupe sont régulièrement poursuivis pour leur lien supposé avec le groupement d’extrême gauche turc du DHKP-C. Cinq membres de Yorum ont ainsi été arrêtés en janvier.

Plus de 1.700 manifestants opposés au gouvernement turc ont été interpellés au cours des trois derniers jours, mais la plupart ont été remis en liberté, a annoncé dimanche le ministre de l’Intérieur. Un total de 235 manifestations ont été recensées dans 67 villes du pays depuis mardi dernier, a-t-il ajouté. Le ministre a également précisé que 58 civils et 115 policiers avaient été blessés lors de ce mouvement de protestation, un chiffre très en-deçà des plus de mille blessés cités par les ONG de défense des droits de l’Homme. Près d’une centaine de véhicules de police, de commerces et des dizaines de véhicules ont été endommagés, a encore indiqué le ministre, en évaluant le coût total des dégâts à plus de 8,2 millions d’euros.

Turquie: Bilan officiel de la répression des manifestations

La lutte des étudiants au Sri Lanka a commencé au début du mois, lorsque le vice-chancelier de l’Université Sabaragamuwa, avec l’appui du Ministère de l’enseignement supérieur, a décidé d’interdire les syndicats d’étudiants sur le campus. Quatre étudiants ont entamé une grève de la faim pour protester contre l’interdiction et ont également exigé que cinq élèves qui ont été suspendus en raison de leur connexion à des syndicats étudiants soient réadmis à l’université.

Le samedi matin, les quatre étudiants qui jeûnaient ont dû être hospitalisés en raison de leur état de santé gravement détérioré. Cela a déclenché une protestation massive des étudiants qui ont bloqué la route Colombo-Badulla, provoquant une violente intervention policière et au moins quatre arrestations. L’armée avait également été déployée pour disperser les étudiants qui manifestaient.

Sri Lanka: La police et l’armée contre les étudiants

Les chefs de gouvernement des différents états touchés par la guérilla naxalite ont prévu de se rencontrer ce 5 juin afin de formuler une stratégie sur la manière de contrer les maoïstes et de s’attaquer à la menace qu’ils représentent pour l’état indien. Cette session spéciale de neuf ministres se tiendra en marge d’une conférence sur la sécurité intérieure organisée par le ministre de l’Intérieur Sushil Kumar la semaine prochaine. Les chefs de gouvernement du Chhattisgarh, du Jharkhand, de l’Oidsha, de l’Andhra Pradesh, du Bihar, du Madhya Pradesh, du Maharashtra, de l’Uttar Pradesh et du Bengale occidental discuteront de ces questions avec Kumar et d’autres officiers supérieurs en charge de la sécurité. On attend du Centre qu’il demande leur consentement à ces neuf ministres pour déclencher une opération anti-maoïste tous azimuts en y impliquant des forces spécialisées telles que les CoBRA et les Greyhounds simultanément dans tous les états concernés par la guérilla. Cette réunion d’urgence fait suite à l’attaque menée par les maoïstes contre un convoi gouvernemental le 25 mai dernier.

Une des deux membres du groupe Pussy Riots incarcérée après avoir été condamnée pour avoir chanté une ‘prière punk’ dans une cathédrale de Moscou avait entamé le 22 mai une grève de la faim. Elle entendait ainsi protester contre une décision de justice l’ayant empêchée de participer à une audience sur sa demande de libération anticipée (demande qui a été rejetée). Elle avait ensuite poursuivi son action pour dénoncer les conditions de détention et de déplacement au sein du camp où elle est détenue. Elle dénonçait entre autre le fait que certains locaux de travail étaient fermés avec un cadenas, empêchant les détenues d’en sortir sans un employé de la prion. Hospitalisée à l’infirmerie depuis plusieurs jours, Maria Alekhina a cessé sa grève de la faim suite à la décision des autorités pénitentiaires de satisfaire à ses revendications.