Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Demain jeudi 25 octobre à partir de 19h30, au BouillonKube (4, rue Vlogaert à Saint-Gilles, métro Porte de Hal), concert de ‘The Coup’ et de ‘Microglycerime’ au bénéfice de la campagne pour la libération de Mumia Abu Jamal. Passez le mot ! Venez !

Préventes cloturées !

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Mardi, de violents affontements ont opposé des employés du groupe Hallmark et la police. Tôt mardi matin, lorsqu’ils ont appris qu’ils ne toucheraient pas encore leurs arriérés de salaires ni la prime pour l’Eid-ul-Adha, entre 5000 et 6000 travailleurs se sont rassemblés pour bloquer l’autoroute entre Dhaka et Aricha pour réclamer leur argent. Vers 11h, la police est intervenue pour tenter de disperser la foule afin de rétablir la circulation. Elle a fait usage de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc, ce à quoi les travailleurs ont répliqué avec des jets de pierre. Plus de 200 manifestants ont été blessés.

Heurts au Bangladesh

Depuis le 15 octobre, des militants pour la paix mènent des actions devant la base militaire de Kleine Brogel pour dénoncer les exercices militaires de l’OTAN qui s’y dérouleront jusqu’au 26 octobre prochain. Hier s’est déroulée la cinquième action des militants, et comme la semaine dernière, plusieurs d’entre eux ont été interpellés par les forces de l’ordre. Six militants ont été maintenus par les militaires de garde avant que la police ne prenne la relève. De leur côté, les autorités ont commenté ces actions à répétition: ‘Manifester est un droit démocratique, mais les militants devraient quand même réaliser ce que cela coûte. Nous devons organiser un service d’ordre spécial. Samedi passé, de nombreuses personnes ont été mobilisées, dont beaucoup de membres de l’armée belge du domaine même’.

Quatre guérilleros ont été tués dans des affrontements dans la province de Tunceli (est du pays), alors que les forces de sécurité ont découvert et saisi des armes jamais vues jusqu’ici en Turquie. Les fusils, fabriqués dans le nord de l’Irak, sont rarement utilisés par le PKK. Ils sont capables d’atteindre des obus anti-aériens et sont souvent utilisés dans des attaques contre des hélicoptères. D’après les autorités, ces armes pourraient également faire des trous dans des véhicules blindés, ce à quoi la guérilla les destinaient probablement.

Des étudiants qui participaient à une manifestation en faveur de l’autodétermination dans la partie occidentale de la Papousie (sous le contrôle indonésien), à l’extérieur de la ville de Manokwari, se sont affrontés à la police. Celle-ci a ouvert le feu sur les étudiants. Plusieurs d’entre eux ont du être hospitalisés. Cinq policiers ont aussi été blessés par des jets de pierre.

Papouasie/Indonésie: La police tire sur les étudiants

Il y a une semaine, la police interpellait à son domicile un homme de 25 ans qui, suite à une longue enquête, est accusé d’avoir taggué la coupole du Palais de Justice il y a quelques semaines. Alors que la loi anti-graffiti prévoit une peine de six mois maximum, et donc pas de détention préventive, la chambre du conseil a décidé de prolonger son incarcération. Son avocat a réagit en dénonçant cette décision dans la mesure où la détention préventive est une exception pour les faits les plus grave, ce qui est dans ce cas totalement disproportionné.

Poursuivis depuis 2008 en vertu de la loi antiterroriste française pour avoir prétendument saboté le caténaire d’une ligne TGV la nuit du 7 novembre, les inculpé de Tarnac pourraient être innocentés par une révélation du quotidien ‘Le Canard enchaîne’. Ce dernier à rendu public ce matin un relevé de compte d’Yldune Lévy prouvant qu’elle avait effectué un retrait d’argent à 2h44 cette nuit-là à Paris. Or, les policiers affirment depuis le début de l’enquête n’avoir pas quitté la voiture d’Yldune Lévy et de Julien Coupat des yeux durant toute la nuit du 7 au 8 et qu’elle se trouvait à Trilport puis à Dhuisy, c’est à dire à 45 kilomètres de la capitale. Il semblerait que la jeune femme n’ait jamais été interrogée sur ce point par la police. Cette nouvelle révélation anéanti la version policière, les autorités judiciaires n’y ont pas encore réagit.

Le 10 juillet dernier, l’Espagne avait été condamnée pour avoir prolongé illégalement la détention d’une prisonnière membre de l’ETA. Inès Del Rio Prada a été condamnée à plus de 3000 ans de prison mais était libérable le 2 juillet 2008 en vertu d’un loi sur le cumul des peines qui avait fixé sa détention à trente ans. Peu avant sa libération, l’Audience Nationale, se basant sur la jurisprudence, avait prolongé sa détention jusqu’au 27 juin 2017. C’est cette décision qui avait été condamnée par la cour de Strasbourg, celle-ci estimant que l’Espagne avait violé les article 7 (pas de peine sans loi) et 5 (droit à la liberté et à la sûreté) de la Convention européenne des droits de l’homme. Le gouvernement espagnol avait alors immédiatement le renvoi de l’affaire devant la Grande Chambre, son instance suprême. Ce mardi, la CDEH s’est prononcée en faveur de cet appel, sans toutefois préciser à quelle date serait réexaminée l’affaire. En attendant, Inès Del Rio Prada reste incarcérée.

Treize syndicalistes et des militants de droits de l’homme ont été violemment interpellés par les forces de l’ordre dans la matinée du mardi 16 octobre à Sétif, 300 km à l’est d’Alger, alors qu’ils manifestaient devant le tribunal en solidarité à un autre syndicaliste jugé. Trois militants ont blessés, l’une d’elle, Mme Hireche, membre du SNAPAP (Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique), souffrirait d’une fracture au pied.

Le rassemblement se tenait devant le tribunal de Sétif où se tient le procès de Saad Bourekba, membre de la fédération nationale des travailleurs du secteur de la justice affiliée au Snapap. Saad Bourekba, père de deux enfants, est poursuivi pour sabotage du réseau informatique du tribunal où il est employé. Assigné à résidence depuis 4 mois, il est régulièrement convoqué au commissariat pour faire acte de présence.

Algérie: Syndicalistes brutalement arrêtés puis relâchés