Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les Jeux du Commonwealth, également connus sous le nom de ‘Friendly Games’ vont débuter le 4 octobre prochain dans une ville de New Delhi sous haute surveillance. Ils constitueront probablement les Jeux les plus contrôlés de l’histoire. Environ 80.000 officiers de police, 17.500 paramilitaires, dont des snipers et des experts en dispositifs explosifs, 3.000 commandos spécialisés et 100 équipes anti-sabotage seront déployés. Tous les véhicules transportant les sportifs et les officiels seront escortés par des commandos armés. En ville, la présence policière et militaire massive sera soutenue par l’installation de 2.000 caméras CCTV (télévision en circuit fermé) et une surveillance aérienne continue. Tous les lieux où se tiendront les épreuves seront protégés par quatre couches de sécurité et surveillés par des tireurs d’élite postés sur les toits. Les spectateurs devront passer dans des détecteurs et voir leur bagages scannés avant d’entrer dans les stades.

La lutte organisée contre les disparitions en garde à vue a commencé en Amérique Latine. La lutte des « Mères de la Place de Mai » en Argentine a été un exemple pour beaucoup des personnes dans divers pays du monde. Aussi en Turquie où la résistance a débuté avec la campagne pour un militant révolutionnaire, Hasan Ocak disparu en 1995, dont on a fini par retrouver la dépouille portant des traces de tortures.

C’est suite à cette campagne que fut fondé, en 1996, le « Comité International Contre les Disparitions » (ICAD) dans le but de coordonner et d’organiser la résistance contre les disparitions à l’échelle internationale. La 2e Conférence Internationale Contre les Disparitions s’est tenue à Bogota en 1997. Deux membres d’une organisation que soutenaient la Conférence, ont été assassinés par les forces paramilitaires, avant la Conférence, le 19 mai 1997. Ils avaient enquêté et éclairci beaucoup des cas de disparition en garde à vue. La 3e Conférence a été réalisée aux Philippines, à Manille, en 1999, et la 4e en 2002 à Nuremberg. La 5e Conférence internationale d’ICAD est en préparation, elle se tiendra à Londres.

Ce dimanche 22 août à 13h, une soirée de présentation d’ICAD sera organisée à l’Institut kurde de Bruxelles, au 16 rue Bonnels à Saint-Josse.
Au programme : Présentation d’ICAD et de son histoire, projection d’un film documentaire, musique.

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La société Global Rainmakers Inc. (GRI) a annoncé il y a quelques jours qu’elle est actuellement en train d’introduire sa technologie de scanographie de l’iris pour créer ce qu’elle appelle ‘la ville la plus sûre du monde’. L’éventail d’engins disponibles va du scanner à grande échelle (pouvant capturer l’iris de plus de cinquante personnes en mouvement par minute) au plus petit (qui scanne entre quinze et trente yeux par minute).

Scanners d’iris

Dans le cadre d’un partenariat avec la ville de Leon au Mexique, GRI va la remplir de scanners oculaires, dans ce qui n’est qu’un premier pas. L’entreprise envisage que dans dix ans maximum, chaque personne, chose et lieu soit relié à ce système d’iris. Pour l’implémenter, la ville est en train de créer une base de données d’iris. Lorsque les habitants prendront le bus, ou retirerons de l’argent à la banque, ils scanneront leur iris. Les officiers de police contrôleront ces scanners, et pourront suivre à la trace les mouvements des individus surveillés. Un journaliste américain a eu l’occasion de tester un des ces appareils la semaine dernière. Il affirme qu’il a fallu moins d’une seconde pour que son oeil soit scanné et enregistré dans la base de données. Après cela, à chaque fois qu’il est passé à travers un scanner (même en courant), ses yeux ont été identifiés correctement. Les appareils sont pour l’instant acheminé vers Leon et seront d’abord installé dans les commissariats, les zones de détentions et aux postes de contrôle de sécurité, avant de se répandre dans toute la ville. La première phase actuellement en cours a déjà coûté plus de cinq millions de dollars à Leon.

Scanners d'iris

Ce jeudi, sept guérilleros de l’ELN appartenant à la cellule ‘Heroes de Taraza’ auraient été tués au cours d’une opération menée par la police et les forces aériennes dans le nord-ouest du département d’Antioquia. Huit carabines, deux pistolets et six équipements de combat ont été saisis sur les lieux. A l’heure actuelle, les opérations de recherches sont toujours en cours dans la région afin de localiser d’autres guérilleros.

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN

En réponse à un nouvel appel du président et du premier ministre indien à commencer une négociation et à renoncer à la violence, la direction du CPI(maoïste) a déclaré ce mardi être prêt à discuter sous la médiation du ministre des transports, mais uniquement si le cessez-le-feu de 72 heures était maintenu. Les maoïstes ont également exigé que soit menée une enquête judiciaire sur l’assassinat de leur porte-parole Azal et la démission du ministre de l’intérieur P. Chidambaram et du ministre en chef de l’Andhra Pradesh, ces deux éléments étant les conditions préalables à leur venue à la table des négociations. Dans une déclaration, le membre du bureau politique Kishenji a affirmé que si le gouvernement était sérieux à propos du dialogue, il devrait constituer un comité de médiation composé entre autre d’activistes sociaux et de journalistes. Il a enfin exprimé ses doutes à propos de l’intention du gouvernement à entamer ces négociations, citant ‘l’incohérence’ de l’appel au dialogue du premier ministre et sa revendication selon laquelle les opérations de sécurité allaient se poursuivre. Enfin, Kishenji a demandé qu’avant de dialoguer et s’il est prêt à le faire, le gouvernement prenne une position claire.

Le bureau politique du Front Populaire de Libération de la Palestine a appelé à une campagne de soutien à Ahmad Sa’adat, secrétaire général du FPLP, à la mi-octobre 2010, lorsque son maintien en isolement dans les geôles de l’occupation reviendra devant le tribunal. Sa’adat a passé plus d’un an et demi en isolement, le service des prisons et les services de la sécurité sioniste l’ayant qualifié de « menace permanente à la sécurité », justifiant ainsi son isolement loin des co-détenus, la restriction permanente de visites familiales et la privation d’accès aux informations et aux médias, aux livres et aux journaux.

Ahmad Sa’adat

Ahmad Sa'adat

Jon Kepa Preciado Izarra avait quitté l’Espagne en 2003 pour rejoindre la France car il y était recherché pour ‘appartenance à bande armée’ et ‘possession d’armes et d’explosifs’. Les autorités espagnoles l’accusaient d’être impliqué dans plusieurs attaques à la voiture piégée et à l’explosif contre des bâtiments publics. En 2004, il a été interpellé par la police française après la découverte d’un des plus grands ateliers clandestins d’ETA. Huit membres présumés d’ETA ont été jugés dans le cadre de cette affaire en 2009, écopant de peines allant de 18 mois à 16 ans de prison. Izarra en prenait alors pour dix ans.

Hier, la France a accédé à la réclamation de la justice espagnol. Le prisonnier, réclamé par l’Audience nationale, plus haute instance pénale espagnole, a été emmené vers Madrid par des agents espagnols. Il devra répondre ‘d’appartenance à bande armée’ et de ‘possession d’armes et d’explosifs’.

RIM, la société fabriquant entre autre le téléphone BlackBerry a toujours affirmé n’offrir aucune possibilité aux pays qui le souhaitaient, d’accéder aux données cryptées de ses utilisateurs. Or, les documents et le compte-rendu d’une réunion tenue entre des représentants de RIM et des membres du gouvernement indien ont été dévoilés ce week-end par la presse américaine. Selon ces sources, la société aurait offert à l’Inde des renseignements et des outils pour l’aider à effectuer une surveillance des services de courrier électronique et de messagerie instantanée. Toujours selon elles, le compte-rendu de ce rendez-vous révèle que des représentants de RIM ont affirmé qu’ils avaient des procédures pour aider les administrations chargées de la sécurité à traquer les messages qui les intéressent.