Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Cette année, la programmation du PleinOPENair met en perspective quelques enjeux qui traversent Bruxelles autour de la question sécuritaire.

Ve 30 & Sa 31.07 > Museum d’Histoire Naturelle (Ixelles-Bxl)
Me 04.08 & 11.08 > Gésù (St Josse)
Ve 06 & Sa 07.08 > Square Laîné (St Gilles)

Programme PleinOPENair 2010

Voir ici le programme complet

Les policiers de Toronto ont lancé un mandat d’arrestation contre une femme qu’ils associent aux affrontements survenus durant le Sommet du G20. Six accusations de « méfaits de plus de 5000 $ » pourraient être déposées contre la jeune femme, dont les policiers affirment qu’elle aurait incité d’autres personnes à causer des dommages.
Les policiers croient que K. P. aurait été impliquée dans l’attaque d’une voiture de patrouille et dans la mise à sac de plusieurs commerces. La police a demandé à la femme. La police de Toronto a également publié 21 nouvelles photos de personnes recherchées pour avoir participé à la casse lors du Sommet du G20. Jusqu’à maintenant, plus de la moitié des personnes recherchées ont été identifiées moins de 12 heures après la publication de leur photo.

Hier après-midi, treize militants pacifistes ont été arrêtés administrativement sur la Place Royale, en marge du défilé militaire. Ils s’y étaient rassemblés afin de déployer un calicot dénonçant le sur-financement de l’armée, l’implication de l’armée belge en Afghanistan et de l’Etat belge dans des massacres à travers la vente d’armes, et la présence continue d’armes de destruction massive illégales à Kleine Brogel. Avant même d’avoir pu commencer leur action de protestation non-violente, les treize militants ont été interpellés par la police de la zone Bruxelles-Ixelles.

Un des leaders du PKK, Murat Karayilan, a rendu public un communiqué depuis les montagnes du Kurdistan irakien, où il se trouve actuellement. Il a affirmé qu’il ordonnerait à ses guérilleros d’abandonner les armes sous la supervision de l’ONU si la Turquie acceptait un cessez-le-feu ainsi qu’un certain nombre de conditions. Ces exigences comprennent l’arrêt des attaques envers les civils kurdes ainsi que des arrestations de politiciens kurdes dans le sud-est du pays. « Si la question kurde peut être résolue de manière démocratique au travers de négociations, oui, nous abandonnerons les armes. Si le gouvernement turc refuse d’accepter cela, nous nous verrons dans l’obligation de déclarer l’indépendance » a-t-il affirmé.

Le logiciel de reconnaissance faciale que la police de Toronto utilisera pour traquer des suspects dans son enquête de sommet G20 est un outil immédiatement disponible qui peut trier par des bases de données multiples très rapidement.

L’Association de Banquiers Canadiennes a acheté et a installé ce logiciel parce que « les banques et le CBA ont des fonctions investigatrices, aussi. Nous étudions des crimes commis contre des banques, » a dit le porte-parole de la CBA. Leur source sont surtout les photos des caméras de surveillance dans des banques. Les banques compilent leurs informations et les communiquent à la police. La coopération entre police et le CBA s’est développée suite à des mois de réunions de « pré-sommet G20 » entre banques, villes et polices.

Dans l’enquête sur le G20, le CBA et ses techniciens ont reçu une formation dans l’utilisation du logiciel de reconnaissance faciale qui aidera la police à essayer de faire correspondre leurs images à celles d’autres bases de données, comme celle l’Agence du Service des Frontières de Canada. La police de Toronto a publié les photographies de 10 suspects et a demandé à l’aide du public dans leur identification.

Les attentats du 11 Septembre ont entraîné une croissance incontrôlable des services de renseignement américains. Au prix peut-être de leur efficacité s’inquiète le Washington Post après une vaste enquête de deux ans.

Les chiffres révélés donnent le vertige. Depuis 2001, 263 organisations ont été créées ou réaménagées. En tout, 1.271 agences gouvernementales et 1.931 compagnies privées, réparties sur 10.000 sites, travaillent sur des programmes liés à la lutte contre le terrorisme ou au renseignement. Près de 854.000 personnes disposent d’accès à des informations secrètes. Trente-trois bâtiments ont été construits ou sont en cours de construction rien que dans l’agglomération de Washington. Soit l’équivalent en surface de trois Pentagones. 75 milliards de dollars (58 milliards d’euros) ont été consacrés en 2009 au renseignement, deux fois plus qu’avant le 11 Septembre. Et encore ce chiffre ne représente que la partie des programmes officiels. Beaucoup de missions restent officieuses et ne sont pas comprises dans cette somme.

Cette avalanche d’institutions entraîne des redondances administratives et des chevauchements. Le Washington Post a ainsi recensé 51 organisations fédérales situées dans 15 villes différentes, toutes chargées de surveiller la circulation des fonds des réseaux terroristes. Une faiblesse qui a éclaté au grand jour après la tuerie de Fort Hood, où un soldat de confession musulmane a abattu 13 camarades en novembre dernier. L’institution chargée du contre-renseignement dans l’armée, le 902e groupe de renseignement, aurait dû se pencher sur les informations préoccupantes récoltées sur le commandant Hasan, comme ses menaces et ses mails avec un imam radical yéménite. Il a préféré se concentrer les groupes terroristes évoluant aux Etats-Unis, une mission déjà remplie par le Département de la sécurité intérieure et par une unité du FBI. «C’est un manque de concentration et non un manque de ressources qui a été au cœur de Fort Hood», regrette le Washington Post.

De même, ces services de renseignement produisent environ 50.000 rapports par an et nombre d’entre eux sont ignorés ou se répètent. Dès que quelque chose se produit, toutes les agences veulent le couvrir et resservent des données déjà en circulation. Un autre handicap des institutions du renseignement américain est leur niveau de confidentialité. Certains programmes sont tellement secrets que leur existence n’est connue que d’une poignée de privilégiés. Cette culture du mystère et le foisonnement des services entravent le partage des informations entre agences. Le Washington Post cite l’exemple du vol Amsterdam-Détroit. Plusieurs organisations ont recueilli des informations sur le projet d’attentat raté d’Umar Farouk Abdulmuttalab mais personne n’a réuni les pièces du puzzle car le système est si gigantesque que les responsabilités sont devenues brouillées.

Onze soldats et un civil ont été blessés dans l’explosion d’un IED déclenchée au passage de leur véhicule à proximité du village de Uzümlü, dans la province de Hakkari ce lundi. Les blessés ont tout d’abord été transporté en hélicoptère à la caserne de Hakkari, avant d’être emmenés vers un hôpital militaire en ambulance.