Julian Assange, 47 ans, a été arrêté jeudi dans l’ambassade d’Equateur à Londres par six agents du service de police métropolitain (MPS). WikiLeaks a réagi éseau social en accusant l’Equateur d’avoir « illégalement mis fin à l’asile politique d’Assange, en violation du droit international » et avoir « invité » la police britannique dans l’enceinte de l’ambassade. L’ex-président équatorien Rafael Correa, exilé en Belgique depuis 2017, a accusé jeudi son successeur Lenin Moreno d’être responsable de l’arrestation d’Assange à Londres.

Julian Assange a fondé en 2006 WikiLeaks, qui s’est fait connaître du grand public trois ans plus tard avec la publication de centaines de milliers de messages, la vidéo d’une bavure de l’armée américaine en Irak, puis des milliers de documents militaires sur l’Afghanistan. Assange va contester la demande d’extradition américaine, a déclaréson avocate à l’issue de la comparution de son client devant un tribunal londonien. L’Australien a été arrêté en vertu d’une demande d’extradition américaine pour « piratage informatique », qui sera examinée au cours d’une prochaine audience le 2 mai, et d’un mandat délivré en juin 2012 par la justice britannique pour non présentation au tribunal, un délit passible d’un an de prison. Il a été reconnu coupable par une juge britannique d’avoir violé les conditions de sa liberté provisoire.

Assange à son arrestation

Dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 avril, le Centre démocratique kurde d’Arnouville, dans le Val-d’Oise a été saccagé très probablement par des fascistes turcs. Les dégâts matériels sont considérables. Les Kurdes se rassemblent sur les lieux. Cette attaque fasciste intervient 3 semaines après une autre attaque fasciste qui avait visé un restaurant kurde à Paris, appelant à un « génocide kurde total en Turquie, en Iran, en Irak et en Syrie ». Les Kurdes et leurs soutiens sont de plus en plus attaqué·e·s en France ces derniers temps. Ainsi, le 8 mars des fascistes turcs avait fait annuler une réunion sur le Rojava qui était prévue à Châtillon-sur-Chalaronne, dans l’Ain.

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Le Centre démocratique kurde d’Arnouville

Le Centre démocratique kurde d’Arnouville

En Turquie, le ministre de l’Intérieur a annoncé hier lundi 18 mars le début d’une offensive militaire contre le PKK, une opération menée conjointement avec l’armée iranienne. La Turquie et l’Iran formalisent ainsi leur collaboration contre le PKK alors que les deux pays sont en total désaccord sur d’autres dossiers, notamment sur la Syrie. C’est la première fois qu’une telle opération est officiellement évoquée… et elle vient d’être démentie par un communiqué de l’agence iranienne INRA.

Les premières opérations de cette (éventuelle) offensive conjointe pourraient avoir lieu dans les montagnes du nord de l’Irak. L’annonce de l’offensive survient alors que les autorités irakiennes annoncent le décès de deux militaires dans un accrochages avec des combattants du PKK que ces militaires voulaient bloquer à un check-point de l’armée dans la province de Ninive. C’est la première fois qu’un affrontement armé de cette ampleur a lieu dans la région.

F-16 turcs

F-16 turcs

Chelsea Manning a été placée en détention vendredi par un juge pour son refus de témoigner devant un grand jury d’un tribunal de l’Etat de Virginie. L’ex-analyste du renseignement est sanctionnée pour refuser de répondre aux questions de ce grand jury réputé superviser une enquête sur Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks. Elle restera écrouée tant qu’elle ne reviendra pas sur sa décision ou jusqu’à ce que le grand jury soit dissous, a averti le juge Claude Hilton du tribunal d’Alexandria.

En 2010 le soldat Manning avait fait fuiter grâce à Wikileaks plus de 700.000 documents confidentiels ayant trait aux guerres d’Irak et d’Afghanistan, dont plus de 250.000 câbles diplomatiques qui avaient plongé les Etats-Unis dans l’embarras. L’ex-analyste du renseignement a purgé 7 ans de prison sur les 35 de sa condamnation, ayant bénéficié d’une commutation de peine octroyée par l’ancien président Barack Obama. Lors de sa détention, elle avait entamé sa transition vers son identité de femme.

Chelsea Manning

Chelsea Manning

Avec 10 ans de retard, une juge fédéral a statué que trois anciens détenus de la prison irakienne d’Abou Ghraib pouvaient engager des poursuites contre un sous-traitant militaire. Les détenus disent avoir été battus et torturés par des policiers militaires agissants sous la direction d’interrogateurs civils qui souhaitait que les détenus soient « assouplis » pour pouvoir être interrogés.

CACI Premier Technologie, basé à Arlington, qui fournissait des interrogateurs civils à l’armée, avait demandé juge de classer l’affaire, arguant que le refus du gouvernement américain de déclassifier les faits essentiels rendait impossible sa défense. La poursuite, initialement engagée en 2008, avait déjà été rejetée à plusieurs reprises, mais une juge a cette fois-ci décidé que le procès pouvait quand même avoir lieu, car même si le gouvernement affirmait que certains faits, tels que l’identité des interrogateurs, étaient des secrets d’État, la CACI Premier technologie, elle pouvait être jugée autant que personne morale. L’affaire doit maintenant être jugée en avril.

A Abu Ghraib

A Abu Ghraib

Le 1er février, à Moscou, le FSB russe a perquisitionné plusieurs appartements et arrêté 10 personnes sous l’accusation de « complot ». Tous ont ensuite été relâchés après une journée entière d’interrogatoires et des tortures, à l’exception d’Azat Miftahov. Azat est accusé de fabrication d’explosifs et d’être membre de «l’organisation anarchiste radicale Autodéfense du Peuple». Cette organisation est devenue l’année dernière, la principale cible des répressions policières en Russie: plusieurs membres présumés de ce groupe ont été arrêtés, torturés ou menacés. Certains membres ont dû quitter le pays sous peine de longues peines de prison et de tortures.

L’un des anarchistes arrêtés, Daniil Galkin, a été battu et torturé à l’électrochoc dans le véhicule de la police pendant 2-3 heures. Sous la torture, Galkin a été obligé de dire qu’Azat ​​Miftahov avait pris part à des actions anarchistes. Galkin a été obligé de donner une interview à la télévision et de promettre de collaborer avec la police. Au poste de police de Balashiha, dans la région de Moscou, Galkin a vu Azat: défiguré à cause des tortures. Il a également déclaré avoir entendu les cris d’une des militantes arrêtées, qui se trouvait dans la pièce à côté de la sienne. Il a entendu dire que l’un des anarchistes arrêtés s’était coupé les veines et avait pris des pilules afin d’éviter de nouvelles tortures et d’éviter ainsi de donner des informations sur d’autres camarades. Il s’agirait d’Azat. Azat n’a pas été autorisé à voir son avocat. La nuit, il a été guidé hors du poste de police, juste devant son avocat qui l’attendait, et conduit dans une direction inconnue.

La rafle contre les anarchistes russes

Soutien financier aux anarchistes russes:
Pay Pal: https://www.paypal.me/vladimirakimenkov…
Virement bancaire international: SWIFT SABRRUMM
Numéro de compte: 40817810238050715588
Nom: AKIMENKOV VLADIMIR GEORGIEVITCH
Veuillez indiquer «don solidaire» lors de votre transfert.

La rafle contre les anarchistes russes

Le nombre de demandes d’asile a augmenté de 19% l’an dernier par rapport à 2017, influencé notamment par une hausse des demandes introduites depuis l’été dernier par des Palestiniens, a indiqué jeudi la ministre en charge de l’Asile et la Migration Maggie De Block. En 2018, les demandes ont majoritairement été introduites par des personnes en provenance de Syrie (3.702), de Palestine (2.468), d’Afghanistan (2.030) et d’Irak (1.758).

Vu la hausse depuis l’été dernier du nombre de demandes introduites par des Palestiniens, le Commissariat général aux Réfugiés et Apatrides a adapté ses directives début décembre, faisant que ces personnes ne sont désormais plus reconnues automatiquement. Maggie a aussi demandé au CGRA s’il est possible de révoquer le statut de réfugié des personnes originaires de Gaza. Des milliers de personnes ont manifesté ce samedi après-midi à Bruxelles pour une justice migratoire.

La manifestation de cet après-midi à Bruxelles

La manifestation de cet après-midi à Bruxelles

Les autorités égyptiennes ont discrètement mis un frein à la vente de gilets jaunes. Le pouvoir craint que des opposants s’emparent de ce nouveau symbole de contestation à l’occasion de l’anniversaire de la révolution de 2011. Les revendeurs de gilets jaunes ont reçu l’ordre de ne plus en vendre aux acheteurs occasionnels. Seules les ventes en gros à des sociétés ayant obtenu l’aval de la police sont désormais autorisées. Ces restrictions sont en vigueur jusqu’à la fin du mois de janvier, pile au moment du huitième anniversaire de la révolution égyptienne qui a conduit le 25 janvier 2011 à la chute de Hosni Moubarak. Chaque année, des heurts éclatent dans le pays en cette période, faisant plusieurs morts.

En Irak, au début du mois, des manifestants revêtus de gilets jaunes, réclamant des services publics de base telles que l’eau et l’électricité, ont pris d’assaut les bureaux du Gouverneur de Bassora.

Gilets jaunes à Bassora (Irak)

Gilets jaunes à Bassora (Irak)

Comme chaque année se tenait ce week-end la « Semaine Culturelle Kurde » de Bruxelles. Cette année, l’événement avait lieu sur la Place des Musées, adjacente au Mont des Arts. Plusieurs stands étaient installés dont ceux du mouvement de libération kurde et du Secours Rouge.

Ce samedi soir, une commémoration à la mémoire de Sarin Awaz, guérillera du MLKP tuée le mois dernier au Kurdistan Sud (Irakien) lors d’affrontements avec les forces turques. Des camarades et amis de Sarin Awaz ont pris la parole pour rappeler la sa mémoire, des interventions ont également été faites par le Secours Rouge, par Halk Evi, et par Sosyalist Kadinlar Birligi. Une trentaine de personnes étaient présentes.

À la semaine kurde

Commémoration pour Sarin Awaz

À la semaine kurde
Commémoration pour Sarin Awaz

Le 17 août dernier, une combattante du MLKP a été tuée lors d’affrontements avec l’armée turque dans la région de Zap au Kurdistan irakien. Şevin Söğüt, dont le nom de code était Sarin Awaz, était âgé de 26 ans et avait rejoins le MLKP en 2012. Elle avait participé à la défense du Rojava et notamment à la bataille de Raqqa. Avant de se rendre dans cette zone, Şevin Söğüt avait déclaré : « Nous n’autoriserons pas que les pieds du colonisateur touchent ces terres. Nous allons résister contre l’armée colonialiste turque comme nous l’avons fait à Kobané et à Afrin. Nous défendrons chaque mètre carré de nos terre libres, des terres du Kurdistan et des terres où se trouvent notre Parti. »

La combattante Şevin Söğüt

La combattante Şevin Söğüt