Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Dans la nuit du 11 octobre, deux pelleteuses « Eurovia VINCI » ont été incendiées à Leipzig, en Allemagne. VINCI a été visée en tant qu’entreprise participant à la construction de prisons. Cette attaque avait pour but de venger les personnes qui ont été arrêtées et emprisonnées suite aux manifestations contre le sommet G7 à Biarritz ou encore suite au sommet G20 à Hambourg. VINCI est considérée complice de cette répression en tant qu’entreprise qui génère des profits en construisant des prisons.

Une des pelleteuses VINCI incendiées

Une des pelleteuses VINCI incendiées

Dossier(s): Allemagne

Le 8 octobre, pour la 3e journée consécutive, le rassemblement de protestation des travailleurs de la compagnie Azarab s’est poursuivi à Arak en Iran. Le dimanche 6 octobre, les travailleurs d’Azarab avaient organisé une collecte sur l’autoroute Téhéran-Arak pour protester contre la vente de leur entreprise et exiger leurs salaires impayés. Ils ont bloqué la place principale à l’entrée de la ville. La veille, le 7 octobre, ils s’était rassemblé et avait marché devant l’entreprise. Les unités anti-émeutes des Gardiens de la Révolution les ont chargés en tirant des gaz lacrymogènes sur la foule. Ils ont bloqué les manifestants par crainte que les jeunes rejoignent les protestataires. Malgré les attaques brutales de la veille, les travailleurs se sont rassemblés à nouveau devant le bâtiment de l’entreprise. Les forces répressives ont empêché les manifestants d’atteindre la place et d’entrer dans la ville.

Les ouvriers d’Azarab, de la ville d’Arak, en lutte

 

Lundi 7 octobre, la cour suprême de cassation de Bulgarie a suspendu l’audience qui doit décider de la révocation ou non de la libération conditionnelle de Jock Palfreeman. Les trois juges ont maximum deux mois pour rendre leur jugement. Il y a deux semaines, la libération conditionnelle en appel a été accordée à Palfreeman. Le procureur général a cependant adressé au tribunal une requête extraordinaire et illégale demandant l’annulation de sa libération (voir notre article). Jock Palfreeman, qui est de nationalité australienne, reste donc détenu dans un centre de détention pour immigré·e·s près de Sofia, dans l’attente du jugement. Il est possible de soutenir Jock en participant à un crowdfunding.

Free Jock

Déclaration de Nikos Maziotis et Pola Roupa, membres emprisonnés de l’organisation « Lutte Révolutionnaire » au sujet du feu vert américain à l’invasion turque du Nord de la Syrie.

Après une période de positionnement hypocrite de la part de l’État américain envers les Kurdes et les autres peuples rebelles du Nord de la Syrie qu’ils ont soutenus militairement tandis qu’ils donnaient leurs vies dans la bataille contre Daesh et que leurs forces armées composées de d’hommes et de femmes libéraient une ville après l’autre en étendant le projet révolutionnaire du Confédéralisme Démocratique, le régime US a montré son vrai visage en donnant le feu vert à l’État turc pour une invasion militaire de la région. C’est le développement attendu de la part de l’État « démocratique » américain et de l’Occident « démocratique » en général. Il faut attendre de l’histoire elle-même et de la facilité avec laquelle les « grandes puissances » ont utilisé les peuples en lutte dans l’échiquier de leurs intérêts géopolitiques et économiques à travers les années, qu’elles étendent leur propre pouvoir. Cela doit aussi servir d’exemple pour le peuple de ce pays dans les moments présents, alors que l’État grec offre une fois encore « la terre et l’eau » à ses « alliés » américains pour son intervention militaire dans la région, un fait défendu comme un succès par le gouvernement suite à sa rencontre avec Mr. Pompeo et la présence militaire « mise à jour » en Grèce sous le pacte de coopération sur la défense.

L’invasion militaire des forces armées turques dans le Nord de la Syrie noiera une fois encore la région et la Révolution dans le sang. L’existence d’un projet social révolutionnaire qui devrait être une lueur d’espoir pour tous les peuples opprimés, un exemple pour la libération de tous les peuples, un modèle de liberté pour l’Occident « démocratique », est menacée. La Révolution du Rojava, la révolution de notre époque, est menacée.

Les États sont les seuls terroristes, longue vie à la Révolution du Rojava et du Nord de la Syrie, longue vie à la révolution sociale !

Pola Roupa & Nikos Maziotis, membres de Lutte Révolutionnaire, 7 octobre

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Quatre combattants des Brigades Marxistes-Léninistes de Propagande Armée (MLSPB), la branche armée du Parti Front de libération des peuples de Turquie (THKP-C), ont été tués dans une frappe de l’armée turque au Kurdistan irakien. Il s’agit de Tamer Kasabalı (Fırat Yıldırım), Mahir Ernesto (Muhammed Tiril), Çayan Kızılbaş (Umut Özsepet) et du commandant de l’unité de guérilla : Alper Koçer Çakas (Fırat Çaplık). Les opérations de l’armée turque s’étaient multipliées ces derniers temps au Kurdistan irakien, avec des frappes aériennes mais aussi l’installation d’avant-postes fortifiés. La mort de ces quatre révolutionnaires remonte au 16 septembre. L’annonce des morts des combattants dans les guérillas est souvent différée, pour ne pas aider au renseignement tactique des militaires turcs.

Les quatre combattants des MLSPB

 

 

Le nombre d’arrestations d’activistes du mouvement écologiste Extinction Rebellion (XR) dépasse déjà les 800 après trois jours d’actions à Londres. Cela alors que l’organisation entend occuper pacifiquement un aéroport londonien durant trois jours à partir de jeudi. La police a imposé des conditions aux actions de XR, limitant les manifestations au seul site de Trafalgar Square, dans le centre de Londres, et avertissant que quiconque qui ne se conformerait pas à cette ordonnance serait « passible d’arrestation et de poursuites ». Des dizaines de manifestants ont été arrêtés mercredi, à quelques heures de ce qu’Extinction Rebellion annonce comme « la plus grande action » parmi les perturbations du trafic routier et d’accès aux sièges du pouvoir qu’elle prévoit durant deux semaines. Elle envisage en effet un sit-in géant pacifique afin de fermer le plus longtemps possible le (London) City Airport à partir de jeudi.

Arrestation à Londres

Hier matin, dès l’aube, les forces de l’ordre ont procédé à l’évacuation et à la destruction de la ZAD de Saint-Victor. Dès 5h15, 15 camions, deux blindés et des motos de gardes mobiles étaient aperçus traversant Saint-Rome-de-Tarn en direction de l’Amassada via Tiergue, alors que 10 voitures de la gendarmeries arrivaient de Saint-Affrique. Selon l’Amassada, les occupants et soutiens étaient environ 200 pour attendre les forces de l’ordre. Des barricades enflammées ont été érigées tandis que les forces de l’ordre lancaient des grenades lacrymogènes en direction des zadistes. Cela a duré toute la matinée. A 11h30, l’expulsion était terminée et la destruction (dans le jargon de la com’ policière, la « déconstruction »…) des bâtiments commençait. Une interpellation a eu lieu tôt matin (la personne est en garde à vue à Millau), une autre à 12h25 (garde à vue confirmée à Villefranche-de-Rouergue). La ZAD de Saint-Victor a été mise en place pour protester contre la construction d’un transformateur à haute tension destiné à interconnecter des parcs éoliens de la région. En 2015, l’Amassada (ambassade en occitan) était construite sur la zone afin de l’occuper de manière permanente.

L'expulsion de la ZAD de Saint-Victor

 

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Dans l’état de Chhattisgarh, un maoïste a été tué lors d’une fusillade avec les forces de sécurité dans le district de Dantewada (Bastar). La fusillade a eu lieu dans une jungle de Pitepal, dans la région de Katekalyan. Après l’échange de tirs, la police a récupéré un pistolet fabriqué dans le pays et des munitions. Au cours de la rencontre, un agent de police adjoint est décédé des suites d’une crise cardiaque, tandis qu’un autre juge a été blessé.

Combattants maoïstes

 

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L’offensive redoutée de longue date a commencé aujourd’hui : la Turquie a lancé ce matin une offensive militaire de grande ampleur contre plusieurs villes du Nord de la Syrie. Des frappes aériennes ont visé de nombreux endroits, dont certains n’avaient plus connu de situation de guerre depuis 2011. Des frappes aériennes ou de mortiers sont rapportées (dans l’ordre ouest-est) à Kobané, Gire Spî (Tal Abyad),  Mashrafah, Serê Kaniyê (Ras-al-Ayn), Darbasiyah, Qamishlo et Al-Malikiyah. Plus au sud, dans la campagne de Raqqah, une frappe a été rapportée à 50km de la frontière turque. Il est à noter qu’à l’heure d’écrire ces lignes les forces turques, accompagnées de « l’Armée Nationale Syrienne » (le récent rebranding des forces rebelles de l’Armée Syrienne Libre combattant pour le compte de la Turquie) n’ont pas encore avancé sur leurs lignes, cette situation pourrait toutefois changer.

En plus de cette offensive turque, des combattants de Daesh ont attaqué Raqqah ce matin. Il y aurait également eu une mutinerie dans le camp d’al Hol (où de très nombreux combattants de Daesh sont détenus par les Forces Démocratiques Syriennes. Plusieurs prisonnières ce serait échappées à cette occasion, démontrant tout l’intérêt que l’opération turque représente pour Daesh, quelques heures seulement après le début de l’offensive turque. Pour suivre la situation en direct, nous recommandons Syria Live Map ainsi que le compte Twitter « Syrian Rebellion Observatory ».

A Bruxelles, une manifestation a eu lieu devant l’Ambassade de Turquie, les manifestants ont été attaqués par la police alors qu’ils s’approchaient de l’Ambassade américaine, avant d’être repoussés vers la Place du Luxembourg (voir photo). D’autres manifestations et actions sont prévues dans les jours qui suivent pour soutenir la résistance kurde, nous vous tiendrons informés sur ce site.

Mardi 8 octobre, le tribunal a décidé la libération de Daniel Ruiz. Il était en détention provisoire depuis septembre 2018 pour avoir participé à des manifestations contre la réforme des retraites de Macri en 2017 et s’était vu refuser tous les appels par les tribunaux et ce sans même qu’une date ne soit fixée pour le procès. Une campagne internationale a été menée en faveur de sa libération et avec notamment une journée de mobilisation le 12 septembre (voir notre article). Depuis, Daniel Ruiz a obtenu une date pour son procès qui aura lieu le 18 octobre et hier, il a été libéré. Il reste cependant poursuivi pour sa participation à la manifestation du 17 décembre 2017 et la campagne de soutien continue. Cette campagne peut notamment être soutenue financièrement sur le compte BE83 6528 5492 2215.

Plus d’infos ici.

Daniel Ruiz