Le Forum Against War on People a organisé à Dehli la Marche contre la guerre contre le peuple (photos) afin de protester contre l’offensive militaire brutale de l’état indien sur les populations tribales de l’Inde centrale et orientale à travers l’Opération Green Hunt, menée par 100.000 militaires et paramilitaires. La marche a commencé à partir de RAM Lila Maidan à 11 h et atteint la rue du Parlement, où différents militants sociaux, intellectuels, représentants d’organisations populaires et militants des droits civils se sont adressés à l’assemblée. Des délégations du Punjab, Haryana, Uttar Pradesh, Bihar, Jharkhand, Orissa, Andhra Pradesh, Maharashtra, Tamil Nadu et du Kerala ont participé au rassemblement.

Le mouvement populaire de protestation contre les crimes de la contre-guérilla se heurte à mille difficultés dont voici un exemple. Les 12 et 13 décembre, plus d’une centaine d’activistes s’étaient rassemblés à Raipur pour participer à un meeting sur les violences sexuelles et la répression de l’Etat. A la fin du week-end, 39 d’entre eux décident de se rendre à Dantewada, afin d’étendre le soutien et la solidarité aux femmes adivasis de la région.

Après deux heures de route, ils subissent un premier contrôle de police. Les chauffeurs sont emmenés au poste pendant que les activistes sont interrogés. Sous prétexte de les questionner, les policiers mettent en garde les conducteurs quant aux risques de transporter des militants. Au bout de deux heures, trois des quatre véhicules peuvent enfin repartir (un des chauffeurs se voit interdit de reprendre la route sous prétexte qu’il ne dispose pas des papiers adéquats). Après vingt minutes de route, ils sont à nouveau arrêtés. Sous la pression des forces de sécurité, les chauffeurs refusent d’aller plus loin. Les 39 militants embarquent dans deux bus et subissent de nouveaux contrôles d’identité sur le trajet. Au troisième d’entre eux, les policiers déclarent aux passagers et aux conducteurs qu’ils ne pourront reprendre la route que s’ils débarquent les activistes. Les 39 sont emmenés au poste de police, où après de longues heures, on leur dit qu’on les a forcé à débarquer ‘pour leur propre protection’ et que s’ils le souhaitent vraiment, ils leur fourniront des véhicules privés pour se rendre à Dantewada.

Soupçonneux, les militants décident de reprendre un autre bus, pour se rendre d’abord à Jagdalpur afin de dénoncer la situation, avant de reprendre leur voyage. Mais, prévenus par la police, les chauffeurs refusent qu’ils embarquent. Pendant ce temps, les militants ont pu contacter des membres de leurs collectifs ainsi que les médias, qui commencent à affluer. Finalement, les 39 militants déclarent forfait et rentrent à Raipur. Le trajet de retour ne sera pas de tout repos, entre les différents contrôles d’identité, un sabotage d’un pneu du bus et les slogans intimidants. Cette expédition manquée ne peut entraîner qu’un seul constat: l’état cache tous ses crimes ignobles commis dans la région, allant jusqu’à empêcher des équipes indépendantes d’aller soutenir les populations martyrisées, pour cacher l’usage de la violence, sexuelle ou autre, comme méthode de répression.

Manifestation contre l’opération Green Hunt

Manifestation contre l’opération Green Hunt

Manifestation contre l'opération Green Hunt
Manifestation contre l'opération Green Hunt

Le bandh (grève générale) de 72 heures appelé par le Comité Populaire contre les atrocités de la police (PCPA) a conduit à la cessation de toute activité dans Jhargram (Bengale occidental, district Midnapore), où les magasins, les écoles et les transports ont cessé leurs activités pour protester contre la répression policière.

Le 9 octobre dernier, la justice italienne a condamné en appel dix inculpés du contre-sommet du G8 de Gênes de 2001. Ils ont reçu, pour ‘destruction et saccage’, de très longues peines de prison ferme (de six à treize ans et demi de prison!). Ce procès arrive 48 heures après celui de 45 policiers où 15 seulement ont été condamnés à des peines très légères. Ont été acquittés le préfet Ganni De Gennaro, alors chef de la police ainsi que d’autres membres de la hiérarchie qui ont dirigé la répression à Gênes en juillet 2001, bien que la justice ait considéré comme illégale la charge de la police ayant engendré les plus violents affrontements. La répression a fait un mort, Carlo Giuliani, 23 ans, tué par balles lors de cette charge, plusieurs centaines de blessés, des violences dont les plus fortes ont eu lieu à l’école Diaz où était installé le centre de média indépendant et où dormaient 307 manifestants qui ont été arrêtés puis séquestrés pendant trois jours dans la caserne du Bolzaneto, subissant sévices et humiliations.

Un appel a été lancé pour qu’une solidarité en actes se manifeste un peu partout contre ces procès intolérables. Assemblée générale contre la répression mardi 10 novembre à 18h au CICP, 21ter rue Voltaire, 75011 Paris.

Plan d’accès au CICP

Plan d'accès au CICP

C’est à 15h, Place des Innocents, que la manif démarre avec une bonne heure de retard: un millier de manifestants, presque tous masqués, entourés de nombreux CRS, gendarmes mobiles et BAC évoluant dans les rues voisines, des flics en civil étaient présents sur la place.

A 16h15, le cortège se forme en direction de Beaubourg, puis s’arrête une dizaine de minutes, pour écrire sur la banderole ‘Tarnac – L’arbre qui cache la forêt’. Lorsque la manif arrive rue du Renard, cela commence à chauffer. Le cortège est bloqué par les CRS alors qu’il passe devant le siège de l’Administration Pénitentiaire qui est attaqué (vitrines brisées, pétards, fumigènes, etc). Un hélicoptère survole le cortège… Certains reviennent sur leur pas… D’autres sont restés au niveau de Beaubourg où des vitres sont brisées. Les CRS chargent, gazent et refoulent les manifestants qui se séparent et reviennent au niveau de Beaubourg. Selon la préfecture de police six personnes sont interpellées: quatre pour dégradations, deux pour jets de projectile.

Manifestation antirépression à Paris

Manifestation antirépression à Paris

Manifestation antirépression à Paris
Manifestation antirépression à Paris

Les comités de soutien aux inculpés du 11 novembre (à qui il est reproché le sabotage de lignes TGV) appellent à une manifestation antirépression à Paris, le 21 juin à 15 heures. Rendez-vous est donné devant la Fontaine des Innocents, aux Halles.

Affiche pour la manifestation antirépression pour ceux de Tarnac

Affiche pour la manifestation antirépression pour ceux de Tarnac

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté hier samedi, à Nantes, contre la répression. Plusieurs collectifs avaient appelé à cette manifestation unitaire. Lors du parcours, certains manifestants s’en sont pris aux vitrines de banques, agence immobilière, aux pubs, etc… Peu après, la police française a contrôlé dans un commerce du centre ville des militants indépendantistes qui n’avaient commis aucun acte illégal au cours du rassemblement. Après avoir été désigné par un policier des renseignements généraux connu pour être chargé de la surveillance de la mouvance indépendantiste, deux militants de la gauche indépendantiste bretonne, Jonathan Guillaume et Alan Hayenos ont refusé de présenter leurs papiers aux forces de police française qui ont très brutalement matraqué d’autres militants témoins de la scène sous le regard atterré des personnes présentes. L’un d’entre eux a subi un traumatisme crânien et a été hospitalisé pour avoir tenté de protéger un enfant de 9 ans traumatisé par la scène. D’autres personnes ont été brutalisées et insultées par les policiers. A l’issue de leur garde à vue qui a duré près de 48 heures pendant laquelle on les a interrogés sur leur engagement légal, Jonathan et Alan se sont vu notifier une convocation le 14 octobre prochain pour rébellion. Suite aux arrestations muclées de 6 personnes, dont 1 blessé, après la manifestation du samedi 25, une plainte sera déposée contre les violences des arrestations.

Une semaine après qu’un collégien ait été blessé au visage lors de la manifestation contre le verdict du procès Colonna, la tension est montée d’un cran ce samedi à Bastia. A l’appel des indépendantistes de Corsica Libera, plusieurs milliers de personnes (1.500 selon la police, 15.000 selon les organisateurs!) ont défilé dans les rues de la ville pour protester contre les violences policières. Seulement cette fois, c’est du côté des forces de l’ordre que l’on compte ses blessés. Dix membres au total. Parmi eux, quatre CRS sont grièvement touchés. Ils souffrent de brûlures ou de traumatismes crâniens provoqués par des cocktails Molotov et divers projectiles lancés sur les forces de l’ordre.

Il n’y a eu aucun blessé, ni aucune interpellation parmi les manifestants. Les affrontements se sont poursuivis dans la soirée entre des petits groupes de manifestants et les forces de l’ordre. Des panneaux de circulation ont été arrachés, des poubelles ont été incendiées et une agence de la banque Crédit Agricole a été saccagée. Un fourgon de police a également été endommagé par un explosif utilisé pour déterrer les souches d’arbres. Le bâtiment de La Poste a été couvert de tags.

Le cortège, composé de nombreux jeunes et précédé d’une voiture portant un drapeau à tête de Maure, l’emblème de la Corse, avait commencé à défiler vers 17 heures depuis le palais de Justice en direction de la préfecture, aux cris de ‘Yvan’, ‘Liberté’ ou ‘Assassins’ et au rythme de chants corses. Selon l’avocat du collégien blessé lundi, Jean-Guy Talamoni, également dirigeant de Corsica Libera, le jeune homme a été blessé par un tir tendu de grenade lacrymogène à faible distance et non par le tir d’une fusée marine de détresse comme l’affirment les autorités. L’avocat a précisé que le collégien était toujours hospitalisé à Bastia mais qu’il était sorti du coma et que son état de santé s’était amélioré.

Manifestation en Corse

Manifestation en Corse

La semaine dernière, les pneus de plusieurs véhicules de Fabricom ont été crevés à Gand en solidarité avec la lutte contre les prisons et avec la lutte pour sauvegarder le forest Lappersfort à Bruges. Des pneus d’un véhicule de police ont également été crevés en solidarité avec la lutte contre les centres fermés.