Ce sont au total 100.000 personnes sont descendues dans les rues de France samedi pour protester contre la politique sécuritaire du gouvernement Sarkozy, à l’appel d’une soixantaine d’associations, collectifs, syndicats et partis politiques. A Paris, 50.000 manifestants avaient à leur tête une quarantaine de Roms roumains, dont le campement a été détruit le 12 août à Choisy-le-Roi. Des manifestations ont eu lieu dans 130 villes françaises, il y avait notamment 10.000 manifestants à Nantes (notre photo), 10.000 à Marseille et 3.000 à Toulouse, .

Plusieurs rassemblement se sont tenus devant les ambassades françaises: à Bruxelles, où une soixantaine de personnes ont manifesté samedi midi devant l’ambassade, mais aussi à Londres, Madrid, Barcelone, Rome et Budapest.

Manifestation contre la politique anti-rom de Sarkozy

Plus de 500 personnes ont manifesté à Montréal samedi après-midi pour manifester contre les arrestations policières effectuées durant le G20 à Toronto. Menée par la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC2010), les manifestants arborant drapeaux communistes et anarchistes, ont marché en critiquant les forces policières, les gouvernements et les grandes compagnies. La foule a particulièrement applaudit le porte-parole de l’Union communiste libertaire (UCL), notamment lorsqu’il s’est questionné sur «l’importance accordée à quelques vitrines brisées, alors que des millions de vies le sont dans l’anonymat».

Plusieurs de ces présumées victimes innocentes des opérations policières du G20 étaient présentes lors de la manifestation, dont Camille, une jeune femme qui a été arrêtée alors qu’elle se trouvait dans une voiture avec des amis, loin du périmètre de sécurité établi autour des lieux de rencontre des dignitaires du G20. Un des représentants de la CLAC2010 a, lui aussi, vécu une arrestation qu’il croit injustifiée. Il a été arrêté le samedi matin, avant même les incidents, alors qu’il se trouvait dans le dortoir d’une école où il avait passé la nuit.

Manifestation à Montreal contre la répression au G20

Le 21 juin, à Poitiers, les policiers en uniforme et la brigade anticriminalité (BAC), prêts à en découdre, n’ont pas lâché une quinzaine de jeunes militants connus d’eux depuis les derniers mouvements lycéens et étudiants. Prenant pour prétextes – ou alors, plus probable, inventant – une menace et qu’une bouteille ayant atterri à ses pieds, et ayant aperçu un – en fait, une – de ces jeunes militants, le directeur départemental de la sécurité le désigne à ses troupes. A moins que ce ne soit l’inverse : apercevant cette militante connue, il invente cette histoire.

Précisons qu’il a expliqué lors de l’« enquête » qu’il avait tourné la tête dans la direction d’où la voix était venue : il n’a pas vu la bouteille arriver vers lui (ce qui tendrait à prouver que celle-ci n’a pas été lancée de ce côté-là) et a aperçu cette jeune militante qu’il a immédiatement désignée à ses troupes. Cette militante avait été condamnée en correctionnelle pour « bris de “sucette” Decaux ». Mais elle a été relaxée depuis. Evidemment, la décision n’a guère plu dans les rangs de la police, comme sa présence sur les lieux avec ses camarades « anarcho-autonomes » que la BAC a dans le collimateur depuis plus d’un an.

La jeune militante est arrivée en courant place de la Liberté et s’est adossée à un mur. Aussitôt la police l’a encerclée et a cherché à disperser, y compris à coups de tonfa, les gens qui venaient voir ou demander des explications. Plusieurs, ceux qui sont harcelés par la police depuis des mois, ont été roués de coups et arrêtés sans ménagement. Les tabassages ont continué jusque dans le commissariat. Pour se couvrir, les policiers ont inventé que ce eux qui se seraient fait attaquer. Les policiers ont naturellement porté plainte.

Pour le Comité contre la répression des mouvements sociaux, les événements qui viennent de se dérouler sont une illustration supplémentaire des méthodes de répression policières mises en œuvre contre les mouvements sociaux – des méthodes expérimentées dans les quartiers puis généralisées : harcèlement suivi de tabassages, d’arrestations, de gardes à vue prolongées et de procès.
Rassemblement devant le palais de justice de Poitiers le 7 juillet à 18 h et soutien le jour du procès le 8 juillet à 16 h

Antirépression à Poitiers

Plus d’un millier de personnes ont dénoncé le 3 juillet la répression politique sauvage qui s’est abattue sur les manifestations anti-G20 la fin de semaine dernière à Toronto. Appelée par la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC-2010) la manifestation a reçu l’appui de tous les groupes de gauche et d’extrême-gauche et même, chose rare, de plusieurs mouvements sociaux officiels (comme la Fédération des femmes et la CSN). Les manifestant-e-s, encore très remontés par ce qui s’est passé à Toronto, ont chassé de la marche une vingtaine de policiers undercovers. La marche, qui serpentait dans les rues de Montréal, s’est terminée à un coin de rue de l’édifice de la Fraternité des policiers de Montréal. La CLAC-2010 revendique la libération de toutes les personnes encore incarcérées.

Manifestation anti-répression à Toronto

Vendredi à San Carlos de Bariloche, en Argentine, a eu lieu une marche de protestation après la mort d’un gosse de 15 ans poursuivi pour vol. Les autorités provinciales ont confirmé le limogeage de quatre officiers de police impliqués dans ce décès, mais la tension entre les habitants de la petite ville et les forces de l’ordre est à son comble. Des troubles très violents ont eu lieu la semaine dernière, faisant trois morts et douze blessés chez les émeutiers.


Emeute anti-policière en Argentine (2)
Emeute anti-policière en Argentine (1)

Ce 19 juin, journée internationale du prisonnier révolutionnaire, était aussi une journée d’action en Allemagne contre les opérations policières et les poursuites judiciaires visant les organisations de la gauche révolutionnaire de Turquie et du Kurdistan. Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes d’Allemagne, et notamment à Düsseldorf où une délégation de notre Secours Rouge était présente.

A Zurich, un calicot géant dénonçant l’article 129B qui permet ces poursuites a été accroché sur un immeuble du centre ville.

Les divers groupes participants à la construction du Secours Rouge International ont édité une affiche commune pour mener campagne contre la persécution en Europe des organisations révolutionnaires et antifascistes de Turquie et du Kurdistan.

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Manifestation à Düsseldorf contre le §129b
Calicot à Zurich contre le §129b
Affiche SRI-RHI Europe/Turquie/Kurdistan Fr-Web
Allemagne: Journée d’action contre le §129b
Allemagne: Journée d’action contre le §129b
Allemagne: Journée d’action contre le §129b
Allemagne: Journée d’action contre le §129b

Environ 74 membres de sept organisations des droits de l’Homme basées à Kolkata ont été arrêtés à la station de chemin de fer Kharagpur ce matin. Les membres de l’Association for Democratic Rights (APDR), Suraksha Samiti, West Bengal Bandi Mukti Manch, Lalgarh Manch, and Legal Service Centre, étaient sur la route pour Lalgarh quand ils ont été arrêtés. Environ 15 étudiants du Presidency College étaient aussi dans l’équipe de rencontre. Peu de temps après être monté dans le train à Kharagpur, ils ont été interpellés et emmené au poste de police sur l’allégation que les ordres juridiques font loi dans Lalgarh.

Manifesation anti-répression en Inde

Le Forum Against War on People a organisé à Dehli la Marche contre la guerre contre le peuple (photos) afin de protester contre l’offensive militaire brutale de l’état indien sur les populations tribales de l’Inde centrale et orientale à travers l’Opération Green Hunt, menée par 100.000 militaires et paramilitaires. La marche a commencé à partir de RAM Lila Maidan à 11 h et atteint la rue du Parlement, où différents militants sociaux, intellectuels, représentants d’organisations populaires et militants des droits civils se sont adressés à l’assemblée. Des délégations du Punjab, Haryana, Uttar Pradesh, Bihar, Jharkhand, Orissa, Andhra Pradesh, Maharashtra, Tamil Nadu et du Kerala ont participé au rassemblement.

Le mouvement populaire de protestation contre les crimes de la contre-guérilla se heurte à mille difficultés dont voici un exemple. Les 12 et 13 décembre, plus d’une centaine d’activistes s’étaient rassemblés à Raipur pour participer à un meeting sur les violences sexuelles et la répression de l’Etat. A la fin du week-end, 39 d’entre eux décident de se rendre à Dantewada, afin d’étendre le soutien et la solidarité aux femmes adivasis de la région.

Après deux heures de route, ils subissent un premier contrôle de police. Les chauffeurs sont emmenés au poste pendant que les activistes sont interrogés. Sous prétexte de les questionner, les policiers mettent en garde les conducteurs quant aux risques de transporter des militants. Au bout de deux heures, trois des quatre véhicules peuvent enfin repartir (un des chauffeurs se voit interdit de reprendre la route sous prétexte qu’il ne dispose pas des papiers adéquats). Après vingt minutes de route, ils sont à nouveau arrêtés. Sous la pression des forces de sécurité, les chauffeurs refusent d’aller plus loin. Les 39 militants embarquent dans deux bus et subissent de nouveaux contrôles d’identité sur le trajet. Au troisième d’entre eux, les policiers déclarent aux passagers et aux conducteurs qu’ils ne pourront reprendre la route que s’ils débarquent les activistes. Les 39 sont emmenés au poste de police, où après de longues heures, on leur dit qu’on les a forcé à débarquer ‘pour leur propre protection’ et que s’ils le souhaitent vraiment, ils leur fourniront des véhicules privés pour se rendre à Dantewada.

Soupçonneux, les militants décident de reprendre un autre bus, pour se rendre d’abord à Jagdalpur afin de dénoncer la situation, avant de reprendre leur voyage. Mais, prévenus par la police, les chauffeurs refusent qu’ils embarquent. Pendant ce temps, les militants ont pu contacter des membres de leurs collectifs ainsi que les médias, qui commencent à affluer. Finalement, les 39 militants déclarent forfait et rentrent à Raipur. Le trajet de retour ne sera pas de tout repos, entre les différents contrôles d’identité, un sabotage d’un pneu du bus et les slogans intimidants. Cette expédition manquée ne peut entraîner qu’un seul constat: l’état cache tous ses crimes ignobles commis dans la région, allant jusqu’à empêcher des équipes indépendantes d’aller soutenir les populations martyrisées, pour cacher l’usage de la violence, sexuelle ou autre, comme méthode de répression.

Manifestation contre l'opération Green Hunt
Manifestation contre l'opération Green Hunt

Le bandh (grève générale) de 72 heures appelé par le Comité Populaire contre les atrocités de la police (PCPA) a conduit à la cessation de toute activité dans Jhargram (Bengale occidental, district Midnapore), où les magasins, les écoles et les transports ont cessé leurs activités pour protester contre la répression policière.