Un grosse vingtaine de personnes se sont rassemblées cet après-midi devant la Bourse pour réclamer la libération d’Hatice Duman et Gülüzar Erman, à l’appel du SR, du Comité de solidarité avec les prisonniers politiques et de l’Union des Femmes Socialistes (SKB). Quelques centaines de tracts ont été distribués aux passants.

Bruxelles: Rassemblement pour Hatice et Gülüzar

En novembre 1012, cinq syndicalistes avaient été condamnés pour ‘dégradation en réunion’ mais dispensés de peine par la cour d’appel de Lyon. Ils ont été reconnus coupables d’avoir taggé des slogans lors d’une manifestation contre la réforme des retraites en 2010. Hier, tous étaient convoqués au commissariat pour être inscrits au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg). Ils s’y sont rendus, mais pour préciser qu’ils refusaient de remettre leur ADN. Ce matin, à 6h30, la police s’est rendue au domicile de chacun pour les perquisitionner et pour arrêter les syndicalistes. Trois d’entre eux n’étaient pas chez eux et sont actuellement recherchés par les autorités. Les deux autres ont été placés en garde à vue.

Maria Alekhina, qui a entamé mercredi une grève de la faim pour dénoncer le refus des autorités pour qu’elle soit présente au tribunal, s’est vue refuser sa demande de libération anticipée. Tout comme Nadejda Tolokonnekova qui avait vu sa demande rejetée en avril, elle restera incarcérée. Toutes deux ont été condamnées en août 2012 à deux ans de camp pour ‘hooliganisme’ et ‘incitation à la haine religieuse’ après avoir chanté une ‘prière punk’ dans la cathédrale Christ-Sauveur de Moscou.

Arrêtée en février 2012 pour avoir chanté une ‘prière punk’, en compagnie de deux autres membres de son groupe, dans une cathédrale de Moscou et condamnée en août 2012 pour ‘hooliganisme’ et ‘incitation à la haine religieuse’, Maria Alekhina purge actuellement sa peine de deux ans de camp. Elle a récemment introduit une demande de libération anticipée dont l’examen a commencé ce matin au tribunal de Berezniki, dans l’Oural. La justice ayant refusé qu’elle assiste à l’audience, la prisonnière a déclaré ce matin qu’elle entamait une grève de la faim pour dénoncer ce refus de participation. En avril dernier, Nadejda Tolokonnikova, également condamnée à deux ans de camp pour les mêmes faits s’était vue refuser une demande de libération conditionnelle, le tribunal estimant qu’elle ne s’était pas repentie et qu’elle avait eu des réprimandes pendant sa détention.

Andrea « Andi » Stauffacher, membre de l’organisation Revolutionärer Aufbau, du Secours Rouge de Suisse, et du secrétariat international du Secours Rouge International a été incarcérée hier à la prison de Winterthur. Andi avait été condamnée en novembre 2011 à dix-sept mois de prison ferme par le tribunal pénal de Bellinzona pour « dommages à la propriété et d’emploi d’explosifs avec dessein délictueux ». Il s’agissait d’usage de feux d’artifice pour des attaques ayant causé des dégâts au consulat espagnol à Zurich (action faite en solidarité avec une grève de la faim des prisonniers révolutionnaires en Espagne) et contre un immeuble abritant des locaux de police.

Une trace partielle d’ADN retrouvée sur les lieux correspondrait à son profil ADN tel qu’il avait été établi en 2002, mais selon la loi, ce dernier profil n’aurait pas dû être conservé si longtemps. Le tribunal fédéral a donné raison aux avocats sur ce point : la preuve était illégale. Mais le tribunal a finalement confirmé la condamnation en déclarant que si la police avait procédé légalement (en faisant un nouveau relevé ADN) le résultat aurait été le même… Un nouveaux recours ont été déposé, mais, à la différence du précédent, il n’est pas suspensif, et notre camarade a donc été incarcérée.

Suisse: Notre Secrétaire internationale entre en prison

Ce soir est organisée une projection du film-documentaire ‘Toute ma vie en prison’ consacré au militant des Black Panthers, Mumia Abu Jamal. Le réalisateur, né le jour où Mumia a été condamné à la peine de mort, revient sur son histoire, le procès et les convictions intactes du prisonniers récemment sorti du couloir de la mort.

Soirée de soutien à Georges Ibrahim Abdallah

Soirée de soutien à Georges Ibrahim Abdallah

Un homme, interpellé à la mi-janvier et placé en détention à la division centrale de la police Bruxelles-Capitale-Ixelles a déposé plainte pour ‘coups et blessures volontaires avec incapacité, traitements inhumains et dégradants et torture’. Il affirme avoir été violemment frappé et insulté par les policiers alors qu’il se trouvait en cellule et être ressorti du commissariat le corps tuméfié et avec plusieurs fractures. La police a de son côté déclaré avoir ouvert une enquête au comité P.

Mardi, les autorités françaises ont interpellés six personnes qu’elles suspectent d’appartenir à l’appareil logistique de l’ETA. Hier, au terme de leur garde à vue, elles ont été déférées au parquet de Paris avant d’être présentées à un juge d’instruction antiterroriste. Celui-ci statuera sur leur éventuelle mise en examen. Une information judiciaire a été ouverte à leur encontre entre autre pour ‘association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste’, ‘détention d’armes de première et quatrième catégories’, détention de faux documents’, ‘recels de vols avec armes’ et ‘faux en écriture privée’.

Six présumés etarras

Deux prisonniers suspectés d’être proches du CPI(m) sont parvenus à s’évader alors qu’ils étaient transférés. Les deux accusés étaient en route depuis le district de Singrauli, dans le Madhya Pradesh vers un tribunal du district de Korea, dans le Chhattisgarh jeudi matin lorsqu’ils ont réussi à fausser compagnie à leurs gardiens. Selon les sources officielles, le guérillero présumé Kamaruddin, alias Kamalahasan, ainsi qu’un sympathisant Sanjay Kherwar, tous deux détenus depuis 2011 à la prison centrale de Rewa devaient être entendu dans l’état voisin. Lorsqu’ils sont arrivés à Bhargawan, dans le district de Singrauli à 16h30, ils se sont enfuis du poste de police. Les autorités ont annoncé avoir pu capturer Kherwar quelques heures plus tard alors que Kamaruddin leur échappe toujours. Les forces de sécurité ont été déployées en nombre dans la région pour le capturer alors que le gardien responsable de leur transfert a été immédiatement suspendu de ses fonctions.