L’administration pénitentiaire marocaine de la carcel negra (prison noire) à la ville d’El Aaiun occupée, a procédé lundi à une violente agression contre les prisonniers politiques sahraouis. 14 prisonniers politiques sahraouis qui croupissent dans cette prison, ont été condamné la semaine dernière à de lourdes peines allant de 8 mois à à 3 ans de prison ferme.

Les prisonniers politiques saharaouis incarcérés à la prison marocaine de Salé 2 ont déclenché hier une grève de la faim de 24 heures pour protester contre les conditions inhumaines et les mauvais traitements infligés par les autorités marocaines à leur encontre. Ces 23 prisonniers ont été arrêté en novembre 2010 à la suite des évènements du camp de protestation de Gdeim Izik, près d’El Aaiun. Connus sous le nom du « groupe de Gdeim Izik », ils ont également appelé à ouvrir une enquête sur les actes de torture physique et psychologique qu’ils ont endurés avant et après leur transfert à la prison de Salé 2 et la décision des autorités marocaines de les traduire devant le tribunal militaire de Rabat à la fin d’octobre.

Le 25 septembre dernier, les autorités turques ont mené une nouvelle opération à travers le pays dans le cadre de l’affaire KCK (qui remonte aux élections de 2009 et dans laquelle la KCK est accusée d’être la branche urbaine du PKK) utilisée par le régime pour réprimer tous ceux qui se battent pour le peuple kurde en vertu de la loi anti-terroriste. Mardi, 42 personnes ont été arrêtées dans six villes différentes. Parmi elles figurent un correspondant d’une agence de presse, le responsable de l’association des droits de l’home de Mersin, deux dirigeants du parti kurde BDP, des employés de la mairie BDP de Akdeniz, des syndicalistes et des membres d’ONG.

Le 27 septembre, huit militants de l’APCLC (Andhra Pradesh Civil Liberties Committee) ont été arrêtés alors qu’ils participaient à un meeting de protestation à l’appel de la section du district de Karimnagar du comité. Tous les militants s’étaient réunis pour dénoncer la repression dont est victime l’organisation qui lutte pour la création d’un nouvel état du Telengana. Parmi les arrêtés, le secrétaire général de l’organisation ainsi que plusieurs présidents de sections régionales. Tous ont été arrêtés en vertu des sections 153, 147 et 149 du code pénal indien pour incitation à l’émeute, troubles de l’ordre public, rassemblement illégal,…

Six membres du CPI(maoïste) ont été arrêtés vendredi dans une zone forestière de la région du Bastar (Chhattisgarh). Les guérilleros, qui seraient tous des cadres supérieurs du parti, ont tous été capturés au cours d’une opération de ratissage menée à travers le district de Bijapur. L’inspecteur général de police de la région a déclaré à la presse que les guérilleros avaient été arrêtés par un contingent conjoint de la District Force et de la CRPF de la zone du commissariat de Mirtoor, à 500 km de la capitale de l’état, Raipur. Les six maoïstes sont accusés d’être impliqués dans plusieurs affaires d’attaque contre la police dans le Bastar depuis juin 2005.

Mercredi, la police a arrêté un commandant régional de CPI(maoïste) du district de Rayagada (Orissa). Srinath Brekbeda, 21 ans, a été capturé dans une zone forestière au cours d’u raid mené par une équipe conjointe de la police et des forces paramilitaires, Brekbeda avait rejoint la guérilla en 2007 et est rapidement devenu responsable de la division Bansadhara du parti. Originaire de ce district, il est accusé par les autorités d’une série de délits parmi lesquels des assassinats, des attaques contre des commissariats de police,… Il opérait principalement dans les districts de Rayagada et de Gajapati en tant qu’expert dans l’utilisation et la fabrication d’IED.

Ali Cemal Agirman, 52 ans, a été condamné à un an et trois mois de prison pour avoir insulté le président turc Abdullah Gül sur le réseau social Facebook. Au cours de l’audience, l’homme a déclaré qu’il ne savait pas que son message constituait un crime et a demandé le non-lieu. Le tribunal n’a en rien tenu compte de sa défense, le condamnant pour ‘insulte au président’. Agirman est également poursuivi pour avoir insulté le premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

Ali Ceman Agirman

Ali Ceman Agirman

Alberto Patishtán Gómez est un activiste indigène tzotzil, membre de “l’autre Campagne” de l’EZLN qui se trouve en prison depuis près de 12 ans. Il a été condamné à 60 ans de prison suite à une embuscade contre des forces de police en 1998, alors que différents témoins attestent qu’il n’était pas présent sur les lieux lors de l’attaque. Alberto Patishtán Gómez participait activement à la vie politique de sa municipalité, dénonçant la corruption de la mairie, et sollicitant la destitution du Président Municipal et la création d’un conseil municipal. En prison, il n’a pas cessé de chercher à organiser les prisonniers, pour exiger de meilleures conditions d’emprisonnement et fut ainsi fondateur de la voz del amate. Il est devenu le porte parole des prisonniers du Chiapas, surtout après à la grève de la faim de 2007.

Le Centre des Droits de l’Homme Frayba (Chiapas) a signalé vendredi qu’Alberto Patishtán Gómez a déjà perdu, suite à un diagnostic erroné (glaucome) et faute de soin adéquat, 90% de sa vue. Depuis le 6 septembre, Alberto a progressivement du renoncer à ses activités quotidiennes dans la prison, comme lire, écrire, marcher avec assurance, entre autres.

Mexique: Un prisonnier zapatiste devenu aveugle faute de soin

A l’approche des élections, la jeunesse biélorusse utilise, à l’image des contestations arabes, les réseaux sociaux et Internet afin de manifester son opposition face au pouvoir en place et aux arrestations massives d’opposants au régime qui accompagnent chaque scrutin. Et cette fois encore, les autorités multiplient les actions de répression. De nombreuses personnes s’étant exprimées sur Internet ont été arrêtées depuis le début du mois d’août, et ont été victimes de violences policières au cours de leur détention. Un étudiant de 17 ans, arrêté puis rapidement relâché étant donné son jeune âge, a déclaré: ‘Les policiers m’ont frappé aux reins et au foie, après j’ai uriné du sang pendant trios jours. Ils ont menacé de m’accuser de meurtres non élucidés’. Par ailleurs, de nombreux opposants, arrêtés et emprisonnés après le scrutin présidentiel de 2010 sont toujours derrière les barreaux. Parmi eux, le leader d’un groupe d’opposition condamné en 2010 à deux ans de prison mais qui a vu sa peine allongée d’un an pour désobéissance aux autorités carcérales (en d’autres termes, pour avoir refusé de céder à l’administration qui exige qu’il reconnaisse sa culpabilité).

Neuf employés, parmi lesquels le PDG d’une entreprise privée de construction basée à Hyderabad ont été placés en détention provisoire accusés de trahison. Les autorités leur reprochent d’avoir fourni des explosifs aux maoïstes actifs dans le district. Arrêtés vendredi, ils ont comparu dimanche devant un tribunal de Malkangiri, lequel à prolongé leur garde à vue de quatorze jours. Ils ont entre autre été inculpés en vertu des sections 13 et 18 du Unlawful Activities (Prevention) Act (loi anti-terroriste). Leur arrestation fait suite à la découverte de douze sacs de matériaux explosifs derrière un bâtiment appartenant à la société.