Outre Vaggelis Stathopoulos et Polycarpos Georgiadis, détenus à Larissa, Giannis Dimitrakis et Nikos Maziotis, détenus à Domokos, qui ont commencé le 16 janvier une grève de la faim en solidarité avec Dimitris Koufontinas, militant de l’organisation révolutionnaire “17 Novembre” en grève de la faim depuis le 7 janvier (voir notre article). Le Secours Rouge International a lancé un appel à soutenir cette lutte.

Depuis le 7 janvier, le prisonnier révolutionnaire Dimitris Koufontinas, de l’organisation “17 Novembre”, est en grève de faim.
Les prisonniers révolutionnaires Giannis Dimitrakis, Nikos Maziotis, Vaggelis Stathopoulos et Polycarpos Georgiadis se sont mis en grève de la faim en solidarité avec Dimitris Koufontinas, qui a aussi reçu le soutien des prisonnier·e·s politiques en grève de la faim dans les prisons du régime fasciste turc. Ceux-ci font de leur lutte une partie de la lutte contre le régime et, en faisant le lien avec la grève des prisonnier·e·s en Grèce, les associent à cette lutte.
Si cette période semble caractérisée par la pandémie, la pandémie elle-même peut-être caractérisée comme un révélateur et un accélérateur des tendances propres au système : injustice et précarité, autoritarisme et répression, prennent des dimensions nouvelles.
Dans ce cadre, chaque lutte, chaque résistance prend une importance particulière. Elle devient une partie de la lutte et de la résistance de tous et de toutes, elle doit être soutenue par tous et toutes.
C’est aussi en ce sens que le Secours Rouge International appelle à des initiatives de soutien à la grève de la faim des prisonnier·e·s révolutionnaires en Grèce, mais aussi en Turquie et au Kurdistan.
La solidarité est notre arme; soutenons la résistance des prisonniers et prisonnières révolutionnaires.
Secrétariat du Secours Rouge International, Zurich-Bruxelles, 21 janvier 2020

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Mercredi 20 janvier, le tribunal provincial de Saragosse a condamné à 6 ans de prisons quatre antifascistes qui avaient manifesté contre le parti d’extrême-droite Vox le 17 janvier 2019. Francisco Javier AV, Antonio Daniel LD, Adrián LR et Imad MB avaient été arrêtés durant la manifestation et étaient poursuivis pour troubles de l’ordre public (voir notre article). Ils étaient également accusés d’avoir lancé des objets sur des policiers et d’en avoir blessé six. Cela s’est avéré impossible à prouver. Un agent a cependant prétendu avoir reconnu un des militants qui l’aurait blessé. Celui-ci, Imad MB, écope ainsi d’une amende de 480 euros en plus de sa peine de prison.

Les affrontements de Saragosse

Les affrontements de Saragosse

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Depuis le 4 janvier, le dernier numéro du journal L’Envolée a été interdit en détention par la direction de l’administration pénitentiaire. Le journal anticarcéral distribué gratuitement depuis 20 ans dans les prisons subit la censure pour son dossier remettant en question des morts suspectes de prisonniers (dont celle d’Idir, voir notre article). L’administration pénitentiaire a également porté plainte contre le journal pour « diffamation publique envers une administration » et « injure publique envers une administration ».

Mercredi 13 janvier, quelques 2000 personnes avaient manifesté pour réclamer la justice pour Ibrahima décès après son arrestation par la police bruxelloise qui voulait l’empêcher de filmer une de leur intervention (voir notre article). Cette manifestation avait donné lieu à des affrontements avec la police à Schaerbeek (voir notre article). Voici le bilan de la répression :

La police annonçait 116 arrestations dont 112 arrestation administrative et 4 arrestations judiciaires. Parmi lesquels trois personnes (deux majeurs et un mineur) ont été arrêtées judiciairement. Ils sont accusé d’avoir participé à l’incendie du commissariat Place Liedts. Le labo et un expert incendie sont descendus sur les lieux, et les vêtements et les téléphones portables des prisonniers ont été saisis. La privation de liberté de ces trois personnes a été confirmée par le parquet et différents devoirs d’enquête sont en cours. Un mineur a par ailleurs été mis à la disposition du parquet. Il est accusé de « rébellion ». Par ailleurs, une task force rassemblant les six zones de police bruxelloises, la police fédérale et le parquet de Bruxelles va être mise en place, afin d’identifier d’autres manifestant·es.

On dénombre également de nombreux blessés chez les manifestant·es. Parmi eux, au moins un blessé grave qui avait reçu des coups de matraque à l’arrière du crâne et reste à ce jour encore hospitalisé. Les policiers en civil (parfois sans brassard) ont également fait un usage important de leur FN 303, notamment à courte distance. Enfin les personnes arrêtées ont été entassées à 30 dans une même cellule au mépris des règles sanitaires. Certaines ont été retenues durant 9 heures sans pouvoir aller aux toilettes. Plus d’infos ici.

Rassemblement pour Ibrahima décédé après avoir été arrêté par la police

Quelques 2000 personnes ont répondu à l’appel

Le 1er janvier 2021, l’organisation de prisonniers « Free Alabama Movement » a lancé un « Blackout économique de 30 jours » dans les prisons d’Alabama afin de dénoncer les conditions d’incarcération et les nombreux morts dans les prisons de l’État. L’organisation appelle les prisonniers à faire une grève du travail et de la faim à l’intérieur des prisons. Elle appelle également les personnes à l’extérieur à boycotter les entreprises exerçant dans les prisons (qui fournissent des services d’appels vidéo, de cantine, de transfert d’argent etc).

L’appel à la grève et les revendications.

Le fonds de solidarité pour les militants emprisonnés et persécutés est une structure grecque qui, depuis 10 ans, soutient politiquement, moralement et matériellement 25 prisonniers anarchistes, prisonniers politiques et combattants sociaux sur une base mensuelle régulière: à savoir Athanassopoulou Konstantina, Valavani Dimitra, Georgiadis Polykarpos, Yagtzoglou Konstantinos, Dimitrakis Giannis, Koufontinas Dimitris, Kostaris Iraklis, Michailidis Giannis, Xiros Savvas, Petrakakos Giorgos, Sakkas Kostıdısanı, ainsi que Sinan Oktay Özen, Sinan Çam, Ali Ercan Gökoğlu, Burak Ağarmış, Halil Demir, Hasan Kaya, Anıl Sayar, İsmail Zat, Şadi Naci Özpolat, ces derniers originaires de Turquie. En raison de l’importance des sommes qu’ils doivent collecter et envoyer chaque mois aux camarades emprisonnés afin de couvrir leurs besoins à l’intérieur des prisons, et de la situation financière difficile à laquelle ils sont confrontés, les animateurs de fonds ont décidé d’utiliser la plate-forme Firefund.

https://www.firefund.net/solidarfund

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La Haute Cour nationale a acquitté les 12 militants indépendantistes inculpés dans le cadre de « l’opération Jaro ». Ces 12 militants étaient poursuivis pour « appartenance à une organisation criminelle » et « exaltation du terrorisme ». Le parquet avait requis des peines 4 à 12 ans de prison totalisant 102 ans pour les 12 inculpés (voir notre article). Les trois juges ont donc rejeté toutes les accusations ainsi que la demande de dissolution de « Causa Galiza » et « Ceivar » du ministère public. Ils ont également déclaré qu’il n’était pas prouvé que « Causa Galiza » avait une relation, personnelle ou institutionnelle, avec l’organisation armée « Resistencia Galega ».

Les inculpés de Causa Galiza

Les inculpés de Causa Galiza

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Dans une opération appelée « Opération Santa Marta », aux premières heures de ce mercredi 16 décembre, Robert Daza, un agriculteur de Nariño qui était le fondateur du « Coordinador Nacional Agrario » (CNA), a été arrêté à Pasto, Nariño. L’arrestation a eu lieu moins de 12 heures après celles effectuées, le 15 décembre, contre Teólifo Acuña et Adelso Gallo, membres du « Congreso de los Pueblos » et du CNA. Les trois sont accusés d’appartenir à une équipe clandestine de l’ELN chargée d’établir des liens avec  les organisations sociales. Robert Daza aurait été délégué comme porte-parole du mouvement de masse, du secteur paysan dans le département de Nariño aux différents congrès de l’ELN. Il a été arrêté sur base d’un mandat d’arrêt pour le crime de « rébellion aggravée », délivré par le 174e bureau du procureur de la Direction spécialisée contre le crime organisé de Santa Marta.

Robert Daza, fondateur du "Coordinador Nacional Agrario" (CNA)

Robert Daza, fondateur du « Coordinador Nacional Agrario » (CNA)

Le procureur de la République de Russie a requis des peines de 6 à 18 ans de prison pour les cinq anarchistes comparaissant à Penza devant le tribunal militaire du district de la Volga. L’accusation a demandé 18 ans pour Dmitry Pchelintsev, 16 ans pour Ilya Shakursky, 14 ans pour Andrei Chernov, 13 ans pour Maxim Ivankin, 10 ans pour Mikhail Kulkov, 9 ans pour Vasily Kuksov et 6 ans pour Arman Sagynbayev à 6 ans. Il a demandé que tous les prévenus, à l’exception de Kuksok et Sagynbayev, soient envoyés dans des colonies pénitentiaires à sécurité maximale.

Tous les prévenus sont accusés d’implication dans une « communauté terroriste ». Pchelinsky et Shakursky sont accusés de l’avoir organisée. En outre, certains des accusés sont accusés de possession illégale d’armes à feu, d’explosifs, etc.. L’affaire pénale contre le « Réseau » a été lancée en octobre 2017. Selon le FSB, onze jeunes hommes de Penza et de Pétersbourg ont organisé le « Réseau » pour renverser le gouvernement. Les accusés ont été battus et torturés à l’électricité. Certains ont rétracté les aveux qu’ils avaient faits dans les jours qui ont suivi leur arrestation.