Mardi 15 septembre, 7 personnes ont été arrêtées à Toulouse et condamnées à deux mois de prison ferme pour avoir tagué et collé des affiches dans la rue (voir notre article). Afin de témoigner de votre solidarité, vous pouvez leur écrire à ces adresses (voir l’article de CAMÉ pour des conseils de rédaction) :

Marius Lahaye n°45677 (MAH)
Zoé Van Bryck n°45678 (MAF)
Lucie Gomez n°45679 (MAF)
Brice Poirson n°45681 (MAH)
Simon Duval n°45682 (MAH)
MAF: Maison d’arrêt des Femmes
MAH : Maison d’arrêt des Hommes

Sur la lettre :

Nom et numéro d’écrou
MAF ou MAH de Seysses
10 rue Danielle Casanova
31600 SEYSSES

Une fresque réalisée en soutien par Arthur Plateau.

Le Dr Issam Hijjawi Bassalat et des prisonniers républicains irlandais ont entamé une grève de la faim le 16 septembre pour protester contre l’isolement du Dr Hijjawi Bassalat par les autorités pénitentiaires (voir notre article). Plus de 50 prisonniers ont rejoint cette grève dont 20 détenus à la prison de Maghaberry à Co Antrim et 21 détenus à la prison de Portlaoise. Par ailleurs, 3 prisonnières républicaines, Mandy Duffy, Sharon Jordan et Christine Connor, actuellement détenues au Hydebank Wood College et à la prison pour femmes, ont rejoint la grève hier.

Sharon Rafferty, Mandy Duffy et Christine Connor

Les services de police de la région de Denver ont arrêté, jeudi 17 septembre, des militant·es contre les meurtres policiers. Ces arrestations se sont déroulée au cours d‘une opération coordonnée. Certaines personnes ont ainsi été arrêtées dans un parking de « Home Depot », à leur domicile et ou au volant de leur véhicules. On dénombre au moins quatre personnes arrêtées, membres du Party for Socialism and Liberation. Ces militant·es organisaient les manifestations réclamant justice pour Elijah McClain, qui avait été brutalement assassiné par le département de police d’Aurora. Ils sont toujours en prison, à l’exception d’une personne. Ils font face à de multiples accusations de crime (y compris une étrange accusation de kidnapping). Plus d’infos ici.

Affrontements à Denver

Le 7 septembre, une opération policière a visé en Turquie les membres et les responsables du Parti Socialiste des Opprimé-e-s (Ezilenlerin Sosyalist Partisi) et des Assemblées des femmes socialistes (SKM) qui sont des composantes du HDP (Parti démocratique des peuples). Dans le cadre de cette attaque, 17 maisons dans 7 villes ont été perquisitionnées. Les militant.e.s ont été emmené-e-s aux postes de police d’Istanbul et d’Amed pour y être interrogé-e-s. Au total, 14 militant.e.s sont actuellement en détention. En raison des restrictions apportées aux dossiers, les avocats des personnes placées en détention ne peuvent obtenir aucune information à l’heure actuelle et ils/elles ne peuvent pas non plus rencontrer leurs clients.

Pour dénoncer le régime fasciste turc, pour dénoncer la répression et pour appeler à la libération des prisonnniers politiques, un rassemblement solidaire aura lieu  demain 10 septembre à 17H devant le consulat général de Turquie, 4 rue Montoyer, métro Trône.

Après 60 jours de grève de la faim, quatre prisonniers mapuches de la prison de Lebu ont radicalisé leur mobilisation en annonçant qu’à partir de jeudi après-midi, ils ne boiront plus de liquide. Ils font partie d’un groupe de 12 prisonniers en grève de la faim. Trois autres prisonniers mapuches poursuivent la grève de la faim qu’ils ont entamée il y a 50 jours à la prison de Temuco. Au total, 23 Mapuches sont en grève de la faim : 3 la prison de Temuco, 8 à la prison d’Angol et 12 à celle de Lebu. Les prisonniers réclament de meilleures conditions de travail et de vie pour leur peuple via l’application de la Convention 169 de l’Organisation internationale du travail relative aux peuples indigènes et tribaux.

Par ailleurs, des militant·es mapuches, se sont affrontés aujourd’hui avec les Carabineros à Temuco. Ces affrontements se déroulés au cours de manifestations mapuches visant à interrompre la rencontre entre le Karla Rubilar, porte parole du gouvernement et des dirigeants autochtones. Les militant·es ont interrompu la circulation et érigé des barricades. Enfin, des groupes de militants mapuches ont revendiqué, ces derniers jours, des attaques contre des camions et des engins forestiers (principalement des incendies volontaires), afin de réclamer la restitution des terres qui leur ont été volées au fil de la colonisation.

Les Mapuches à Santiago (archive)

Une dizaine d’avocates belges ont entamé, lundi en début d’après-midi, une grève de la faim de 24 heures en soutien à leurs nombreux confrères turcs qui font l’objet de poursuites judiciaires dans leur pays. Cette action est plus particulièrement organisée par solidarité avec les avocats turcs Ebru Timtik et Aytac Ünsal, condamnés à 13 et 10 ans de prison, et qui font une grève de la faim depuis février dernier. Les avocates belges ont mené une brève action, vers 12h30, devant l’ambassade turque à Bruxelles avant de débuter leur grève de la faim.

Ebru Timtik et Aytac Ünsal faisaient partie d’un groupe de 18 avocats du Bureau juridique populaire (HHB), accusés d’entretenir des liens avec le DHKP-C. L’acte d’inculpation affirmait ainsi que le HHB a été établi sur la base d’instructions de la direction du DHKP-C. Le 15 octobre 2019, la deuxième chambre pénale de la Cour régionale de justice d’Istanbul a rendu son verdict. Les 18 avocats ont été condamnés à des peines allant de trois à dix-huit ans de prison pour terrorisme. Six avocats spécialisés en droits humains étaient déjà détenus pendant le procès. Ebru Timtik et Aytac Ünsal sont en grève de la faim depuis respectivement janvier et février 2020 pour réclamer leur libération.

Un appel à manifester pour la libération des deux avocats ainsi que de Didem Akman et Özgür Karakaya (deux révolutionnaires également en grève de la faim) a été lancé. La manifestation se tiendra le mardi 1er septembre à 17h.
Plus d’infos ici.

Des avocates en grèves de la faim pour soutenir leurs confrères en Turquie

Ce matin du mardi 25 août une banderole de solidarité avec Nikos Mazotis et Pola Roupa a été hissée en surplomb du skatepark de Bruxelles. Ces prisonniers anarchistes de l’organisation « Lutte Révolutionnaire » ont été transférés en mars dernier dans les prisons de Domokos et de Thiva. Ils ont été transférés parce qu’ils menaient une lutte pour la protection des prisonniers contre le Covid-19. En avril dernier, Pola a participé à une révolte dans les prisons de Thiva lorsque des détenues pour protester contre la mort d’une prisonnière dont on avait refusé le transfert à l’hôpital, un fait courant dans les prisons grecques.

En septembre, Pola Roupa comparaîtra devant la cour d’appel pour le détournement de l’hélicoptère dans le cadre du plan d’évasion de prisonniers révolutionnaires, ainsi que pour l’expropriation de deux expropriations de banque pour financer la clandestinité. Toujours en novembre, commencera le procès d’appel pour l’attaque contre la Banque de Grèce et le siège du FMI à Athènes. Ces procès seront les derniers contre les membres de “Lutte Révolutionnaire”.

Action solidaire à Bruxelles

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Le 12 août, les anarchistes Alexander Frantskevich et Akihiro Khanada ont été arrêtés en Biélorussie. Frantskevitch est un ex-prisonnier politique, emprisonné de 2010 à 2013 pour des accusations d’attaque de bâtiments gouvernementaux (voir notre article). La police l’a désigné comme le « leader du groupe anarchiste le plus radical du pays, Action Révolutionnaire ». Il est actuellement inculpé pour « organisation d’émeutes de masse », risquant de 5 à 15 années dans les prisons de la dictature. Concernant le second anarchiste emprisonné, Akihiro Hanada, nous ne savons pas encore de quoi il est accusé. Les télévisions d’État ont directement accusé les anarchistes russes et biélorusses d’être les « coordinateurs des émeutes » Frantskevich et Akihiro risquent donc une longue peine d’enfermement pour avoir combattu la dictature. Rappelons que l’anarchiste Nikita Yemelyanov est toujours emprisonné en Biélorussie, condamné à 4 ans de prison pour avoir mené des actions symboliques contre des bâtiments judiciaires ainsi qu’une unité d’isolement à Minsk. Vous pouvez envoyer vos témoignages de soutien à : revolutionaruaction@riseup.net

Les anarchistes emprisonnés en Biélorussie

 

Le leader traditionnel mapuche Celestino Córdova, condamné à 18 ans de prison en 2014 pour meurtre dans un procès controversé et émaillé de nombreuses irrégularités, va atteindre les 100 jours de grève de la faim. Mardi, Córdova a rendu public un message que beaucoup interprètent comme un adieu en raison de sa santé défaillante. Córdova et 26 autres prisonniers mapuche, également dans un état grave, maintiennent cette protestation pour exiger du gouvernement qu’il se conforme à la Convention 169 de l’Organisation internationale du travail, qui devrait leur permettre de passer une partie de leur peine dans leurs communautés respectives. De nouvelles manifestations ont eu lieu dans le sud du Chili pour soutenir les prisonniers. Dans la ville de Cañete, dans la région de Bío Bío, une marche s’est achevée par des affrontements entre manifestants et policiers qui ont usé de gaz lacrymogènes et de jets d’eau. Au moins quatre personnes ont été arrêtées.

Mardi 4 juillet, des manifestations se sont déroulées à Lumaco, contre le racisme et en soutien aux prisonniers politiques Mapuche qui sont en grève de la faim depuis plus de 90 jours. Les quelques dizaines de manifestant·es ont brièvement occupé le pont de Lumaco. Les forces spéciales des Carabineros sont rapidement intervenues blessant au moins cinq personnes en leur tirant dessus à bout portant avec des plombs. La communauté mapuche ne cesse de manifester pour exiger la libération du « Machi » (autorité traditionnelle) Celestino Cordova et d’autres prisonniers politiques (voir notre article).

Les forces spéciales des Carabineros ont tiré sur les manifestant·es avec du plombs